Informations
- Présidente :
- Louckky
- Activité :
- 0 connectée(s)
- 37 membres
- 330 messages postés
- Date de création :
- le 09/02/2013 à 11:24
Présentation
Bonjour / Bonsoir à tous !
Ce club est ouvert à tous, plus particulièrement à ceux qui aiment la littérature, les rédactions, les poèmes... Venez, inscrivez-vous et participez; venez embellir ce club d'une ribambelle de mots afin de faire connaître vos talents. Que vous soyez doués ou aimez la poésie, la rédaction, l'écriture de nouvelles... Vous êtes les bienvenus !
Des concours seront proposés et ajoutés de temps en temps. Merci à tous ceux qui me feront l'honneur de s'inscrire sur ce club, m'aideront à lui donner vie et participeront aux concours proposés !
Voici dores et déjà quelques concours :
Concours n°2 :
Arriverez-vous à nous transporter dans une autre dimensions, remplie de magie, d'êtres maléfiques, ou de bien d'autres subtilités auxquelles la vie de tous les jours ne nous prépare point ?Tout cela en quelques quatrains, tercets ou autres formes de strophes ?
J'attends vos poèmes avec impatience ! =)
Les participants :
- Saisee
- Mokyuun
-
Juges :
- Tatsukii
-
Concours n°3 : (INSCRIPTIONS FERMEES !!!)
Je vous propose de rédiger une petite histoire sur une rencontre entre deux personnes. La plus originale (selon les juges) sera retenue comme étant gagnante.
Les participants :
- Mokyuun
- Miyasaka
- Kokoaz
- Saisee
- Kanya
- Missmystere
- Yuzuchan
-
Juges :
- Peupeu37
- Mina74
- Haruni
- deloute1999 (si présente pour le vote)
Concours n°4 :
Ceci est un concours poésie, le but étant d'écrire un poème sentimental, d'amour. La gagnante sera celle qui, selon les juges, aura écrit le poème par lequel on ressentira le plus l'émotion que l'on nomme "amour".
Les participants :
- Mokyuun
- Peupeu37
- Yuzuchan
- Saisee
- Chabus
- EmWatson
-
Juges :
- Mina74
- Haruni
- mailey
Récompenses à rendre :
Miyasaka : 10 SF
Banque :
Mina74 : 70SF
Partenariats :
Ce club est en partenariat avec celui de Peupeu37 : "Concours de citations".
Oeuvres :
Oeuvres des participantes aux concours littéraires
Cartes membres :
Carte membre faite par Mokyuun.
Merci à tous !
Louckky.
Texte de tunisianna; ouvert aux critiques !
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Textes pour le Concours n°3 :
Kokoaz =>
Il était une fois, dans un monde où tous craignaient l’invasion d’êtres provenant de la galaxie, une jeune femme enceinte nommée Marie. Marie était perpétuellement triste depuis quelques mois : lorsqu’elle avait appris qu’elle attendait un enfant, elle s’était empressée de le dire à Jean, son mari. Mais Jean n’était pas du même avis qu’elle et parti dans la nuit. Cela faisait 5 mois que Marie pleurait son départ et craignait de devoir élever son enfant seule.
Elle rentrait chez elle lorsqu’elle découvrit une balle vert kaki sur le pas de sa porte ; elle s’approcha doucement et l’effleura. A sa grande surprise, la balle tressaillit et se déroula pour devenir… un extra-terrestre ! Marie tremblait : elle avait peur. Mais l’extra-terrestre lui dit gentiment en souriant « Dame, n’ayait pas peur de moi ! J’étais en voyage et retournait vers Phosphore, ma planète, lorsque mon vaisseau est tombé en panne. J’ai seulement profité de votre perron pour m’assoupir. Mes excuses ! », et il la salua d’une courbette ! Cela fit sourire Marie ; cela faisait si longtemps qu’elle n’avait sourit… Ca lui fit tellement de bien qu’elle oublia sa peur et rattrappa l’étrange créature. « Monsieur ! dit-elle, Acceptez mon hospitalité ; en cemonde, tous auraient peur de vous. Venez ! ». Tandis que l’homme-créature se rapprochait, elle ouvrit sa porte puis, lui présenta la maison et l’installa dans la chambre d’ami, le priant de faire comme chez lui.
