SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
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    le 05/06/2020 à 18:42

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    [ Désolée du retard, je suis assez prise en ce moment :/ ]
    à 13:20 le 27/06/2020
    Elsa & Matthieu


    Une proie. Tel une petite souriss, il essayait de ne pas se faufiler dans les rues dégarnies de protections. Il devait également rasé les murs. Une proie. Le comble pour celui qui aimait traquer durant la purge. Le traqueur se retrouvait chassé. Et cette difficulté à respirer aisément. Une côte cassée au moins. Matthieu ne devait pas s'attarder sur la douleur. Il devait avancer.

    Matthieu se crispa en entendant une autre avalanche de coup de feux. Des cris. Il tourna à une intersection. Veiller à s'éloigner des endroits d'où les cris provenaient. Il espérait que le vent soit de son côté. Matthieu entendit un échange de coup de feux. Encore un ? Les gangs étaient tous de sortis, ce n'était pas étonnant. La purge permettait de remettre les ardoises à zéro. Mais si il était pris dans une de ces fusillades ? Bon sang, il était vraiment dans le pire endroit possible. Surtout qu'il était seul et peu armé. Définitivement, il était dans la merde. Et il ne manquait plus qu'une seule chose pour ajouter la mention : journée de merde, à cette journée.

    Un bruit l'alerta. Des bruits de pas ? Matthieu se stoppa au milieu de cette ruelle. Deux hommes apparurent devant lui. Son sang se glaça. Ces hommes portaient un uniforme qui représentaient une menace pire que si il était tombé sur un chef de gang et toute sa meute. Ces hommes ne plaisantaient pas et ne négociaient que très rarement.
    C'était des hommes de l'état. Matthieu se retrouva plaqué contre un mur avant d'avoir eu le temps de dire quoi que ce soit. Ce plaquage lui arracha un râle. On le fouilla. Matthieu était actuellement peu serein. Définitivement, il aurait préféré tombé sur n'importe qui d'autres que sur ce genre de personnages. On lui attrapa son portefeuille. Matthieu fusilla du regard l'un des deux hommes « un caïd de bas catégorie ». C'est l'appareil qu'il tenait dans ses mains qui venaient de lui transmettre cette information ? On lui redonna son portefeuille et son revolver. Ces hommes en uniformes repartirent aussi tôt. Ces hommes avaient bel et bien vérifié qu'il ne représentait pas une menace, mieux, qu'il n'était pas un membre d'un quelconque gang. Et ils venaient littéralement de lui accroître cette douleur atroce. Matthieu limitait ses inspirations. Il limitait également ses expirations. Pourquoi des hommes en uniformes trainaient dans le coin ?
    à 13:19 le 27/06/2020
    Céliane & Williams

    Céliane poussa un léger cri de surprise en sentant des bras enrouler son bassin et la tirer brusquement. Légère comme une plume, elle ne demanda presque pas d'efforts pour être ainsi attirée. Elle était tellement focalisée sur le danger qui la poursuivait, qu'elle en perdait ses moyens et ne pensait pas que le danger pouvait venir de n'importe où. La porte fut verrouillée avant même qu'elle ne réalise où elle était tombée. L'homme qui se dressait devant elle... il semblait tellement froid.

    Elle reprit son souffle, les mains sur les hanches, le torse en avant. Elle ne se souvint pas avoir couru autant durant ces derniers jours. Cet homme. Celui qui l'avait prise pour cible. Cet homme l'aurait très certainement tué. En temps de purge, c'était chose classique malheureusement de tomber sur un psychopathe qui souhaitait éliminer les premiers malheureux qui croisaient son chemin. Céliane savait qu'elle avait eu de la chance d'être poussé dans ? Où est-ce qu'elle venait d'atterrir ? Et cet homme ? Quelles étaient ses réelles intentions ? Ce dernier était peu rassurant. Un frisson parcouru son échine. Alors elle venait d'être sauvée pour être mieux décapitée ? Tout le monde était condamné à devenir une proie ou un chasseur ? Et les chasseurs se battaient même souvent pour avoir la proie sur laquelle ils ont jeté leur dévolue ? Et il fallait qu'elle tombe sur deux hommes ayant le même objectif sadique ? La tuer ?

