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- Présidente :
- MaiCat
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- le 21/05/2011 à 18:48
Présentation
Bienvenue à toutes celles qui adhèrent à ce club =)
"Il était une fois... ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". C'est ainsi que commencent et finissent la plupart des contes et hisoires pour enfants. Pourtant, il en existe des tristes comme La petite fille aux alumettes qui voit son héroïne mourir à la fin. Les films sont pareils. Et si je devais en citer un qui ne se finit pas bien, je dirais celui-là: Eva.
Voilà l'histoire que j'ai commencée pour vous.
Joyaux
Introduction
Notre histoire débute sur notre chère planète bleue : la Terre. Nous savons tous que beaucoup de l’histoire des hommes parle des guerres incessantes comme les deux Guerres mondiales ou la guerre froide. Puis, à part dans les pays d’Orient, cela se calma. Les pays cherchaient plus à survivre qu’à se quereller. Ainsi, nous nous retrouvons sur le territoire français. A cette époque, ce pays subissait une crise qui semblait ne pas vouloir se terminer et la politique ennuyait de plus en plus la population. De plus, le taux de chômage et le nombre de sans-abri ne cessaient d’augmenter. Le reste des personnes qui ne mourraient pas de faim, avait la possibilité d’étudier et, surtout, de vivre. Les scientifiques cherchaient sans cesse une solution à ces situations. Mais tout le monde se demandait comment de simples rats de laboratoire pouvaient trouver un moyen de tout arrêter seulement en faisant des expériences. Et, lorsqu’ils publièrent un article qui stipulait qu’on avait trouvé un monde différent du notre mais qui ne connaissait pas nos problèmes, on les prit pour des fous. Tant et si bien qu’on arrêta de rémunérer leurs travaux.
Dans un petit village de France vivait la famille Barchous. Cette dernière était composée de Mr et Mme Barchous et de leurs trois enfants : Joël, Gabriel et Gaëlle. Ils vivaient dans une grande maison à la sortie de la ville. Là, ils pouvaient avoir facilement accès aux magasins comme la boulangerie ou la boucherie. Mais pour aller à l’école, les enfants devaient prendre le vélo ou leur scooter. Parfois les parents les emmenaient en voiture en allant au travail. La vie semblait leur sourire. Mais ce n’était qu’une façade. En effet, Joël était gravement malade et ne pouvait donc pas sortir de la maison. Cela étant, son frère et sa sœur, qui étaient plus jeunes que lui, subissaient les moqueries incessantes de leurs camarades de classe et n’arrivaient pas à se faire d’amis. Ensuite, leurs parents étaient à la tête d’une grande entreprise. C’est pourquoi ils étaient peu présents chez eux. De ce fait, un majordome et une gouvernante veillaient sur les enfants.
Comme ce fut dit précédemment, Joël était d’une santé précaire. Effectivement, il pouvait attraper un rhume ou une autre maladie au moindre coup de froid et il avait de l’asthme. Pourtant, il avait une stature digne d’un grand sportif. Il avait des cheveux noirs très courts, et on pouvait détecter dans ses yeux marron une certaine sagesse. Cette dernière consolait ou guidait très souvent son petit frère turbulent et sa sœur qui détestait la solitude. Agé de 25 ans, il désespérait de devoir rester seul à la maison alors que les personnes de son âge avaient déjà ou cherchaient un emploi ou faisaient de longues études. Alors que lui, avait un professeur particulier qui venait lui enseigner tout ce qu’il devait savoir pour succéder à ses parents. D’ailleurs, il n’aimait pas cet homme qui se pensait être le plus savant du monde parce qu’il prenait toujours une demi-heure à lui dire que tous les secrets du monde d’hier et aujourd’hui se trouvaient dans sa tête. Gabriel, quant à lui, était âgé de 16 ans. Il allait donc au lycée, et plus précisément en seconde. Ses beaux cheveux blonds comme les blés et ses yeux bleus qu’il tenait de sa mère lui donnait du succès auprès des filles. De plus, il arborait un corps qui faisait rêver toutes les adolescentes et les femmes le trouvaient bien mignon pour son jeune âge. Cependant, il ne pouvait pas échapper aux moqueries des garçons à cause de l’absence perpétuelle de son frère et de la notoriété de ses parents. Cela le rendait turbulent au désespoir de la gouvernante. Il aimait aussi persécuter sa petite sœur. Ce n’était pas par méchanceté mais cette grande maison l’ennuyait et il n’avait aucun ami. C’est pourquoi il se vengeait inconsciemment sur Gaëlle qui, à son plus grand bonheur, hurlait, pleurait et courait partout, jusqu’à ce qu’elle s’enferme dans sa chambre.