Une semaine passa ; Marie souriait, riait même parfois… elle était heureuse comme elle ne l’avait jamais été ! L’extra-terrestre, nommé Parentas, l’attirait comme un aimant, lui faisant oublier tout le reste. Les mois passèrent et un jour, alors qu’elle n’y pensait plus… elle accoucha d’un fils. Se posa la question du père lorsqu’elle se présenta à la mairie, accompagnée du jeune nourrisson. Parentas proposa d’élever l’enfant avec Marie et la société s’habitua vite au jeune étranger, si différent des leurs…
Parentas et Marie vécurent heureux avec leur fils et les deux jumelles qu’ils eurent deux ans plus tard. Personne n’eut plus peur des extra-terrestre depuis cette Première union.
... Y aura-t-il d'autres unions d'extra-terrestres avec des humains ? Suite au prochain épisode ^^
Mokyuun =>
C'était il y a fort longtemps, dans une contrée de glace fort isolée vivait une veuve et son jeune fils de 15 ans. Chacun d'eux était yétis, comme tous les habitants de cette contrée, ou presque. Un beau matin, le jeune garçon, Kano, décida de s'aventurer un peu plus loin car il aimait voir de nouveau horizon.
Le matin, au levé du soleil, il se mit à marcher. Il changea plusieurs fois de directions. A midi, il marchait encore, sous les doux rayons du soleil, d’un pas ferme. En fin d’après-midi, il marchait toujours, sans voir le temps passer. Il marchait toujours, d’un pas qui ne fléchissait jamais, lorsqu’il se rendit compte que la nuit tombait. Il regarda autour de lui, marcha un peu, encore un peu, mais se rendit vite compte qu’il s’était perdu ! Alors, il se roula en boule contre un conifère et attendit. Les larmes roulaient en silence sur ses joues : il attendait. Il vit bientôt les aurores boréales apparaitre, se découpant joliment sur le ciel au teint sombre. Puis il pria, pria les aurores de l’aider à rentrer chez lui, pria les aurores de lui envoyer un signe quelconque, quelque chose ou quelqu’un qui l’aiderait à retrouver son chemin ! Il attendit encore. Rien ne se passa et les lueurs dansaient toujours dans le ciel, comme pour le narguer. Et lui, il attendait, toujours… A présent, il sanglotait : il avait peur. Peur de ne jamais retourner chez lui ; peur de ne jamais revoir sa mère qu’il aimait tant ; peur de mourir ici ; il avait peur, tout simplement.
Il ferma les yeux, se recroquevilla encore plus. A sa façon, il continuait d’attendre. Et il continuerait toujours, jusqu’à ce que les Aurores l’emmènent vers d’autres cieux… Voilà ce qu’il pensait lorsqu’il sentit une courant d’air ou plutôt, une rafale l’entourer ! Il ouvrit les yeux, les écarquilla : une jeune fille à la longue chevelure de neige descendait vers lui, provenant des… des aurores boréales !?! Elle portait en tout et pour toi un long voile blanc, presque transparent, faisant office de robe. Elle s’approchait toujours. Kano crut que c’était elle, la fameuse Déesse des Aurores et attendit la mort, les yeux fermés. Jusqu’à ce qu’il sente un contact froid sur ses joues : des mains qui lui prenait tendrement le visage.. Il ouvrit à nouveau les yeux. La jeune fille le regardait, ils étaient toujours auprès du conifère, rien n’avait changé, si ce n’est la distance qui les séparait. Il sentait son parfum, à présent. Un doux parfum qui s’échappait au gré des mouvements de sa longue chevelure.
« Viens, lui dit-elle. Suis-moi. »
Kano la suivit sans hésiter. Elle lui pris la main et l’emmena à travers neige. Puis, Kano reconnut sa maison. Il courut vers elle, ouvra précipitement et sauta au cou de sa mère qui l’attendait en pleurant. Il se souvint alors de la jeune fille au doux parfum et sortit. Il allait lui proposer d’entrer lorsqu’il vit devant lui… rien. Un gros vide. Seul la neige qui continuait de tomber donnait signe de vie. Toute sa vie durant, il la chercha. Puis, au véritable moment de mourir il se demanda si ce n’était qu’une apparition, un simple signe de fatigue… C’est alors qu’il la vit. Elle était là, devant lui, et l’emmena vers les Aurores, vers d’autres cieux de bonheur… !
