Idée en cours
En gros, il y aurait une disparition d'une partie de la population parce que les pays sont rentrés en guerre. Pourquoi ? Parce qu'ils se battaient des ressources / pour de l'argent / des futilités / des bouts de terre. T'as certains gouvernements qui ont eu la brillante idée de se dire : hé si on allait coloniser la Lune ? Ils finissent par être mis face à face avec une population extraterrestre. Sauf que, rebelotte, une guerre sur la Lune a éclaté engendrant des catastrophes surnaturelles (tsunami, tremblements de terre, etc) Finalement on se retrouve avec une Terre qui n'a presque plus de ressources. La famine, les épidémies et les catastrophes naturelles se sont multipliées, décimant une population déjà meurtrie par la guerre... Les survivants ont fini par faire confiance à un régime totalitaire pour remettre de l'ordre dans ce Chao. Sauf que malgré ce groupe de "sauveurs", survivre reste compliqué...
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Freya Thorsen
23 ans. Freya est une ancienne militaire, maintenant avec l’occupation de protéger les survivants. Il faut croire que sans son passé de jeunesse, jamais elle n’aurait pu arriver là. Il y a de cela quelques années, à ses 14 ans, Freya fit la rencontre d’un garçon plus vieux qu’elle, Erik, âgé de 17 ans. Une amitié s’était créée dans le milieu scolaire, et cette relation s’est rapidement transformée en une histoire d’amour intense et passionnée. Erik était charismatique, ambitieux, et avait toujours un projet grandiose en tête. Freya, avec sa nature douce et sa détermination, trouvait en lui une source d'inspiration et de réconfort. Le jeune homme savait comment la flatter et la faire sentir spéciale, renforçant son amour et sa dépendance émotionnelle. Freya voulait tout faire pour lui, quitte à faire des choses la rendant mal à l’aise. Comme elle se le disait, s’il était heureux, elle était heureuse. Néanmoins, ses parents n’étaient pas du tout en accord vis-à-vis de cette relation amoureuse à la vue de leur écart d’âge, et ses amies étaient ambiguës, ne voulant que son bonheur tout de même, mais Erik avait réussi à changer cela. Celui-ci a progressivement isolé Freya de ses amis et de sa famille, prétendant qu’ils ne comprenaient pas leur relation et qu’ils étaient jaloux de leur bonheur, mais il était important qu’eux-mêmes le comprennent, ce que Freya trouvait logique. Elle comprenait sa relation et l’amour qu’elle éprouvait pour lui. En faisant des commentaires désobligeants sur ses proches, Erik avait réussi à semer la discorde et le doute chez Freya, faisant en sorte qu’elle se tourne exclusivement vers lui pour obtenir du soutien émotionnel. Tout au long de leur relation amoureuse, Erik utilisait régulièrement le gaslighting, faisant douter Freya de ses propres perceptions et souvenirs. Chaque fois qu’elle exprimait des inquiétudes ou des frustrations, il déformait la réalité pour la faire se sentir coupable ou même folle. Freya commençait même à perdre confiance en sa propre capacité à interpréter la réalité. Elle recevait aussi régulièrement des critiques de la part de son copain, souvent sous couvert d’humour ou de conseils bien intentionnés, qui pointait du doigt ses insécurités et la rabaisse. Erik prétendait vouloir l’aider à s’améliorer en lui disant des commentaires tel que “Tu devrais vraiment perdre du poids, ça te ferait du bien.” Que ce soit par des promesses qu’il ne tenait jamais, ou des menaces subtiles et des ultimatums déguisés en conseils, Erik était en mesure de garder Freya sous son emprise. Aujourd’hui, elle était ravie de ne plus avoir à souffrir ces manigances, mais à l’époque, elle était jeune et croyait que la dépendance à vouloir se sentir aimé était ce qui représentait une relation saine. La jeune fille continuait de chercher l'approbation et l’amour d’Erik, même quand il fut choisi pour prendre part à la mission de coloniser la Lune. À ce moment, elle se sentait fière, mais bien inquiète à la fois. Les deux s’étaient promis que leur amour serait éternel et que tout reviendrait à l’ordre bientôt, et Freya mangeait ses mots, étant convaincu que c’était la réalité. Elle avait reçu un collier de sa part, l’un des très rares cadeaux de leur relation, qu’elle jugea cela assez pour préserver leur amour malgré la distance mise entre eux. Cependant, une fois sur la Lune, Erik a changé. La distance et les nouvelles expériences l'ont éloigné de Freya, et il a commencé une liaison avec une autre membre de