Retournement
Pourtant le monde est bien amer, t'en finis par te dire jamais. Jamais ce sentiment d'amour, "Jamais je n'aimerai."
Lois qu'il a cependant brisées, Toi qui pensais tout contrôler.
Pourtant le monde est bien beau, t'en finis par aimer. Ce sera jusqu'à la mort, "À jamais je t'aimerai."
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Somnolence
Je voudrais rêver et ne plus me réveiller.. Car il n'y a qu'à ces moments-là où je suis plus proche de toi.
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Folie
"Je suis fou !" dit celui-ci Et tout en gardant le sourire, celui-là lui répondit "Es-tu malade cher ami ?" Titubant de gauche à droite, Ci feint la maladie "Je me meurs mon amé.." Aussi amusé qu'inquiet pour celui-ci, Là lui tendit alors le bras Incorrigible ce Ci Mais c'est ici même que Là comprit En réalité, Ci en était juste fou à l'aimer.
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Sincérité
Je crois qu'aujourd'hui est plus fort qu'hier. Que malgré le silence, demain sera mieux qu'aujourd'hui. Que même si l'absence suit, le futur prendra lui le dessus. Quand bien même tu n'es plus, il n'en sera autrement. Qu'éternellement, je ne verrai qu'un. Que finalement, il n'y aura qu'une fin. Celle gravée dans mon cœur : Je crois qu'aujourd'hui et demain je t'aimerai encore.
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Chute
"L'humain est effrayant" Voici les paroles d'un ange, Qui pensait comme ça l'arrange.
Se laissant quand même approcher, Sans savoir s'il y aurait regrets. "L'humain n'est pas si méchant"
Liés, devenus amis, Et puis même si remords s'en suit. "L'humain est charmant"
Sentiments naissants, Malgré l'interdiction. "L'humain mon amant"
Mais Lui ne voit pas, L'ange perd peu à peu sa foi. "L'humain m'a volé"
L'humain n'est pas éternel, Ça lui l'avait oublié. L'ange est déçu.
Puis le moment est arrivé, Il s'en est allé. L'ange est perdu.
Or un tel amour, Est ce qu'il y a de plus mortel. L'ange est déchu.
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Perte
Je suis comme ce chien errant, celui qu'on ne doit pas nourrir, pour ne pas avoir à l'abandonner. Je suis comme cet orphelin à qui l'on a fait croire qu'on l'adoptait. Je suis cette personne qui pensait qu'on l'aimerait. Je suis toutes ces choses à la fois. Orphelin de l'amour que tu m'as donné à ces moments-là.
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Paris
Comme si le temps était en arrêt. Mes pas à travers la cohue silencieuse, Cherchant des yeux, N'ayant qu'une seule pensée, L'inestimable, le croiser.
Même si le regard se trouble, Me laisser submerger par ce sentiment, Le cœur vibrant d'excitation, N'ayant qu'une seule pensée, L'inestimable, tout près.
Espérer sans espérer, Partagé des deux côtés, Il est peut-être temps de s'en aller. Ne voulant plus penser, L'inestimable, envolé.
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Désirs
Je suis resté sage Espérant te voir un jour Dans ma tête toutes les images Signifiant le mot amour
C'est toi seul que j'ai vu Même s'il n'y a pas de nous C'est toi seul qui m'as perdu Jusqu'à m'en rendre fou
La vie n'est pas faite d'or J'aimerais quand même goûter La saveur qu'a alors Le monde à tes côtés
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Mirage
Je me souviens encore de cette chaleur.
Ta main effleurant la mienne, Et ô combien j'avais peur, Ne se stoppaient ces étincelles. Ces yeux pleins de désirs, J'étais prêt à les fuir. Mais même si j'y songeais, tu m'en as empêché. Saisissant ma paume contre la tienne, Me faisant comprendre juste des yeux, Qu'en ce moment même, il n'y a que nous deux. Effroyable tendresse. Ma tête pense s'en aller, Quand mon cœur lui veut rester. Tu as fait de moi ta victime, Victime de ton envoûtement. Et de la même façon qu'on commet un crime, Tu m'as serré tendrement. Doux sortilège. Tout devient brouillard, Suis-je idiot pour tomber dans le piège ? Et non par hasard, Ton souffle à mes lèvres, Puis tout devient noir..
Les yeux jusqu'alors fermés, Je me suis réveillé.
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Toi
Mon cœur a vu de ses yeux, Cette personne comme il n'en existe pas deux. De tous les compliments elle était vêtue, Ses atours n'en dégageaient que vertu. Joliment habillée, La parure à son cou était tout ce qu'il y avait de plus vrai. Sur sa tête trônait un chapeau, Qui lui clamait bien haut Que celle-ci se fiche des avis, Que pouvait lui porter autrui. Portant sa tunique de noblesse, On a sentiment qu'avec elle toutes promesses, N'en restent pas moindre. Ses souliers qui eux voulaient feindre Toute beauté, ne pouvaient néanmoins cacher, À mes yeux ce qu'ils valaient. Modeste falzar. Tout porte à croire, Que malgré le reste, cette personne dissimule Sous tous ces attributs qu'elle cumule, J'en suis sûr, Quelque chose de plus pur. Mais le cœur lui ne trompe pas. Ou peut-être juste quelques fois. Si elle venait à être dévêtue, Il y verrait malgré tout, tous ces attributs.