Saisee =>
"Fairy fails"
*
Il était une fois – parce que toutes les histoires commencent comme ça. Il était une fois une petite ville, ou peut-être un village, un patelin imaginaire vert et ocre, une bourgade avec ses maisons, ses jardins, ses potagers et ses habitants déambulant dans les ruelles. Il était une fois des hommes, des femmes sans visages, des enfants bruyants et une petite fille.
Une petite fille avec des voisins, des amis, un terrain attenant à chez elle où l’on se balançait sur l’escarpolette, grimpait aux arbres, mangeait des barbecues. Un espace de vie où tout était ouvert, grilles du portail comme volets des fenêtres. Tant que la lumière se laissait filtrer, que des rires pouvaient raisonner, alors elle était contente. Elle se permettait de passer des journées entières à courir, de droite à gauche, jusqu’à l’autre versant des collines et des montagnes même, dans le seul but de voir les autres profiter de sa chaleur, se féliciter des surprises qu’elle réservait. Parce que nul ne savait très bien ce qu’elle gardait dans ses placards et parce qu’elle aimait en sortir le contenu, un à un, chaque jour sous leurs yeux avides, tel des cartes abattues sur la table du poker, ressemblant à un panier de ressources infinies. Servez-vous, disait-elle. Servez-vous, je vous en fais cadeau. Elle les attirait tous, de par ses moues taquines, de par ses histoires qui sonnaient impossibles, de par ses bras toujours prêts à accueillir et ses mains prêtes à donner.
Elle avait désespérément peur d’être seule. Mais ça, elle ne le disait pas.
Lorsqu’elle serrait les gens contre elle, c’était avec sincérité. De même quand elle les écoutait, les nourrissait, eux qui s’approchaient comme assoiffés. Elle voulait être l’amie, la sœur, la mère, le doudou à qui on se confie. Et ça suffisait, largement.
Pourtant le soir, de temps à autres, une fois qu’elle avait vu partir les derniers invités, elle se retrouvait là, le regard vide et fatigué devant une tasse de thé qu’elle n’avait pas envie de boire. Est-ce que j’en ai fait assez, est-ce que ça suffira. Et encore, encore, encore, à s’en rendre malade, à en être hantée en silence, sous les yeux indifférents du clair de lune qui venait puis repartait. Alors seulement elle remettait son masque, vaillante.
C’était un manège qui avait duré longtemps, sans jamais être percé à jour, sans jamais éveiller l’attention.
Et puis cette fois-là, elle n’a plus su.
Pourquoi ni comment, de toute manière, des questions il y en avait trop, le vase débordait et les tiroirs menaçaient d’exploser. Elle avait eu la bêtise d’essayer de penser, de réfléchir et avait commis un impair grave : celui de comprendre qu’elle aussi était un être vivant, et que tout être vivant avait la possibilité d’être malheureux. Oui mais moi ? J’ai dépensé des années, des heures à connaître la tristesse des autres. Quel est le droit qui me reste, car mes soucis paraissent tant faire la taille d’un tas de poussière à côté des leurs. Ca lui avait claqué dans la figure soudainement, et le réflexe de se protéger était arrivé trop tard. Tout ça, ça n’était pas pour elle, ça avait tout de l’énorme évidence inratable. Sûrement qu’elle n’était pas la seule à l’avoir remarqué, si ?
Au cas où, juste au cas où, elle avait tenté de vérifier.
Mais quand elle avait ouvert la porte et crié le nom du monde, seul le murmure d’un vent humide lui avait répondu, ténu, glacial et absent.
Partis. Et la campagne vide. Par-dessus le muret encadrant son parc et ses massifs, une couleur jaunâtre transparaissait par les vitres de la maison adjacente, clamant refuge et hôtes. Parfois même, elle croyait voir l’ombre d’une coupe de champagne tenue fermement par une silhouette désinvolte. Elle referma le battant.
A l’intérieur, le froid la mordait toujours, et peu importe les couvertures ou le chauffage. Ce froid-ci collait aux os et à la chair. Elle clôt ses rideaux, débrancha le téléphone et retourna ses tableaux. Le poing enfoncé dans la bouche pour ne pas hurler, elle se mit à attendre elle ne savait trop quoi.
