SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
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    le 21/06/2011 à 23:19

    Présentation
    Modifié le 31/08/2011

    ou, le vrai titre qui était trop long pour le nom du club :

     


    « les nanas de la vieille Angleterre qui se prenaient tellement pour des mecs qu'elles ont osé écrire des bouquins »


    L'Angleterre nous a apporté beaucoup de bonnes choses : des roux, des princes, des reines, des Doctors (enfin, un, plus précisément), du thé, de l'humour, des films, des séries et de la littérature. Je me serais volontier arrêtée sur la série The IT Crowd, pour vous dire combien elle est drôle, mais mon personnage préféré est irlandais, et ce n'est pas précisément l'Angleterre. J'aurai pu vous parler de Terry Gilliam ou des Monty Pythons, qui sont fabuleux, mais je n'ai pas d'excuse valable à vous donner. J'aurais pu vous parler de Black Books, et de son libraire cynique et forcené, mais la morale n'est pas celle que je donnerais au public visé par ce jeu. J'aurais pu vous parler du Doctor (de Doctor Who), mais quelques clubs existent déjà. J'aurais pu vous parle de Douglas Adams ou de Terry Pratchett, mais un groupe sur Pratchett existe déjà (et encore une fois, je manque d'excuse concernant Adams). J'aurais pu vous parler de Sherlock et de la BBC, mais un des acteurs principal à un nom affreusement dur à écrire correctement. J'ai failli vous parler de Jane Austen, mais je me suis rendue compte que ne parler que d'elle m'empêchait de vous parler de Downton Abbey, des soeurs Brontë ou encore d'Elizabeth Gaskell. Et ne pas vous parler d'elles serait très embêtant, car, malgré tout ce qu'on peut vous faire croire, et malgré tout ce que j'ai pu vous citer, le véritable apport de l'Angleterre sont les livres écris par les demoiselles en mousselines au XIXème siècle.



    N'allez pas croire que je désavoue Pratchett ou les Monty Pythons. N'allez pas croire que pour moi, Love Actually ne vaut rien. Ne vous imaginez pas qu'une hiérarchie quelconque dans la façon d'écrire des différents auteurs de différentes origines s'est mise en place dans mon cerveau. Non. Si j'aime Jane Austen, si j'aime les soeurs Brontë, si j'aime Elizabeth Gaskell, c'est sans doute pour leur humour, leur violence, leur passion, leurs critiques de la société (attention, toutes ces qualités ne se retrouvent pas chez tous ces auteurs) mais c'est avant tout ce qu'elles nous ont apporté après leurs morts : des films, des mini-séries et des séries en costume (sous-entendu : des hommes en costume d'époque. Sous-pensée : AAAAAAAAAAH).



    C'est pour les remercier de nous servir Michael Fassbender ou Colin Firth sur un plateau d'époque que je créé ce club, où nous parlerons de manière très sérieuse de leurs romans, de leurs adaptations mais malheureusement pas de Downton Abbey, car s'il s'agit bien d'une série de la BBC avec Dan Stevens (que vous retrouverez dans Sense & Sensibility Version BBC 2008), il ne s'agit ma lheureusement pas d'une adaptation (oooh).



    Si, à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème, les femmes n'étaient pas très reconnues hors de leurs qualités naturelles (être jolie, faire du piano, parler français, enfanter sans mourir en couche), certaines étaient plus têtues que d'autres. Ce fut le cas notamment de Jane Austen (♥), des soeurs Brontë et d'Elizabeth Gaskell (et de bien d'autres, mais je ne les ai jamais lu). Cependant, toutes ne sont pas nées à la même époque, et elles ne se jetaient pas des bouquets de fleurs à la figure (ou alors, des roses peut-être. Avec beaucoup d'épines. Qui piquent.). Par exemple, Emily Brontë considérait que Jane Austen ne faisait pas de la bonne littérature (et décida de montrer que, zut, la passion, ça se passe comme ça, quoi).



