Bonjour, bonsoir !
Je m'appelle Hannes, j'ai 18 ans & (bon, certes pour passer mon niveau en particulier mais également parce qu'une interface & une interface) j'ai décidé de créer un club afin de partager avec vous ma fiction. J'espère que mon histoire vous plaira, n'hésitez pas à me laisser vos avis.
1 chapitre sera publié tous les jours ou tous les 2 jours.
- Bonne lecture !
CHAPITRE 1 : Clic. (Allan)
Clic.
Une flamme éclaire la pièce le temps d'une seconde avant de disparaître.
Seul un cercle rouge se fait maintenant distinguer dans le noir.
Une inhalation perce le silence de la nuit & de petits points incandescents tombent au sol.
Suit alors une longue expiration, comme si c'était la dernière.
Je me redresse & tente de me souvenir avec qui je suis rentré cette nuit.
À qui donc appartient cette silhouette qui se détache légèrement dans la pénombre de la chambre ?
Une seconde expiration laisse entrevoir un jet de fumée épaisse devant la faible lumière de la lune filtrée dans mon « antre » par un trou dans le mur.
Je cesse de réfléchir & reste fasciné devant ce spectacle. Quoi de plus sensuel qu'une femme qui fume ? Cliché, n'est-il pas ?
Je tente de faire le moins de bruits possible ne souhaitant pas mettre terme à la scène qui s'offre à moi.
Je me rallonge sur mon matelas à même le sol & savoure cet instant de toute puissance.
Je suis un don Juan de la pire espèce. Sans le sous & pourtant si désirable.
Le jeu du jeune étudiant aux Beaux-Arts, sensible, perdu, mon appartement ridicule couvert de toiles, de photographies, de croquis, de poésies... La gente féminine en raffole.
Un bruit de cigarette qu'on écrase me tire de mes pensées. La silhouette, sort de la pièce & se dirige vers la « salle de bain », si l'on puis la nommer de la sorte. Une cabine de douche percée, un tuyau d'arrosage en guise d'arrivée d'eau & des toilettes grisâtres.
N'ayant pas de porte séparant les différentes pièces, je vois la lumière peinant à s'allumer & clignotant.
Des sanglots se font entendre. Je me lève & pars rejoindre l'inconnue de ce soir.
Dans la cabine de douche, l'eau glacée coulant sur sa peau, la jeune femme me tourne le dos.
Ses longs cheveux blonds platines lui tombent dans le dos se collant à son T-shirt blanc qu'elle a gardé. Voilà que pour un peu cette scène pourrait m'émouvoir.
Sentant une présence elle se retourne vers moi & plante ses yeux cristallins dans les miens.
De longues traces noires coulent sur son visage.
« Est-ce que tout va bien ? j'ose lancer.
- Oui.
- Oh... J'imagine donc que je suis supposé trouver cela normal que de te trouver dans cet état ?
- Tu ne te souviens même pas de mon nom n'est-ce pas ? »
Pris de court je tente un sourire en coin, que je veux charmeur.
Elle me rend mon sourire & s'avance vers moi laissant l'eau couler derrière elle.
« Rebecca. Je m'appelle Rebecca, tu devrais le savoir, non ?
- Je plaisantais voyons.
- Oui, tu te souviens donc de moi ?
- Je devrais ? »
Elle se met à rire, son nez mutin se plissant légèrement.
Les larmes continuent de couler sur son visage.
« Éclaire moi Rebecca je t'en pris.
-Tu te souviens de tes 15 ans ? »
Mes 15 ans... Ça me paraît tellement loin...
J'étais jeune, heureux, insouciant. Eh il y avait cette fille, dont je ne me souviens plus du nom. Nous étions sorti ensemble pendant 2 ans. C'était merveilleux. Puis tout à basculé...
« À l'époque tu étais un gamin, tu n'as pas tant changé si ce n'est que ton sourire n'est plus le même... Plus depuis que Sierra...
-Ne parle pas de ma sœur !
-Tu ne m'as même pas reconnue... Je suis juste une de ces filles de passages pour toi, n'est-ce pas ?
-Sors de chez moi. »
Sans prendre la peine de répondre, ou de se sécher, elle pris un jean gisant à terre, & s'en alla. Je ne pus m'empêcher de remarquer le pendentif pendant à son cou.
