Gabriel n'entendais plus désormais grand chose. Ce bourdonnement qui résonnait dans sa tête et cette impression d'être devenu de chiffon, le faisait vaciller entre réelle et irréelle. Pourtant il voulu connaître cette femme qui portait si bien la voix de celle qu'il avait jadis aimé, il voulu ouvrir les yeux pour mieux comprendre ce qu'il lui arrivait mais la force lui manquait cruellement. C'est ainsi qu'il perdit connaissance.
Le lendemain, ce fut les claquements des sabots de leur chevaux qui le tirèrent de ce sommeil sans rêve. Avant même d'ouvrir les yeux, tous ce qu'il pouvait sentir n'était autre que le rouage défectueux de ses muscles, la meurtrissure des cicatrices récentes sur sa chair, la respiration faible mais toujours présent de ses poumons en constant travail et un parfum familier non loin. Alors, Gabriel finit par ouvrir les yeux.
De ce qu'il pouvait voir, les branchages d'un arbre et un ciel assez sombre, il compris que l'aube était plus que proche et le soleil venait même chauffer ses blessures qu'on avaient du soigner durant la nuit.
-Eileen..voulu t-il dire, mais la voix fut étouffé par sa soif et son déboussolement qui le fit se redresser alors qu'un autre aurait déjà succombé à ses blessures.
Il ne se souvenait plus très bien de ce qui lui était arrivé hier et ses yeux se posèrent d'abord sur ses bandages faites de tissus, de mixture et de feuilles avant que Gabriel ne redressa la tête vers un campement vide. Il n'y avait que 2 chevaux et un feu d'où bouillait quelque chose qui avait surement servit à le soigner, mais.., qui avait bien pu l'amener jusqu'ici?.
Quelques minutes passèrent, le temps qu'il rassemble ses esprits et qu'il enfile des vêtements qui étaient posé à côté de lui. Ce n'était qu'un simple haut en cuir noir sans manche mais cela ferait l'affaire pour le moment en attendant qu'il comprennent comment il avait fait pour arriver là.
Prenant donc appui sur ses pieds, Gabriel tituba légèrement étourdit jusqu'à ce qu'il se rattrape sur l'écorce de l'arbre et qu'il essaye de voir si il y avait signe de vie, mais rien ne lui paru familier. Puis d'un coup, le bruit d'une rivière ou d'un ruisseau non loin, le fit détourner la tête vers un point précis de la forêt. Ces repères revenaient au fur et à mesure que ses pas le guidait et son regard d'acier dur explorait tel un prédateur sur ses gardes pendant que son énergie revenait.
Puis une silhouette se forma dans la rivière, une silhouette féminine qui lui donnait dos avec une cascade de cheveux d'une couleur peu commune.
Il n'en avait que faire d'être arrivé ici jusque là, que cette femme avait pu le soigner, que sa torture s'achèvent à hier, car tout simplement, sa vie pour lui, avait dorénavant cesser.
-Qui êtes vous? dit-il durement en restant droit et imposant en face de se dos nue.

[Comme tu veux, ça ne me dérange pas^^]

Eileen l'avait suivi, elle était restée près de lui pour le soutenir malgré le fait qu'il en s'était pas vraiment appuyé sur elle. La jeune femme avait voulut lui en dire deux mots sur son comportement, il avait trop de fierté et ça en devenait agaçant, surtout dans ce genre de situation. Mais elle comprenait bien pourquoi il réagissait ainsi, elle l'avait trahi, il pensait qu'elle l'avait non seulement trahi et abandonné. Silencieusement, elle l'avait suivi dans le passage secret, au moins, il avait eu l'amabilité de la laisser passer avant lui ou bien peut-être que c'était parce qu'il devait refermer le passage et qu'elle ne savait pas le faire vu qu'elle n'en connaissait pas le fonctionnement. Lorsqu'ils furent à cheval, elle avait voulu l'empêcher d'y monter seul sur l'un d'eux et de monter avec elle, mais il avait refusé...Eileen était inquiète, en vu de son état, il ne pouvait pas du tout monter à cheval pourtant ils avaient parcouru assez de kilomètres ainsi. La jeune femme sortit une carte de la sacoche de son cheval et la déplia pour ensuite voir où ils étaient. Elle en conclut qu'ils étaient près d'une cité portuaire.