    Jane Austen


    Jane Austen (1775 – 1817) est l'auteur qui m'a fait rentrer dans ce monde de mousseline. Son regard acéré, critique et mordant dépeint à la fois des relations de couples, de famille et de société. Jane Austen est insensive, drôle, légère, sarcastique mais elle permet à notre petit coeur de faire régulièrement des bons quand les mains s'effleurent, les regards se croisent et que l'intrigue se noue ou se dénoue. Ses romans ne sont pas passionnés, mais nous permettent tout en lisant une histoire d'amour, d'avoir un regard critique sur la société de l'époque, et notamment sur la condition de la femme qui ne pouvaient se réaliser que par le mariage. Ses personnages peuvent être alors contraire aux exigences de l'époque (Elizabeth Bennet est bien trop impertinente, même sil elle respecte les conventions sociales), ou être la parfaite incarnation de l'héroïne de roman (Fanny Price : douce, docile, fragile et dotée d'une grande force morale), ils permettent toujours de mettre le doigt là où ça fait mal : la femme ne peut que rarement se marier par amour. Elizabeth Bennet est confrontée à la réputation de sa famille, Fanny Price, bien que parfaite, n'a que peut le choix du mari, Anne Elliott est devenue vieille fille.



    Ses six romans les plus connus sont : Sense and Sensibility (Raison et Sentiments), Pride and Prejudice (Orgueil et Préjugés), Mansfield Park, Emma, Northanger Abbey et Persuasion. Cependant, d'autres oeuvres sont publiées : les juvenilia qui sont ses écrits de jeunesse, Lady Susan, son premier roman (qui est épistolaire, grande mode de l'époque), The Watson et Sandition -ces deux romans ne sont pas achevés-.



    Toutes ses oeuvres ont été adapté. Vous avez pu ainsi voir le film Raison et Sentiments d'Ang Lee dès 1995 (avec Emma Thompson, Kate Winslet, Hugh Grant et Alan Rickman), Orgueil et Préjugés de Joe Wright (avec Keira Knightley et Matthew MacFadyen) ou encore Emma pour les plus connues. Sachez cependant que la BBC a procédé à l'adaptation de ses romans en mini-séries (notamment : Orgueil et Préjugés avec Colin Firth, Sense and Sensibility en 2008, Emma en 2009) et que des téléfilms ITV ont également vu le jour (Northanger Abbey, Mansfield Park). Bref, ces classiques ont été adapté maintes et maintes fois.



    Des films et téléfilms ont également vu le jour sur la vie de Jane Austen (Becoming Jane avec Anne Hathaway et James McAvoy ; Miss Austen Regrets) et ses oeuvres ont inspiré une série du nom Lost in Austen ou des romans comme Le Journal de Bridget Jones (et il est très appréciable de voir qu'ils ont poussé le vice jusqu'à faire jouer Colin Firth – Mr. Darcy de la version BBC - le rôle de Mark Darcy).



    Les soeurs Brontë – où je ne vais parler que des livres que j'ai lu, soit : deux


    Les soeurs Brontë sont des filles de pasteurs maniant très bien la plume. Elles sont beaucoup plus passionnées et envolées dans leur écriture que ne l'était Jane Austen


     Les Hauts de Hurlevent – Emily Brontë


    C'est le livre de chevet de Bella, dans Twilight ! (je précise que je n'ai jamais lu ces livres, mais les éditeurs pensent que c'est un argument de vente, alors ils mettent des petits bandeaux rouges sur les livres dans les magasins. Du coup, j'utilise leur argument de vente) D'ailleurs, ce fut le livre de chevet de beaucoup de monde. Et, je comprends bien ce qui attire : l'écriture est splendide, l'amour vertigineux, la passion affollante. Mais bon, soyons lucide : ce livre est assez malsain. A la fin de ma lecture, je ne savais quoi penser : j'ai aimé le lire, mais je n'ai aimé aucun des personnages (sauf un, peut-être). C'est violent, destructeur, empoisonné, sans fin. Mais c'est bien écrit et Emily tient son paris : l'amour passionnel est bel et bien présent et c'est très très bien écrit.



    Jane Eyre – Charlotte Brontë


    Bon, déjà, je dois vous dire que ce film a été adapté au cinéma, et que dans le rôle principal, il y a Michael Fassbender. Et que bon, graou. Sauf qu'ils ont décalé la sortie du film à janvier 2012 alors ça craint un peu.

