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- Date de création :
- le 12/08/2014 à 13:47
Présentation
Modifié le 17/01/2015
*Chronique d'une vie pas tout à fait normale*
Sommaire :
Présentation - Histoire - Règles - Autres
Présentation
Bonjour ou bonsoir à vous sailors ! Ici vous découvrirez l'histoire d'une jeune fille à qui il arrive des choses assez mystérieuse. En lisant son histoire vous la verrez grandir et vous la verrez dans tout ses états et évoluer.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Voici une nouvelle présentation pour ce club, j'espère qu'elle vous plaiera !
Je compte aussi ajouter des photos de notre chère héroïne mais aussi de ses futurs rencontres.
Histoire
Intro :
Dans un monde tout à fait normal, un couple vivait dans la peur. Dans ce monde tout à fait normal, ils savaient qu'ils ne pourraient jamais vivre normalement, ou en tout cas, que leur fille ne pourrait jamais vivre normalement.
Chapitre 1 :
C'était il y a plus de trois ans qu'ils découvrirent cette étrange chose. Ils n'auraient jamais pensé ça possible. Surtout, ils n'auraient jamais pensé que ça leur arriverait à eux. Eux, un couple tout à fait normal, sans soucis, apprécié de tous, amoureux l'un de l'autre sans jamais se détester. Un couple parfait. Et comme tout les couples, ils désiraient un enfant. Une preuve de leur amour, une partie de chacun d'eux, réunis en une seul. En un petit bout de chou. Et ce petit, ils l'eurent. Une magnifique petite fille, qui en apparence semblait tout à fait normal. Ses parents étaient tellement heureux d'avoir enfin, une aussi belle merveille. Ils la montraient à tout le monde, et tout le monde l'adorait, la chouchoutait, la câlinait. Cette petite fille, à peine née, faisait le bonheur de tous. Ces petits yeux verts, ses courts cheveux blond, ses petites mains potelées, sa bouille d'amour, tout chez elle, faisait sourire les gens.
*
Cette petite fille grandit, et arrivée à 3 ans, comme tout les enfants, elle s'amusait à jouer avec ses poupées, à allait jouer dehors, et comme tout les enfants, elle voulait courir. Courir. Une action banale pour certain, mais pas pour cette petite fille. Sa mère la regardait jouer dehors, un sourire en coin, heureuse de cette petite merveille et là, tout fut gâché. Elle la vit courir. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'ouvrir la bouche de stupéfaction. Elle courra vite chercher son mari pour lui apprendre la nouvelle et quand celui-ci vit ce que sa fille était capable de faire, il courra dehors, l'attrapa, la prit dans ses bras, et pleura. Il comprenait que sa fille n'était pas normal et que si quelqu'un la voyait comme il l'avait vu, personne ne l'accepterait, elle serait seul à jamais. Alors pour éviter cela, il lui interdit de courir. Il cria très fort qu'il l'a fit pleurer. La pauvre. Elle ne comprenait pas. Elle n'avait que trois ans. Elle entendait juste son père lui crier dessus. Un ton violent qu'elle n'avait jamais entendu. Elle avait peur. A partir de ce moment, sa vie changea totalement.
Chapitre 2 :
Voilà. On y était. Trois ans passé déjà. Trois ans que cette douce petite fille n'avait pu courir. Et aujourd'hui elle rentrait au CP. Un autre univers, un nouveau monde, un nouvel endroit, des gens inconnus. Ses parents étaient effrayés par ce passage en classe. En maternelle, les enfants sont moins extravertis, ne courent pas forcément mais en grandissant, les voilà en train de vagabonder de-ci de-là sans qu'on s'en aperçoive. Les enfants changent tellement vite. Sont tellement naïf. Et ce passage en classe pouvait changer cette petite. Voir ses petits camarades de classes courir, lui donnerait sûrement envie de faire de même. Voilà la crainte de ses parents. Mais ils ne pouvaient lui faire arrêter l'école, les gens aux alentours se poseraient des questions et le secret de leur tendre enfant serait sûrement découvert. Alors à contre coeur, ils l'emmenèrent à l'école. Mais avant d'y entrer, sa mère lui rappela les règles qu'elle entendait depuis toujours :
-Alors ma chérie, tu sais ce que tu ne dois pas faire ?
-Oui maman.
-Tu ne dois pas courir. Même si tu es toute seul. Jamais tu entends ?
-Oui maman.
-Allez, travaille bien. Après ces mots, sa mère la laissa entrer dans sa nouvelle classe. La maîtresse, qui était présente et qui avait vu cette maman parler à son enfant d'un air inquiet, s'empressa d'aller la rassurer.
-Ne vous inquiétez pas madame. Votre fille se fera très vite à sa nouvelle classe et à se nouveau rythme scolaire. Mais dites moi, comment s'appelle-t-elle ?
-Luna.
-Très jolie prénom qui lui va à merveille. Bien, vous pouvez y allait, je m'occupe de tout.
La maman de Luna regarda sa fille une dernière fois et partit, inquiète, attendant un coup de téléphone à tout moment.
*
Cela faisait plus de cinq mois que Luna était au CP et aucun problème n'était survenu. Au contraire, Luna était une élève très agréable, intelligente, savant déjà lire, écrire et faire des maths. Elle était appréciée de tout ses camarades et de tout le personnel de l'école. Cette petite fille était vraiment une pure merveille. Ses parents étaient très fier d'elle. Ils venaient la chercher tout les jours à l'école et tout les jours sa maîtresse la complimenter, revendiquant ses multiples qualités. Mais ce jour là, après être rentré à la maison, ses parents furent dans une situation assez compliqué. En effet, Luna voulait savoir pourquoi elle ne pouvait courir. Alors elle les questionna :
-Papa, maman, pourquoi vous ne voulez pas que je cours ?
A cette question, ce jeune couple se regardèrent, ne sachant quoi répondre, ne voulant pas lui révéler la vérité de peur qu'elle le répète à des camarades et que cela se propage. Alors ils lui mentirent :
-Ecoute ma chérie. Si on ne veux pas que tu cours, et bien.. C'est parce que tu as un problème à tes jambes.
-Comment ça ?
-Si tu cours, tu risques de te les casser. Tu as un problème aux os et on ne veut pas que cela arrive.