l'équipage, Aria, une scientifique brillante et séduisante. Soyez étonnée ou non, mais celle-ci se retrouve à être l’ancienne meilleure amie de Freya. Voilà bien une drôle de raison pour les avoir fait s’éloigner les deux dernières années. Freya a découvert la trahison par hasard, en tombant sur des messages cryptiques et des photos d'Erik et Aria ensemble. Elle a ressenti une profonde douleur et une immense trahison, son monde s'effondrant en deux. Erik exploitait les insécurités de Freya pour excuser sa tromperie, avec des commentaires du genre “Tu sais, Ania est vraiment douée en science. C’est dommage que tu ne sois pas aussi talentueuse dans quelque chose.” Freya se sentit coupable et responsable des problèmes dans sa relation avec Erik, confuse face aux signaux contradictoires qu’il lui envoyait. Cette fois, au lieu d’être désespérée de reconquérir son amour et son attention, elle jeta toutes les affaires qui lui rappelaient cet homme et, d’un coup de tête, s’engagea dans l’armée. L’armée a offert à Freya une structure et un but. La discipline militaire a aidé la jeune femme à canaliser sa colère et son chagrin en une énergie constructive. De ce fait, elle a appris à transformer ses émotions négatives en détermination et en courage. Tranquillement, l’environnement de l’armée a aidé Freya à comprendre la nature toxique de sa relation avec Erik, lui offrant une perspective et une clarté nouvelles sur ses expériences passées. Elle a fini par se pardonner elle-même pour les erreurs passées et a accepté qu’elle ait été victime de manipulation. Ce fut crucial pour sa guérison et son développement personnel. Les entraînements rigoureux ont permis à Freya d’acquérir des compétences avancées en survie, apprenant à trouver et à rationner les ressources, à construire des abris improvisés et à soigner les blessures. Elle qui avait la carrure fine a dû rapidement peaufiner sa musculature et être en harmonie avec les mouvements de son corps. Rapidement, elle maîtrise des techniques de combat rapproché et de tactiques militaires, tombant rapidement amoureuse du combat corps à corps et de son sac de boxe. Le réseau de soutien et de camaraderie entre soldats lui a fourni un cadre stable et sécurisant. L'armée lui a offert une nouvelle famille, des camarades partageant les mêmes épreuves et les mêmes objectifs. Ces liens ont été essentiels à sa guérison émotionnelle. Le soutien de ses camarades a adouci son sentiment de solitude et lui a donné la force de continuer ; il a ainsi développé un sentiment de communauté et de solidarité. Freya a fini par être témoin et victime des tsunamis et tremblements de terre qui ont ravagé les zones côtières et les régions sismiques. Lors d'un tsunami, elle a perdu sa maison familiale et n'a plus jamais retrouvé ses parents, restés portés disparus. Freya continue de chercher des informations sur ses parents disparus, espérant les retrouver un jour. Cette quête personnelle reste un moteur important dans sa vie. L'espoir de retrouver ses parents maintient Freya motivée et déterminée. Ces événements ont exacerbé son sentiment de perte et d'impuissance. La destruction de son environnement familier a renforcé sa détresse émotionnelle, la laissant sans repères et en deuil constant. L’armée est entrée dans une lutte constante pour protéger les autres, mais avec les épidémies et la famine qui s’est rajoutée, Freya a dû assister, impuissante, à la mort de nombreux proches et inconnus. Lorsque les catastrophes naturelles ont gravement ravagé la Terre et que les conflits sur la Lune ont aggravé la situation mondiale, l'armée s'est fragmentée et l'ordre s'est effondré. Les communications ont été coupées, et les unités militaires se sont dispersées dans le chaos. Freya se retrouva seule, sans aucunes nouvelles de ses proches. Sa mission personnelle est de protéger les survivants, de maintenir l'ordre et de donner un semblant de sécurité à ceux qui ont tout perdu. Utilisant ses compétences militaires, Freya protège les survivants, organise des patrouilles et sécurise les zones. Elle est devenue une figure centrale dans la reconstruction des communautés. Sa nouvelle mission lui a donné un sentiment renouvelé de but et de satisfaction personnelle. Freya trouve de la force dans le fait de savoir qu'elle peut faire une différence. Elle essaie au mieux qu’elle peut d’inspirer les autres survivants par son courage et sa détermination, voulant être une source de force dans la communauté devenue bien petite.
