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- le 18/02/2015 à 13:52
Présentation
Book's passion
C'est ici que nous allons lire les livres de nos écrivains :
1er écrivaine : akemi57 (moi)
2e écrivaine : Soste1522
3e écrivaine : fleur2cerisier
4e écrivaine : jinane12
premier chapitre de soste1522 :
**Une course effrénée. Il lança un regard par dessus son épaule, le souffle court, pour constater qu'on le pourchassait encore. Il pesta haut et fort ,se demandant comment il avait pu en arriver là alors que sa vie, jadis, était si banale, si monotone. **
Au lycée, il avait vécu une terminale ennuyante, dans une classe de moutons sociaux aussi amers que lui. Il avait croisé les regards emplis de lassitude de ses instituteurs des jours durant, les regards vides, emplis de chiffres, de ses dits-camarades. Il n'avait jamais vraiment aimé son quotidien. Il ne s'était jamais demandé s'il le haïssait. Pas le temps de penser, pas le temps de vivre, il devait étudier avant et contre tout. Il devait se hâter de quitter le banc d’étudiants pour rejoindre les table plus larges des bureaucrates. Il y aurait une place vide, il devrait l'occuper et vivre comme tant de gens vivent. Il s'était souvent demandé ce qu'aurait été sa vie s'il était né quelque part sur les îles japonaise, sur une pile inconnue, dans la forêt amazonienne. Si son nom avait été composé, portant ceux de ses ancêtres légendaires. Si ses cheveux avaient été plus clairs, ses parents moins opportunistes. Sa vie moins amère...
**Un sourire dans sa course. **
Il avait dû croiser la route de cette idiote écervelée qui lui avait foncé dessus avec son vélo, pédalant comme une dégénérée en plein corridor du bahut. Bien sur, à son réveil, elle n'était plus là, nul n'avait cru son histoire, tous l'avaient cru fou. Il est si aisé de dire de l'incompris qu'il est fou. La folie résout tant de choses, répond à toutes les questions auquel la logique sensée de ce monde matérialiste ne sait répondre.
**Un coup de feu, une brûlure à la joue, l'obligeant à se baisser et à accélérer.**
Il avait ensuite, sur lui, les doigts pianotant sur son clavier, découvert une étrange marque sur son poignet droit. Il avait ri, pensant qu'il avait encore dormi en classe et que, par le plus grand des hasards, il avait fini par se tâcher la peau d'une encre noire...
Il lava, lava, lava, s'irrita la peau avec tous ces produits aux noms inconnus pour ôter cette tâche, cette chose qui souillait sa peau si conforme.
Il avait finit par abandonner, se disant qu'il aurait plus de style avec, l'air plus antisocial en l'arborant sans honte. Et surtout l'air idiot.
Ainsi donc, la tâche noire ayant l'étrange forme de trois longs traits gras, créa un polémique dans son école de suiveurs, poussant ses professeurs à lui rappeler que les tatouages étaient formellement interdits au sein de l'établissement. Il aurait aimé rire. Il ne pouvait pas. Il avait des ennuis, banni de l'enceinte de cette prison à ciel ouvert jusqu'au diplôme, quelques jours plus tard. Il n'avait pas bronché, n'avait rien à perdre, savait son diplôme dans sa poche, sachant son poste de bureaucrate à la vie bien rangée déjà réservée.
**Une tuile s'effondra à quelques pas de lui, il leva les yeux, ses poursuivants parcouraient les toits pour l'attraper. **
À la cérémonie, avec tous les parents bien vêtus, tous les enfants sagement assis, il avait trouvé sa place entre deux chaises similaires occupées par des élèves amers.
Le directeur parlait alors, disant ce qu'il avait à dire, souriant quand il le fallait. Des larmes furent versées. Les gens pleuraient ! Il ne le comprenait pas, n'avait pas envie de le comprendre. Il vivait en société, suivait, se taisait.
Puis, la cérémonie fut chamboulée. Le mur du gymnase fut fracassé, les gens se mirent à hurler. Il resta assis, les cris et sa panique n'aideraient pas à améliorer les choses. Il resta impassible alors qu'une auto noire aux vitre teintées freinait devant lui, son moteur brûlant à quelques centimètres de sa chaise..
Une main jaillit de la portière qui venait de s'ouvrir avec un bruit sourd et traîna le jeune futur bureaucrate à l'intérieur. Ensuite, il ne savait pas ce qui l'avait mené jusque là, ce qui l'avait poussé à ne pas se débattre. Il avait juste été assommé puis jeté dans une ruelles. Là, il avait été ramassé comme on ramasse les ordures : sans délicatesse et avec froideur. Pourtant il était un individu ! Un citoyen ! Mais il s'était trouvé là, gisant à terre, ayant froid, faim et peur pour la première fois de son existence morne.
Puis rapidement, on leur avait expliqué, à lui et aux épaves qui l'entouraient, qu'ils étaient de simples jouets, divertissement marqué par la Faiseuse. Cette enquiquineuse qui l'avait bousculé avec son vélo... Par ennui, des individus avaient décidé de quitter l'existence trop carrée qui leur était prédestinée. Il avaient ôté leurs cravates pour en faire des armes. Leurs talonnettes pour en faire un outil, leur réserve pour laisser leurs instincts les dicter.
À présent, vivant dans ce que les gens appellent civilisés, les bureaucrates, appelaient la jungle, un lieu parsemé d'arbres, de bâtiments et de verdures, il vivaient.
Ils travaillaient pour manger et ne mangeaient plus pour travailler. Leur travail ? Chasser les Marqués, ceux que la Faiseuse avait bousculé tant leur existence était pitoyable.
**Dans sa course, il se prit les pieds dans un pavé suintant hors de sa place d'origine. Il ne rencontrait pas cela en ville, dans la métropole où le béton restait à sa place...
Le gringalet à la vie bien orchestrée, sûr qu'il allait épouser une de ses semblables, donner à la société quelques cerveaux de plus à endoctriner, puis mourir pour céder sa place de bureau à un autre, vit une tuile tomber.
Pour la première fois de son existence, il vit le ciel comme il ne l'avait jamais vu. Cette étendue sombre, parsemée des cristaux du temps, marquée du sceau de la Lune qui était invisible sous les nuages de la métropole. Il versa une larme, chose qu'il n'avait jamais faite sans raison logique ou émotionnelle. Il ne ressentait aucune émotion, il admirait juste ce qu'il avait manqué, ce qui était si proche. Larme d'un ému, elle s'écrasa sur le pavé, allant nourrir une plante lointaine qui naissait à peine.
La tuile frappa. Le diplômé futur bureaucrate rejoignit les étoiles, ravi, laissant derrière lui l'amertume qui, jusque là, l'avait contenté.
Au loin, la plante, une fleur sauvage, d'un rouge profond naquit, se nourrissant avidement de ce chaud liquide que la tuile lui avait offert... **
voila n'oublier pas de commenter ! :)
livre prochainement :
le 10/08/15 premier chapitre de jinane12
le 15/08/15 premier chapitre de safiamalfoy