-D'accord.
-Alors continue de ne pas courir.
-Oui mais parfois, j'aimerai bien courir. Tout le monde cours dehors et moi je suis toute seule. Et tout le monde me demande pourquoi je ne cours pas.
-Et bien la prochaine fois, tu leur diras ce qu'on vient de te dire.
-Oui.. Et je ne pourrais jamais courir ?
-Non, jamais..
-D'accord. Je vais dans ma chambre.
Quelle tristesse. Luna n'en pouvait plus de ne pas courir. Ses jambes lui ordonnait pourtant mais elle devait écouter ses parents. Mais, au fond d'elle, elle savait que ses parents lui mentaient et elle voulait découvrir pourquoi elle ne pouvait pas courir mais elle ne voulait pas les décevoir. Toute sa vie, elle ne pourra courir. Jamais.
Chapitre 3 :
Deux ans était passé. Que le temps passe vite. Mais que le temps est cruel. 5 ans que ses parents vivaient dans la crainte. Une vie ? Non. Une souffrance. Une torture. Imaginez-vous vivre dans la peur chaque jour, chaque heure, chaque minute et même chaque seconde. On ne pourrait survivre à ça. Et pourtant, deux de ces personnes le faisait. Ils vivaient, faisaient attention à la moindre chose, au moindre mouvement de leur fille qu'ils aimaient tant. Voilà la raison. Voilà pourquoi ils supportaient cette crainte. Parce qu'ils aimaient leur fille. Leur raison d'être. Et elle dans tout ça ? Etait-elle heureuse ? Et bien parfois oui, parfois non. Et à cette période, à ses 8 ans elle ne l'était plus vraiment. Elle voulait être comme tout le monde, pouvoir courir, jouer à chat et à chaque fois qu'un camarade lui demandait pourquoi elle ne pouvait pas jouer avec eux, elle leur répondait ce que ses parents lui avaient répétés. Ils comprenaient, plus ou moins, et partaient, désolé pour elle. Du coup, ce qu'elle faisait, c'est qu'elle restait à les regarder, assise sur un banc, une larme coulant sur sa joue et atterrissant sur un livre posé sur ses genoux. Elle les regardait puis ce remettait à lire. Elle n'avait que ça à faire pendant les temps de pause. Lire, réviser, apprendre. Un avantage car elle était encore et toujours la meilleure de sa classe, et même de l'école. La fierté de sa professeur, mais elle s'en fichait. Maintenant, elle ne souriait plus. Elle errait parfois dans les couloirs, et pleurait. Sa professeur le remarqua et décida de prévenir ses parents. Après leur avoir tout expliqué, ses parents ne savaient que faire. Ils savaient pourquoi elle était comme ça mais ils ne pouvaient rien faire d'autre que de toujours lui interdire de courir, pour son bien, et sûrement pour le bien des autres. Alors, son anniversaire approchant à grand pas, ils décidèrent, pour la consoler, d'organiser une grande fête avec tout ses camarades de classe. Chose qu'ils n'avaient jamais fait, pensant qu'elle ne résisterait pas à l'envie de courir ou autre. Mais il le fallait, c'était pour le bien de leur fille.
*
Plusieurs semaines étaient passé et l'anniversaire de Luna était cet après-midi. Sa mère, voulait aller chercher des décorations pour la fête, alors elle demanda à sa fille de venir avec elle pour qu'elle puisse les choisir elle-même. Après tout, c'était son anniversaire. Elles montèrent dans la voiture, firent le chemin, arrivèrent dans un magasin 20 minutes après. Un magasin qui vendait spécialement des décorations et autres pour des événements spéciales, tel que des anniversaires ou des mariages. Luna était contente. Elle souriait. Enfin elle aurait une fête consacré pour elle. Elle se balada en compagnie de sa mère dans plusieurs rayons, en piochant de-ci de-là des décorations et payèrent à la caisse. Arrivé devant la voiture, elles mirent tout dans le coffre, montèrent dans la voiture et sa mère démarra. Elles parlèrent sur le chemin. Une bien triste erreur. Un moment d'inattention de la part de sa mère qui se retourna pour répondre à sa fille et un choc immense survint. La voiture bougeait, ou plutôt roulait sur elle-même à ne jamais plus en finir. Luna paniqué, elle ne comprenait pas. Il semblait se passait une éternité pour elle, mais cet accident ne dura que quelques secondes. Enfin ! La voiture ne bouge plus. Mais elle a mal. Très mal. Elle se touche la tête. Du sang. La peur revint de nouveau. Elle appela sa mère pour lui dire qu'elle saignait mais pas de réponse. Elle se détacha, sorti de la voiture qui s'était remise sur ses roues à la fin de ce choc, partit à l'avant de la voiture pour aller voir sa mère. Elle ouvrit la portière du conducteur et elle vit sa mère, agonisante, pleine de sang. Quelle frayeur. Une petite fille de 8 ans voit un spectacle aussi horrible qu'une personne, même très âgé, ne devrait voir. Tout de suite, elle pensa qu'il fallait qu'elle court pour pouvoir appeler les secours alors elle dit :
-Maman, je vais appeler les secours, je reviens.
-Attends ! Reste ici.
-Mais il faut qu'on te soigne. Je n'ai qu'a courir pour remonter la pente et il y aura sûrement des voitures sur le chemin.
-Non ! Tu ne cours pas !
-Mais..
-J'ai dit non !
-Mais tu es blessé..
-Ce n'est rien.. Ne t'inquiète pas.. Je ne veux juste pas que tu cours. Tu peux faire ça pour moi ?
-..Oui..
-Merci.. et si je ne m'en sort pas, promet moi que tu ne coureras jamais.
-..Mais..
-Promet-le !
-..Oui..
-..Je t'aime..
Et ce fut ses dernières paroles. Luna pensa que si elle avait pu courir, sa mère aurait pu être sauvé. Elle maudit alors ses jambes, et sa vie, qu'elle haïssait maintenant plus que tout.