-Nous n'avons qu'à parcou-....Elle se tut immédiatement lorsqu'elle entendit un bruit sourd derrière elle, au moment où elle se tourna avec son cheval, elle écarquilla des yeux et la vue de l'homme qu'elle aimait étant à terre fut effrayant pour elle. Elle regarda autour d'eux pour savoir s'il n'avait été touché par une flèche et voyant qu'il n'y avait personne, elle se glissa sur le sol et accouru vers lui pour ensuite s'accroupir près de lui.
-Gabriel ? Gabriel...Regarde-moi...Lui demandait-elle, voulant savoir s'il pouvait encore galoper malgré son état critique.
-Ecoute-moi...Nous sommes à quelques kilomètres d'une cité, voilà le plan, on reste ici le temps que tu puisses te reposer et après nous y allons. Il le faut, que tu le veuilles ou non, nous irons là-bas et je t'y trainerai par la peau du cou s'il le faut...Je ne te laisserai pas derrière moi cette fois-ci. Elle réussit à le trainer en-dessous d'un arbre et attacha leurs chevaux ci-contre, elle enleva ensuite sa cape et la déposa sur lui après avoir l'avoir déshabillé. Elle était partit prendre des herbes médicinales dans la forêt et était revenue aussi vite qu'elle le put pour préparer une mixture cicatrisante et la déposer sur ses plaies les plus importantes. Elle resta près de lui, sa gourde à la main et la tête de Gabriel sur ses genoux, lui faisant boire régulièrement de l'eau. Parfois, elle se mettait à lui caresser le visage en chatonnant. La nuit allait être longue pour eux. Eileen avait pris ce risque pour lui, Alexandre devait savoir qu'une femme avait sauvé son frère, tué un de ses hommes et assommé l'un d'eux...Même volé ses chevaux. Se douterait-il que ce soit elle ? Non, tout le monde croyait que la reine Eileen était morte....Mais il voudrait surement savoir l'identité de la jeune femme, heureusement qu'elle avait repris sa couleur de cheveux naturelle !

Gabriel se décida à ce redresser malgré la douleur qui aurait contorsionné un homme. Il serra des dents laissant une légère expression de douleur s'afficher sur son visage tandis qu'il prenait plus appuie sur ses jambes que sur Eileen qui était venue le soutenir. Restant muré dans un silence de plomb, ses pas lourd le devinrent de moins en moins et il prit sur lui pour commencer à marcher plus vite et hors de cette immonde cellule. Connaissance alors l'endroit mieux que quiconque, Gabriel ouvrit un passage dans la roche et la fit passer avant de refermer derrière lui et de dévaler un escaliers qui les mèneraient directement à l'extérieur. Une fois en bas, il s'appuya un instant contre le mur, n'étant pas un sur homme et inspira quelque seconde pour que sa respiration faible se face plus régulière. Lorsqu'ils eurent atteint les chevaux après avoir été aussi furtif que possible, Gabriel galopa loin du royaume et finit par tomber de son chemin après avoir passé quelque frontière. Il était trop mal en point pour faire quoi que ce soit et maintenant inconscient loin de tout, tout ce qu'il demandait s'était du repos. Allonger sur le dos sa respiration était faible mais constante, son sang avait pu coagulé pendant sa monter d'adrénaline et voilà qu'il gisait comme presque mort sur le sol.

[ on va faire court pour accélérer un peu l'histoire ^^ enfin moi en tout cas]

[
je rép avant demain ^^]

[D'acc :)]

[ ahh mais tkt pas :)
Je ferai une petite ellipse niveau fuite, parce que c'est grave chiant ce genre de passage .w.]

[Désolée pour la longueur du truc, j'en ferais un bien plus long la prochaine fois^^]

Eileen alias Kaylee avait sentit une légère pression, vers son cou. Au départ elle avait cru qu'il allait se réjouir de la voir, l'embrasser finalement, non ? Non. L'homme qui se tenait sur elle voulait la tuer, il la dominait, assoiffé et féroce...Cet homme n'inspirait rien de bon. Elle essayait de se débattre tandis qu'il resserrait sa prise, elle glissa ses mains vers la sienne et essayait de l'enlever mais elle n'y arrivait plus. La vie la quittait petit à petit, au départ elle n'avait pas compris pourquoi il voulait tant sa mort puis petit à petit, elle s'était dite qu'elle l'avait méritée. Lorsqu'il la relâcha avec lenteur, Kaylee se redressa brusquement et respira bruyamment, entourant son cou d'une de ses mains, choquée et effrayée à la fois. Elle prit quelques minutes avant de recouvrir ses esprits et le regarda ensuite, attristée.