Gaëlle était une fille de 12 ans plutôt discrète et rêveuse. Frêle comme elle était, on avait toujours l’impression qu’elle allait se casser à tout moment. Ses parents avaient même peur qu’elle eut la santé fragile comme Joël. Mais, à leur grand soulagement, la jeune fille n’était pas souvent malade. Cela étant, elle n’était pas une lumière en classe et ne vivait que pour ses dessins. Malgré ses cheveux longs, blonds et fins et ses yeux marron magnifiques, personne ne semblait la voir. C’est pourquoi elle était toujours isolée quelque part en train de dessiner, à condition que son frère ne vienne pas la harceler. Son lieu favori était sa chambre où étaient stockés tous ses dessins, croquis et peintures. Certains ne ressemblaient à rien et ne semblaient ne rien valoir. Par contre, d’autres étaient de véritables œuvres d’art qui auraient pu être exposées dans un musée. On lui avait d’ailleurs proposé plusieurs fois d’en vendre quelques uns. Cependant la jeune fille était très attachée à ses affaires, elle avait donc toujours refusé et les avait gardées dans sa chambre.
Chacun, dans la maison, avait sa propre chambre qui, parfois, était trop grande pour eux. En effet, par exemple, celle de Joël faisait la taille d’une salle manger. Mais, le plus impressionnant était que chaque pièce de la maison était démesurément grande et que certaines d’entre elles n’étaient jamais utilisées. Et cela ne semblait pas gêner Mr et Mme Barchous qui, en plus, n’étaient jamais là. Ces derniers ne pensaient qu’à leur travail respectif. On pouvait donc se demander pourquoi ils s’étaient mariés et s’ils avaient encore une vie amoureuse. Cela aussi pesait sur le moral des enfants, mais surtout sur celui de Gaëlle. Effectivement, cette dernière n’en pouvait tellement plus de cette situation qu’elle faisait de plus en plus de fugues et ses dessins devenaient de plus en plus noirs. A chaque fois qu’elle disparaissait, la gouvernante, Mme Rottenmeyer, devenait comme folle et appelait la police et leur faisait un discours qui amadouerait n’importe qui. A condition qu’on ne connaisse pas son véritable caractère. Cette vieille femme, stricte, austère et coincée, était comme un bourreau pour les enfants. En effet, elle avait un emploi du temps pour chacun et personne ne devait décaler ou changer sans sa permission (mais cela n’arrivait jamais). Elle décidait même du menu de chaque repas et de l’emploi du temps du majordome, Mr Faustus. Ce dernier était encore plus âgé que mme Rottenmeyer. Cependant, il était d’un naturel calme et gentil. C’était grâce à lui que Gabriel arrivait parfois à se défouler et à rester calme… pendant au moins une demi-heure. Jamais on n’avait entendu se plaindre ce vieil homme, ni même élever la voix. C’était aussi grâce à lui principalement si Gaëlle sortait de sa chambre après que son frère l’eu poursuivit jusque dans chaque pièce de la maisonnée. Ainsi, on pouvait dire que la vie dans cette maison n’était pas de tout repos. Certaines personnes de la ville se demandaient même comment cela se faisait que personne n’était encore devenu fou et admis dans un asile voire dans une maison de repos. Et pourtant, quelqu’un avait vraiment besoin d’aide : Gaëlle. Mais ce fut encore plus vrai lors de sa dernière fugue.