Chapitre 4 :
Trois ans encore été passé. Trois ans et pourtant Luna ne s'était pas encore remise de la mort de sa mère. Elle s'en voulait trop. Chaque jour elle se remémorait cet horrible souvenir en se disant qu'elle aurait pu la sauver. "Quelle idiote je suis ! Je ne suis qu'une incapable, je ne sers à rien !" C'était ses mots. Des mots si cruels que son père lui avait interdit de le dire. Il ne la croyait pas coupable. Oh non, il ne pouvait rendre coupable sa chère fille chérie. Son ange adorée qui était une part de sa tendre femme. Sa femme qu'il pleurait chaque jour, le soir, dans son lit pour que sa fille ne le voit pas malheureux. "Que ferais-je sans elle ?" pensait-il. "Pourquoi es-tu partit si tôt dans un moment où tu ne pouvais te le permettre ?" Anéantis. Ils étaient tout les deux anéantis. Ils avaient passé trois ans dans la souffrance et pourtant il fallait bien tourner la page. Il fallait abandonner cette ancienne vie pleine de douleur. Recommencer pour mieux vivre. Pour mieux affronter. Recommencer et enfin vivre heureux. Partir de cette maison, de cette ville, aller ailleurs, très loin, loin de la douleur, des pleures, des cries, de la peine, de la souffrance, de la culpabilité. Loin où tout ceci n'existerait plus. Voilà un plan bien ambitieux mais qu'il fallait exaucer à tout prix. Le père de Luna s'empressa de chercher une maison à vendre très loin d'ici, il la trouva, s'empressa d'apprendre la nouvelle à sa fille, et ils partirent. Leurs yeux rivés devant la maison, les cartons déjà dans le camion, eux dans la voiture, un pincement au coeur, ils partirent. Une larme coula sur la joue de Luna et elle espéra que ça serait la dernière.
*
Emménagés depuis deux semaines dans cette magnifique petite maison bien situé dans un très jolie quartier, ils s'inquiétaient pour l'avenir. Luna s'inquiétait pour sa rentrée en sixième. Oui, les vacances étaient bientôt fini, la rentrée était pour demain. Son père, quant à lui, s'inquiétait pour sa fille, pour son secret et pour cette nouvelle vie. Ils ne connaissaient personne à part des voisins charmants qui étaient venus leur rendre visite pour leur offrir un panier plein de garniture de bienvenue. Ca leur faisait au moins quelques connaissances, c'était mieux que rien. Puis Luna, grâce à ses voisins, vit un jeune garçon, brun, mignon, qui serait dans le même collège qu'elle. C'étaient les parents de ce garçon qui leur avaient donner un panier de bienvenue et celui-ci les accompagnait. Le père de Luna les avaient invité à prendre un café, ce qu'ils acceptèrent volontiers, et ce garçon en avait profité pour parler avec Luna. Même si elle n'était pas très réceptive et très timide, elle avait trouvé son intention gentil et puis, ça lui faisait une connaissance pour l'entrée au collège, elle se sentirait un peu moins seul. Elle pouvait peut-être avoir un ami dans cette ville où elle ne connaissait personne. Peut-être quelqu'un qui pouvait la soutenir dans cette période où elle se sentait mal, où elle n'arrivait pas à oublier même en vivant dans une autre ville. Quelqu'un qui la réconforterais, qui la comprendrais. Seule dans sa chambre elle pensait à ce jeune garçon qui avait le même âge qu'elle, à son père, à sa mère...
Chapitre 5 :
Aujourd'hui est un jour nouveau. Une nouvelle vie qui va commencer pour Luna. De nouveaux amis qui pourront peut-être entrer dans son coeur. S'il l'accepte. Sans perdre de temps elle prépare son sac, sort de chez elle et rejoint son collège à à peine dix minutes à pied. "Que c'est grand" pensa-t-elle les yeux écarquillés devant l'immense bâtiment qui se dressait devant elle. Mais il n'y avait pas que le bâtiment qui l'effrayait. Toutes ces personnes qui parlaient, criaient, jouaient la perturber. C'était trop pour elle, surtout qu'elle ne connaissait personne. Comment peut-on s'intégrer dans un établissement aussi grand avec autant de monde quand on ne connaît personne ? Elle prit son courage à deux mains et entra dans la cour. Elle regardait, ne savait quoi faire quand tout à coup elle entendit un homme demander le silence. Cet homme était le directeur de cette école. Placé en haut d'une passerelle, un micro à la main, il invitait tout le monde à ce placer dans la cour pour qu'il puisse placer les élèves dans leurs classes en les appelant. Après un quart d'heure d'appel, Luna entendit son nom et son prénom, elle s'empressa de rejoindre le groupe d'élève que lui avait désigné son directeur, se plaça à la fin et sentit quelqu'un lui toucher l'épaule. Ce quelqu'un était justement son voisin, Kasé. En le voyant elle fut surprise mais contente d'avoir une connaissance dans sa classe. Finalement elle ne serait pas aussi seule qu'elle l'avait pensé.
*
Installé dans leur classe, leur professeur principale s'étant présenté et ayant fait le tour de ce qu'il devait dire, la cloche sonna. Il était déjà l'heure de partir. Luna rangea ses feuilles et ses nouveaux libres distribués il y a quelques minutes dans son sac et pris la porte. Elle continua sa marche dans le couloir et Kasé l'appela. Elle se retourna, lui sourit et ils firent la route ensemble. Que c'était bon de pouvoir parler avec quelqu'un. Que s'était bon de pouvoir trouver un ami dans cette ville inconnue. Pendant le chemin Kasé parla de lui, de ses parents, du fait qu'il avait toujours vécu dans cette ville donc qu'il connaissait tout le monde, et s'apercevant qu'il parlait trop, il s'arrêta, rougit, Luna le regarda, lui demanda pourquoi il s'était arrêté puis il s'excusa en disant qu'il ne devait pas monopoliser la parole. Elle sourit. Elle savait qu'il attendait qu'elle parle d'elle mais elle n'en avais pas envie. Pas envie puisque si elle venait à parler d'elle, elle en viendrait à parler de sa mère et c'est la seule chose dont elle ne voulait parler, surtout dans un moment où elle n'avait pas encore fait le deuil de sa mère. Alors elle ne dit rien, l'invita à continuer et celui-ci voyant qu'elle ne voulait pas parler d'elle et ne voulant la brusquer, il continua. Le chemin se finit plus vite que Luna ne l'avait pensé, ils se regardèrent tout les deux, Kasé lui sourit et lui souhaita une bonne soirée : "Bonne soirée Luna et je suis content d'avoir pu parler avec toi ! A demain !" Elle rougit, lui répondit en bégayant, heureuse de cette nouvelle rencontre. Cette ville était peut-être bien une bonne chose pour elle. Enfin c'est ce qu'elle pensa juste pendant quelques secondes. Oui, il ne faut pas se réjouir trop vite.