-Gabriel...Soufflait-elle, les larmes aux yeux. Elle ne le laisserait pas ici, ni dans cet état, ni dans cette tour. La jeune femme hésita à toucher une de ses épaules mais se ravisa, il était peut-être sous le choc, ou n'en croyait pas ses yeux...Elle parvint à se relever et s'approcha de lui:
-Gabriel, sortons d'ici...S'il te plait, suis-moi. Lui demandait-elle en lui tendant enfin sa main pour l'aider à se relever. Malgré qu'il soit blessé, il ne perdait pas autant son énergie qu'elle n'avait pu le penser et la preuve, il avait eu la force de lui sauter au cou pour la tuer. Etait-il dévasté par sa perte ? Ou la haïssait-il seulement parce qu'à cause d'elle, il était dans cet état ? Elle ne voulait pas penser à la deuxième supposition, et surtout, surtout...En vu de comment elle était rentrée, elle se devait de faire vite avant qu'il ne trouve le corps d'Overnal et que le gros bonhomme se réveille et alerte les gardes.
--Gabriel ! Grondait-elle cette fois-ci en colère, entendant une cloche sonnée pour signifier qu'il y avait un intrus dans la Tour, d'autres gardes décidèrent d'alerter le château d'une présence inconnue tandis que d'autres semblaient parler stratégies pour coincer la jeune femme. Elle s'accroupit devant lui pour lui dire:
-Eileen est toujours en moi Gabriel, mon nom est peut-être mort mais la femme qui est devant toi est bien Eileen malgré que ses cheveux soient d'une autre couleur et que je ne semble plus la même, j'ai muri, comme toi et d'autres...Je t'en supplie Gabriel, suis-moi. Lui priait-elle, regardant autour d'elle pour savoir où passer. C'était le dernière étage de la tour, et souvent, il y avait une trappe pour rejoindre le toit...Elle avait vu des prises contre l'un des murs du bâtiment...Il leur suffirait de descendre grâce à cela ainsi grâce à son cheval bien caché, ils pourront s'échapper au moins le temps de les semer.

Combien de temps ? Combien de temps ?..combien de temps ? En enfer existe t-il seulement un moyen qui nous permette de nous raccrocher à une fin ? Une fin qui finirai par nous faire sortir de cette obscurité pour avoir expier tout nos péchés ? Le péché de l'avoir regardé, de l'avoir désiré, de l'avoir convoité puis..de l'avoir perdu. Entre souffrance et solitude comment réaliser pleinement que les dieux lui avait retirer la seule chose qu'il haïssait le plus au monde..et la seule chose qu'il aimait plus que tous les mondes.
-Eileen..
Voila le nom de cette tentatrice qui venait chaque nuit dans sa cellule pour lui montrer et lui rappeler le mal qu'était et que ressentait le cœur d'un homme qui avait cru qu'aucun champ de bataille n'aurait pu le briser ainsi. Il avait tord..elle était et resterai le seul champ de bataille qui avait pu réussir à le faire tomber à genoux..à genoux devant le bourreau qu'était la mort, cette catin qui avait su lui voler ce qu'il avait tant cherché à détruire.
-Eileen..
Ce nom restait encré dans sa chair à chaque fois que la lame revisitait son torse, à chaque fois que son sang ruisselait sur sa peau meurtrit , à chaque fois que la pointe chauffé d'une unième arme lui transperçait les entrailles alors que l'inconscience revenait l'éloigner de cette torture sinistre. Il voulu la maudire, la tuer, l'oublier, parmi cette cellule de pierre où même le jour et la nuit ce confondait pour ne laisser qu'à un guerrier enchaîner comme un animal, que le loisir de compter ses plaies et ses futures entailles.
-Mon amour..