    Elle lui devait la vie. C'était un fait. Mais est-ce qu'il allait lui réclamer aussi sauvagement ? Est-ce qu'il allait lui faire du mal ? Avec de la chance, il oublierait son existence. Avec de la chance, il ne la toucherait pas. Céliane se redressa et sentit son corps entier se raidir. Il venait de faire un pas dans sa direction. Et quel fut le soulagement de le voir s'éloigner sans se soucier d'elle. Elle s'en voulait d'avoir jugé trop hâtivement cet homme. Il l'avait donc sauvé sans vouloir la tuer lui-même ? Avant qu'il ne disparaisse de son champ de vision, elle bredouilla un « merci » sincère. Néanmoins, elle doute qu'il n'ait entendu le son de sa voix.

    Céliane se retrouva alors seule devant la porte fermée. Elle n'allait pas partir avant la fin de la purge... en espérant que cet homme ne lui fasse réellement aucun mal. Céliane resta debout sur place un long moment, au moins une dizaine de minutes... elle se décida alors à avancer dans cet endroit assez lugubre. Prudemment, en essayant de faire le moins de bruit possible, elle s'avança, là où l'homme s'était avancé plus tôt. Elle n'aurait jamais dû faire ça, n'est-ce pas ? Elle retint du mieux qu'elle pu une plainte de dégoût. Cette plainte resta coincée au fond de sa gorge. Elle était en plein cauchemar ? Céliane savait que derrière ce linge blanc se cachait un corps, ou plutôt, un cadavre. La jeune femme aux cheveux dorés était désormais pâle comme un linge face à cette découverte macabre.
    à 13:19 le 27/06/2020
    Elsa & Mathieu

    Les coups de feu éclatèrent. Le lieutenant appuya immédiatement sur le bouton, envoya le signal et donna les ordres. De son côté, son équipe était parfaitement en place et c'est en un regard que les deux soldats à sa droite comprirent que c'était le moment de faire feu. Chacun devait respecter son tour de tir, afin d'opérer en toute prudence et discrétion. Équipés des meilleures armes à feu, ces dernières étaient réputées pour leur précision et leur silence, mais surtout pour leur portée non négligeable. Le premier tireur, dissimulé derrière un pilier de béton, se concentra un instant, l’œil à son viseur et tira. L'homme ciblé, d'une cinquantaine d'année, se présentait comme l'un des meilleurs trafiquant de la région. Alcool, drogues, armes, férailles.. tout se qu'il pouvait exploiter et revendre à meilleur prix provenait de ses hommes. Et avec une bonne rémunération ainsi qu'un soupçon de terreur, il multipliait par quatre son personnel chaque mois. Manque de chance, la balle ne fit que le surprendre et visa un lourd tonneau de cuivre.
    Le soldat, sentit déjà le regard pesant de son lieutenant avant même de relever la tête. L'échec n'était pas pour eux.
    Plusieurs remises à l'ordre, et voici qu'ils étaient démasqués. Une quinzaine d'homme arrivèrent en courant, arme à la main, tirant sur les toits à balles perdues. Manquant cruellement d'expérience, ces hommes ne savaient pas même se servir d'un viseur, et ne touchèrent aucun des soldats.
    En seulement deux minutes la troupe modifia leur position, se retrouvant à deux immeubles de leur situation initiale. Elsa prévient immédiatement ces hommes à l'aide de son talkie-walkie, et arracha l'arme du soldat ayant échoué. Elle s'avança d'un pas ferme, rejoignant l'arrière d'un étage, et soupira. Ce n'était pourtant pas compliqué de viser le cœur de cet abruti avec la vue qu'ils avaient. Elle s'agenouilla, visa, et ouvra le feu. Touché. L'homme fit propulsé contre le mur de l'entrepôt et passa immédiatement la main sur sa poitrine. Sa chemise en satin laissait entrevoir une légère tâche de sang, grandissant à toute vitesse. Il allait se vider de son sang. Mais le lieutenant n'en resta pas là. Dans le même instant elle tira une deuxième balle, cette fois-ci en pleine tête. C'était fini pour lui. Son corps tomba raide au sol, alertant deux hommes dans le mètre carré.
    Elsa se releva froidement et redonna l'arme à son soldat. D'un ton ferme et déterminé, elle s'adressa à lui:

    - J'espère que tu as pris des notes. Si tu me refais un coup pareil, tu pourras servir de pâté pour chien.