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Avidité
Je suis un pauvre fou. Rien dans les poches ni dans mes manches. Fou, pauvre jusqu'à l'os.
Sa Majesté voulait néanmoins se distraire, C'était un dimanche. Et dans le but de Lui plaire, j'ai sorti le grand jeu.
Posé sur Son trône, Son attention fixé à mon endroit, Je sentais les envieux, Leurs regards rivés sur moi.
Comme un fou j'ai ri. De l'avidité de la cour, Pendant que moi je jouais de mes tours.
Du haut de Sa tête, cette couronne me faisait de l'œil. Pas seulement fou à lier, Débordant aussi de cupidité et d'orgueil.
Quand nos regards se sont croisés, J'ai tout de suite compris, que simplement convoiter, N'allait pas assouvir cette subite envie.
Il fit de nouveau appel à moi, Et toutes ces fois, L'envie ne s'en allait pas.
Encore une fois, du haut de Sa tête, Me murmurait tout bas : "Dérobe-moi"
De nouveau convoqué, Car Sa Majesté ne peut se passer, De Son Arlequin le plus malin.
Par surprise Il m'octroya un jour, Le choix d'un souhait que je désire. Nul besoin d'hésiter, je savais quoi demander.
"Pauvre fou" dit-Il. Je me suis mis à rire. Car après tout, ce sobriquet était tout ce qu'Il pouvait me donner.
Néanmoins, il me fit signe de m'approcher. Quand ce fut fait, Chuchotements dirent : "J'accepte, si tu me fais rire"
Je me suis mis à briller, Du meilleur de moi-même j'ai donné. Assurément j'allais pouvoir l'avoir entre mes mains !
"Ha ha ha !! Tu es bien malin Arlequin, Approche ! Que je puisse tenir mes dires" Un genou à terre, j'attendais mon précieux désir.
Sa Seigneurie, déposa alors cette merveille, Juste le temps d'un instant, Et le sourire aux lèvres j'ai profité du moment.
Malgré le jour passé, Bouffon n'était pas satisfait. "Pourquoi ai-je toujours ce besoin à assouvir ?"
Sa Majesté n'avait plus fait appel. Le fou lui ne parvenait plus à dormir. Quand bien même il riait, ne se ressentait que peine.
"Arlequin ! Le Roi demande à te voir" J'avais l'impression de délirer, Et pour une fois, c'est moi qui le pensais.
J'accourus au palais, Étonné moi-même de chercher des yeux l'Empereur. Une fois trouvé, "Quelle est cette douleur ?"
Arlequin n'était pas si malin. Et si le Porté n'avait aucune valeur, Et si c'était plutôt le Porteur que son être pleure.
Ce n'est qu'une fois après avoir compris, Qu'il déposa un genou à terre, Mais cette fois sans erreur,
Demandant à l'Empereur, De lui accorder cette dernière. Il fit alors signe de parler.
Conscient qu'après ses paroles, La mort l'attendrait, Il ne put empêcher les mots de s'en aller.
"Mon cœur sera votre royaume, En signe que vous êtes à moi, J'y poserai contre ma paume, Laissez-moi faire de vous mon Roi.
Pour Lui tout sonnait faux, "QU'ON ENFERME CE PAUVRE FOU !!"
Sur Ses mots, Les soldats se sont jetés sur moi. "Il n'y a que le cachot pour toi !"
Orgueil et cupidité m'auront rongé jusqu'aux os. Une dernière fois je me suis mis à rire, Comme pour me punir.
Jusqu'au bout, Tout ce que j'aurai gagné, ce sont ces mots : Pauvre fou.
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Patience
J'aimerais vivre ne serait-ce qu'une fois, Goûter aux plaisir, à l'amour, à la joie. En attendant, j'attends, que le temps me prenne. J'attends que les saisons reviennent.
J'attendrai la floraison du temps. La chaleur en tout temps j'attends. Que les emporte le vent. J'attendrai d'enfiler les chaussons. En toutes saisons j'attends.
Alors une nouvelle fois j'attendrai que les saisons reviennent, Que le temps me prenne. Indéfiniment j'attends. Comme prisonnier du temps, je t'attends.
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Papillon
Tu es ce sentiment qui m'apaise. Celui qui d'un mot m'enlève ce poids qui pèse. Je te dois énormément, Et tu ne peux imaginer à quel point je te suis reconnaissant. Tu m'as appris à aimer, apporté ce dont je manquais. Appris ce qu'était l'amour, appris à m'aimer un jour. Et quand la peine me submerge, tu arrives et me soulages. D'un simple de tes mots, on peut lire joie sur mon visage. Et si tu décidais un jour de t'en aller, sois sûr qu'à jamais, En moi ton être sera gravé.
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Atoi
Dis-moi, Est-ce que tu le vois ? On dit parfois que l'on croit que ce que l'on voit. Et si tout cela était de mauvaise foi ? Il y a une chose que je te dirai moi, "On ne voit, qu'une fois qu'on y croit" Alors approche-toi. C'est ça, approche-toi et vois. Ouvre grand tes yeux, car cela pourrait ne plus être là.
Et maintenant, Est-ce qu'enfin tu me perçois ?
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