Ce soir il l'avait appelé autrement, il voulu l'appeler autrement afin de panser son âme et d'écraser ce fruit défendu qu'il avait eu devant lui il y a quelque semaines et qu'il n'avait daigner regarder, qu'il n'avait daigner toucher car elle était la femme d'un autre. Sa souffrance n'était pas sa torture, sa souffrance n'était autre qu'elle, « son amour » comme Gabriel avait oser le murmurer comme pour demander la mort, comme pour réaliser qu'elle lui avait tout prix en quittant ce monde. Lorsque le rire d'Overnal se fit entendre au loin comme les vagues qui battaient les pieds de falaises ou une tempête qui dressait le vent et la pluie, il baissa sa tête pour plonger dans ce cocon qui avait ouvert ses plaies intérieur , qui lui montrait des mirages, des images, des souvenirs, des rires, des sourires,..elle. Ses chaînes claquèrent lourdement contre le sol et les muscles de ses épaules se contractèrent comme s'il se préparait à tuer ou à mourir. Ses yeux fermés par sa simple volonté lui avait permis d'aiguiser chacun de ses sens durant des jours entiers, ne se concentrant que sur le martellement du marteau sur ses os brisés, sur le chant des poignards rongeant sa chair et que le murmure des flammes créées par les torches qui étaient les seules source de lumière dans ce taudis putride. Puis d'un coup plus rien. Ses sens en alertes se figèrent au son d'une clé, de pas vif, de mains presque trop petite, de souffle trop rapide, de sanglot étouffé et..et..d'une voix qui finit de le briser comme un étau lui coupant toute circulation. Le goût du mirage pensait Gabriel, sûrement le goût du mirage. Pourtant cela avait l'air si réelle, si insolite , si douloureux..Dans le coin de sa tête il aurait voulu tordre le cou à ses dieux qui lui faisait chaque fois subir cette torture qui était beaucoup plus douloureuse que ce que lui faisait subir son bourreau et il aurait voulu prier pour que ce soit cette maudite femme, cette femme qu'il haïssait et aimait à un point que même le diable en serait jaloux. Ainsi lorsque ses yeux chocolat sortir de leur enclos, Gabriel devint presque fébrile sous l'image flou qui laissait des formes familière se dessiner devant lui et cette voix si proche et à la fois si lointaine qu'il ne comprenait presque pas. Etait-il mort ou la mort ce jouait-elle de lui ? Pensa t-il alors qu'une cascade de cheveux loin d'appartenir à celle qu'il connaissait venait le pousser à regarder bien plus haut, encore plus haut, pour qu'un visage se créer comme chaque larmes qui ruisselait le long des joues de cette femme.
-Eileen..
Sa voix grave et caverneuse fit écho au mouvement brusque et presque brutal de ses chaîne qui fracassa le sol comme s'il avait voulu faire fuir ce mauvais rêve qui le touchait avec trop de réalité. Elle avait la même odeur, les même yeux, les même lèvres, le même toucher..mais cette femme était différente, plus que ces cheveux, quelque chose qui lui fit froncer les sourcils comme s'il prenait le temps de découvrir cette étrangère qui avait prit malicieusement la place de la femme que Gabriel avait appelé presque toutes les nuits sans jamais trouver de réponse. En entendant alors les chaînes qui retenait l'animal qu'il était devenu, retomber bruyamment sur le sol, ses bras suivirent le mouvement et dès que la liberté contracta tous les rouages de son corps en sang, il resta un instant immobile , retenu par des liens invisibles qui le rendait dangereux. Il respirait la puissance, la férocité, la folie..la soif de sang. Ses doigts glissèrent alors sur sa joue encore humide comme pour comprendre la confusion qui le gagnait, qui le fit glisser encore plus bas comme s'il lui faisait l'amour..lentement, encore plus lentement jusqu'à ce qu'il arrive à la base de son cou pour commencer à l'entourer petit à petit. Il l'a fit donc brusquement basculer en arrière pour se retrouver au dessus d'elle, son avant-bras gauche lui servant d'appui tandis que sa main droite continuait cette pression sur sa gorge alors que ses yeux brillant d'une lueur meurtrière, d'une âme de bête farouche réclamant vengeance, guidaient sa force jusque dans ses doigts pour ressentir les pulsassions de son pouls qui se faisait plus lent. Gabriel était entrain de la tuer, il le sentait, il sentait la vie la quitter mais lentement il relâcha son étreinte mortelle pour comprendre que la folie avait sur le guider vers un homme qu'il n'était pas. Elle n'était pas sa Eileen..elle ne l'était plus. Il ferma donc ses yeux pour baisser son front contre son épaule pour ne pas sombrer à nouveau dans les bras de la confusion puis éloigna définitivement sa main de son cou.