    Bien évidement, ces dernières paroles restaient une mise en garde, rien de plus. Mais elle devait constamment tester ses hommes, afin de leur offrir une mentalité de fer, se dévouant corps et âme à leur mission. Les sentiments n'existaient pas sur le terrain, seuls les plus faibles partaient en premier. C'était pour leur survie.
    Deux autres soldats ouvrirent le feu, touchant de plein fouet le deuxième chef de gang ainsi que trois de ses hommes. Toute les troupes suivirent le mouvement, réduisant à néant une bonne moitié l'effectif ennemi.
    Soudain, une dizaine d'hommes rejoignirent rapidement un local, ou une 4X4 en ressorti, écrasant tout sur son passage. Le lieutenant pensa immédiatement à la fuite du dernier mafieux et ordonna la poursuite du véhicule. Mais une voix dans sa machine l'interpella, affirmant qu'il s'agissait d'une bande de jeune étant venu régler leur compte sur place. Elsa ordonna immédiatement l'arrêt de cette poursuite. Postés à l'arrière du bâtiment, la troupe n'avait pas l'occasion d’apercevoir ces derniers invités. Et il était inutile de perdre du temps avec eux. Ils devaient trouver la dernière tête de liste.
    Le secteur à présent sous contrôle, le lieutenant ordonna à ses hommes de redescendre des toits et de rejoindre prudemment les lieux.
    à 17:16 le 24/06/2020
    Williams & Céliane

    C'est en seulement quelques mètres qu'il retrouva le conteneur à ordures. Il fit passer un premier sac noir par dessus son épaule avant de jeter le deuxième avec plus de délicatesse. Même si la distance était moindre, ses sacs pesaient des tonnes, et plusieurs plaintes se propageaient dans les ruelles voisines. Ces sacs sentaient fortement mauvais, et il arrivait même que certains s'ouvrent par défaut de qualité. Et même si la purge le dispensait de se justifier concernant l'intérieur de ces sacs, il devait néanmoins respecter les consignes de la commune hors purge (comme les éboueurs ne passaient pas forcément tout les jours). Il vérifia une deuxième fois qu'aucun de ses sacs ne soit ouvert, referma le conteneur, et se retourna, prêt à effectuer le chemin retour.
    Il n'eut le temps de faire un seul pas, qu'il vit la scène, les yeux écarquillés. Une jeune femme à la chevelure dorée, courait au loin, les mains accrochés à son sac, l'air effrayée, suivie de près par un homme d'une quarantaine d'année, visiblement alcoolisé et déterminé à ne faire qu'une bouchée de sa victime. Le cerveau de Williams était en alerte. Trop de questions fusillaient dans sa tête, cherchant la meilleure solution. Il n'avait pas le temps, la ruelle donnait sur une impasse, et il était à seulement quelques mètres de l'entrée de sa cave. Cette purge transformait la moitié de la population en monstre, et cette femme ne méritait sûrement pas de mourir ici, et encore moins pour rien. D'ici demain, son corps serait balayé d'un coup de vitesse, prêt à être jeter dans une poubelle dédiée à la purge. Il serait enfin brûlé et le reste de ses cendre serait dispersé dans les champs en guise d'engrais.
    Cela serait du gâchis. Ce fut la première pensée de Williams. Le corps aurait été indispensable dans le fruit de ses recherches, et en plus à portée de main. Que demander de plus.
    Mais, alors que le scientifique s'entêta à évaluer la meilleure des solutions concernant la mort ou la survie de la jeune femme, cette dernière courrait et se rapprochait à toute vitesse, et Williams n'eut d'autre choix que de réagir impérativement et rapidement.
    Son cœur s’accéléra à toute vitesse, c'était le moment de réagir. Sinon, il risquerait sûrement d'y passer aussi. Il s’élança rapidement et en élan, il récupéra la jeune femme, le bras entourant sa taille, poussa la porte d'un coup d'épaule l'emporta dans son élan, arrivant de l'autre côté de la porte. Il verrouilla rapidement la porte de sa lourde barre de fer et relâcha la jeune femme, l'air essoufflé. C'était surtout de la peur. Williams n'avait jamais approcher quiconque depuis le début de cette purge, veillant à sa survie. Il ne savait même pas comment aborder une personne, ni même tenir une conversation, et le sourire n'existait pas dans son langage corporel. Le jeune homme s'était mis dans une situation délicate et il était bien incapable de surmonter son extrême prudence.
    Sans aucune parole, ni aucun regard, il s'avança doucement à son atelier, laissant la jeune femme derrière elle. Elle pourra patienter sagement ici et s'en aller dans quelques temps, lorsque la purge quotidienne cessera. Il recouvra le corps étalé sur sa table de travail d'une épaisse bâche blanche et rangea son matériel.
    à 16:26 le 24/06/2020
    Elsa & Mathieu

