Informations
- Présidente :
- Ramda
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- 19 messages postés
- Date de création :
- le 09/03/2014 à 21:17
Présentation
JE NE T'OUBLIE PAS, TU SAIS.
Des fois, je repense à ton petit minois. Je repense à tes poils doux. Les plus doux du monde. Encore plus doux que ceux de Coquine.
Je repense à tes yeux malicieux. Je repense aux moments où je te disais "Non, Lilly, non !" quand je sentais que tu allais sauter sur Coquine. Tu ne m'écoutais pas de toute façon, mais je voyais juste à chaque fois. Ah, tu l'as bien traumatisée, la pauvre... Je me rappelle tes miaulements plaintifs chaque fois que je passais à côté de toi. Je me rappelle ton ronronnement de satisfaction quand je chassais les puces que je voyais dans ton cou. T'aimais que j'te chouchoute, hein ? J'me rappelle quand, dans l'avion, tu t'étais échappé du panier pour aller dire bonjour aux hôtesses de l'air. :rire: Ca ne leur avait pas plu, hein ? J'me rappelle quand pour dormir, tu te blotissais dans mon cou en ronronnant. Ou encore quand tu voulais absolument aller sous la couette. J'me rappelle quand je me réveillais parce que tu me mordillais les pieds. Je me rappelle quand à l'aéroport de St-Denis, je t'avais laissé vagabonder, et que tu étais restée contre moi. Calme. Je me rappelle quand je t'appelais "Ma reine Lilly". J'me rappelle quand j'te prenais par surprise pour te faire des tas de papouilles et que je te voyais presque rigoler. Quand je t'appelais et que tu me répondais "Crève, j'vais m'balader !". Quand tu étais tellement endormie que je pouvais te pendre à une corde à linge sans que tu ne dises rien. :rire:
Quand on était en métropole et que tu m'avais suivie jusqu'à l'arrêt de bus, tu te rappelles, hein ? T'étais complètement paumée, c'était la route principale. Mais j'étais là, alors tu me suivais. On appelle ça une confiance aveugle non ? :rire: J'avais eu peur que tu ne retrouves pas le chemin, je t'avais ramenée à la maison. Et j'ai raté mon bus. Sur le moment je paniquais, mais en y repensant... Sale coquine !!
Je me rappelle, quand je jouais dans les collines avec Luce et que tu arrivais, avec tes yeux qui me disaient "j'te surveille toi, fais gaffe".
Ca m'a fait un sacré vide, n'empêche. J'avais beau fouiller les pièces de la maison, à aucun moment je n'entendais ton p'tit "Miaou !" qui signifiait "Coucou, j'suis làààà". Quand j'allais dans les collines, tu me suivais pas. Et puis quand je m'emmerdais, je pouvais chasser les puces de personne. Et je dormais seule.
Je me rappellerai toujours de ce jour. Je rentrais du collège, avec Luce, comme d'habitude. Arrivée devant ma maison, je l'ai saluée et suis rentrée. Puis 10 minutes après, elle est arrivée en courant, elle m'a dit que tu agonisais devant chez elle. J'ai raté un battement. J'ai couru, et effectivement, "agonisait" était bien le verbe exact. Tout de suite, je n'ai pas pu retenir mes larmes. Je le sentais, c'était la fin. Tu m'as regardée, tristement, en me voyant, et tu as miaulé. Un miaulement presque inaudible. Les parents de Luce me disaient "faut l'emmener chez le véto...". Je pleurais déjà. Je ne sais pas s'ils ont entendu ma réponse tellement je n'avais plus de voix. "Trop tard." Je t'ai prise dans les bras. Tu étais déjà un poids mort. Tu me regardais. J'ai pleuré puis j'ai couru jusqu'à la maison avec toi. Sur le chemin j'ai essayé de te poser, et mes pleurs ont redoublé quand j'ai constaté que tu ne tenais plus debout. J'me disais "bon, tu tiendras même pas la journée". J'ai jamais autant pleuré que ce jour-là, je crois. Je perdais un chat, une amie, une confidente, une peluche, un passe-temps. Je t'ai reprise dans les bras, doucement, et t'ai amenée sur le canapé de la terrasse, toute pleurante. Luce ne savait que faire, elle essayait de me parler mais je ne l'écoutais pas. Sur le canapé, tu as tenu 10 secondes. 10 secondes avant que je ne te voie plus respirer. Je me suis écroulée à genoux, par terre. C'était la fin.
J'étais seule à la maison, mais tu sais quoi ? C'était mieux comme ça.
J'ai passé une bonne demi-heure à pleurer. Luce à mes côtés. Elle finit par partir, et je me suis complètement lâchée. J'ai pleuré jusqu'à n'avoir plus d'eau dans le corps. Chaque fois que je regardais ton corps inanimé, mes pleurs redoublaient. Je ne pouvais m'empêcher de te caresser à ce moment. J'voulais un dernier souvenir de ton toucher. De la douceur et du réconfort que tes poils m'apportaient.
C'est fou, non ? J'ai toujours été une putain d'asociale, et j'ai pleuré tout mon soûl pour un chat.
Je t'aime, tu sais. Tu me manques.
Lilly-Beth
†
16/05/13