Celui que je lui avait offert il y a 5 ans...
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CHAPITRE 2 : Please, dream with me baby. (Allan)
Un frisson me glace le sang.
Quelque chose de froid me grimpe dans le dos. Je me retourne & tombe nez à nez avec une masse de cheveux ébène emmêlé.
« Tu as froid ? Tes pieds sont gelés !
- Moui. Tu peux me prendre dans tes bras ? »
En guise de réponse je serre la petite forme chétive dans mes bras.
Je sens son nez se faufiler dans mon cou. Son souffle chaud sur ma peau, son corps tremblant de froid...
Je glisse une main dans ses cheveux, la recoiffant comme je peux.
« Quehmph il hmph ?
- Je ne parle pas vôtre langue, ô grande prêtresse.
- Il est quelle heure ?
- 10h10. Fais un vœux
- Je n'ai rien à souhaiter, je possède déjà tout ce dont j'ai besoin & je suis parfaitement bien là où je suis. »
Je sens ses dents sur mon omoplate, je sais qu'elle souris.
Rien qu'à cette idée, je souris aussi.
Je me redresse subitement, la fais basculer sur mon épaule & la porte jusqu'à la cuisine.
Son rire enfantin retentis dans toute la maison.
« Papa je te rapporte ton fardeau !
- Pose ta sœur, elle va encore être malade.
- Je suis là, j'entends ce que vous dites, hein ? »
Je la jette dans le fauteuil & reviens avec deux tasses fumantes.
« Café, demoiselle ?
-S'il vous plaît. »
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« Tu m'as mis du savon dans les yeux ! »
De la mousse flotte sur l'eau, des bulles s'élève avec la vapeur qui s'échappe de la baignoire.
Ses doigts entrelacés avec les miens, ses pieds sur mes cuisses, ses cheveux flottant à la surface de l'eau...
Ma sœur & moi sommes si fusionnel que cela pourrait presque être apeurant.
Mais les choses ont toujours été de la sorte.
Nous savons aussi bien l'un que l'autre qu'il y a une limite à ne pas franchir.
Mais en bon adolescent de 16 & 15 ans, nous l'avons déjà franchi & nous continuons de la franchir.
Je ne parle pas de relations sexuelles. Simplement d'amour fusionnel.
Elle me regarde les yeux brillants, serre mes doigts & me lance dans un souffle : « Je t'aime ».
Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres.
« Moi aussi je t'aime ».
Je me réveille en sursaut, je suis trempé, mes murs sans peintures, le trou dans le mur, mon appartement miteux, mon matelas crevé, tout est de nouveau là.
Ce n'était qu'un rêve une fois de plus...
Des goûtes de sueur coulent de mes cheveux.
Je me lève, enfile un T-shirt taché & sors de mon taudis.
Le vent me fouette le visage. J'inspire profondément & ferme les yeux.
Je sens les larmes me monter aux yeux, je ne dois pas, je ne peux pas pleurer.
Je n'ai pas le droit.
Chaque nuit où je suis seul je revis certains moments avec elle...
C'est pour ça que je suis ce que je suis.
Un connard, un dragueur, un coureur de jupon, un enfoiré, un briseur de cœur.
Une enflure.
Je marche, vite, très vite, je cours, le plus loin possible.
Je m'arrête, essoufflé, à bout de souffle.
Les gens me regarde comme si j'étais un ivrogne dans un délire.
Je m'en fous, je me fous de tout, il n'y a plus que moi...
Je suis seul, trop seul. Eh évidemment j'ai repoussé la main que me tendait la seule personne pour qui j'ai compté & pour qui je compte toujours apparemment.
« Putain, je suis trop con... »
J'en oublie mon vocabulaire d'artiste blessé & laisse la vulgarité de mon mode de vie s'échapper.
Au pire, je m'en fous,
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CHAPITRE 3 : Rebecca.
À lire en écoutant ceci.
Je crois que je suis malade.
Mes cheveux continuent de goutter malgré l'air glacial dehors.
Il fait nuit noire ce soir. Je distingue à peine mes pieds.
Je tremble, je claque des dents. J'ai froid.
Si seulement j'avais récupéré mon manteau...