Kaylee avait pris place dans la Cour du Roi d'Orion un pays réputé pour ses marchandises de grande qualités, la famille la plus riche a eu le droit à être aux pouvoirs car elle contrôlait déjà la moitié du royaume. Malgré tout, malgré les invitations du roi à sa table, malgré celles pour ses fêtes, Kaylee demeurait toujours dans son domaine sur des collines, loin de toute civilisation. Elle envoyait des lettres à Mana qui lui répondait ce qui se passait au château et lorsqu'elle sut que Gabriel avait été emmené de force à la salle des tortures, elle n'avait pu rester en place.
-Le sale fils de chien ! S'exclamait-elle enragée en se lavant les cheveux pour enlever la teinture qu'elle s'était mise pour cacher ses cheveux auburn, cacher les cheveux de la fille du chef de tribu. Elle ne lui pardonnerait jamais ce qu'il venait de faire, emprisonner l'homme qu'elle aime...Et comment pouvait-il savoir que c'était bien lui ? Comment osait-il le malmener sans preuves ? Que ce soit un roi ou un paysan, tous devait connaître la justice !
-Je n'autoriserai personne à te toucher...
Kaylee avait mis des jours à parcourir ses terres jusqu'au royaume marchand, maintenant, elle faisait le retour sans arrêt, ni pour les chevaux, ni pour elle...Ne se nourrissant que d'eau pour la route. La jeune femme venait de parcourir les kilomètres qui la séparaient de ce royaume en trois journées entières, sans repos...Elle était fatiguée, presque au bord de l'évanouissement et ce qui la tenait le plus, c'était les images sanglants qu'elle se faisait de Gabriel enfermé dans la grande Tour. Lorsqu'elle arrête sa monture derrière la Tour où l'on enfermait les prisonniers pour les torturer, elle essayait de savoir où Gabriel pouvait être...Mais il n'y avait que de petites fentes pour laisser passer la lumière et rien d'autres que cela. En voyant ensuite des servantes accompagnées de soldats qui allaient rentrer dans cette tour impénétrable, elle eut l'idée de se faire passer pour une servante aussi...Personne ne la reconnaitrait avec ses vrais cheveux, et baissant toujours la tête, ils ne pourront voir son visage...Ce qui lui manquait était désormais les vêtements. Elle se remit rapidement en selle et parcourut les bois pour venir par rentrer au château par l'arrière du jardin...Elle avait laissé son cheval à l'écurie, avait eu le temps d'en changer un puis de le sortir ainsi personne ne verrait un cheval prêt à partir...Kaylee rentra par la porte des cuisines et passa devant les chefs cuisiniers et autres servantes la tête basse, en silence.
-Une nouvelle tête ? Lançait une vieille femme à un cuistot devant elle.
-Surement...La petite ne doit pas connaitre ce qu'elle doit faire...Répondit celui-ci en regardant Kaylee de la tête aux pieds.
-Hey petite ! Lançait un autre, l’arrêtant avec sa louche. Qu'est-ce que tu fais ici ?
La jeune femme recula toujours en baissant la tête et fit une petite révérence.
-Je m'appelle Mary...Ma mère est malade et c'est une servante d'ici, et elle m'a demandé de la remplacer...
Les cuisiniers se turent ainsi que les servantes qui les aidaient et la regardèrent de haut en bas, il y avait tellement de servantes aux château qu'ils ne pouvaient savoir laquelle était malade ou pas. Celui qui l'avait interpellé lui montra son costume et lui lança:
-Apporte ça aux concubines...Il lui montra le chariot remplie de nourriture enfermé dans des cloches.
-Tu sauras te repérer ?
-Je pense que oui...Répondit-elle, pressée de partir...Lorsqu'il y eut un silence, elle en conclut qu'elle devait le faire dès maintenant et partit dans la pièce du fond pour se changer. Elle abandonna sa robe verte e soie qui venait de s'abimer au fil du temps où elle était en cheval...Lorsqu'elle avait su que Gabriel se faisait torturer, elle avait tout laissé pour venir immédiatement, sans plan, sans rien...Que de l'eau qu'elle avait pris en route. Lorsqu'elle sortit avec le chariot, elle regardait derrière elle tandis qu'elle continuait de marcher puis elle fit exprès de le faire tomber devant plusieurs servantes qui accoururent vers elles, inquiètes.