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Celeste Everly
25 ans Celeste avait toujours su qu'elle était destinée à briller sur scène. Depuis son plus jeune âge, elle avait été bercée par la musique et nourrie par le feu de la passion. Sa voix était un instrument puissant, capable de captiver les foules et de faire vibrer les cœurs. La jeune femme est née dans un environnement familial tumultueux, où l'amour et le soutien étaient rares. Elle a grandi dans un quartier difficile, où la violence et la criminalité étaient monnaie courante. Ses parents étaient souvent absents ou trop absorbés par leurs propres problèmes pour lui accorder l'attention dont elle avait besoin. Dès son plus jeune âge, Celeste a dû apprendre à se débrouiller seule. Elle était souvent livrée à elle-même, contrainte de prendre soin d'elle-même et de trouver des moyens de survivre dans un monde souvent hostile. Elle a dû faire face à des défis et des obstacles que la plupart des enfants ne connaissent pas, ce qui a forgé sa détermination et son indépendance. Le manque d'amour et de soutien de ses parents l'a profondément blessée, laissant des cicatrices émotionnelles qui ne se sont jamais vraiment refermées. Elle a souvent ressenti un vide intérieur, un sentiment d'abandon et de solitude qui l'a poussée à chercher l'attention et la validation à l'extérieur. Dans ce contexte difficile, Celeste a trouvé refuge dans la musique. La musique était son échappatoire, son moyen d'exprimer ses émotions et de trouver un semblant de réconfort dans un monde chaotique. Elle a découvert que sa voix avait le pouvoir de la transporter dans un autre univers, où elle pouvait être qui elle voulait être, sans jugement ni limitation. À ses 16 ans, elle eut la possibilité de se produire, Celeste se lança dans le monde de la musique avec une confiance inébranlable. Elle savait qu'elle était exceptionnelle, et elle n'avait pas peur de le montrer. Son arrogance était palpable, mais elle était convaincue que cela faisait partie intégrante de son charme. Pour elle, la modestie était une faiblesse à éviter à tout prix. Celeste était audacieuse et edgy, son style de vie reflétant sa personnalité rebelle. Elle défiait constamment l'autorité et remettait en question les attentes sociales. Elle refusait de se conformer aux normes établies, préférant suivre son propre chemin, même si cela signifiait devoir briser quelques règles en cours de route. Sa détermination à réussir dans l'industrie musicale était inébranlable. Elle était prête à tout pour atteindre ses objectifs, même si cela signifiait devoir écraser quelques concurrents sur son chemin. Celeste était une manipulatrice habile, utilisant son charme pour obtenir ce qu'elle voulait, que ce soit des opportunités professionnelles ou des faveurs personnelles. Sur scène, Celeste était une séductrice née. Son charisme magnétique attirait les foules, qui étaient laissées en extase par ses prestations. Elle était insouciante et impulsive, prenant des risques audacieux sans se soucier des conséquences. Pour elle, chaque performance était une chance de repousser les limites et de choquer le public avec ses paroles et son image. Malgré son arrogance et son attitude prétentieuse, Celeste était profondément fière de qui elle était. Elle refusait de se laisser rabaisser par les critiques ou les obstacles, restant fidèles à elle-même en toutes circonstances. Son indépendance était sa plus grande force, lui permettant de marcher au rythme de son propre tambour et de vivre sa vie selon ses propres termes. Cependant, même la musique n'a pas été épargnée par les défis de son enfance difficile. Elle a dû lutter pour se faire entendre et respecter dans un monde musical dominé par les hommes et les grandes maisons de disques. Elle a été confrontée à des préjugés et à des stéréotypes de genre qui ont souvent entravé sa progression et sa reconnaissance. Malgré toutes ces difficultés, Celeste a puisé sa force dans son passé tumultueux. Elle a transformé sa douleur en inspiration, sa colère en détermination. Chaque note qu'elle chantait était une affirmation de sa propre existence, un cri de liberté dans un monde qui avait cherché à la briser. C’est huit ans plus tard, à ses vingt-quatre ans, qu'elle se retrouve dans un monde enfoui de malheur, contraire à sa routine habituelle. Suite à la guerre et aux catastrophes qui ont envahi la Terre, Celeste se retrouva sans emploi, ne pouvant permettre une carrière de chant dans un monde présure anéanti. Après colère, tristesse et dépression, Celeste se promenait dans les rues presque désertes à la recherche d’une quête pour enfouir son cœur vide d’énergie. Parfois, quand elle se retrouvait dans des camps de survivants, elle libérait ses émotions dans la musique, qui semblaient donner des fins sourires aux autres. Ce n’était peut-être plus la carrière qu’elle a toujours rêvé, mais elle se disait que si elle était encore en vie, il fallait qu’elle la préserve malgré tout et utilise la seule chose qui lui a toujours importée: sa passion de la musique.
