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- cocotier_fouu
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- le 08/08/2013 à 01:37
Présentation
SI VOUS PENSEZ AU SUICIDE
LISEZ D'ABORD CECI
Si vous vous sentez suicidaire, arrêtez-vous pour lire ce qui suit. Cela ne vous prendra que cinq minutes. Je ne veux pas vous dissuader de la réalité de votre souffrance. Je ne vous parlerai ici que comme quelqu'un qui sait ce que souffrir veut dire. Je ne sais pas qui vous êtes, ni pourquoi vous lisez cette page. Je sais seulement qu'en ce moment, vous la lisez, et c'est déjà une bonne chose. Je peux supposer que vous êtes ici parce que vous souffrez et que vous pensez à mettre fin à votre vie. Si cela était possible, je préférerais être avec vous en ce moment, m'asseoir avec vous et parler, face à face et coeur ouvert. Mais puisque ce n'est pas possible, faisons-le par la biais de cette page. J'ai connu un certain nombre de personnes qui voulaient se tuer. J'ai moi-même été dans ce cas. J'ai donc idée de ce que vous pouvez sentir. Je sais que vous n'êtes pas capable de lire un gros livre, alors je vais faire court. Pendant que nous sommes ici ensemble pour les cinq prochaines minutes, j'ai cinq choses simples, pratiques, à vous dire et que j'aimerais partager avec vous. Je ne discuterai pas de savoir si vous devriez vous tuer ou pas. Je pense juste que si vous y pensez, vous devez vraiment souffrir.
Bien, vous lisez encore ce texte, et c'est très bon. J'aimerais vous demander de rester avec moi jusqu'à la fin de cette page. J'espère que cela veut dire que vous êtes au moins un peu incertain, au fond, quelque part à l'intérieur de vous, de savoir si oui ou non vous allez vraiment mettre fin à votre vie. On ressent souvent cela, même dans l'obscurité la plus profonde de désespoir. Etre dans le doute concernant sa mort, c'est normal. Le fait que vous êtes encore vivant à cette minute signifie que vous êtes encore un peu incertain. Cela veut dire que pendant que vous voulez mourir, au même moment, une partie de vous-même veut continuer à vivre. Tenons-nous à cela, et continuons quelques minutes de plus. "Le suicide n'est pas un choix, on y est conduit quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face." Dans le suicide, il ne s'agit que de cela. Vous n'êtes pas une personne haïssable, ou folle, ou faible, ou incapable, parce que vous vous sentez suicidaire. Avoir des idées noires ne veut même pas dire que vous voulez vraiment mourir - cela veut juste dire que vous avez plus de douleur que de ressources pour la prendre en charge maintenant. Si j'empile des poids sur vos épaules, vous vous écroulerez au bout d'un moment si j'ajoute suffisamment de poids... quelle que soit votre volonté de rester debout. (C'est pourquoi il est si inutile que les gens vous disent : "debout, garde le moral!" - vous le feriez, évidemment, si vous le pouviez.) N'acceptez pas que quelqu'un vous dise, "il n'y a pas de quoi être suicidaire pour cela." Il y a différentes sortes de souffrances qui peuvent mener au suicide. Qu'une douleur soit supportable ou non diffère d'une personne à une autre. Ce qui peut être supportable pour quelqu'un peut ne pas l'être pour vous. La limite où la douleur devient insupportable dépend du genre de ressources dont vous disposez. Les individus sont très différents dans leur capacité à supporter la douleur. Quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face, le résultat, ce sont des pensées suicidaires, des "idées noires". Le suicide n'est alors ni faux ni vrai; ce n'est pas un défaut de caractère; il n'y a pas à le juger moralement. C'est simplement un déséquilibre de la douleur par rapport aux ressources qui permettent de les affronter. Vous pouvez survivre à des sentiments suicidaires si vous faites l'une ou l'autre de ces deux choses: Voici les cinq choses à prendre en considération dont je vous parlais tout à l'heure.