-Sotte !
-Simple d'esprit !
-Ce sont les plateaux des concubines, ne fais-tu pas attention ? Part de suite en cuisines pour en réclamer d'autres et dites-leurs de faire vite ! Grognait-elles chacune leurs tours en nettoyant le sol, alors qu'elle repartait vers la cuisine, elle prit un autre chemin qui la mena directement dans les jardins. Sautant sur le cheval, elle le lança au galop , remettant en même temps sa cape autour d'elle et vérifia bien que sa dague soit bien attaché à sa cuisse puis continua son chemin, ne s'arrêtant plus jusqu'à la Tour. Elle eut une idée pour qu'il n'y ait pas de doutes et se mit à courir vers la porte, elle détalait comme un lapin, mimant d'être inquiète...
-Excusez-moi...Excusez-moi...Je n'en savais rien...Répétait Kaylee en s'arrêtant devant la porte essoufflée. Les soldats la regardèrent, incrédules.
-Excusez-moi...Soufflait-elle...Je suis nouvelle, je ne savais pas qu'il fallait venir ici...Expliquait-elle.
-Sont-ils déjà rentrés ? Ils hochèrent de la tête, plongeant dans le décolleté de la jeune femme. Elle avait eu envie d'écraser leur virilité dans sa main pour leur sourire et leur dire que c'était indécent mais se forçait bien à le faire pour le bien de Gabriel. Ils la laissèrent passer en souriant et lui lançant des petits sous-entendus sur leur soirée seul et ennuyeuse et qu'ils étaient libres, elle fit mine de ne pas comprendre et pénétra dans la tour. C'était un vrai labyrinthe avec ses trois escaliers, et elle voyait bien le plan gravé sur le mur. Ce bâtiment datait des temps anciens...Un gros bonhomme se présenta devant elle et fronça des sourcils.
-Qu'est-ce qu'un bout de femme comme toi fait ici ?
-Êtes-vous...l'homme qui torture le commandant de l'armée ? Celui-ci secoua de la tête et lui montra l'un des escaliers.
-Il est dans l'un des étages...Pourquoi ? Kaylee ne put lui expliquer quelque chose car elle l'avait poussé contre le mur pour fracasser sa tête contre celui-ci et le laissa inconscient sur le sol...Elle le ramena ensuite contre le mur et lui baissa la tête priant pour qu'ils croient qu'il dorme. Ensuite, elle vint à monter les marches deux par deux, soulevant bien sa robe...A chaque fois qu'elle s'arrêtait à un étage, elle parcourait celui-ci de long en large pour savoir si celui-ci n'était pas dans une des cellules...Mais rien, elle n'eut le droit qu'aux mots vulgaires des hommes en chaleurs ou bien des plaintes ou des supplications. Vint le dernier étage où celui-ci était fermé par une porte, elle jura à haute voix...Peut-être était-ce là où se trouvait Gabriel...Elle redescendit rapidement se rappelant qu'il y avait un trousseau de clé dans la ceinture de l'homme qu'elle avait frappé. Lorsqu'elle se pointa en bas après une demi-heure, le temps qu'elle redescende discrètement les escaliers, elle l'entendit grogner pour se relever avec du mal et lui ressauta dessus par derrière pour frapper sa tête une seconde fois contre le mur. Il tomba lamentablement sur le sol et elle put prendre le trousseau de clé après lui avoir enlevé son pantalon...
-Désolée...Mais j'avais vraiment besoin de ça...Lui dit-elle en se levant.
Kaylee remonta une seconde fois et s'arrêta enfin devant la porte. Elle fit passer toutes les clés, toutes sans exceptions et finit par trembler de colère sachant qu'elle ne marchait pas...Au moment où elle voulut tourner la dernière clé, la porte s'ouvrit en grand et laissa place à un homme balafré aux visages et répugnants. Elle baissa la tête devant lui et cacha rapidement ses clés...
-Que fais-tu là ? Grognait celui-ci.
-On m'a demandé de chercher un certain Overnal...
Mana l'avait bien aidé sur ce coup-là en lui disant qu'un certain Overnal avait eu le plaisir de contribuer aux douleurs de Gabriel.
-Qui t'a demandé ça ? Lui demandait-il en la laissant pénétrer dans le long couloir.
Elle ne lui répondit pas encore.