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Ambrose Langford
27 ans Ambrose est un prodige de la technologie depuis son plus jeune âge. Fasciné par les ordinateurs, la robotique et les nouvelles découvertes scientifiques, il passait des heures à expérimenter dans son laboratoire improvisé dans le garage de sa maison. Pour Ambrose, la logique et la rationalité de la science était son refuge, un moyen de comprendre et de contrôler un monde qu'il trouvait souvent déroutant et chaotique. Cependant, derrière sa façade d'expert en technologie se cachait un passé douloureux. Ambrose avait été témoin d'un événement traumatisant dans son enfance, un accident qui avait coûté la vie à ses parents. L'accident s'est produit un soir d'hiver glacial. Ambrose se souvient encore du grondement sinistre des pneus sur la route verglacée et des cris stridents de ses parents alors que leur voiture glissait hors de contrôle. Ils étaient en route pour une soirée en famille, un moment de détente dans leurs vies souvent occupées par le travail et les responsabilités. Ambrose, assis à l'arrière de la voiture, observait la neige qui tombait doucement à travers la fenêtre, ignorant les avertissements de son père sur les conditions dangereuses de la route. Puis, soudainement, tout avait basculé. Le véhicule avait dérapé sur une plaque de glace invisible, faisant une embardée incontrôlable sur la route avant de heurter de plein fouet un arbre sur le bord de la route. Dans un instant de chaos et de confusion, Ambrose avait été projeté contre la vitre, son monde se transformant en un tourbillon de cris, de bruits de métal froissé et d'obscurité. Lorsque l'accident avait finalement pris fin, Ambrose s'était retrouvé seul, blessé et hébété, dans une voiture détruite et silencieuse. Ses parents, qui étaient assis à l'avant, n'avaient pas survécu à l'impact. Le choc avait été trop violent, leurs vies s'étant éteintes instantanément dans un éclair de métal et de verre brisé. Pour Ambrose, ce moment avait marqué la fin de son innocence et le début d'un long chemin vers la guérison et la compréhension de la fragilité de la vie. Depuis lors, l'accident avait laissé des cicatrices indélébiles sur l'âme d'Ambrose. Il était hanté par des souvenirs douloureux et des cauchemars récurrents, luttant pour trouver un sens à une tragédie qui avait changé le cours de sa vie pour toujours. Pour échapper à ses tourments intérieurs, Ambrose se plongeait dans son travail, passant des nuits entières à coder des programmes informatiques complexes ou à construire des robots. Il utilisait également son humour sarcastique comme un rempart contre le monde extérieur, se moquant souvent de lui-même et des autres pour masquer sa propre douleur. Le chamboulement qui avait infligé la Terre a mis une grande pause sur son travail, l’entreprise ayant pris feu. Ambrose avait survécu avec seulement cinq personnes à ses côtés et ils avaient tous perdu : des collègues, des amis, des recherches informatiques. Ambrose n’en pouvait plus de perdre tout ce qui lui était cher. Il se refoula une fois de plus dans la solitude, mais garda tout de même un engagement envers la justice sociale. Inspiré par son passé difficile, il consacrait une partie de son temps à aider les survivants en les aidant pour la récolte des biens et en faisant son possible pour maintenir la communication au sein de la planète presque anéantie. Il essayait à ce jour de faire une différence dans ce monde et de pouvoir ramener une forme d’humanité autour de lui.
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Lorcàn et Darya 25 et 30 ans
La lune brille, elle guide les âmes perdues dans l'obscurité. La confusion s'invite à la danse Les extraterrestres existent ; les Hommes ont piétiné leur existence. Elle est terrible cette inconscience, Ce peuple aurait pu offrir sa bienveillance À la place, ce ne sera qu'une terrible décadence et cette horrible vérité : vive la déviance, à mort l'humanité.