Chapitre 6 :
Une semaine après la rentrée, c'était jour de sport. Luna, n'ayant pas regardé son emploie du temps, partit sans régler ce problème. Elle sortit de chez elle et comme chaque jour, Kasé l'attendait derrière la barrière, et comme chaque jour ils allaient à l'école ensemble, en se parlant de choses et d'autres. Arrivé devant la cour du collège, ils partirent tout les deux dans le hall, Kasé s'arrêta, elle se demanda pourquoi, lui demanda et il lui répondit : "Bah on a sport aujourd'hui, donc on doit attendre le professeur dans le Hall.
-Quoi ?! On a sport ?!
-Bah oui.. Tu n'aimes pas le sport ?
-Ce n'est pas ça mais.."
Luna n'eut pas le temps de finir sa phrase que leur professeur de sport arriva et commença l'appel. Ils partirent enfin tous dans le gymnase et lorsque tout le monde fut changé, à part Luna qui n'avait pas pris d'affaire de sport et le professeur ne l'ayant pas vu, ils s'installèrent dans les gradins. Le prof leur fit part du programme de l'année, qui était Athlétisme, donc course, Badminton et Handball. Le premier pour aujourd'hui étant bien-sûr le premier énoncé, soit Athlétisme. Après avoir dit tout ce qu'il avait à dire, le professeur les invita tous à courir pour s'échauffer. Luna intervint, devant tout le monde, gênée, elle lui dit : "Monsieur.. Je ne peux pas faire sport. Enfin, je ne peux pas courir."
Le professeur, étant un peu ronchon sur les bords, fut surpris de cette intervention et ceci l'agaça.
"Ah et pourquoi donc mademoiselle ? Vous êtes trop bien pour courir ?"
Des rires éclatèrent. Luna rougit, ne sachant plus comment s'en sortir.
"Non, ce n'est pas ça. C'est juste que j'ai un problème à mes jambes et je ne peux donc pas courir.
-Tiens donc. Avez-vous un mot de votre mère ou de votre père ? -..Non.. Je ne savais pas qu'on avait sport..
-Et bien un emploie du temps c'est fait pour ça mademoiselle.
-Oui.. Mais je n'ai pas fait attention..
-Sans mots je suis obligé de vous faire courir. Qui me dit que vous ne mentez pas et que vous n'avez juste pas envie de courir. Avouez que votre histoire est déroutante. Vous saviez très bien qu'un jour ou l'autre vous auriez sport donc qu'il fallait préparer un mot !
-Oui mais je n'y ai pas pensé. On a déménagé il n'y a pas longtemps et on a pas repensé à faire un autre mot. Je suis désolée.
-Votre vie est fort passionnante mademoiselle mais ça ne résoud pas le problème. Je ne sais pas si vous dites la vérité ou non donc vous devrez courir que vous le vouliez ou non !
-Mais monsieur.. Je ne peux vraiment pas..
-Bien-sûr que si ! Allez courir !"
Durant tout ce discours, les élèves riaient. Ils ne riaient pas pour la colère du prof, ou la ridiculisation de celui-ci mais riaient d'elle. Luna pouvait les entendre chuchoter des mots sur elle. Elle rougissait de plus en plus. Elle ne voulait plus être là. Elle voulait partir, loin, très loin et ne plus jamais revenir. Ne plus revoir ces gens qui se moquait d'elle, qui la croyait fainéante, menteuse, stupide et provocante. Alors ce fut plus fort qu'elle. Elle partit en pleurant, le prof essaya de l'arrêter mais elle le repoussa si fort qu'il faillit tomber et continua de marcher vers la sortie. Tout le monde fut bouche bée, et les chuchotements recommencèrent. Kasé la regardait partir, il voulait la rejoindre mais ne voulait pas ce montrer en spectacle lui aussi et une grosse peine lui vint.
*
Après cet épisode au sport, Luna était rentrée chez elle. Elle avait appelé son père et celui-ci était tout de suite venu la chercher laissant son travail. Sa maison était son seul refuge. Son père était son seul soutien. Il fallait vite qu'elle rentre. Après être rentrée chez elle et après avoir tout expliqué à son père, celui-ci ne se sentait pas bien. Il savait pourquoi elle ne pouvait pas courir, et cela pas à cause d'un simple problème d'os ou quoi mais à cause de quelque chose de bien plus grave. Quelque chose qui pouvait détruire la vie de sa fille. Quelque chose auquel le monde n'était pas encore près. Après ces pensées il lui promit d'appeler son collège pour bien prévenir qu'elle ne pouvait pas faire sport. Elle monta dans sa chambre, s'écroula sur son lit et pleura. Finalement la dernière fois ce n'était pas la dernière larme qu'elle coulait. Elle était peut-être destinée à souffrir et à pleurer pensa-t-elle. La journée s'étant passé, son père frappa à sa porte.
"Tu peux entrer.
-Est-ce que ça va mieux ?
-.. Pas vraiment..
-Et bien quelqu'un est venu pour te réconforter." Dit-il avec un grand sourire. C'était Kasé. Il était là, derrière son père, lui souriant timidement. Une joie l'envahit aussitôt, ce qui la surpris un peu. Kasé entra et le père de Luna précisa que Kasé restait pour ce soir manger. Il sortit. Kasé s'approcha de Luna, voyait encore des larmes qui n'avait pas séché, lui souleva une mèche qui lui cachait son visage et essuya ses larmes.
"Maintenant souris ! Tu es beaucoup plus jolie quand tu souris !" C'est ce qu'elle fit.
"Voilà ! Maintenant je ne veux que te voir sourire. Ça me fait trop de peine quand tu pleures. En plus, je trouve que tu ressembles à un ange avec tes longs cheveux blonds et ton visage et les anges sont tout le temps heureux. Alors soit tout le temps heureuse." Ces mots la touchèrent et elle s'empressa de se blottir dans ses bras. Kasé était bel et bien un ami. Même son meilleur ami.