    Le 4x4 sortit en trombe du parking. Suivi bientôt par la berline qui était précédemment rentrée. Les deux véhicules se séparèrent à vive allure. Le 4x4 était déjà à l'autre bout de la rue, tandis que la berline avait disparu à une intersection.
    Dans la berline se trouvait l'adolescente et la jeune femme.
    Dans le 4x4, les trois hommes. Ils savaient que le pire pouvait arriver à chacun. Ils étaient pleinement conscients que se séparer était du suicide. Mais ils n'avaient parfois pas le choix.

    - Tourne à droite !

    Mathieu finissait de dissimuler les dernières armes sur lui.

    - A gauche !

    Mathieu regarda du coin de l'oeil le conducteur. Ce dernier suivait ses instructions à la lettre. Le 4x4 roulait à une vitesse folle sur les routes quasi désertes.
    Nathanaël sentit l'angoisse monter lorsqu'il aperçu un camion. Mais le conducteur du camion était apparemment occupé à pourchasser des gens à pied.

    - Première à droite. Nat' tiens !

    Mathieu tend une mitrailleuse automatique au jeune homme.

    - Tu prendras ma place, si jamais ils tirent les premiers, tu t'en sers. A gauche.

    Nathanaël hocha la tête, c'était ce qui était prévu de toute façon. Il espère néanmoins que le gang adversaire sera compréhensif. Ils ont rendez-vous pour discuter pas pour se tuer.

    - On va les fumer de toute manière.

    Rayan exaspère les deux autres passagers du quatre roues. Rayan est persuadé que le sang va couler et on dirait presque qu'il n'attend que ça. Amélia est comme une soeur pour lui... et savoir qu'un connard de caïd leur déclare la guerre juste parce qu'elle a refusé de sortir avec lui, ou pire, de coucher avec lui, le met dans une rage folle.

    - On va discuter avant... on improvise sur place. Si ils tirent, Nathanaël tu ripostes et Rayan tu décolles !

    - Les filles sont arrivées.

    Amélia et Lisa sont donc en sécurité. Nathanaël vient de lire un message de sa petite amie. Cela leur évitera de penser au devenir des deux demoiselles.

    - Droite. Je descends.

    Sa main agrippe la portière. Après un drift maîtrisée par le conducteur, Mathieu descend du véhicule. Parfait. Il est près de statue suffisamment imposante pour lui servir d'abris si besoin. L'accueil est peu plaisante. Trois voitures sont plantées devant la mairie. Il n'arrive pas à calculer combien d'hommes sont présents. Une dizaine.

    ____________

    Des coups de feu retentissent sur la place de la mairie. Un 4x4 vient de démarrer en trombe et de percuter l'une des trois voitures lors de son départ. Le 4x4 a fait marche arrière pour séparer le groupe devant la mairie. Rayan gagnait du temps et captait l'attention. Il espère que ce fut suffisant pour Mathieu.

    - PUTAIN !

    Des coups de klaxons résonnent tandis que le quatre roues tout-terrain s'éloigne. La paume de la main de Rayan vient de rencontrer le volant trois fois. Un coup d'oeil au rétroviseur intérieur lui fait mettre son pied au plancher.

    - ILS NOUS SUIVENT EN PLUS !

    Nathanaël est désormais côté conducteur. Il ne sait pas comment guider Rayan. Il est tétanisé. Ils ont tiré sur Matthieu. Mathieu avait heureusement un gilet par balles et était armé. Mais ils lui ont tiré dessus. Est-ce qu'il a réussit à partir de là bas ? Nathanaël a alors ouvert le feu. Il a tué deux hommes. Et l'attention fut reportée sur le 4X4. Mais est-ce que ce fut suffisant ?