Dans ces moments-là, on ne compte pas les minutes. Ni les demi-journées. Ni les semaines en fait. Elle était toujours dedans, dans cette sorte de grande carapace de briques et de tuiles, et c’était tout. Elle sentait monter l’angoisse, le dégoût, l’espoir qui s’éteignait aussitôt. Elle entendait le bruit de sa respiration sans oser croire qu’il pût être la sienne. Voilà, un état stationnaire, un stand-by devenant pesant, et personne pour faire retentir la sonnette d’entrée. S.O.S, « Aidez notre âme », eh oui.
Et au final un matin, elle décide, par curiosité et par lassitude d’allumer un feu dans le jardin et d’y brûler, de s’y consumer. Elle jette, dans les flammes molles et pleurantes, des photos par cartons, des cartes postales et ce qu’elle était, parce que les gens sur le trottoir la contemple, sans réaction, ils ne comprennent pas, ne comprennent rien. Oui, au milieu du brasier, c’est bien la petite fille qui meurt. Tout ce qu’elle a été n’a plus lieu d’être puisqu’aucun ne viendra l’arrêter. Tant pis si pour survivre il faudra être un ersatz, c’est mieux ainsi, pas vrai.
Elle flotte. Boit de l’eau, de grandes gorgées pour noyer sa faim. Tue le mal par le mal. S’enfonce hallucinément dans la solitude. Les armoires s’emplissent plus que jamais, deviennent aussi grosses que des coffres-forts. Des « dressing-forts ». Mais elle ne veut plus qu’on franchisse ses quatre murs de chaux, malgré les tambourinements répétitifs des gens ayant prétendu à son amitié autrefois. Ils miment l’ignorance de la situation, hein. D’ailleurs peu à peu les visites s’espacent et le trop-plein s’accumule définitivement, sans évacuation ni sortie de secours.
C’est à ce moment qu’elle est apparue, a débarqué de nulle part, sans prévenir.
Une poupée, un démon, une marionnette en tout cas. Une marionnette grimaçante dont la Voix grinçait dans l’interstice de ses songes et ses monologues muets. D’abord un filet de paroles, moqueur. Puis rapidement un chatouillis tourbillonnant, masqué dans l’obscurité noire. Finalement elle avait émergé dans son ensemble, avec ses yeux vitreux comme deux trous sales, sa bouche béante et raccommodée d’un fil grossier, sa capeline sombre sont la fraise semblait grisonner, et surtout, ces deux larges pinces, épaisses comme des cisailles qui avaient l’air de lui servir de mains. Elle avait posé ses affaires, défait ses bagages, d’une implacabilité dangereuse.
Certains la nomme Conscience, d’autres grommellent tout bas que c’est la Folie. Peut-être était-elle les deux, à mi-chemin entre ces deux termes respectueux et fourrés à la Crainte.
Elle lui apprenait à l’oreille des chansons, des refrains de haine. Elle menait ses gestes, agrippant une lame, défaisant les taille-crayons, caressant ses poignets, ses hanches, ses cuisses, une sérénade d’amour et une purge de justice. Elle gribouillait les murs, instruisant patiemment les insultes à s’auto-destiner. Elle la grignotait dans une danse endiablée, une course contre un temps figé. Une passion d’ego à égal, un duo aveugle d’isolement.
Elles s’étaient passé l’anneau au doigt, un mariage de raison, un mariage de mérite, un mariage de besoin.
Quitte à être un monstre, elle ne voulait pas être perdue, pas sans rien.
Et ni homme ni femme ne lui arracherait cette alliance.
« Jusqu’à ce que la mort nous sépare. »
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P.S. : La gagnante du Concours n°1 :
Miyasaka =>
Je dérapais.
Je sentis l'humidité de l'herbe glacée mouiller mon pantalon tandis que je glissais. Je tentais futilement de me rattraper en m'accrochant au sol. Les morceaux de terres glissèrent, restèrent accrochés à mes mains.
Je tombais.
Je regardais le reflet miroitant de la lune, qui semblait flotter dans une masse noire. J'écarquillais les yeux, regarda vainement le ciel. Les étoiles me regardaient, indifférentes à mon sort, me toisant de leur piédestal nocturne, aussi glaciales que belles. Des perles d'ivoires dans une mer de ténèbres.
Je sombrais.
L'eau glacée m'enveloppa, volant mes dernières ressources d'airs en me fouettant le dos. Mes vêtements trempés me collaient. J'ouvris la bouche, impuissante. Stupide réflexe. L'eau s'engouffra, le sel me brûla la gorge. J'eus envie de crier, crier pour recevoir de l'aide, crier pour respirer. Mais mes poumons n'étaient que brûlure, et tandis que même l'eau glacée ne pouvait l'anéantir, je remarquais étrangement que je ne voyais plus la lune – ou plutôt, que l'ignoble tâche à laquelle elle était réduite n'était pas digne d'elle.