I- Pour la science
Deux mois après la rentrée, Gaëlle n’était vraiment pas en forme. En effet, cela faisait maintenant une bonne dizaine d’années qu’elle ne voyait ses parents qu’en coup de vents, qu’ils ne parlaient que de leurs affaires professionnelles et qu’ils se disputaient presque tous les soirs. De plus, Gabriel ne cessait de la persécuter tous les soirs pendant des heures sans que personnes ne puisse l’arrêter. Enfin, la gouvernante et ses règles l’importunaient au plus haut point. C’est pourquoi, elle décida de refaire une fugue. Mais, cette fois, elle prépara un plan d’évasion avec soin afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. Tout d’abord elle fit des provisions de nourriture et fit le compte de son argent de poche pour voire combien de temps elle pourrait tenir. Ensuite, elle se procura une carte : celle de la ville et des environs. Enfin, elle prévit quelques objets dont elle aurait put avoir l’utilité comme une lampe de poche et une boussole. Elle emmena aussi son i-pod avec ses écouteurs et son chargeur sans oublier son carnet de dessins avec un peu de matériel indispensable. Ainsi, le lundi d’après, elle fut totalement prête et elle décida de faire sa fugue le matin même.
Après avoir mangé son petit déjeuné comme d’habitude, elle pris son sac d’école rempli de ses affaires qu’elle avait préparé pendant le week-end et partit en vélo en direction de l’école. Mais, lorsqu’elle arriva devant celle-ci, elle ne s’arrêta pas. Elle continua sa route en s’efforçant à regarder droit devant elle. Elle savait que beaucoup de personnes l’avaient vue passer. Mais elle ne voulait pas les regarder en face. C’était, pour elle, comme si elle disait adieu à tous ceux qui l’avaient martyrisée. Et ça, elle ne l’accepterait jamais ! Lorsqu’elle sortit de la ville, elle pédala de toutes ses forces droit devant elle, sans se retourner. Le seul regret qu’elle emportait avec elle était celui de ne pas avoir correctement dit à Joël combien elle l’aimait. Après tout, il avait toujours été de bons conseils, l’avait toujours soutenue et il s’était toujours occupé d’elle lorsqu’il était assez en forme pour le faire. Cependant, maintenant qu’elle était arrivée aussi loin, elle se refusa de faire demi-tour. De plus, la gouvernante devait déjà être au courant qu’elle n’était pas en cours et avoir appelé la police. Cette dernière ne tarderait certainement pas à fouiller le département entier. A cette pensée, Gaëlle continua à pédaler droit devant elle en espérant arriver dans un endroit tranquille. Quelques jours plus tard, il fut à la jeune fille de plus en plus difficile d’échapper à la police. Ils semblaient la rechercher comme si leur vie en dépendait. Impossible que ses parents s’en soient mêlés puisqu’elle n’existait pas pour eux. Sa gouvernante avait forcément utilisé la notoriété des Barchous (une fois de plus) pour qu’on la retrouve au plus vite. Il était facile à Gaëlle de deviner ce qu’elle avait dit aux autorités : « La pauvre enfant, seule dans la nature… Je vous en prie, monsieur l’agent, retrouvez la au plus vite. Pauvres Mr et Mme Barchous… Eux qui aiment tant leur enfant chérie. Ils seront si tristes en s’apercevant qu’elle a disparue ! » ou quelque chose dans le même genre. Mais elle était décidée de ne pas se faire arrêter. Cette fois elle serait libre ! Pourtant, tout ne se passa pas comme prévu. Effectivement, bien qu’elle évitait les villes comme la peste, elle du y retourner pour faire le plein de provisions. Elle redoubla donc de vigilance. Elle espérait qu’elle trouverait une épicerie non loin de la frontière de la ville afin de pouvoir partir le plus vite possible. Son vœu fut exaucé. Gaëlle se gara donc et entra dans la boutique. Dès qu’elle entra, le gérant la reconnue immédiatement : c’était la fillette de douze ans qui avait fugué il y a quelques temps. Il demanda donc à son employée de la retenir pendant qu’il appelait la police. Cependant, la « fillette » n’était pas dupe. Elle pris donc de quoi manger pendant deux semaines maximum et alla payer. Pour ne pas avoir de soucis elle compta le total de ce qu’elle devait payer et elle prépara l’argent. Lorsqu’elle présenta le tout à l’employée, cette dernière ne pu rien faire à part la laisser partir : sa cliente avait payé ce qu’elle devait. De plus, il n’y avait pas de machines pour payer avec une carte de crédit. Elle n’aurait donc pas pu simuler une panne de la machine. Lorsqu’il découvrit ce qui s’était passé, le gérant lui passa un savon et cria qu’elle n’était vraiment pas futée. Et lorsque la police arriva au magasin, il expliqua ce qui en était et donna la direction vers laquelle Gaëlle était partie (son employée le lui avait révélé). Cette dernière était soulagée d’être sortie de la ville mais elle préféra prendre un chemin dans la forêt pour être certaine que personne ne la suivrait. Pour cela, elle descendit de vélo et le fit rouler à côté d’elle. Elle espérait s’en sortir sans trop de mal bien que ce fut la première fois qu’elle entrait dans un tel lieu. Bien vite elle se sentit perdue. De plus, elle entendait des aboiements de chiens. Elle avait peur que cela soit ceux de la police. C’est pourquoi elle accéléra dangereusement le rythme de sa course, son vélo en main. Cependant, elle approchait de plus en plus vers un ravin. Beaucoup de personnes y avaient déjà perdu la vie à cause d’une faute d’inattention ou avaient mystérieusement disparus. Lorsqu’elle se retourna pour regarder si ses poursuivants étaient là, elle glissa et tomba dans le vide. La chute fut terrible : Gaëlle percutait violemment des rochers qui dépassaient du mur rocheux en se brisant des os au passage. Et, une fois arrivée au sol, elle se cogna la tête sur une pierre. Elle resta donc étendue, à terre, complètement assommée, le corps brisé et couvert de plaies ouvertes. Quelques minutes plus tard, des hommes arrivèrent, alertés par les cris qu’avait poussés la jeune fille en tombant. Ils furent très surpris en découvrant qu’elle était encore en vie après une telle chute. Ils la prirent donc avec eux en faisant attention de ne pas aggraver ses blessures et l’emmenèrent dans un établissement caché parmi les falaises.
Ce même lundi, le docteur Gerfy contemplait, une fois de plus, ses sujets expérimentaux. Cela faisait maintenant quelques années qu’il les avait trouvés. Et, alors qu’il allait se diriger vers le résultat de ses recherches inachevées, un de ses assistants vint le trouver. Apparemment on avait découvert une jeune fille en piteux état au pied des falaises. Le docteur donna l’ordre qu’on la mette en « mode survie » afin de la fusionner. L’assistant, un jeune homme d’une vingtaine d’années, essaya de protester mais le regard de son patron l’en dissuada. Il alla donc faire ce qui lui avait été ordonné pendant que le chef alla vers l’objet de ses recherches. Il le contempla comme les autres puis fit une prière pour que cette fois soit la bonne. Il avait tant sacrifié pour cela. Puis, lorsqu’il se sentit prêt, il pris le diamant qui se tenait devant lui et se dirigea vers la pièce de survis. Lorsqu’il y entra, il trouva, dans un tube en verre empli d’eau au milieu de la pièce, une fillette d’environ une douzaine d’années branchée à toutes sortes d’appareils de contrôle. Il demanda à son assistant : _Je peux savoir ce que cela signifie ? J’étais sensé trouver là une jeune fille et non une gamine ! _C’est pourtant bel et bien cette personne que nous avons trouvée au pied de la falaise, monsieur, répliqua l’interlocuteur. Cela ne vous convient-il pas ?
_Si cette fois ça ne marche pas, je vous renverrai immédiatement, jeune homme, fulmina le docteur. Il faut que ça marche ! La vie de notre planète est en jeu et mon honneur aussi. Le jeune homme savait que son chef n’en avait rien à faire de la planète et que seule la deuxième raison était vraie. Mais il n’ajouta rien. Cela ne servirait tout simplement à rien.