Après le bruit infâme d’une explosion, le silence avait repris ses droits. La terre s’était enfin apaisée. Plus aucun son n’avait osé rompre cette tranquillité. Les larmes des Hyades s’étaient étalées sur ces joues creusées par la faim et la fatalité. Il n’y avait plus rien. Le seul état encore présent était celui de la désolation. Le spectacle était enfin terminé.
L’adolescent avait assisté avec impuissance à cette destruction où des pseudos-héros proneront le fait qu’ils n’avaient pas eu le choix. Il avait réchappé à cette haine injustifiée. Quel camp avait attaqué le premier ? Quel peuple avait détruit l’autre en ressortant satisfait ? Il l’ignorait. Lui, ce qu’il savait en revanche, c’était que sa famille entière avait été décimée. Elle, ce qu’elle retenait, c’est qu’il ne restait que son cousin comme seul allié.
Lorcàn et Darya avaient miraculeusement survécu. Ils faisaient partie des « survivants » de la quatrième guerre. L’horreur qu’ils avaient vécu étant adolescent les avaient rapprochés. Ordinairement, ils n’étaient pas réellement proches et ne se voyaient que pour les grands événements, un anniversaire, une fête religieuse, en somme, quelques fois par an. Mais depuis que des étrangers avaient décidé de ruiner leurs avenirs ; depuis que des inconnus avaient cru bon de se prendre pour des Dieux, ils avaient tout perdu. Leurs parents respectifs étaient morts, le frère de Darya avait également succombé à ses blessures. Ces dieux de pacotilles leur avaient tout arraché ; dans une volonté de protéger et de conquérir, c’était leur propre sang qui avait coulé et c’était leur famille qui en avait payé les frais…
Avec un passif comme celui-ci, il n’est donc pas étonnant de voir Lorcàn errer parfois parmi les décombres d’un ancien temps. Il n’est pas étonnant non plus de savoir que ce dernier soit le plus solitaire entre les deux. Sa méfiance pour l’humanité, les hommes et les extraterrestres, sa méfiance en général, elle vient peut-être de là. Contrairement à Darya, il n’accorde pas aisément sa confiance. Contrairement à Darya, il préfère être seul plutôt que de jouer un jeu au milieu des scélérats. Mais malheureusement, il a besoin de l’aide du camp pour survivre et respirer là-bas.
La jeune femme d’une trentaine d’années, en revanche, a le coeur sur la main. Elle n’hésite pas à aider son prochain. Elle a connu la guerre ; elle sait ce qu’il en est de survivre à un calvaire. Alors, Darya, elle nettoie les plaies, elle essaie d’apporter un maximum à sa communauté, quitte à sacrifier sa propre santé.
L'humanité a saccagé ce satellite Dans l'unique but de satisfaire ses pseudos élites Mais finalement, cette loyauté, est-ce qu'ils la méritent ? Ils sont responsables de leur faillite. Pour des rêves de grandeur et des hypocrites, N’aurait-il pas été préférable de jouer la carte des pacifistes ?
Sous le ciel étoilé, la nuit t'abandonne. Un, deux, trois. Inspire. Expire. Ne panique pas. Sous le ciel nuageux, l'argent chantonne. Un, deux, trois. Cette guerre te tuera.