    Charlotte Brontë s'était elle aussi lancé un défi : faire d'une femme sans attrait physique et pas très jolie une héroïne de roman trouvant l'amour non pas par son minois, mais par son caractère. Le pari a été tenu : même si l'héroïne nous donne parfois envie de la secouer, pour qu'elle se donne le droit de goûter à son bonheur, nous savons que nous ne le pouvons pas : la faire suivre d'autres routes, lui faire prendre d'autres choix, ce serait changer sa personnalité et changer le personnage. Finalement, ce serait impossible, notamment pour une question de respect (qui lui serait moins « dû » de la part du héros, du fait de sa psychologie particulière) mais n'allez pas croire que l'héroïne est en retard sur son temps, bien au contraire. Le héros est également loin d'être parfait (moqueur, bourru, un peu violent dans ses paroles, au passé mystérieuuuux). En clair, les personnages sont intéressants et l'écriture très forte. Cependant, un raccourci final peut être assez énervant pour certaines personnes (comme moi), mais je n'en dirais pas plus. Sachez également que la morale chrétienne est particulièrement mis en avant (et qu'il faut souffrir pour mériter son bonheur).



    Ces livres ont également été adapté. Je n'ai vu aucune adaptation des Hauts de Hurlevent (car, soit les films seront vraiment malsain, auquel cas ce sera trop malsain, soit ils auront édulcoré les personnages pour en faire une simple passion violente, auquel cas, ils ont enlevé une bonne partie du roman) mais sachez qu'une nouvelle adaptation va bientôt voir le jour au cinéma.

    Concernant Jane Eyre, il me semble que plusieurs adaptations ont vu le jour, dont une mini-série en plusieurs épisodes (de 1996 ?) qui est particulièrement prisée.



    Elizabeth Gaskell


    Je n'ai lu que deux romans d'elle Nord et Sud et Femmes et Filles.



    Nord et Sud retrace l'histoire d'une jeune fille de la campagne (et, à l'époque, les gens riches et de bonnes familles vivaient à la campagne) devant quitter sa maison pour la ville (pleine d'usines et de commerçants, quelle horreur). Outre l'histoire d'amour (sachez, mesdemoiselles, que Mr. Thornton est tout simplement graou et très humain [et donc, imparfait]), Elizabeth Gaskell s'arrête énormément sur les conflits sociaux de l'époque, et ce livre est donc très intéressant pour qui s'y intéresse. Le personnage principal, cotoyant aussi bien les patrons/commerçants que les ouvriers/grévistes permet de comprendre les différents enjeux et les difficultés qu'avaient chaque partie de se comprendre. C'est un bond dans la société bien plus profond que ce que vous pourriez connaître avec Austen ou Brontë et c'est vraiment, vraiment, vraiment bien (et même qu'à la fin, on en veut au mot « fin » parce que : pourquoi ça s'arrête ? Zut alors).


    Une adaptation a été faite par la BBC et elle est tout bonnement géniale ! Malheureusement, je ne crois pas qu'elle soit disponible en français.



    Femmes et filles retrace la vie d'une jeune fille dont le père, veuf, décide de se remarier (pour le bien de la jeune fille). Malheureusement, la belle-mère égoïste bouscule leurs habitudes, mais il faut faire avec. La belle-soeur de l'héroïne est un personnage moderne et intéressant, et toutes les relations entre les différents personnages sont soignées et approfondies. Encore une fois, tout parait très juste et cette lecture permet de connaître les modes de vies de l'époque, les questions de réputation, de coeur, de devoir et d'amour. Malheureusement, l'auteur n'a jamais pu finir ce livre (ouiiin) pour cause de décès prématuré (en buvant le thé, au milieu d'une phrase, d'après wikipédia).

    Une adaptation a été faite, également, et il paraît qu'elle est très bien (mais je ne l'ai pas vu).

     


    A suivre : une présentation moins brouillon, des photos, des photos et euh... peut-être une relecture pour enlever des fautes (car il doit y en avoir UN PAQUET, j'en suis désolée).

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