Bien. il s'est écoulé quelques minutes et vous êtes encore avec moi. J'en suis vraiment heureux. Puisque vous avez été jusqu'ici, vous méritez un cadeau. Je pense que vous devriez vous récompenser en vous donnant une portion de ressources supplémentaires pour affronter la douleur . Souvenez-vous, plus haut vers le début de la page, j'ai dit que l'idée est de s'assurer d'avoir plus de ressources que de douleur. Alors donnez-vous en une supplémentaire, ou deux, ou dix...! jusqu'à ce qu'elles surpassent vos sources de douleur.
Maintenant, si cette page a pu vous apporter un quelconque soulagement, la meilleure et la plus grande ressource que vous pouvez trouver, c'est quelqu'un a qui parler. Si vous trouvez quelqu'un qui veut écouter, et si vous lui dites comment vous vous sentez et comment vous en êtes arrivé là, vous aurez vraiment augmenté vos ressources. Heureusement, la première personne que vous choissirez ne sera pas la dernière. Il y a beaucoup de gens qui aimeraient entendre ce qu'il en est pour vous. Il est temps de commencer à en chercher une autour de vous.
Et maintenant, j'aimerais que vous appeliez quelqu'un. |
#David L. Conroy
Saisee a dit "Quand les gens eux-même sont ceux qui t'oublient ou disent ouvertement qu'ils auraient préféré que tu disparaisses, tu finis par douter d'être aimé ou même, d'être encore capable de faire confiance aux gens. Et quand tu es en phase suicidaire, il faut aussi comprendre que tes raisonnements, ta façon de penser deviennent totalitaires, prennent un tour fixe et déterminé à faire tout concorder comme des signes te disant que disparu(e) ou pas, ça ne changera rien à la vie des autres, à leurs sentiments ou à leur manière d'être.
Attention, ne te méprends pas, ça ne veut pas dire que nous n'avons pas conscience de ce symptôme qui vient corrompre notre capacité de réflexion. Nous savons que ce n'est pas complètement vrai et que ce sont les voix dans notre tête (je parle à la 1e personne du pluriel depuis tout à l'heure car c'est une constation générale que j'ai pu faire en me renseignant sur le sujet) qui veulent nous y faire croire. Mais crois-le ou non, ces voix sont puissantes. Extrêmement puissantes. Lutter contre elles, c'est réaliser que nous ne sommes pas suffisamment consistant(e)s pour leur résister. Et tu t'abandonnes à elles.
Il suffit d'un rien - provoquer une légère contrariété chez les autres, comme lorsqu'on te demande de te taire ou quand ils poussent un soupir d'agacement parce que tu as fait tombé leur gomme etc - pour que l'angoisse ("anxiety" en anglais), se pointe dans le creux de tes poumons et de ton estomac; pour que les voix, n'attendant que ça, te force à penser et trop penser et trop trop penser. "Tu vois, tu les as gêné. Si tu n'étais pas là, ils n'auraient pas été dérangés, ils n'auraient pas eu à froisser leur humeur" etc etc.
Et.
Après viens la culture, ta culture personnelle. En l'occurrence, dans mon cas, il y a un passé de guerres (oui, plusieurs) dans mon histoire immédiate. Notamment par mon père et ma mère. Et il y a cette sensation que puisqu'ils estiment que je leur pèse, ça veut dire que je leur rajoute des désagréments déjà en plus des horreurs qu'ils ont connu. Donc voilà. Ma mère voudrait que je n'aie jamais existé, si c'était à refaire elle ne le "referait pas". Donc je voudrais lui accorder ça, l'exaucer. Disparaître puisque je ne suis qu'un poids.
Je ne dis pas que c'est ça pour tout le monde, évidemment.
Mais ce que beaucoup de gens non-suicidaires ou non-dépressifs (réellement, je veux dire. Dans le sens pathologique du terme, voire chronique) ne comprennent pas, c'est qu'on ne peut pas juste leur demander d'être heureux ou d'arrêter d'y penser, ou de ne pas être si nombriliste. Ca ne marche pas comme ça. Ca rend les choses même pire, c'est comme mettre du sel sur une plaie ouverte."