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Hohenthal Wilhelm et Kohen 32 ans Le serpent se glissa avec malice au pied de sa tutrice et le lézard avait suivi le lascard. Écoutez donc cet énième caprice. Et vous savez qui sera le plus à plaindre ? Notre pauvre nourrice. Elle n'avait jamais été coupable ni même complice du moindre vice, la pauvre actrice. La pauvre jeune fille pleine de bonnes intentions n'était coupable d'aucune malversation. Et ce travail, si elle le supportait si durement, c'était surtout pour ses propres enfants, notez le dévouement. - Madame, je peux tout vous expliquer, tenta-t-elle d’exprimer. Mais ses paroles furent abruptement interrompues. - Assez ! L'injonction avait résonné dans le couloir immense du foyer. Et le verdict, on le savait, il allait bientôt suivre. Terrible serait le moment où ce dernier serait prononcé. Mais dans les yeux des deux jumeaux, on lisait surtout de l'amusement. Ces billes vertes et bleues fixaient celle qui s’occupait d’eux depuis quelques semaines, maintenant. Atroce était la lueur sadique qui brillait dans ces iris maladifs. Ils ne comprenaient même pas les conséquences de leurs actions ? C’était plaisant de faire souffrir les autres ? Bah, voyons ! Cruels étaient ces deux garçons ! Ce cinéma qu’elle endurait, c’était à cause de vous. Et la situation vous faisait rire, petits ? Félicitations, qu’on applaudisse ces bouffons ! - Elle m’a même dit non ! Horreur. Détestable négation ! L’étonnement s’était scotché au visage de celle que l’on accusait des pires méfaits. - Et à moi, elle m’a tordu le bras ! - Mais c’était pour éviter que tu ne tombes. Le poison s'était déversé dans le sang de la patronne exaspérée. On avait dit non à son prince préféré et pour secourir le second, on l’avait malmené N’est-ce pas ? Et cette bonne essayait tant bien que mal de se raccrocher aux branches qu’elle avait elle-même sciées. Le pire dans ce récit, c’était qu’involontairement, elle continuait. - Vous remettez en doute les paroles de Wilhelm et Kohen ? Et dans un élan de comédie, l’un des garçons avait fondu en larmes. - Vous êtes virées, Adélaïde ! Prenez vos affaires et quittez les lieux ! Madame Hohenthal avait vraiment cru ces enfants ? Et cette décision catastrophique Adélaïde l’avait réellement envisagée ? La dame de maison avait coupé court à la conversation. Elle s’était avancée pour quitter le couloir où le spectacle s’était achevé. Mais avant que le rideau ne tombe sur les quatre protagonistes, un élan d’espoir s’était dévoilé. - Madame, je vous en prie, écoutez-moi. Volte-face, mots de trop qui glissent. - J’ai dit assez ! Il ne s'agissait que de mensonge et la loi est ainsi faite : il ne fallait jamais aller à l'encontre des majestés, même celles malhonnêtes. Adélaïde avait voulu asseoir une autorité sur des enfants pourris gâtés. Pensait-elle un instant qu’elle gagnerait ? Si elle avait su ce que cela lui coûterait, peut-être que finalement, elle leur aurait obéi à ces gamins malpolis. Et elle les aurait laissé jouer dans un endroit interdit. - Mon mari s’occupera des formalités mais dorénavant vous ne travaillez plus pour cette famille ! Venez Wilhelm, venez Kohen et cessez donc de geindre ! Dans ces salons dorés, ces petits étaient adulés. C’était ainsi, il fallait l’accepter. La langue de la vipère s'était déliée sur des notes dénuées de véracité. Mais plutôt que de remettre en doute la parole des insolents on avait préféré punir l’innocente. Cet épisode n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Élevés en princes, leurs désirs valaient consigne et gare à tous ceux qui seraient en désaccord avec cet accord. Oui, ils étaient devenus les archétypes des jeunes privilégiés, Des billets tombaient dans leurs poches sans qu'aucun effort de leur part ne soit donné. Et avec leurs meilleurs amis : les dits-billets, ils achetaient tout : dernier téléphone, costumes sur mesure, devoirs, habits haute couture… De toute façon, ce ne serait pas à la sueur de leur front qu'ils paieraient les factures… Et si jamais ils étaient confrontés à la difficulté, ce serait grâce à l'argent qu'ils s'en sortiraient. Ces bulletins scolaires irréprochables n'étaient pas seulement dus à des heures d'études acharnées. En réalité, leurs résultats auraient été médiocres sans ces intervenants grassement payés. Des professeurs particuliers les avaient aidés à obtenir ces diplômes vénérés. Dans un autre monde, sans ces splendides connaissances argentées, auraient-ils eu la même aisance et les mêmes facilités ? Le monde leur offrait tout, tout leur était donné. Alors, comment auraient-ils pu développer cette empathie ? Comment auraient-ils pu être un tant soit peu compréhensifs et attentionnés avec autrui ? Ils arpentaient l'école en princes, Leurs études aisées étaient devenues leur second décor. Et ce masque arrogant était devenu trop important. Jouaient-ils un rôle lorsqu'ils devenaient cruels ? Poussés dans les bras de la tragédie, ils n'avaient pourtant jamais été confrontés aux difficultés de la vie. Jusqu'à ce que, loin des regards heureux, les artistes assistent à la pire des œuvres. Le divorce de leurs parents, la succession des catastrophes naturelles, la perte de leur statut de grands. Et la scène se termine dans l’horreur.
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