-On m'a demandé d'aller voir le prisonnier pour ses nouvelles...
-J'en donne des nouvelles ! S'exclamait-il en montrant la porte de la cellule.
-Pas assez, dit-on.
-Qui t'a demandé ça ? Répétait celui-ci en serrant les dents et les poings.
-Ouvrez la cellule Overnal. Il fronça des sourcils en l'entendant parler.
-Je vais le répéter une dernière fois gamine et t'a intérêt à me répondre ! Qui T'as Demandé ça ?! Appuyant sur chaque début de mots. Il l'avait prise par les cheveux, en colère et frustré de ne rien savoir.
-La reine. Lui répondit-elle docilement, feignant d'être effrayée...
-La reine ? Mais elle est morte pardi ! S'exclamait-il en écarquillant des yeux puis la relâchant, incrédule.
-Morte...C'est vrai...enterrée...On va dire ça comme ça...
-Mais...Qui es-tu ? Demandait en suite celui-ci...
-Et revenue à la vie sale chien ! Tonnait Kaylee en prenant sa tête de ses deux mains pour lui assener un coup de tête puis, l'ayant quelque peu étourdi, elle visa ses bourses pour qu'il se courbe devant elle et dit:
-Ta vie sera un sacrifice pour ton royaume...Et un beau message de mon retour pour le roi...Enfin...Si tu arrives à lui dire que j'étais là. Elle lui sourit alors qu'il venait de lever sa tête pour la voir entière mais changée.
-Vous...êtes...Vivante...Soufflait-il en lui tendant sa main. Elle prit sa chevelure entre ses doigts et l’égorgea sans une once d'émotions. Puis le dépouilla pour ramasser ses clés et marcher d'un pas rapide vers la cellule...
-Au nom des dieux...Je vous en supplie...Faites qu'il soit en vie...Faites qu'il n'ait pas trop souffert...Soufflait-elle, passant une main tremblante dans sa chevelure avant de mettre finalement la bonne clé dans la serrure, après plusieurs tentatives vaines. La tournant, la porte s'entrouvrit dans un bruit sourd et lorsqu'elle la poussa dans un grincement, elle crut s'évanouir sur place...Kaylee laissa tomber les clés au sol et s'avança en trainant des pieds vers Gabriel recouverts de blessures pas assez profondes mais qui laissera au moins des cicatrices pour qu'il se rappelle son séjour là.
-Qu'est-ce qu'ils t'ont fait...? Soufflait-elle, les larmes aux yeux. Elle se précipita ensuite vers lui pour s'écrouler à ses pieds tandis qu'il était attaché par ses poignets et ses jambes et qu'il était à genoux. Elle vint à essuyer ses larmes qui continuaient de perler sur ses joues et le libéra de ses chaines. Son torse était couverts de sang et de traces de fouets, ses cheveux étaient sales, on sentait la puanteur qui se dégageait de cette cellule à cause des anciens prisonniers...Kaylee rampa ensuite devant lui, après avoir terminé de le détacher pour le tenir dans ses bras. Elle prit sa tête entre ses mains et des larmes roulèrent sur ses joues.
-Gabriel...Gabriel...C'est moi...Lui dit-elle, pleurant en même temps.
-Je suis désolée...Tellement désolée...J'ai cru qu'il ne savait rien de toi...Je ne voulais pas que ça se passe ainsi Gabriel...Pardonne-moi...Je t'en supplie Gabriel...J'avais prévue de revenir te voir quand cette histoire de la mort d'Eileen serait passé...
Elle continuait de sangloter tandis qu'elle le serrait dans ses bras.
-Je t'aime Gabriel Reise, je t'aime et ferais tout pour devenir ta femme...Je mourrais si je le pouvais pour toi...Eileen l'a fait...Eileen est morte pour toi...C'est ce que tu m'as dit...Eileen est morte au moment où elle accepté de passer sa vie avec le roi...Mais la vraie Eileen, celle qui se nomme Kaylee Daranael...Cette femme-là est prête à combattre même Satan pour pouvoir être à tes côtés. Finit-elle par lui dire en le regardant dans les yeux et lui souriant.
-Je suis Kaylee Daranael, Gabriel...Je suis la femme qui t'aime le plus au monde et qui restera près de toi malgré que tu préfères que je disparaisse de ta vie. Lui annonçait-elle en posant son front contre le sien.