[Hey ! T'inquiètes, le plus important c'est que toi tu te sentes à l'aise. ^^ Heureuse de lire que tu vas mieux et j'espère que se sera le cas longtemps. <3 Sinon je suis 100% partante pour continuer ! ]

Son corps rencontra brusquement la dureté du sol glacial. Ayant été surpris, l'arme de Pâris s'échappa de sa main et s'envola un peu plus loin. Il siffla involontairement à cause de la douleur. Il avait maintenant le poids de l'autre homme qui l'entrainait vers le bas et n'arrivait plus à se mouver comme il le souhaitait. Il avait une parfaite vue sur le cadavre du sénateur qui commençait à se vider de sang. Ils étaient si proches que le liquide rouge commença à s’imbiber dans les cheveux du brun. Il aura besoin d'un bon shampooing quand tout ça sera fini.

-Tu pourrais m'inviter diner avant de faire ce genre de chose non ? Je suis pas un mec facile moi !

Certes cette phrase c'est du vue et du revue mais selon Pâris c'est un classique qui fait toujours son effet. Il garda dans son champ de vision sa mitraillette pour s'assurer que l'autre type ne l'attrape pas et pour faire de son cerveau une jolie bouillie rouge. John trouverait le moyen de l'engueuler alors qu'il se trouvait dans l'au-delà. Il préférait éviter cela coûte que coûte. Sa question le fit sourire. N'était-ce pas évident ? Quoi qu'il est vrai qu'il pourrait être la solde d'une puissance étrangère voulant se débarrasser de Sanders pour mettre à mal ce pays qui était déjà si divisé.

-Si je te le dis tu m'épargnes ?

Pâris avait affiché sur son visage une expression d'inquiétude. Elle n'était pas du tout sincère. Le lieutenant ne vendrait jamais la mèche. La mort ou la torture ne lui faisait pas peur. Alors que de John Dansem si par moment. Comme à son habitude il se moquait de son interlocuteur. Surtout quand la situation avait l'air si désespérée. Il réfléchit alors à un autre moyen de s'amuser et en trouva un.

-Approche-toi alors je vais te le susurrer à l'oreille.

C'était toujours si drôle de voir ce genre de chose. Une personne qui avait passé sa vie à vous dénigrer, vous insulter et réclamer votre mort vous supplie tout d'un coup de lui laisser la vie. Pâris n'en avait pas grand chose à faire des propos du sénateur envers les personnes comme lui. Il ne faisait que suivre les ordres. C'était surtout le pathétisme qui émanait de ce vieillard qui l'amusait. Ses dents blanches n'arrivaient pas à rester cachées.

-Ça fait réfléchir ce que tu dis Sandy !

Pâris avait ramené sa main sur sa poitrine et avait offert au sénateur sa plus belle moue sarcastique. Le lieutenant était juste entrain de jouer avec lui. Son sort était déjà scellé. Néanmoins, ce spectacle si divertissant ne le déconcentra pas suffisamment pour qu'il ne puisse pas entendre le gars de tout à l'heure accourir vers lui. Le jeune homme se releva en positionnant la pointe du fusil sur la tête de Sanders. Pâris était surpris, le petit gars avait réussi à s'en sortir, il devait être doué. Il serait impressionné de cet exploit plus tard . Sa menace le fit rire. Peut-être que ça serait au tour de l'autre type de l'amuser, Sanders devenait de plus en plus ennuyant.

-Attends ? Par tirer, tu veux dire ça ?

Sans réfléchir, Pâris vida presque la moitié de son chargeur dans la tête du sénateur. Il fixa les yeux de son interlocuteur en commentant le meurtre d'une des plus importantes figures politiques actuelle. Un bon lieutenant aurait su que la meilleure stratégie à adopter aurait été de prendre Sanders en otage pour se garantir une fenêtre de sortie. Mais à quoi ça sert d'être un bon lieutenant au juste ? Son sourire presque perpétuel tranchait avec l'acte barbare qu'il venait de perpétuer.