Lorsque tous les préparatifs furent terminés, on installa la jeune fille, vêtue d’une robe blanche détachable devant et des ballerines de la même couleur, sur une table d’opération. Elle semblait tant souffrir que l’assistant n’arrivait pas à se concentrer sur ce qu’il devait faire. Il fut même réprimandé pour cela. Puis vint le scientifique vêtu de sa blouse blanche sur laquelle on trouvait un badge ri-di-cu-le. Avec ses lunettes sur le bout de son nez et son crâne dégarni, il avait l’air d’un savant fou. Il tenait dans sa main droite le diamant qu’il avait créé. C’était une pure merveille surtout aux yeux de ceux qui ne savaient pas comment il avait été fabriqué. En réalité, on ne pouvait en trouver sur Terre. Bien sur, il y avait des diamants sur cette planète, mais aucun ne possédait une âme et une personnalité qui lui était propre comme c’était le cas pour celui-ci. L’objectif du docteur Gerfy était de fusionner cette personnalité avec celle de la jeune fille ainsi que leurs deux « corps ». Mais, à chaque fois qu’on avait tenté de le faire, la salle avait été aspergée du sang du sujet qui mourrait des suites de l’hémorragie. En tout, il y avait eut 309 expériences avant elle. Cette jeune fille, qui avait peu vécut au final, était donc la 310ième. Elle serait donc appelée l’expérience DI310. Tout d’abord, on prit un scalpel et on ouvrit la poitrine de la jeune fille. On posa ensuite le diamant aux côtés du cœur afin que ces deux éléments puissent fusionner. Ensuite on raccommoda et on du attendre à l’extérieur. Les assistants espéraient que cela marche. Certains pour la survie de cette jeune enfant, les autres pour ne pas avoir à nettoyer la salle du sang d’une énième victime innocente.
Gaëlle ouvrit les yeux. Mais elle ne vit que du noir autour d’elle. Elle essaya de se souvenir de ce qui s’était passé mais elle n’y parvint pas. Tout à coup, une étrange lumière blanche vint vers elle. C’était éblouissant et chaud. Petit à petit, la lumière devint de plus en plus supportable et la silhouette d’une belle dame apparut. Totalement blanche. Ses longs cheveux flottaient autour de son visage et ses yeux étaient étincelants. Sa voix cristalline était douce quand elle parla à Gaëlle. Cette dernière ne compris pas mais elle répondit qu’elle ne voulait pas mourir mais seulement être libre voire aimée. La dame lui sourit donc et lui tendit les mains. La jeune fille les pris sans hésitation, avec une confiance aveugle…. Puis tout devint lumineux, brillant, clair, doux et chaud. Gaëlle se sentit tellement bien qu’elle se blottit contre la dame inconnue comme si cette dernière était sa mère. Celle-ci lui rendit son étreinte comme si cette fille était la sienne.
De leurs côtés, les scientifiques attendaient depuis quelques heures. Certains commençaient à s’impatienter. En effet, avec les précédentes personnes à qui on avait fait subir cette opération, tout se terminait en seulement quelques minutes. Un des assistants alla donc jeter un œil à travers la petite fenêtre qui donnait sur la salle de survie. Mais ce qu’il découvrit le laissa sans voix. En effet, au beau milieu de la salle, là où devait se trouver DI310, se trouvait un énorme cristal. De là où il était, le jeune homme ne pu voir se qui se passait et il devait avoir l’autorisation du docteur Gerfy pour pouvoir entrer. Il demanda donc à un de ses collègues d’aller chercher ce dernier.
On trouva le professeur dans la salle des expériences, et, comme d’habitude, il était comme un amoureux devant sa fiancée. Le nouveau venu hésita donc à le déranger. Non seulement le scientifique avait horreur de cela, mais en plus il ne savait pas comment il réagirait s’il savait qu’on l’avait vu dans de pareilles circonstances. Il choisit donc de toussoter jusqu’à ce que son patron réagisse. Ce dernier se releva d’un coup, tenta sans succès de rétablir son apparence et se dirigea vers celui qui l’avait importuné. Lorsqu’il fut devant lui, il le foudroya du regard et lui demanda :
_Que se passe-t-il ? Il y a intérêt pour vous que ça soit important ! Sinon… !
_DI310 a disparu et… il y a, à sa place, un énorme diamant. Nous voulions vérifier ce qui se passe, mais nous ne pouvons pas entrer sans votre permission, monsieur.
_J’arrive, lui répondit-il. Espèce d’incapables, marmonna-t-il.
Le jeune assistant parti pour prévenir les autres que le professeurs aller venir. Mais la situation avait tellement empirée que le mur qui séparait le couloir et la salle de survie n’existait plus. Le diamant s’était soit agrandit, soit déplacé. Mais on du procéder à des analyses à distance avec du matériel sophistiqué afin d’assurer la sécurité de tous. Même le docteur Gerfy ne put trouver d’autres moyens de procéder. Et cela le mettait dans une telle rage qu’il s’en prenait à ses assistants et aux techniciens. Puis, le jeune homme qui avait été menacé de se faire renvoyer fit une découverte : la jeune fille était bel et bien à l’intérieur du joyau.