J'attache mes cheveux comme je peux avec un élastique qui traînait au fond de la poche du jean que j'ai pris là-bas. Il sent Allan.
Mes yeux doivent être rouge, je n'ai toujours pas cessé de pleurer.
Je dois vraiment avoir l'air ridicule avec mon jean trop grand, mes lacets défaits, mon T-shirt blanc trempés, mes cheveux s'échappant de leur chignon négligé, mon maquillage qui a coulé & mes yeux dilatés. Une vraie toxico doivent se dire les passants.
Pour parfaire mon image, je rallume une cigarette.
Je marche tête baissée parmi les adolescents puant l'alcool & la liberté.
Les couples s'embrassant comme s'ils étaient seuls, les policiers filtrant les boîtes, les dealers qui tentent de s'enfuir.
Je finis par arriver devant chez moi. J'écrase brutalement ma cigarette sous mon talon & pousse la lourde porte de l'immeuble. Je gravis difficilement les six étages, fais claquer la porte derrière moi & me laisse choir sur mon lit.
Je retire le jean d'Allan, mon T-shirt trempé & m'étend en sous-vêtement.
Je sers le pantalon qui pour ce soir me fera office de « doudou » & le respire profondément.
« Allan... »
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« 'Becca ?
- Oui ? »
Allongée sur les genoux de celui que je considère comme mon meilleur ami & comme le futur homme de ma vie, je souris bêtement, les yeux à moitié fermés à cause du soleil.
Je sens ses mains dans mes cheveux qu'il aime tant.
« Je peux te confier un secret ? »
Je me redresse hâtivement :
« 'Lan ça fait 10 ans qu'on se connaît, tu ne devrais même pas songer à me poser la question !
- Oui c'est vrai, désolée.
- Ne t'excuses pas... Je t'écoute.
- Je crois que je suis amoureux...
- Ah oui ? Qui est l'heureuse élue ?
- Une imbécile qui parle trop avec un sourire béat collé sur les lèvres.
- Je ne vois pas...
- Attends, je vais te montrer. »
Il se penche sur moi & pose ses lèvres sur les miennes.
C'est la première fois qu'un garçon m'embrasse.
Je suis d'abord tétanisée puis je lui rend son baiser, coûte que coûte.
Je souris contre ses lèvres & nos dents s'entrechoquent doucement.
Je me dégage de son emprise.
« Tu en as mis du temps imbécile ! »
Je lui donne une claque sur le haut du crâne avant de rejoindre ses lèvres à nouveau.
Depuis le temps que j'attendais ce moment, qui changeras ma vie à tout jamais...
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L'eau bouillante me brûle les pieds mais c'est une douleur agréable. Je me laisse glisser dans ma baignoire jusqu'à être complètement sous l'eau. À ce moment seulement je laisse toutes les tensions accumulés depuis cinq ans ressortirent. Je hurle. Jusqu'à que l'air me manque, je sens l'eau me rentrer dans la bouche, dans le nez, je la sens s'infiltrer dans ma gorge. J'ouvre les yeux, ma vision se trouble, je revis encore & encore les scène de ma vie. Je hurle encore alors que mes poumons commencent à être douloureux. Je pense qu'ils vont exploser. Mais je hurle encore. Je ne vois plus rien, je ne peux plus hurler. J'ai mal. Je commence à absorber trop d'eau. Je me sens partir. Alors, seulement, je ressors la tête de l'eau. Je me sens mieux, malgré ma respiration irrégulièrement & mes halètements bruyants.
Je ressors de l'eau, me sèche & me cache sous mes draps. La fenêtre ouverte me donne une vue sur la ville.
« Pourquoi est-il partit si loin ? »
Paris, c'est beau Paris,
Paris, c'est magnifique. Une beauté givrée.
Les gens pressés, les adolescents « rebelles » qui fument leur marijuana allègrement.
Les musiciens qui jouent dans les rues, dans le métro.
C'est si différent de Santa Monica.
Au fond je comprends, il a voulu tourner la page s'éloigner de tout souvenir douloureux.
Des amies de sa sœur, des siens, de la copine de sa sœur & ... de la sienne.
Je ne lui en ai jamais voulu. Même pour hier soir.