En sentant la lame froide sur la peau de son cou Pâris ne put retenir un léger rire. Il observait le sénateur ventripotent profiter de l'occasion pour s'échapper de manière peu gracieuse. Il ne courait pas très rapidement, Pâris avait toujours une léger champ d'action. Bien que pour le moment, son esprit n'était pas trop concentré sur la mission mais plus sur l'homme qui tenait sa vie entre ses mains. La situation était devenue très vite amusante. Lui qui s'ennuyait encore il y a quelques minutes. Il ne savait pas du tout comment ou si il allait réussir à se tirer de ce pétrin. C'est ce genre de variable aléatoire qui rendait la chose excitante.

-Si t'étais sympa t'aurais plutôt visé l'arrière de mes omoplates avec ton cure-dent. Je me suis toujours dis que je préférais mourir poignarder dans le dos. La symbolique tout ça.

Ce fut peut-être cette donnée qui poussa Pâris à utiliser son pouvoir. Il fit sortir l'un des tatouages présent sur son bras droit et le matérialisa dans le monde physique. Ce n'était qu'un cercle avec des motifs tribales. Le jeune homme l'utilisa pour projeter l'autre gars avec son couteau plus loin grâce à la force qui fut créer quand le tatouage s'échappa de son bras droit. Il revint à son emplacement d'origine presque automatiquement. Pâris partit après cela à la poursuite du sénateur. Achever avec sa mitraillette l'autre type ne serait pas drôle surtout que les membres de son organisation présent dans lors du meeting s'en chargerait probablement.

Sanders courait et avait réussi à se réfugier plus profondément dans les coulisses. Pâris tira dans sa jambe gauche avant de se rapprocher de lui. Pétrifier par la douleur, le sénateur tomba au sol. Pâris marcha jusqu'à lui, le fusil d'assaut toujours à la main et s'agenouilla pour se mettre à son niveau.

-Ton plus gros problème Sandy, c'est d'être quelqu'un d'ennuyeux, pas drôle et si peu créatif ! Je le pense sincèrement, tu ne manqueras à personne.

Pâris n'écoutait pas le discours du sénateur. Pourquoi le ferait-il ? N'était-ce t'il pas toujours la même chose ? Blabla les gens avec des pouvoirs sont méchants, blabla ils nous tueront tout. Cela était juste répétitif et pas drôle. Il préférait se concentrer sur le décor qui se trouvait devant ses yeux. Il avait vraiment du faire une chaleur démentielle ce jour là. Il s'était allongé sur le sable noir qui stoppait son immobilité quand il roulait dessus. Pâris aurait adoré trouver un moyen d'atteindre ces oiseaux qui mimiquait le reste des sédiments de cette plage et restait pétrifié en plein vol dans le ciel. Il en voulait à l'imbécile de garde du corps de ne pas avoir photographié la mer. Le jeune homme n'aurait pas pu se baigner dedans-du moins il n'aurait pas pu ressentir les sensations de fraicheur agréables-néanmoins, ce genre de vue fait toujours plaisir.

Pâris sortit enfin de sa rêverie quand il entendit un membre de son organisation hurler le signal. Ce n'était pas trop tôt ! Il commençait sincèrement à s'ennuyer et ce n'est jamais bon ça ! Il attrapa la mitraillette qui l'avait laissé sur le sable et fit un puissant bond pour sortir du fond d'écran de ce vigile. L'écran du téléphone restait intact ce ne fut malheureusement pas le cas de la poche de pantalon dans laquelle il était rangé. Le pauvre bougre tomba à la renverse, il ne s'attendait pas à ce qu'un type sorte de son portable de la sorte. L'effet de surprise était bel et bien présent. Cela permit à Pâris de tirer sur les gardes du corps qui était au côté du sénateur Sanders. Ce vieux bureaucrate avait tenté de fuir l'émeute que le reste de son équipe avait causé sans succès. Pour un homme du peuple il ne semblait pas trop se soucier des pauvres victimes qui se trouvait non loin. Pâris pouvait entendre les cris de terreur des civils qui se trouvaient de l'autre côté de la scène de meeting. Le jeune homme pointa son arme devant le visage du vieillard qui haletait de peur. Un petit sourire se créa sur le visage du lieutenant laissant apparaître ses magnifiques dents blanches. Il s'adressa au sénateur.

-Allez Sandy c'est ton moment ! Dis-nous tes dernières paroles. Je te laisse dix secondes pour bien les choisir, c'est nettement suffisant pour trouver quelque chose de classe qui permettra de te positionner en martyre.