Au fil des jours, le diamant semblait rapetisser. Et lorsque tout eu disparu on allongea DI310 sur une table métallique pour lui faire subir plusieurs examens. On voulait tout d’abord vérifier son état physique avec, par exemple, l’électrocardiographe. Ensuite, on fit des analyses pour vérifier que la fusion des corps du diamant et de la jeune fille était complète. Enfin, on chercha à savoir si les deux esprits n’en faisaient plus qu’un. Les deux premiers examens montrèrent que c’était un succès. Cependant, on pouvait compter deux esprits, deux façons de penser et même un dialogue interne. Quand le professeur fut mis au courant de cela, il entra dans une colère noire. Il décréta que ce fut un échec bien que les deux premiers examens montraient une réussite. Il obligea donc ses assistants à la passer par le « portail ». Cette appellation désignait une machine circulaire qui permettait d’aller dans un monde différent de la Terre ou d’en revenir. Il fonctionnait grâce à des pierres précieuses ou, plus communément appelées joyaux.
C’est ainsi que Gaëlle se retrouva, malgré elle, sujet d’expérience, fusionnée à une pierre précieuse et livrée à elle-même dans un monde inconnu.
II- Un monde étrange
Johan d’Emeraude était partit en pèlerinage dans la forêt qui se trouvait à la frontière des royaumes de Topaze, de Rubis et de Saphir. Les premiers étaient des guerriers nés. Cela n’empêchaient pas certains de se mettre dans le commerce ou dans l’agriculture. Disons simplement que tous pouvaient se battre et se défendre avec des armes. Les Saphir, quant à eux, possédaient des capacités leur permettant de faire la justice dans leur monde. Là encore, il n’était pas impossible pour eux de faire d’autres activités. Le royaume d’Emeraude était doué pour la communication. Cela leur permettait de parler une langue que tout le monde, tous les animaux et toutes les plantes pouvaient comprendre. En retour, les personnes de ce royaume pouvaient comprendre ceux qui parlaient. C’était plutôt utile dans l’ensemble. Johan voyageait à travers le monde afin de parfaire son don. Mais, comme il ne voyait pas l’intérêt de tout cela, c’était difficile à comprendre pour lui. Jusqu’à ce qu’il rencontre une étrangère, un soir d’été pendant son pèlerinage. Celle-ci semblait terrorisée. Pour la calmer, il lui proposa de s’asseoir avec lui autour d’un feu de camp. Lorsque cela fut fait, c’est-à-dire environ une demi-heure plus tard, Johan se présenta à son invitée :
_Je m’appelle Johan d’Emeraude. Et toi, qui es-tu ?
_Je me prénomme Gaëlle, lui répondit-elle.
_Qu’est ce qui s’est passé pour que tu ai aussi peur ? Il s’est passé quelque chose ?
_Quand je suis arrivée ici comme par la volonté du saint esprit, je me suis retrouvée presque nez à nez avec un homme qui m’a fait peur dès le premier regard. Je ne sais pas… mais je voyais comme une aura rouge autour de lui, expliqua Gaëlle en regardant nerveusement autour d’elle.
_Comment ça « par l’opération du saint esprit » ?
_Ce paysage m’est totalement étranger. Il y a dans cette forêt des plantes qui n’existent pas là d’où je viens. Et certains cris d’animaux me sont inconnus…
_Je vois ce que tu veux dire. Et qu’est-ce pour toi une aura rouge ? Qu’est-ce qu’avait cet homme pour te faire peur ? Je suis désolé mais je ne comprends pas du tout.
_Eh bien… c’était un homme normal, comme toi, mais il y avait une lumière rouge qui brillait autour de lui. Toi aussi tu en a une mais la tienne est verte.
_La sienne était rouge et la mienne verte, dis-tu ? Si on ajoute le fait que je viens du royaume d’Emeraude alors ça expliquerait bien des choses… réfléchis le jeune homme à voix haute.
_Il y a une question qui me trotte dans la tête… non deux questions…
_Ne t’inquiètes pas du nombre, la rassura Johan. Poses les moi mais une par une. D’accord ? _D’accord. Tout d’abord, qu’est-ce que émeraude pour toi ?
