~ Pinceaux, plumes, et fleurs : Le Préraphaélisme ~

Le charme du monde anglais n'est plus à démontrer. La beauté des jardins aux roses odorates, la saveur délicate d'un Earl Grey bien infusé, le son de cloche des vieilles église envahies par le lierre... Or en ce mois de Septembre de l'an 1848, une révolte gronde.

Rassemblés dans un atelier situé dans le quartier Bloomsbury, à Londres; septs jeunes gens, artistes et écrivains, décident de mettre un terme à l'enseignement conventionnel d'une peinture académique décadente. En clair, la jeunesse foule du pied les conventions vieillotes qui oppriment l'art et, à l'image de la révolution industrielle et commerçante qui se joue, rejette la peinture victorienne et ses multiples scènes de genre.

Nait alors, la communauté des Pré Raphaélites Brothers ou P.R.B; composé notamment du trio John Everett Millais (1829-1896), William Holman Hunt (1827-1910) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882). 

C'est rebelles de la peinture pronent une toute nouvelle vision artistique et se tournent vers de nouveaux modèles. L'inspiration vient alors des Nazaréens, de la peinture médiévale ou pré-Renaissance. Poussé par le critique John Ruskin, la nature devient un sujet d'étude approfondie; les fleurs éclosent sur la toile. Les sujets religieux sont très représentés, provocants un vent de colère et de scandale. 

Alors on se penche vers la littérature qui offre aux pinceaux, ses plus belles histoires : Keats, Shakespeare, Tennyson, et autres mythes du Moyen-Age... Et la vie contemporaine à son tour se dessine sur les tableaux, avec un regard désormais critique et souvent pessimiste : la femme déchue, la pauvreté du travai manuel, la solitude de l'artiste incompris...

La reconnaissance arrive enfin, mais avec elle, le changement et les ruptures. Au cours des années 1850, chacun poursuit sa route, et le groupe s'éteint. Comme l'écrit Rosseti à soeur : "la Table Ronde est donc maintenant complètement dissoute".

L'ange de William Moris

Williams Moris : Le miroir de Vénus

 Isabella, premier tableau peint par Millais selon les principes préraphaélites en 1849.

Marianna de Millais, réalisé à Oxford, selon un poème de Tennyson Mesure pour mesure : "Elle dit seulemment "Ma vie est morne, Il ne vient pas"; Elle dit "Je suis lasse, lasse. Si seulement j'étais morte." L'attente du fiancé qui l'abandonne à la solitude.

Ophélie, magnifique dans son linceul de fleur. Issue d'Hamlet, la jeune fille devenue folle après l'assassinat de son père par son amant, voulant tresser une guirlande de fleurs, tomba dans la rivière, qui l'engloutit avec douceur. Millais fit poser la jeune Elizabeth Siddal, allongée dans une baignoire dont l'eau était chauffée par des bougies. La pauvre attrappa froid ce qui déclencha la fureur de son père.

Bocca Baciata et Beata Beatrix, hymne d'amour de Rossetti à son épouse défunte, Elizabeth Siddal (la muse des P.R.B) réalisés en 1859 et de 1864 à 1870. L'amoureux devenu veuf sombra dans la dépression, accompagné par la drogue et l'alcool.

John William Waterhouse, Lamia

La forée enchantée de Henry Meynell Rheam (1859-1920)

L'aveugle de John Everett Milais

L'adoubement de Sir Edmund Blair Leighton 

La fin de la chanson ou Tristan et Iseult d'Edmund Blair Leighton