Il ne m'a pas reconnu. Ça fait cinq ans, je devrais m'y faire.
Mais j'avais beau avoir quinze ans, je suis certaine d'une chose.
C'est lui. Ou c'est rien.
Je ne crois pas à la notion de « c'est l'homme de ma vie ».
Je trouve même cela méprisable, mais je sais que jamais je ne pourrais toucher un autre homme que lui. J'en ai eu la preuve.
Pendant ces cinq dernières années, je n'ai eu qu'une réelle relation.
Avec une fille. Ça a duré 2 semaines. Puis j'y ai mis terme, parce qu'elle ne pouvait pas satisfaire ce manque affectif qui m'a laissé un trou béat dans le cœur...
Je me demande si à chaque fois qu'il ramène une fille, tout se passe comme ça s'est passé avec moi...
Il ne s'est rien passé cette nuit-là. Il avait beaucoup trop bu pour ça. J'ai simplement dormi dans ses bras. C'est peut-être pour ça qu'il m'a demandé de quitter les lieux, parce que je n'ai pas couché avec lui ? Ou simplement à cause de Sierra...
Je ne sais pas pourquoi j'ai parlé d'elle, je n'aurais pas du, vraiment...
À force de cogiter, voilà déjà deux heures que je suis allongée sur mon lit, les rideaux fermés laissant passer la lumière faible du jour tentant de percer les nuages. Je rallume une cigarette.
On ne sait pas de quoi demain est fait.
Et si c'était la dernière ?
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CHAPITRE 4 : Be my soulmate. (Rebecca)
Ploc.
Une goutte, puis deux, puis trois...
Le carrelage froid de la cuisine fini inondé.
Je repose le couteau de cuisine dans son tiroir.
J'essaie de garder mon calme.
Je cherche du regard de quoi tout essuyé.
J'attrape le premier torchon qui me tombe sous la main avant d'essuyer mes yeux.
D'où coule toutes ses larmes.
Je ne me taillade pas les veines, je suis bien trop lâche pour ça.
Je ne veux pas mourir. Pas avant d'avoir fait encore beaucoup de chose.
La première étant perdre ma virginité avec l'homme que j'aime.
Eh oui à vingt ans je crois encore au prince charmant.
Naïve ? Non, réaliste.
Je sais de quoi je parle, c'est cela qui dérange tant les gens.
Eh pourtant bien plus d'une fois j'ai failli lâché prise.
Quand Sierra est partie, que j'ai perdu Allan, j'ai cru mourir.
J'ai failli mourir. Mais j'espérais seulement me tuer.
Peu de personnes peuvent comprendre.
À moins d'avoir été blessé au point de vouloir en finir.
Je ne suis pas pour autant une de ces gamines égocentriques qui veut se faire du mal pour qu'on s'intéresse à elles.
J'aimerais juste que quelqu'un me comprenne de temps à autre.
Ça me ferait du bien, j'en suis certaine.
Malheureusement, je ne peux pas contrôler les gens, ni ce qu'ils pensent.
Il n'y a, du moins il y avait, une seule personne qui me comprenait.
Quoique je fasse, quoique je dise.
J'avais rencontré quelqu'un. Avec qui tout passait bien.
On se complétait.
Du moins je croyais.
On n'était pas réellement ensemble mais c'était tout comme au final.
Mais j'ai été déçue, vraiment très déçue...
Son unique but était de me mettre dans son lit, il a bien failli m'avoir.
Mais à peine a-t-il défait ma robe que je me suis enfuie.
Allan me revenait en tête chaque fois qu'il m'embrassait, c'était la goutte de trop.
Tout à débordé. Mes larmes aussi.
Comme ce soir. Eh comme tous les soirs depuis 3 ans.
Excepté la nuit dans SES bras.
Je me suis ressourcé, je me suis sentie vivante l'espace de 5 heures.
Eh c'était magique. Plus que ça même. Mais je me suis sentie moi.
Je n'étais plus Rebecca la petite blonde de l'accueil, ni Beckie la supposée meilleure amie de la bombe du lycée.
J'étais Becca. Sa Becca...
Et j'étais heureuse....
Je ne veux plus broyer du noir...
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CHAPITRE 5 : Sierra
« Je t'aime »
Un murmure me tire de mon rêve.