Chapitre 7 :
Quelques jours étaient passées et chaque jour était un supplice pour Luna. En effet, depuis ce fameux jour d'humiliation devant le professeur de sport, Luna était victime de moquerie, de chuchotement suspect, de ricanement, d'insulte et parfois même certains la bousculait assez fort en passant à côté d'elle. Ce n'est pas ce qu'elle voulait. Ce n'est pas ce qu'elle voulait pour commencer une nouvelle vie, ce n'est pas ce qu'elle avait envisagé. En aucun cas elle voulait qu'on la maltraite, qu'on se moque d'elle et au final, être encore plus malheureuse. Chaque jour était une épreuve à passer. Mais heureusement, Kasé était là pour elle. Il n'y avait que lui qui la soutenait. Qui la défendait. Qui l'aimait. Il n'y avait que lui, son nouveau meilleur ami et grâce à lui, toutes ces mauvaises choses diminuaient. Quand Kasé était là, rare était les personnes qui embêtaient Luna mais quand il s'absentait un moment, ça recommençait de plus belle. Et aujourd'hui Kasé n'était pas là. Il était malade. Une journée où Luna devrait affronter seule cette épreuve. Elle la redoutait, n'avait pas envie d'aller à l'école, essaya même de convaincre son père de ne pas y aller mais il n'acquiesça pas. Elle était obligée d'y aller. Quel supplice. Arrivée donc devant le collège et après être rentrée dans la cour, Luna se mis dans un coin en espérant que personne ne la voit. Mais ce ne fut pas le cas. Une bande de garçon accompagnés de filles arrivèrent, tout sourire, prêt à se moquer d'elle. Luna avait peur. Elle commença à partir mais un garçon la retint par le bras et la projeta contre le mur. Là, tous commencèrent à l'insulter d'incapable, de ''flemmarde'', de ''cruche'', d'abruti, etc. Certes, on pourrait trouver cela ridicule mais pourtant c'était assez violent. Les larmes coulèrent et les insultent surgirent de plus belle. On commença à la prendre et à la pousser. Au début assez doucement mais comme cette scène les excitaient, les gestes devinrent plus violent. Elle n'en pouvait plus. Elle pleurait et personne ne pouvait l'aider. De là où elle était, personne ne pouvait la voir. Et Kasé n'était pas là.
«Kasé..» pensa-t-elle un peu trop fort.
«De quoi ? Qu'est-ce que tu as dit ? ''Kasé ?'' Et bah il est pas là ton Kasé, personne ne viendra t'aider. Hahahahahaha »
Quelle épreuve se fut pour elle. Elle pensait que ça n'allait jamais s'arrêter et pourtant elle entendit quelqu'un au loin crier. « Lâchez la !
-Qui t'es toi ?
-On s'en fiche, lâchez la.
-Et pourquoi on ferait ça ? Qu'est-ce que tu vas nous faire hein ?
-Je vais t'en foutre une, connard ! »
Des rires éclatèrent.
« Bah vas-y approche ! »
En moins de temps qu'il n'en fallut, ce mystérieux jeune homme mis un coup de poing si violent que son adversaire tomba par-terre. Un des copains du garçon à terre répliqua par un coup mais il fut retenu par le sauveur et celui-ci le plaqua contre le mur en le menaçant de ne pas recommencer sinon il pouvait aller plus loin. Prenant peur, ils partirent tous. Luna était émerveillée par ce jeune homme qui venait de la secourir. Il n'y avait aucune raison pour qu'il le fasse mais il l'avait fait. Elle le remercia et celui-ci l'invita à se promener après les cours. Elle accepta, le sourire aux lèvres.
*
Luna attendait impatiemment son jeune sauveur comme convenu. Elle le vit, ils partirent. Pendant la promenade ils discutèrent :
« Pourquoi m'as -tu aidé tout à l'heure ?
-Parce que tu en avais besoin. Je n'aime pas voir une bande s'en prendre à une personne sans défense. Surtout qu'ils n'avaient aucune raison de le faire.
-Et bien merci en tout cas.
-Tu m'as déjà remercier tout à l'heure mais y'a pas de quoi.
-Je ne t'ai jamais vu. Tu es nouveau ?
-Non, je suis juste dans une autre classe et j'aime bien rester à part. Le coin où tu étais, c'est ma place d'habitude.
-Oh, c'est pour ça que tu m'as vu.
-Oui.
-Et.. Tu t'appelle comment ?
-Yuto. Et toi ?
-Luna.
-Enchanté Luna. »
Elle sourit. Yuto était vraiment gentil et même si elle ne le connaissait que d'aujourd'hui, elle le portait dans son cœur et savait qu'elle pourrait lui faire confiance. Après tout il l'avait aidé. Après s'être baladé pendant plus de deux heures, ils pensèrent à rentrer mais ils se confièrent tout les deux qu'ils voulaient rester. Alors, pensant qu'ils avaient encore le temps ils recommencèrent à discuter, de leur vie, de leurs passions, de leurs cours etc. Et Yuto commença à dire quelque chose à Luna qui la surpris mais qui lui fis très plaisir :
«Tu sais Luna. Je t'aime vraiment bien et pour éviter qu'on t'embête encore, je serai ton ange gardien. Maintenant plus personne ne pourra te faire de mal. Je te le promet.
-Merci Yuto. Ça me touche beaucoup.
-Je resterai avec toi maintenant et je te protégerai. Alors amis ?
-Oui ! Amis !»
Luna était ému par ces mots, et heureuse. Yuto était génial. Tout comme Kasé. Que c'était bon pour elle d'avoir deux amis qui la soutenait et qui l'aimait. Elle ne sera, encore une fois de plus, jamais seule. Après une heure passé ensemble en plus, ils partirent chacun de leur côté puisque Yuto habité un peu plus loin que chez elle, et après avoir marché quelques pas, Luna entendit Yuto lui crier de passer une bonne soirée, elle fit de même.