    ___________

    Les bruits de pas s'éloignent. Il est derrière une benne à ordures. Il a encore du mal à respirer. Une côte cassée ? Cela expliquerait la douleur... il verra ça une fois la purge finie. Il doit d'abord rejoindre un immeuble. Et il a conscience que tous les immeubles doivent avoir les portes de hall d'entrée fermées. Il ne peut pas s'attarder là. Même envoyer un message pourrait lui coûter la vie. Mathieu se relève et reprend sa route. Il doit s'éloigner le plus possible de la mairie. Il doit également veiller à ne pas tomber sur des individus pire que ceux qu'il vient de quitter.
    à 19:49 le 21/06/2020
    Elsa & Mathieu

    La course ne finissait pas. Le point de rassemblement se trouvait à quelques kilomètres à pieds, mais le plus prudent restait le passage sur les toits. Le lieutenant-colonel, accompagné de ses cinq hommes, grimpa rapidement à une échelle coincée dans une ruelle sombre et étroite, avant d'atteindre le toit du bâtiment. La vue était splendide, mais hors de question de s'abandonner à un tel panorama, cela les rendraient visibles et accessibles à de nombreux tueurs de la purge. Tout régnait dans la rapidité et la discrétion. Ses hommes l'avaient bien compris. Cela faisait maintenant 25 ans qu'ils étaient au service de l'armée, et plus particulièrement au service du lieutenant-colonel Fusako. Et l'expérience a prouvé que cette dernière ne se trompait jamais. Ils pouvaient lui obéir au doigt et à l’œil s'ils tenaient à rester en vie. Cachés derrière un pilier de béton, les cinq soldats retenaient leur souffle, attendant le fameux signal de leur lieutenant. Elsa, placée à l'avant de la troupe, analysa l'environnement. A ses pieds, se trouvaient deux marchands, apeurés, n'ayant pas prévu le début de la purge, et faisant tout le nécessaire pour remballer la marchandise le plus vite possible. C'était sûrement trop tard pour eux. Même si ils pensaient à une lueur d'espoir et s'enfuir le plus rapidement possible, ils mettraient trop de temps à plier et déplacer leurs stands, ainsi que leur marchandise, qui prenait déjà la moitié de la rue. L'armée ne pouvait rien pour eux, la purge mettait au défi seulement les plus forts ou les plus malins. Le quartier restait assez calme, les lampadaires éclairaient les premiers bains de sang, des cadavres gisant au sol, accompagnés de quelques rongeurs profitant de leur festin. Ils pouvaient avancer.
    Elsa fit signe à ses homme de la suivre, le secteur était sécurisé. Ils s'avançaient doucement vers le lieu de rassemblement. Au total, le lieutenant avait confié la mission à trois de ses troupes de soldats. Les autres, étaient envoyés au deuxième lieu de rassemblement, bien plus à l'ouest, lieu d'habitation des ravisseurs. Elsa jeta un œil à sa montre. 18h30. L'heure du fameux rendez-vous organisé par plusieurs chefs de gangs, moment où chacun fait le point sur ses stocks et ses ventes, mais aussi l'heure des grands règlements de comptes. Cette occasion était parfaite, car elle rassemblait trois grands criminels à exécuter. La troupe arriva sur un toit en brique où chacun pouvait admirer une grande place éclairée, sur laquelle dominait un ancien entrepôt en béton. Situés deux bâtiment après cette place, la troupe s'immobilisa et se cacha dans des plusieurs endroits stratégique. Derrière une cheminée, derrière un pilier de béton ou encore derrière un étage, chaque soldat se dissimulait à merveille. Elsa se tenait derrière une large pancarte publicitaire, ses jumelles et son talkie-walkie dans les mains. La jeune femme avait juste a appuyé sur un bouton pour que le signal soit lancé à toute ses troupes concernées. A travers ses jumelles, elle vit ses trois autres troupes cachés aux deux extrémités du secteur. Elle prit une inspiration, puis une expiration. Les ravisseurs doivent se rejoindre sur cette place d'une minute à l'autre. Ils devraient pour l'instant être patient et silencieux.
    à 18:56 le 21/06/2020
    Cette fois, elle devra passer cette nuit de purge dehors. Elle aurait dû prévoir l'imprévisible. Son propriétaire était vraiment un vicelard sans nom. Ce dernier venait de la mettre à la porte la veille. Elle avait pourtant payé tous ses loyers au centimes près. Elle avait fait en sorte de toujours être clean vis à vis de ce propriétaire véreux. Et malgré cela, il venait de la mettre à la rue. Le prétexte ? Il n'en avait donné aucun. Elle n'avait pas eu son mot à dire. Elle s'était vite retrouvée dehors. La jeune femme n'avait même pas pu récupérer la totalité de ses affaires. « Repasses la semaine prochaine, si tu es encore en vie, évidemment ». Quel connard. Quel crevard. Enflure.
    Cet homme était sûrement un psychopathe. La savoir dehors en pleine purge devait l'exciter.
    La blonde avait entendu l'alarme annonçant le début du cataclysme. Elle avait entendu les premiers cris. Sa main se crispa davantage sur la bandoulière de son sac à dos noir. D'ordinaire, elle passait ses purges à l'intérieur de son studio, enfermée chez elle. Elle la passait sur son canapé-lit, armée jusqu'aux dents. Mais là, elle était dans la rue. Elle savait qu'elle pouvait toujours aller demander pitié et abris à des membres de sa famille, mais est-ce que ces derniers accepteraient de la sauver ? Elle serait peut-être certainement pris en cible par des personnes qu'ils auraient eux-même payés pour qu'elle disparaisse. Seule. Elle était seule dans cette ville et elle devait survivre jusqu'à ce que cette purge se termine. Elle devait donc prendre son mal en patience.