_Eh bien, pour moi l’émeraude est un joyau d’une belle couleur verte. Mais je viens aussi du royaume d’Emeraude qui arbore les mêmes couleurs que ce joyau. Tu pourras trouver quatre autres royaumes sur cette terre et deux par delà les mers qui se sont inspirés de différents joyaux, répondit-il patiemment. _Lesquels ? demanda Gaëlle, très curieuse de savoir de quoi parlait son hôte.
_Je vais te montrer une carte si tu veux bien. Ainsi tu pourras y voir plus clair. Regardes, lui indiqua-t-il sur un morceau de parchemin où était dessinées des terres et des mers, voici où nous sommes : à la jonction des royaumes de Rubis, de Topaze et de Saphir. Plus à l’est il y a les royaumes d’Améthyste et d’Emeraude.
_Ton royaume, si j’ai bien compris.
_Exact. Et, comme tu l’as peut-être remarqué sur la carte, chacun d’eux arbore une couleur différente selon le joyau qui le défini.
_Et ces deux terres au milieu de la mer ?
_Celle au nord appartient au royaume de Cobalt et celle au sud c’est celui d’Ambre.
_On dirait les couleurs de l’arc-en-ciel, remarqua la jeune fille dans un sourire. Quelles sont ces annotations sous le nom des royaumes ?
_Chacun d’eux a une certaine compétence ou de certaines maîtrises qui leur sont propres. C’est à cela qu’on reconnaît leurs origines souvent. Par exemple, continua l’hôte en voyant l’incompréhension sur le visage de la jeune fille, chez moi on a pour spécialité la communication. Elle nous permet de comprendre et de parler à tous jusque dans la faune et la flore. Les personnes de Rubis, quant à elles, sont des guerriers nés. N’importe quel Rubis peut se servir d’une ou plusieurs armes. Et, très souvent, ils ont un caractère agressif qui va les pousser à attaquer n’importe qui. Je pense que le rouge leur va très bien.
_Cela me fait penser que c’était peut-être un homme de Rubis que j’avais vu, tout à l’heure… _Qu’est ce qui te fais dire ça ? demanda Johan qui était curieux de connaître le raisonnement de son interlocutrice.
_Eh bien… tout d’abord, il y a son aura rouge. Comme tu as une aura verte et que tu viens d’Emeraude, peut être que lui, qui a une aura rouge, viens de Rubis.
_Ce n’est pas impossible. C’est vrai que, tout à l’heure, j’avais fait le même rapprochement. Il y a autre chose ? questionna-t-il en voyant la petite mine que faisait son invitée.
_Je ne te l’ai pas dit tout à l’heure, mais si j’ai eu aussi peur, ce n’était pas à cause de son aura… Enfin si parce que c’est nouveau pour moi mais c’était surtout à cause de ce qu’il dégageait. Il semblait agressif, en quête d’une proie, expliqua-t-elle en se remémorant cette mauvaise rencontre.
_Nouveau pour toi ? Mais d’où viens tu exactement ?
_Eh bien…
_Du même endroit que les pauvres bougres, morts, qu’on a abandonnés non loin d’ici, je suppose, répondit une voix d’homme.
_Qui êtes vous ? Montrez-vous ! demanda vivement Johan en se levant pour mieux pouvoir se défendre.
_Calmez-vous, pria une autre voix d’homme. Mon compagnon et moi sommes des sentinelles du royaume de Saphir.
Deux hommes sortirent des fourrés. L’un était grand et costaud. Ses cheveux noirs étaient coupés courts, laissant apparaître ses oreilles décollées et ses yeux bruns étaient petits. Cela lui donnait un air très sévère et on n’avait pas envi de se battre contre lui, à part si on était de Rubis. Son collègue était, quant à lui, mince et lui arrivait aux épaules. Cela n’empêchait pas qu’il soit bien musclé, certainement grâce à un entraînement vigoureux. Il avait des cheveux long de la même couleur que son ami, qui lui arrivaient au milieu du dos bien qu’ils soient attachés en queue de cheval. Enfin, ses beaux yeux luisaient comme s’il attendait impatiemment que quelque chose arrive. Les deux hommes étaient vêtus d’une armure métallique qui recouvrait leurs habits blancs et bleus. Leurs capes arboraient les mêmes couleurs et ils avaient aux pieds des bottes en cuir marron. Les deux nouveaux venus s’approchèrent du feu et regardèrent Gaëlle avec un certain intérêt. La jeune fille ne se sentait pas à l’aise mais ne dit rien en pensant que se serait plus ou moins déplacé.