« C'est toujours dans les pires moments qu'on remarque les choses les plus insignifiantes. »
Qui m'avait dit ça ? Je ne me rappelais plus. Une larme perla, se mêla à l'eau glacée. J'avais froid. Mes poumons me brûlait, mon cœur tambourinait, s'évertuait à sortir de ma cage thoracique. Mon sang pulsait dans les moindres recoins de mon corps, comme affolé.
Je ne voulais pas mourir.
Une autre larme perla.
Je ne voulais pas mourir.
J'avais froid. Un froid glacial, qui s'engouffrait dans les arcanes de mon corps.
Je ne voulais pas mourir.
Mon sang s'était calmé. Avait abandonné.
Je ne voulais pas mourir.
Mais c'était ce qui arrivait.
Je regardais la tâche lunaire, la suppliant de m'aider, de quelque manière que ce soit.
Je ne voulais pas mourir.
Je voulais rire, parler, revoir tous ces gens que je connaissais, en rencontrer d'autre, affronter les épreuves de la vie.
Je ne voulais pas mourir.
Je voulais vivre.
Mais j'allais mourir.
C'était aussi simple que cela.
J'étais engourdie. Je fermais les yeux.
J'ouvris les yeux. Il faisait sombre.
Je me frottais les yeux, comme si cela allait permettre de les habituer à l'obscurité. Mais je ne pouvais qu'attendre. Ce que je fis.
Du bois.
J'étais couchée dans une boîte en bois. Je compris. Un cercueil.
Un coup, violent et glacé, perfide, tandis que je sentis des larmes -spectrales ?- s'écouler à nouveau.
Peut-être que la lune m'avait écoutée. Peut-être que c'était ça, son aide.
Je levais le bras. Qui passa dans le bois comme si il s'agissait d'une illusion. Je me mordis la lèvre. J'avais comme une envie de vomir, en pensant à ce qui m'arrivait. Qu'est-ce qu'un fantôme pouvait bien vomir ? Cette question m'arracha un pauvre sourire. Amertume.
Je m'assis. Étrange sensation que d'avoir la tête dans la terre. Sans même sentir son odeur âcre, son toucher sablonneux. Sans exister vraiment.
Je me levais, traversa la terre, réussis à m'asseoir sur le sol. Étrangement, je pouvais choisir ce que je voulais traverser.
Je regardais autour de moi. Des tombes, encore des tombes. Mais pas dans l'environnement que j'imaginais. J'écarquillais les yeux, horrifiée, le souffle coupé.
Le sol était de lave séchée. Le ciel était rouge, rouge comme le sang qui s'écoulerait d'une coupure. Et le soleil était noir, noir comme la nuit, sinistre touche d'une composition vermeille.
Je n'étais pas dans mon monde.
J'étais en Enfer.
« Enchanté, Mademoiselle. Votre péché est l'orgueil, si je ne me trompe pas. »
Je me retournais. Il y avait sept personnes. Toutes différentes.
Sept. Les sept péchés capitaux. Je reportais mon attention sur celui qui m'avait adressé la parole, s'étant avancé de quelques pas.
Des cheveux roux lui balayaient le front, bougeant par la magie d'un vent inexistant. Ses yeux verts étaient magnifiques, mais luisaient d'une étrange lueur, un brin perfide. Il eut un sourire, tordu, malicieux. Le genre de sourire qui donnait envie de partir en courant.
« Suivez-moi. Je vais m'occuper de votre châtiment. »
Je n'arrivais pas à parler. J'étais bien trop tendue. Comment ne pas l'être ? Je me levais, me campa sur mes jambes. Et je décochais un sourire insolent à l'homme. J'avais peur, non, j'étais terrorisée. Mais je n'allais pas lui le montrer. Ça lui ferait bien trop plaisir.
Plantant mon regard dans le sien, je marcha jusqu'à lui, me stoppant devant lui, en attendant qu'il me montre le chemin.
Son sourire s'élargit. Je compris. J'avais agis avec orgueil. C'était un test. J'avais fait le mauvais choix.
Il allait prendre un malin plaisir à me faire subir le pire des châtiments. Pour l'éternité.