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    le 05/06/2020 à 10:14

    Présentation
    Modifié le 05/10/2020

     

     

     

    INTRODUCTION à la Linguistique

    [ Je me documente en même temps que j'écris, donc il peut y avoir de la confusion ou des erreurs, pour ne pas dire qu'il y en a sûrement.]


    La linguistique a pour objet l'étude scientifique des langues.  Elle étudie les manifestations du langage humain, chez n'importe quel groupe humain et à n'importe quelle époque. On peut donc ainsi observer également l'évolution de la langue. Il s'agit également de prendre en compte ses différentes formes, que ce soit le langage soutenu ou familier. La linguistique s'intègre dans la sémiologie, science qui étudie le fonctionnement des signes dans les sociétés.


    C'est, en somme, l'étude descriptive et explicative du fonctionnement de la langue.

    L'étude du fonctionnement de la langue est la linguistique synchronique (linguistique statique) tandis que l'étude de l'évolution dans le temps correspond à l'étude diachronique (linguistique évolutive).



    D'après le Cours de Linguistique Générale de Ferdinand de Saussure, << la tâche de la linguistique sera :


    a) faire la description et l'histoire de toutes les langues qu'elle pourra atteindre. [= familles de langues, reconstituer les langues mères]


    b) chercher les forces en jeu d'une manière permanente et universelle dans toutes les langues [= définir les lois générales]


    c) se délimiter et se définir soi-même. >>






    Définitions



    Le langage est inné à l'être humain : c'est sa capacité à inventer des signes.On nait avec la capacité de communiquer. Le langage est à la fois individuel et social. L'homme a une intelligence conceptuelle : il passe de l'image à l'idée par le langage.

    Le langage, en somme, est la capacité à parler de ce qui n'existe pas.


    Une langue est un système de signes et de règles qui est acquis par l'homme. C'est la partie sociale du langage. Elle est conventionnelle. Le premier contact qu'on a avec la langue est imposé par le groupe social : la langue est d'abord une contrainte. Elle est instituée par la communauté parlante selon Saussure, mais instituée par la classe dominante selon Bourdieu (en sociologie : cf la langue administrative vs la langue régionale.)

    On différencie les langues naturelles et les langues artificielles : la langue naturelle est spontanée et n'a pas été inventée de toute pièce par un homme, tandis que la langue artificielle, oui. (ex : esperanto)

    La langue, en somme, est le prisme à travers lequel on observe le réel.


    Un code tient du langage également mais ce n'est qu'une imitation des choses et pas une langue à proprement dite. ex : code de la route, ou cf << danse des abeilles >> de K Von Frisch. Le code provoque un comportement à l'aide de signaux.


    La parole est la partie individuelle du langage : c'est la prise de parole voulue et délibérée du sujet parlant.


    Le signe linguistique correspond à l'union du signifié et du signifiant.

    D'après le Cours de Linguistique Générale de Saussure : << Le signe linguistique unit non une chose et un nom, mais un concept et une image acoustique. >>


    Le signifié correspond à la définition (l'idée) = forme, concept, << contenu sémantique >> (= sens)

    Le signifiant correspond à l'image phonique (morphèmes et phonèmes), que l'on peut connaître par sa transcription en notation. On peut néanmoins observer une confusion entre la réalité phonique et le signe graphique utilisé pour représenter un ou plusieurs sons de la parole. C'est donc la notation phonétique qui pallie à ce problème. Ainsi, l'image acoustique du mot français boeuf est böf/b?œf.

    En somme, << Le signifiant est la traduction phonique du concept ; le signifié est la contrepartie mentale du signifiant >> (E Benveniste)


    Les morphèmes et les phonèmes sont des articulations du langage. Le morphème correspond à la plus petite unité de sens (première articulation du langage) et le phonème correspond à la plus petite unité de son (seconde articulation du langage). On obtient ces unités par une << découpe >> de la << chaîne parlante >>.

    ex : réembarquons. -> ré / em / barq / uons

    ré = morphème de répétition ; em = << mettre dedans >> ;

    barq = véhicule flottant (la barque) ; uons = 3è personne du pluriel << nous >>

    Pour ce qui est des phonèmes, il s'agit des sons. Un son seul n'a pas de sens. Lorsque vous voyez un signe graphique, vous savez à quel son il correspond (lorsque vous le comprenez).

    On trouve dans le mot << réembarquons >> les phonèmes suivants à partir de l'alphabet phonétique international (si je ne me suis pas trompée dans ma retranscription) :

    [r] [e] [a] [b] [a] [r] [k] [c] //// malheureusement, les symboles ne passent pas sur SF. Se référer donc directement à l'API pour voir quels sont les bons symboles, mais vous aurez compris l'idée...


    L'écriture phonétique des mots est donnée également dans les dictionnaires.