_ (Tu as bien raison de ne rien dire, ma puce.) approuva chaleureusement une voix féminine dans la tête de Gaëlle.
L’adolescente ne répondit pas. Tout d’abord elle savait que cela semblerait bizarre aux yeux des personnes qui étaient avec elle. De plus, elle préférait écouter ce que ces inconnus disaient au lieu d’entrer dans des explications certainement compliquées qui dureraient longtemps. Alors qu’elle se faisait ces réflexions, le plus grand des sentinelles s’approcha d’elle avec l’intention de l’observer en détail, comme si elle n’était qu’un objet. Et lorsqu’il fut à deux pas de sa « destination », il marcha sur une branche sèche, ce qui fit sursauter la jeune fille. Cette dernière regarda le géant et demanda :
_Excusez moi, sauriez vous me dire comment je pourrais retourner là d’où je viens ? _Qu’est-ce qui vous fait croire que nous le savons ? répliqua-t-il.
_Vous sembliez connaître certains détails… commença la jeune fille avant d’être interrompue par la seconde sentinelle de Saphir.
_Nous ne faisons que enquêter sur une série de meurtres. Et nous avons simplement découvert qu’ils ne venaient d’aucun royaume.
_Comment l’avez-vous su, s’il vous plaît ?
_Tu te souviens des noms de chaque royaume, Gaëlle ? intervint Johan.
_Oui. Ils ont chacun un nom d’une pierre précieuse.
_En effet. Mais ce que je ne t’ai pas dit c’est qu’on n’appartient pas à un royaume parce qu’on y naît mais parce que nous possédons une pierre précieuse qui lui correspond.
_Et chaque personne, par sa pierre précieuse sait à quel royaume il appartient, termina la personne à qui avait été posé la question. Et les victimes n’avaient pas de pierre précieuse en eux. Mais, en même temps, c’est comme si elle leur avait été arrachée.
_ (Normal, je ne voulais pas vivre avec ces personnes.)
_Quoi ?! s’exclama Gaëlle à cause de ce que venait de dire la voix dans sa tête.
_Oui. C’était assez horrible à voir, continua la sentinelle comme si c’était à lui qu’elle s’était adressée.
_ (Tu sais, jeune fille, j’ai la personnalité d’une mère de famille. Or on essayait de m’attacher à des personnes qui n’en avaient pas besoin pour diverses raisons.) continua la voix.
_Et… comment pouvez vous savoir quelle est la couleur de la pierre précieuse de chaque personne ? tenta de continuer la jeune fille.
_Lorsque nous utilisons nos pouvoirs, nos yeux changent de couleur et brillent du même éclat que nos joyaux, répondit Johan. Mais il faut que tu sache que si on naît dans un royaume qui ne devrait pas être le nôtre on n’en est pas chassé pour autant, précisa-t-il. Ce serait inhumain, à mon humble avis.
_Vous avez raison, cher monsieur, l’approuva l’homme costaud. D’ailleurs, si cela ne se fait plus, c’est grâce aux sentinelles qui ont créé des lois.
_Je comprends.
_C’est peut-être un peu tard mais je vais nous présenter, continua la sentinelle. Je m’appelle Isoa de Saphir. Et mon collègue ici présent se nomme Taitô de Saphir.
_Collègue et frère jumeau s’il te plaît ! s’exclama ce dernier. Ben oui, il faut préciser mon grand… taquina-t-il son ami.
_Frères ? Et jumeaux en plus ? s’étonna Johan. Je n’aurais jamais pu deviner.
_Pourtant il me semble que tu viens d’Emeraude, non ? fut surpris Isoa.
_Oui mais je n’aime pas espionner les pensées des autres à longueur de temps, répondit le télépathe en faisant une moue. Enfin, il faut que je nous présente. Je m’appelle Johan. Et comme vous l’avez dit il y a un instant, je viens du royaume d’Emeraude.
_Enchanté. Et vous, jeune inconnue ? demanda Taitô en se tournant vers l’inconnue en question. _Je suis Gaëlle.
_ (De Diamant), compléta la voix mystérieuse.
_Euh… dites-moi, existe-t-il un royaume nommé Diamant ou les sept sont les seuls ?
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