Un souffle chaud me chatouille la nuque.
J'ouvre les yeux.
Ses yeux me fixent avec tendresse, un sourire illumine son visage.
« Bonjour belle endormie !
- J'aime quand tu me réveilles 'Lan.
- Eh j'aime pouvoir le faire. »
Il pose ses lèvres sur mon front; je souris.
« Je suis bien avec toi... »
Il me serre dans ses bras, je me laisse faire & glisse mon nez dans son cou.
J'aime son odeur. C'est doux, c'est sucré, elle donne envie de tomber amoureuse.
Ce qui marche relativement bien, la preuve : il m'a eu.
Je le respire encore un peu puis je m'écarte doucement.
« 'Lan ?______
- Oui ?_______
- Je t'aime... »
Il sourit & ses lèvres rejoignent les miennes.
Il glisse ses mains dans mes cheveux qu'il retient en une sorte de chignon désordonné avant de les laisser retomber dans mon dos & de tenter de les démêler avec ses doigts.
J'attrape ses poignets & le fait basculer en arrière.
Je fais entrelacer nos doigts & replonge sur ses lèvres.
Je descend dans son cou que je mordille doucement.
Il glisse ses mains sous mon T-shirt & trace des cercles de plus en plus rapides dans le dos.
Je passe ma langue sur sa jugulaire; il plante ses ongles dans ma peau.
Je dépose des baisers furtifs le long de son torse avant de remonter ma bouche dans son cou sans décoller ma lèvre inférieur de sa peau.
Lorsqu'il essaye de me repousser, je lui mordille les lobes, car je sais que cela lui ôte toute possibilité de réflexion.
Pour une fois, je veux me laisser aller, je veux prendre les choses en mains.
Je passe ma langue sur ses lèvres, les lui mordilles.
Je lui caresse l'intérieur de la cuisse du bout des doigts
Il se laisse faire, les yeux fermés, réceptif à chaque millimètre de sa peau que j'effleure, mordille ou embrasse.
Je sens sa respiration s'accélérer.
Il finit par s'abandonner complètement & je parviens à lui arracher un gémissement.
À peine ai-je le temps de poser mes lèvres sur l'intérieur de sa cuisse qu'il me repousse violemment.
Il me retiens les poignet de chaque côté de ma tête, & m'empêche de bouger en s'asseyant à califourchon sur mon bassin.
Je plante mon regard dans le sien.
Un sourire provocateur se dessine sur mon visage.
Il finit par craquer & commence à me mordiller les lèvres.
Il m'ôte mon T-shirt devenu gênant à l'exploration correcte de ma peau.
Ma peau dont chaque millimètre est touché, sentie, mordu, léché, suçoté...
Je tremble, mon corps tout entier tremble dans l'attente de l'instant où enfin nous ne ferons plus qu'un.
Après m'avoir torturé jusqu'à que je le supplie enfin il se penche sur moi...
« Je t'aime 'Lan...»
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CHAPITRE 6 : Damn. (Sierra)
« Putain... Mais qu'est-ce qu'on a fait ?! »
Allan est dans tout ses états...
Il regrette ce qu'il s'est passé. Moi pas.
J'aimerais qu'il comprenne qu'il n'y a pas de mal à ça, parce que l'on s'aime.
Eh rien d'autre ne devrait compter.
Mais il commence vraiment à devenir fou.
Il hurle, pleure, me traite de tous les noms...
Eh moi, je reste assisse dans un coin de la chambre, a assister à la concrétisation de son esprit destructeurs.
Je ne pleure pas, je ne lui en veux pas de le prendre comme ça.
Je le regarde simplement. Sans tenter de l'arrêter ni de le raisonner.
Cela ne servirait à rien.
Je me contente de caler ma tête sur mes genoux & de renifler l'odeur de sa peau qui est restée sur la mienne.
Peut-être que je suis folle... C'est vrai ce n'est pas rien ce qu'on a fait.
Allan est mon frère, pas mon petit ami.
Eh ne pourra jamais l'être.
Je lève les yeux vers lui & il s'avance vers moi.
Il se met à ma hauteur, me prends le visage entre les mains & pose son front contre le mien.