     

     




    Familles de langues


    Indo-européenne :

    - langues romanes : français, espagnol, castillan, portugais, catalan, italien, sarde roumain. (+ corse, auvergnat, gascon, provençal, limousin)

    - langues celtiques : irlandais, gallois, gaélique, breton, mannois, cornique

    - langues germaniques : anglais, allemand, néerlandais, afrikaans, danois, norvégien, isladais, suédois, luxembourgeois, (+ alsacien, flamand, lorrain francique)

    - langues balto-slaves : russe, ukrainien, polonais, tchèque, lituanien, slovaque, letton, bulgare, slovène, croate, serbe, macédonien

    - langues hellénique : grec

    - langues thraco-illyrienne : albanais, arménien

    - langues indo-iranniennes : sanskrit, hindi, persan, kurde, afghan, tsigane...


    Chamito-sémitiques : arabe, hébreu...


    Langues altaïques : turc, mongol...


    Langues chinoises : mandarin, cantonais...




     

    Phonétique et phonologie


    La parole humaine est bien sûr étudiée en linguistique. La représentation graphique de la parole, l'écriture donc, s'est révélée comme très utile à cela (les langues dont on sait le moins de choses bien souvent sont des langues dont il manque les traces écrites).  Par la suite, des instruments ont aussi facilité le travail des linguistes : le kymographe << permettait de capter et d'inscrire les vibrations correspondant aux mouvements des organes, au courant d'air oral et nasal, aux vibrations du larynx. >>


    D'autres disciplines telles que la photographie et la radiographie ont aussi leur rôle en permettant << l'examen des positions et mouvements des organes >>.


    On peut aussi observer la << structure acoustique des sons >> sous la forme de spectogrammes. Ainsi chaque son peut avoir une image caractéristique.


    La phonétique, c'est la << physiologie des sons >>. En somme, c'est l'étude des sons du langage. Seul le langage articulé est concerné par la phonétique (donc pas la langue des signes, par exemple). Dans la langue, on remarque que des sons s'opposent. Pour apprendre à parler, on apprend à opposer ces sons.

    On voit alors dans la phonétique une étude de la structure des sons mais aussi de la manière dont l'oreile réagit aux sons (puisqu'on en produit et qu'on en perçoit). On étudie aussi la production des sons (intérêt pour l'appareil phonatoire). Le son consiste en ondes qui se propagent dans l'air.  La vibration crée à son tour une onde. On rend compte de : l'amplitude, la hauteur, l'intensité, la fréquence, du timbre, de la résonance, des voyelles et consonnes...


    (Certains processus physiologiques n'ont aucune fonction linguistique : bâillement, mastication, respiration...)


    La phonétique rend compte de l'évolution des sons, c'est la phonétique évolutive.


    Dans la phonétique physiologique, on rend aussi compte de : la respiration, la phonation, des types d'articulation et bien sûr du rôle des parties de l'appareil phonatoire (langue, palais, voile du palais, larynx, lèvres,  glotte, cordes vocales, cavités supraglottiques = pharynx, cavité de la bouche, fosses nasales. Et j'en ai peut-être oublié.) 


    Mais on parle aussi de phonologie, une discipline de la linguistique. Elle rend compte des phonèmes et des traits phonologiques (comme des unités à part entière). On ne rend compte que du mécanisme de l'articulation et pas de ce qui est extérieur. L'acte de phonation, c'est la production des sons (cf phonétique physiologique). La phonologie cherche à définir le phonème (l'unité de son)

     

    A compléter

     

     


     

    IMMUTABILITE ET MUTABILITE DU SIGNE

     

    La langue n'est pas tout à fait statique puisque c'est la communauté parlante qui l'amène à évoluer en partie. Evidemment la langue reste subie aussi parce que le signe linguistique est arbitraire.

    Les mots que nous connaissons sont l'héritage de la langue parlée avant nous. Nous ne pouvons la réformer mais elle change à cause de son caractère conventionnel : les moeurs, les classes sociales, les normes, les progrès, etc. font partie de notre identité et la langue désigne notre pensée, qu'elle structure par ailleurs puisque c'est à travers elle qu'on s'exprime.

    De plus, la masse parlante ne maîtrise pas assez le système (=la langue) pour la réformer et n'y verrait de toute évidence pas grand intérêt. En effet, pourquoi nous embêterions-nous d'abord à changer la manière dont on appelle tel objet de notre conscience ou de notre perception ? Au contraire, on cherchera généralement à être conservateurs vis-à-vis de la langue (par question de souveraineté, d'identité nationale voire régionale etc.). Mais il faut aussi reconnaître l'inverse : il y a une forme de progressisme, et c'est là par exemple que l'on peut voir que la langue évolue tout de même et se distingue de celle héritée, puisque conventionnelle. ex du féminisme : féminisation de la langue notamment pour les métiers (docteur, docteure ou doctoresse, etc.)