    Mais comment prendre son mal en patience ?
    Céliane accéléra le pas. Elle avait bien entendu ? Ne lui dites pas qu'elle est devenue folle ? La jeune femme finit par se mettre à courir. Et les bruits de pas qu'elle entendait viennent eux aussi d'accélérer. Elle est suivie ! Par qui ?! Elle n'ose pas regarder par dessus son épaule. Le seul détail qui la "rassure", c'est qu'à l'entente des bruits, il s'agit d'une seule et unique personne.
    à 17:20 le 21/06/2020
    Williams & Céliane

    Il aimait cette musique. Celle qui donnait désormais un sens à sa vie. Dans quelques heures, il pourrait sortir de sa cave pour récupérer le maximum de cadavre de cette nouvelle purge. Une vingtaine de flacon s'éparpillait sur ses plans de travail, et de hautes étagères décoraient la pièce. Cette cave faisait froid dans le dos, humide et étroite, chaque recoin avait été intelligemment aménagé de façon à travailler de manière optimale. Au milieu, un îlot central soutenait un cadavre, lui-même entouré de toute sorte d'instruments: ciseaux, scalpel, couteau, aiguille, compresse, boite, produits.. Une longue entaille traversait sa cage thoracique, soigneusement recousue par une épais fil noir. Quatre lumières blanchâtres offraient une faible intensité à ce spectacle mais suffisant pour en distinguer les composants de cette pièce. Au fond de la pièce, se trouvait une large porte blanche, moderne et sécurisée.
    Williams posa sa blouse avant de retirer son masque, et se dirigea vers cette curieuse pièce: la chambre froide. Celle-ci servait également de dépôts où s'accumulaient plusieurs sacs poubelles. Le jeune homme en lança un par dessus son épaule et en prit un autre dans sa main gauche. Il devait faire du tri avant d'accueillir les nouveaux venus. Il referma la porte et se dirigea vers la sortie. Williams attendit quelques instants, attentif. Aucun bruit de l'autre côté. La prudence était son maître mot, surtout en période de purge. Le combat n'était pas son dada, il était bien incapable de défendre en cas d'attaque directe. Il recompta doucement dans sa tête. Treize fléchettes de poison. Elles étaient confortablement rangées dans sa poche arrière mais celles-ci tueraient quiconque en 10 secondes. Et il fallait rajouter 5 secondes juste pour les saisir de sa poche et cibler sa victime. Cela lui prendrait bien trop de temps, mais c'était tout ce qui lui restait de l'ancienne purge. Une bande de mafieux s'était jeté sur lui alors qu'il ramassait le cadavre d'une jeune femme par terre. La sonnerie avait annoncé la fin de la purge à toute la population, mais ces quelques heures ne suffisaient pas à certains apparemment. Williams n'avait eu d'autre choix que de s'enfuir à vive allure avant de disperser une fumée toxique derrière son passage. Cette dernière, en plus d'être très épaisse, suffisait à tuer quiconque en moins de 5 secondes. Très efficace mais compliqué à en produire. Il devrait se contenter de ses fléchettes pour aujourd'hui. Williams releva sa capuche, enfila son masque et s'échappa doucement de son atelier, chargé de ses deux sacs. Les conteneurs n'étaient pas loin.
    à 16:22 le 21/06/2020
    [ T'inquiètes pas, prenons notre temps ;) Ahah merci mais je préfère largement ton style d''écriture :33 ]
    à 15:44 le 21/06/2020