Chapitre 8 :
Trois mois étaient passés et Luna était toujours aussi heureuse avec ses deux meilleurs amis. Ils s'entendaient tout les trois à merveille et rien ne pouvait gâcher cela. Plus personne ne l'embêtait quand elle était en présence de Kasé et de Yuto. Et comme ils étaient toujours là, personne n'osait le faire. Même si les chuchotements continuaient, la jeune fille s'en fichait. Luna n'était plus seule et celle-ci savait qu'elle était aimée. Pour les remercier d'être à ses côtés, et noël approchant, elle voulut leur offrir un cadeau. Quelque chose de symbolique pour chacun qui leur rappellerait leur amitié. Et pourquoi pas un autre cadeau un peu plus cher qui n'avait rien à voir avec sa première idée. Alors, pendant la première semaine de vacance de noël elle chercha, que ce soit dans les magazines, sur internet et par le biais de son père. « Tu n'as qu'à prendre des bracelets. Tu sais, un pour chacun mais le même. Comme ça c'est comme si vous étiez liés. Enfin après je ne sais pas, je propose.
-Non, c'est parfait papa. Merci ! Mais pour l'autre cadeau ?
-Ah il y en a un autre ? Bah je ne sais pas moi.. Quelque chose qu'ils aiment. Tu n'as qu'à leur poser la question sur leur préférence.
-Oui, je vais les appeler. Merci encore !»
Luna s'empressa alors de prendre le téléphone, de composer le numéro de Kasé et elle lui demanda ce qui le passionnait. Celui-ci était surpris de sa demande, ne sachant pas qu'elle allait leur offrir un présent, mais il lui répondit tout de même qu'il aimait beaucoup tout ce qui était en rapport avec l'astronomie, les planètes, le ciel, les étoiles etc. Après la fin de leur discussion, Luna appela Yuto. Celui-ci aimait beaucoup lire, notamment des romans fantastiques. Luna avait maintenant tout ce qu'elle voulait savoir et après avoir obtenu la permission de son père, elle partit en ville pour acheter les cadeaux. La ville se trouvait à peu près à dix minutes de chez Luna et elle était dotée de commerces en tout genre, que ce soit une boulangerie, une boucherie, une grande surface, des magasins de vêtements, de jouets, bref, elle comportait tout ce dont on avait besoin. Luna ne mit pas longtemps avant de trouver le magasin qu'elle cherchait. Celui-ci disposait de toutes sortes de choses, utile ou non. La jeune fille trouva de beaux bracelets à bon prix, elle en prit trois, et en allant plus loin, elle parcouru les livres et en trouva un à la convenance de Yuto et un autre, parlant de l'astronomie pour Kasé. Elle paya et sortit. Luna était ravie de ses achats et décida de profiter du pleine air pour visiter la ville et toutes sortes de magasin. Une idée lui vint. Et si elle se prenait un costume de noël ! Sans attendre elle chercha un magasin de costumes en tout genres. Elle allait donc de-ci de-là pour le trouver et une étrange impression la fit frémir. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi. Et puis plus elle avançait, plus elle était sûre de ce qui se passait. Quelqu'un la suivait. Certes la rue était bondé de monde mais après avoir fait des aller-retour plus d'une fois et après être passé dans des endroits non côtoyés pour justement savoir si quelqu'un la suivait, elle en était absolument sûre. Alors pour voir qui était cette personne, Luna s'arrêta devant une vitrine, l'air enjoué de voir ce qu'elle contenait. Et discrètement, elle tourna la tête et vit un homme d'un certain âge qui la regardait. Une grosse angoisse lui vint et elle se dépêcha de trouver ce qu'elle cherchait. Mais avant qu'elle n'est pu faire quelques pas, quelqu'un lui tint l'épaule et une voix se fit entendre : « Je te cherchais. Je sais ce que tu es. »
*
Luna se retourna et vit cet homme qui se tenait auprès d'elle, sa main sur son épaule. Elle voulu s'en aller mais il l'en empêcha. Et comme elle ne pouvait pas courir, à quoi bon se débattre encore plus puisqu'il la rattraperait. Alors elle lui demanda ce qu'il voulait et il répéta :
« Je sais ce que tu es. »
Luna ne comprenait pas.
« Comment ça, ce que je suis ? Écoutez monsieur, je ne vous connais pas et vous me faites peur alors lâchez-moi où je serais obligée de crier. »
La jeune fille pensa lui faire peur mais l'homme ne bougea pas. Il lui répondit juste :
« Je ne veux pas te faire de mal, je veux juste te parler de quelque chose de très important. De quelque chose que tu ignores encore. -Mais de quoi parlez-vous ?
-Est-ce que tu aurais du temps à me consacrer ?
-Non, je dois rentrer, il commence à faire tard et mon père va s'inquiéter.
-Hum.. Je comprend. Tu ne me fais pas confiance et je le conçois mais il faut vraiment que tu saches quelque chose sur toi. Ce pourquoi tu ne peux pas courir par exemple. »
L'homme avait touché au but. Luna se sentit soudain prise d'une curiosité certaine. Elle savait que son père et sa mère n'avait pas été honnête avec leur histoire de maladie des os mais l'homme la terrifiait toujours. Et comment savait-il qu'elle ne pouvait courir ? « Comment savez-vous cela ?
-Je sais bien des choses sur toi. Des choses même que toi tu ignores encore.
-Mais qui êtes-vous ?! Je ne vous ai jamais vu alors comment pouvez-vous en savoir autant sur moi ?
-Disons que je suis quelqu'un qui veille sur toi depuis ta naissance. Et que j'ai attendu le bon moment pour venir te parler de certaines choses. Tu vas bientôt devenir majeur Luna.
-Mais je n'ai que onze ans, je ne vais pas devenir majeur tout de suite..
-La majorité chez nous n'est pas là même qu'ici. » Dit-il en souriant.
Luna ne comprenait plus rien. Cet homme était de plus en plus mystérieux mais au fur et à mesure qu'elle lui parlait, elle voyait qu'il n'en avait pas après elle. Une sympathie se dégageait de son visage.
« Tu es quelqu'un de spéciale Luna. Tu fais partie de mon monde. Et bientôt, tu comprendras pourquoi.