« Est-ce que tu réalises bordel ? POURQUOI T'AS FAIS ÇA PUTAIN ?
- Parce que je t'ai... »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il me claqua violemment.
Je tombe au sol & ma tête heurte le mur.
« Tais-toi. Ferme-la Sierra. On peut pas continuer comme ça, tu comprends ?
- Non.
- Moi j'ai Rebecca, toi tu as ta copine. On ne peut pas jouer à ça. Tu es ma sœur ! On ne peut pas faire ça.
- Eh pourquoi pas ?
- On n'a pas le droit voilà tout. Alors oublie ce qu'il s'est passé... D'accord ? »
Il sort de la pièce avant que je puisse répondre.
*_____ *_____ *
Je m'étouffe sur ma cigarette, évidemment c'est la première fois que je fume.
Et pourtant c'est bien la cinquième de la soirée.
Ça me fais tourner la tête, j'aime cette impression.
Je ne sais pas où je suis, je ne sais plus ce que je fais.
J'ai bu, beaucoup, je marche pieds nus sur le trottoir.
Je rigole seule, je tombe à plusieurs reprises.
Je parles à qui je veux, où je veux, quand je veux.
Je finis même par coucher avec l'un d'entre eux contre un petit sachet remplis de poudre.
Je ne sais pas quelle heure il est.
Tard, sans doute, ou plutôt tôt.
Le soleil commence à se lever. Je suis sur une sorte de port.
Une bouteille à la main, mon sachet dans la poche, mes cheveux sales emmêlés, mes vêtements déchirés...
Je sors mon portable.
« Merci d'avoir enchanté ma vie, merci pour ses moments d'amour partagé. Merci d'avoir été le premier. Je ne regrette rien, je t'aime. xxx S. »
Je sors le sachet dont je vide le contenue dans ma bouche, je finis la bouteille pour faciliter le passage de la poudre blanche qui m'irrite la gorge.
Je ne vois plus grand chose, le monde tourne sur lui même.
J'éclate de rire. Je me déshabille, pose mon portable sur le rebord avant de sauter dans l'eau.
Je reste sous l'eau en nageant le plus loin & le plus vite possible.
Je ressors la tête de l'eau & continue de nager au loin.
J'ai mal au bras, j'ai mal au jambes, j'ai des hallucinations terribles, je panique.
Je continue tout de même d'avancer. Jusqu'à que je ne puisse plus.
Je me laisse flotter à la surface de l'eau.
Mon corps me paraît lourd, très lourd.
Je n'ai plus que vaguement conscience de ce que j'ai fais.
« Je vais mourir. »
À cette idée, je souris avant de fermer les yeux, de prendre une longue inspiration
Et de laisser l'eau recouvrir mon corps nu.
Je reste de longues minutes en position fœtale sous l'eau.
J'ouvre les yeux lorsque je prends une inspiration.
Je sens l'eau s'infiltrer dans mes poumons.
Eh puis...
Plus rien.
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CHAPITRE 7 : Rain, rain go away, come again another day (Rebecca&Allan)
Le tonnerre fait trembler les murs.
J'adore la pluie, le mauvais temps.
Je peux passer des heures accoudés à la fenêtre de mon appartement regarder les gouttes tombées avant de s'écraser sur le sol.
Les éclairs zèbrent le ciel sombre.
Je frissonne.
Les gens dans la rue paniquent & courent se réfugiés.
Dix minutes plus tard, les rues habituellement noires de monde sont vides.
Je sors alors sans parapluie.
Je marche sous la pluie, mes chaussures sont pleines d'eau.
L'eau coule sur mon visage & dans mon dos.
Je sors mon vieil Ipod & laisse tourner ma playlist.
« I guess we can blame it on the rain »
La faute à la pluie ? Si seulement ça pouvait être ça.
Inconsciemment je me dirige vers chez Allan. Lorsque je m'arrête devant un immeuble je me rends compte de l'endroit où je me trouve.
J'entre dans le hall, me dirige vers les boîtes aux lettres, demande un stylo à une personne passant par là & sors un mouchoir de ma poche.
Je griffonne mon adresse, mon numéro de téléphone & une partie des paroles de ma chanson.