    A compléter

     

     



    LANGUE OU CODE ? Exemple de la communication des abeilles (danse des abeilles) : selon l'entomologue Karl Von Frisch.



    Une abeille trouve du nectar : elle se met alors à << danser >> et à frétiller pour donner des indications aux autres abeilles. On observer différentes danses :

    a) un simple cercle, les << rondes >> : cela veut dire que le nectar se trouve à moins de cent mètres.

    b) un circuit en huit, les << danses frétillantes >> (l'abeille agite son abdomen): cela veut dire que le nectar se trouve à une distance entre cent mètres et six kilomètres.

    Une dernière observation : l'inclinaison de l'abeille par rapport à l'axe du soleil donne la direction à prendre.

    On parle d'un code puisque seule la réalité extérieure (le butin) pousse l'abeille à communiquer, et parce que l'abeille ne sait pas communiquer autre chose que cela. Une langue, elle, permet de parler de ce qui existe mais aussi de ce qui n'existe pas. La langue a une intention subjective : le code est objectif.

     

     

    Poursuivons avec les animaux, qui ont aussi leurs systèmes de communication :

    << la communication est le fait qu'une information (un message) est transmise d'un point à un autre. Tous les systèmes de communication supposent au moins un émetteur qui envoie, un canal qui conduit, un récepteur qui reçoit, et un message qui est formulé dans un certain code. >>

    << il n'y a communication, c'est-à-dire transmission de l'information, que quand l'émetteur et le récepteur disposent du même code ou d'un code suffisamment identique [...] >> S'initier à la linguistique, Françoise Dubois-Charlier


    Les systèmes de communication ne sont donc pas propres à l'homme comme on a pu le voir déjà avec les abeilles. 

    On observe chez les dauphins qu'ils produisent des sons pour traduire de la joie, de la détresse, pour faire un appel à l'aide, etc. On a repéré aussi que lorsqu'un dauphin siffle, il appelle l'autre par un "(pré)nom", composé en partie du nom de la mère. 

    On a essayé aussi de faire parler les chimpanzés, de leur faire construire des phrases. Ainsi a eu lieu le projet NIM: les singes ne peuvent certes pas produire les mêmes sons que les hommes (et pourquoi le devraient-ils ?), mais au moins un s'est avéré capable de communiquer par la langue des signes. La femelle chimpanzé Nim a été éduquée comme un enfant humain et a appris la langue des signes. Cela a si bien marché qu'elle a crée ses propres signes (donc des néologismes !) et qu'elle faisait référence à elle-même comme à un humain, tandis qu'elle appelait autrement les autres singes, qu'elle ne reconnaissait pas comme de son espèce. Elle appellait les gens qu'elle n'aimait pas par le signe qu'elle utilisait pour dire "toilettes". (Je vous invite à vous renseigner sur cette expérience intéressante même si on peut évidemment remettre en cause la méthodologie et trouver cela cruel. Il y a également un reportage, que je n'ai pas vu. Si je le fais, je le résumerai et donnerai éventuellement mon avis.)

     

     


     

    Le dialogue de Cratyle et Hermogène, Platon :

     

    Deux thèses opposées sur l'usage des mots.

    Cratyle dit que les mots imitent les choses. Connaître les mots, par conséquent, c'est connaître les choses. Un législateur fonde les mots à partir de son observation du réel : le mot est donc un décalque de la réalité.

    Hermogène dit que le rapport entre les mots et les choses n'est pas naturel mais conventionnel. Le mot n'est pas choisi et n'imite pas le réel.

    Le signe linguistique n'est pas l'union du mot et de la chose mais, rappelons-le, du signifiant et du signifié. Les signes renvoient donc à la culture et non pas au réel.

     

     


     

    L'écriture, la représentation graphique de la parole et de la phrase

     




    Disciplines liées



    sociologie (-> sociolinguistique), sémiologie (étude du fonctionnement des signes dans la société... soit de la sémantique, plus élargie), psychologie (-> psycholinguistique)

    + anatomie et physiologie afin d'explqiuer les mécanismes du langage.






    La linguistique de corpus

     

     



     

    Sources


    Cours de Linguistique Générale de Ferdinand de Saussure (publié par ses élèves)

    Que Sais-Je ? : La Linguistique (Jean Perrot),La Phonétique (Bertil Malmberg), La Sémantique (Pierre Guiraud), La Voix (Edouard Garde), L'Ecriture (Charles Higounet)

    Symboles phonétiques des sons du français : API (Alphabet Phonétique International)

    Mon cours de philo <3

    harrystaut.fr


     

    A compléter

    Discussions