-De votre monde ? Quelqu'un de spéciale ? Mais je n'ai rien de spéciale et je ne comprend rien à ce que vous dites. Et d'ailleurs la raison pour laquelle je ne cours pas c'est parce que j'ai une maladie des os.
-Oui, c'est ce que t'ont raconté tes parents, mais tu savais qu'au fond de toi c'était un mensonge. Écoute Luna. Il y a bien trop de monde, et tu es un peu trop agitée pour que je t'en parle maintenant mais j'aimerai que l'on se revoit s'il-te-plaît et là je t'expliquerai ce que tu dois savoir. Alors je te prie d'accepter mon invitation. »
Luna hésita un instant mais sa curiosité était trop grande alors elle accepta. L'homme lui fixa un rendez-vous alors pour le 23 décembre et partit.
« Ah au fait. Dit-il en se retournant. Mon prénom c'est Uriel. » Luna reprit alors le chemin du magasin de déguisement, acheta son costume et rentra chez elle en se demandant ce que voulait bien dire cet homme. C'est sûr, elle devait en parler à Kasé et à Yuto.
Chapitre 9 :
Luna se trouvait en compagnie de Kasé et de Yuto. Nous étions le 22 décembre et elle leur avait tout raconté. Tout deux ne comprenaient pas, et pensaient que cet homme était un vieux fou. « Mais même s'il s'agissait d'un fou, comment savait-il des choses sur moi ? Répliqua Luna.
-C'est vrai. Mais ça se trouve c'est quelqu'un qui t'espionne, d'où le fait qu'il sait plein de chose sur toi. C'est peut-être un vieux pervers. » Plaisanta Yuto.
Les trois amis se mirent à rire. Mais ils ne pouvaient s'empêcher de s'inquiéter et penser que ce que venait de dire Yuto était peut-être vrai. Alors pour être sûr que Luna ne soit pas en danger, ils décidèrent de l'accompagner le jour J. Mais que pouvait faire trois gamins de onze ans contre un adulte ? Tant pis, ils improviseraient. Puis pour se changer les idées, ils parlèrent de noël.
« Tu penses avoir quel cadeau pour Noël Luna ? Demanda Kasé.
-Je ne sais pas, je n'ai même pas fait de liste. Je devrai peut-être en parler avec mon père. Et toi ?
-Sûrement un télescope, ma mère me l'a fait comprendre indirectement. On va dire qu'elle n'est pas très discrète. Dit-il en souriant.
-Et toi Yuto ? Demanda Luna.
-Je ne sais pas non plus. Je laisse mes parents décider pour moi chaque année et je n'ai jamais été déçu donc je leur fait confiance. -D'accord. D'ailleurs, je pensais à quelque chose. Est-ce que ça vous dirait de venir chez moi le 25, comme ça je pourrai vous offrir vos cadeaux.
-Tu nous as acheté des cadeaux ? Demanda surpris Kasé.
-Oui, je voulais vous faire plaisir. Dit-elle en souriant.
-Mais nous on a rien pour toi. Répliqua Kasé.
-Ah, parle pour toi Kasé, moi je vous ai aussi acheté un cadeau. Dit Yuto.
-Oohh.. Je me sens vraiment bête maintenant..
-Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas. Tant que tu viens à la maison ça me fera beaucoup plaisir. Le consola Luna.
-Oui je viendrai mais je verrai pour vous acheter des cadeaux aussi. »
Après quelques heures de discussions sur tout et n'importe quoi, ils décidèrent de rentrer chez eux. Kasé partit avec Luna et Yuto partit de son côté. Ils se donnèrent rendez-vous le lendemain dans la matinée pour se préparer à aller voir cet homme étrange. *
Le lendemain matin, Luna se réveilla avec une boule au ventre. Elle espérait que cet homme n'était pas dangereux et qu'il avait vraiment des informations sur elle. Elle se prépara en vitesse, prévint son père qu'elle allait en ville avec Kasé et Yuto, sortit de chez elle et vint rejoindre Kasé qui l'attendait devant sa barrière. Tout deux étaient inquiets et ne parlèrent pas pendant le chemin jusqu'à ce que Yuto les rejoignirent. Le temps pour arriver en ville leur parurent une éternité tellement ils étaient stressés. Puis enfin sur place, Kasé et Yuto se cachèrent derrière un bâtiment non loin de là où Luna était, assise sur un banc. Ils durent attendre au moins une bonne heure quand Luna sursauta en reconnaissant l'homme qu'elle avait rencontré quelques jours avant, s'avancer vers elle. Alors elle fit signe à ses deux amis qu'il était là. Tout deux restèrent sur leur garde, près à intervenir. L'homme s'arrêta devant Luna, lui sourit et lui dit bonjour.
« Bon-bonjour. Dit Luna en bégayant.
-Alors tu es bien venu, j'en suis ravi. J'avais peur que tu ne sois pas là.
-Je voulais savoir ce que vous aviez à me dire. »
L'homme s'assit à côté de Luna, baissa la tête et dit :
« Tu sais, après ce que je vais te dire, ta vie changera et tu ne me croiras peut-être pas tout de suite.
-Essayez toujours.
-Bon. Par où pourrai-je commencer ? D'abord il faut que je te dise que tu n'es pas une personne comme les autres. Tu es spéciale. Tu n'es pas la seule personne, bien-sûr, à être spéciale, il y en a d'autre comme toi. Mais toi tu l'ignores, alors que d'autres le savent déjà depuis qu'ils sont tout jeunes.
-Je ne comprend pas. En quoi suis-je spéciale ?
-Et bien à tes trois ans tu as montré une de tes capacités qui montre que tu es spéciale et tes parents ont voulu ignorer ton talent. Ils voulaient te protéger, je les comprend, mais ils n'auraient pas dû. A cause de ça tu n'as pas pu faire certaine chose qui aurait pu changer le cours de ta vie, comme sauver ta mère. »
Luna frémis et regarda l'homme avec insistance, une larme coulant sur sa joue.
« Comment aurai-je pu sauver ma mère ? Je n'avais que huit ans, j'étais bien trop jeune.
-Oui, tu étais jeune mais ta première capacité que tu as su exploiter dès ton plus jeune âge aurait quand même pu la sauver. Je te l'assure. Je suis désolé d'être aussi abrupte avec toi, mais il fallait que tu le saches.