« Tell me does she look at you the way I do, try to understand the words you say & the way you move ? [...] Tell me am I crazy or this is more than a crush ? »
( Dis moi, te regarde-t-elle comme je le fais ? Essaie-t-elle de comprendre les mots que tu dis & chacun de tes mouvements ? [...] Dis moi, suis-je folle ou est-ce plus qu'un coup de cœur ? )
Je glisse mon mouchoir dans la boîte au lettre du jeune homme.
Après un moment d'hésitation, je défait mon collier, celui-même que je n'ai pas retiré en l'espace de cinq ans, & le glisse de même dans la fente de la boîte au lettre.
Satisfaite, je rentre chez moi.
Sur le retour, j'opte pour une playlist plus « joyeuse ».
Une fois arrivée chez moi, trempée, je m'étends sur la moquette de mon salon, & allume une cigarette. Je joue avec la fumée, fais des ronds en rythme avec mon morceau(
*).
Je finis par m'endormir sur le sol.
*_____ *_____ *
« Café ou thé ?
- Rien merci.
- Ah ? Ouais ok. Tu sais tu devrais manger c'est mauvais de sauter le petit déjeuner, c'est le repas le plus... »
Comment ai-je pu passer la nuit avec une fille pareille ?
Elle n'a cessé de parler depuis que je suis levé.
« Hm, par pur hasard, tu n'aurais pas quelque chose à faire aujourd'hui ? »
Après qu'elle ai crié & défoulé ses nerfs sur moi, elle s'en va enfin.
Je l'accompagne jusqu'en bas de l'immeuble pour récupérer mon courrier.
Facture, publicité, publicité, publicité, une lettre de mes parents, un mouchoir, publicité, publicité, un pendentif, publicité, fac...
Un mouchoir ? Un pendentif ?
Je garde ces deux éléments & jette le reste avant de remonter dans mon taudis.
Je déplie le mouchoir, qui contient un message.
Une adresse, un numéro de téléphone & les paroles d'une chanson que j'écoutais plus jeune avec Rebecca.
Accompagné, bien évidemment, du pendentif de la demoiselle.
Qu'est-ce que cela signifie ? Une deuxième chance ou un rejet ?
Je ne sais pas réellement quoi en penser.
Je compose le numéro & tombe sur son répondeur.
« Rebecca ? C'est moi... Enfin oui, Allan. Je... J'ai trouvé ton messages & ton collier dans ma boîte au lettre & je ne sais pas vraiment ce que tu essayes de me dire mais... Enfin je ne sais pas, je ne sais même pas pourquoi je t'appelles à vrai dire... Bref, je suis désolée, ce n'était pas une bonne idée. Je pourrais peut-être passer te rendre ton collier? Vu que j'ai ton adresse... Enfin appelle-moi tu me diras quand tu es libre. Ahem... Eh bien bonne soirée. Prends soin de toi. Je t'a.. Enfin ouais, prends soin de toi. »
PA-THÉ-TI-QUE !
Je suis vraiment risible sur ce coup.
J'ai honte de ne pas m'être abstenu.
Je ne me rends pas compte, mais cette fille me manque...
Beaucoup trop à mon goût.
Que fait-elle ici ?
Je me brûle la langue en buvant mon café, vocifère à son égard & je me rends compte tout à coup que malgré les filles qui passent dans mon lit, je suis seul.
Vraiment seul.
J'allume mon ordinateur & fouille dans mes vieux dossier de photos où je tombe sur un cliché de Rebecca & Mr. Staches, mon chat.
Lui aussi me manque, quand Sierra est...
Il dormait toutes les nuits avec moi, passait son temps à mes côtés & miaulait en guise de réconfort lorsqu'il me voyait pleurer.
Eh puis je suis parti, sans lui, sans elle non plus d'ailleurs.
Cela était il sage ? Qui sait ?
Who care ?
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CHAPITRE 8 : Please, don't go. (Sierra)
Tut.
J'ouvre les yeux. Doucement mes paupières se relèvent. La lumière blanche m'éblouit.
Je ne sens plus aucune partie de mon corps.
Je n'arrive pas à déglutir. Ni à bouger.
Je sens une présence à ma droite. Je tente de tourner la tête mais je n'y parviens pas.
Je veux ouvrir la bouche, mais un tube m'encombre la trachée.