-Alors quelle est ma capacité ?
-Tu n'en as pas qu'une mais plusieurs qui nous sont encore inconnus à ce jour. C'est en grandissant que tu les découvrira et que nous pourrons t'aider à les faire évoluer et à faire en sorte que tu puisses t'entraîner à les utiliser et à les contrôler.
-Qui ça ''nous'' ?
-Tu le seras bien assez tôt. Mais sache que je ne suis pas le seul à savoir ce que tu es, on m'a juste envoyé pour te faire connaître la vérité. Notamment la raison pour laquelle tu ne peux courir.
-Et alors ? Pour quelle raison ?
-Le jour de tes trois ans, ta mère te regardait jouer et tu t'es mise à courir pour la première fois et là ce fut un choque pour elle. Nous fûmes tout de suite avertit grâce à nos sens et nous te regardions. Puis nous vîmes tes parents terrifiés par ce qu'ils venaient de voir. Ils te voyaient courir plus vite que n'importe qui. Voilà une de tes compétences. Tu peux courir extrêmement vite. »
Luna ne pouvait en croire ses yeux. Tout ça ne pouvait être vrai. C'était impossible. Rien de tout cela n'était réel.
Chapitre 10 :
En cette belle journée d'hiver, tout le monde se précipitait dans les boutiques pour faire les derniers achats de noël. La ville était en mouvement, des personnes parlaient, riaient, criaient, couraient ou marchaient, rien ne semblait être calme. Et pourtant, non loin de tout ce tumulte, une jeune fille assise sur un banc ne bougeait pas. Elle ne pouvait plus faire un geste. Comme si elle avait été gelée sur place. Un spectacle inquiétant dans un premier temps mais si ces personnes savaient ce qu'elle venait d'apprendre, ils seraient dans le même état qu'elle. L'homme qui se tenait à côté d'elle ne bougeait pas non plus. Il la regardait juste. Il attendait qu'elle reprenne ses esprits. Et enfin, Luna lâcha une phrase qui surprit le vieil homme.
« Vous mentez.. dit-elle à voix basse.
-Je te demande pardon ?
-Vous mentez ! C'est impossible !
-Je comprend ta réaction mais pourtant c'est réel. Quand tu te retrouveras seule, cours. Et tu verras que je dis bien la vérité. Maintenant il faut que je te laisse. Je te reverrai plus tard pour t'expliquer certaine chose, aujourd'hui tu en sais déjà bien assez. » Luna ne dit mot. L'homme lui sourit et il s'en alla. La jeune fille resta encore là, les yeux rivés au sol, cherchant une explication rationnelle à tout ça mais elle n'en trouva pas. Elle ne comprenait pas. Puis une main vint se poser sur son épaule. Elle se retourna brusquement et vit Kasé et Yuto à côté d'elle, l'air inquiet. « Alors ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Demanda Kasé. Tu as l'air assez choquée et mal en point.
-Des choses étranges que je ne comprend pas.
-Dis-nous, on pourra peut-être t'aider. La rassura Yuto.
-Je veux rentrer à la maison. »
Yuto et Kasé se regardèrent. Ils étaient tout les deux inquiets et avaient hâte de savoir ce que cet homme étrange avait dit à Luna pour qu'elle se retrouve dans un tel état. Donc sans dire un mot, ils prirent chacun une main de Luna et partirent en direction de la maison. Pendant le chemin personne ne dit mot. Luna encore sous le choc et les deux garçons ne voulant pas la précipiter. Puis arrivé devant chez Luna, tout les trois rentrèrent dans la maison, montèrent jusqu'à la chambre de la jeune fille et se mirent sur le lit. Luna pris une grande inspiration. Ça y est, elle était prête à parler.
*
Après une longue explication, personne ne savait quoi dire. Surtout les deux garçons. Ils trouvaient ça fou, surtout le vieil homme mais il fallait en avoir le cœur net.
« Écoute Luna, si tu a vraiment ce ''pouvoir'', autant vérifier non ? Proposa Yuto.
-Mais tu ne trouves pas ça insensé ? Répliqua Kasé.
-Bah tu sais tout est possible et on ne risque rien à essayer.
-Mais bien-sûr que si ! Tu n'as pas écouté ce qu'elle vient de nous dire ? Ses parents lui ont dit qu'elle ne pouvait pas courir à cause d'un problème d'os. Donc si elle se met à courir, ses os pourraient se casser et elle ne pourrait plus jamais marcher. Je suis désolé mais moi je ne suis pas d'accord pour qu'elle essai quoi que ce soit. C'est trop dangereux.
-Mais si elle avait vraiment un problème d'os elle ne pourrait même pas marcher donc autant essayer.
-Non ! Je ne veux pas qu'elle se blesse.
-Elle n'aura rien, tu n'as pas compris ce que lui a dit le vieil homme ?
-Et toi tu crois un vieux fou venu de nulle part parler à une petite fille ?! Ça ne te semble pas étrange ?
-Oui, ça l'est, mais rappelle toi tout ce qu'il savait sur Luna.
-Oui, donc c'est un pervers qui espionne Luna, tout simplement.
-Non, je ne pense pas, j'en suis même sûr. Il faut qu'elle essai.
-Non !
-S'il vous plaît les garçons. Calmez-vous. Je ne veux pas que vous vous disputiez à cause de ça. Et désolé Kasé mais je suis d'accord avec Yuto. Il faut que j'en ai le coeur net. Certes ça semble invraisemblable mais j'ai toujours su au fond de moi que mes parents me mentaient. Et aujourd'hui j'ai peut-être eu la réponse à ma question alors je dois le faire.
-… Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Dit Kasé après un silence.
-Ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien. La rassura-t-elle avec un sourire. »
Alors tout trois sortirent de la chambre en direction du jardin, les deux garçons s'installèrent sur deux chaises placées sur la pelouse, Luna devant eux, regardant de part et d'autre si personne ne pouvait la voir. Et tout était tranquille, elle pouvait commencer. Pour la première fois de sa vie elle allait courir. L'adrénaline la prit, une bouffée d'air chaud lui vint par le stress, elle regarda ses deux amis pour chercher du réconfort, son dernier regard se porta sur Yuto et sa voix l'entraîna :
« Cours. »
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