SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
Rencontre d'autres joueuses, évolue dans ta carrière et drague les personnages de ton choix !

    Informations

    Présidente :
    Harumi_chan
    Activité :
    0 connectée(s)
    3 membres
    38 messages postés
    Date de création :
    le 17/03/2020 à 10:59

    Présentation
    Modifié le 18/03/2020


     


                 

    Contexte


    Journaliste de guerre, vous avancez dans les zones de combat pour répandre la vérité en ces temps d'obscurantisme. 

    Vous suivez un soldat en particulier, devant veillez à votre sécurité.  Vous apprenez à vivre avec eux, perdu dans un milieu désertique à la merci des bêtes sauvages, de la soif et de la faim, du soleil ravageur et de la nuit glaciale, mais surtout des soldats ennemis  prêt à vous massacrer à chaque instant.



    Sydney, 24 ans, Photographe de guerre

    La nuit de noce des parents de Sydney s’est déroulé à ...Sydney. Devinez quoi ? Elle n’y a jamais foutu les pieds. Oh, pourtant, elle a bourlingué. Ses parents étaient trop autoritaires, elle voulait être “libre comme l’air”. Sa crise d’adolescence ne s’est sans doute jamais réellement arrêtée. Elle n’a pas hésité à les abandonner à sa majorité.
    La réalité lui est cependant vite arrivée sous le nez : petit boulot minable et appartement minable. Ses amis ont tous fini par déserter. Elle s’est renfermée, elle n’avait plus aucun but à réaliser. Seulement montrer, qu’elle existait. Qu’elle “pouvait”.
    On lui avait dit qu’elle ne serait pas capable de travailler et reprendre ses études, qu’elle n’était pas assez intelligente, alors elle l’a fait. Elle leur a montré. C’était plus par esprit de contradiction que par pure conviction, mais le métier de journaliste semblait l’intéresser.Elle semblait tout avoir : de l’argent, un beau logement et un métier passionnant. Mais encore une fois, la réalité. Elle n’était pas détective privée, ce n’était pas aussi intense qu’elle avait pu l’imaginer. Elle avait mis de côté toute sa vie privée pour un métier dans lequel elle se sentait emmurer. Enfermée.
    Et puis, on lui avait glissé que le métier de “photographe de guerre” était bien trop risqué, que s'y aventurer revenait à être complètement cinglé.
    Bien entendu, elle ne les a pas écouté. Parce qu'elle déteste que l'on puisse dicter sa vie. Sydney s’est préparée pendant toute une année, elle s’est musclée, a observé l’actualité et a postulé. Elle n’a eu aucune difficulté à être recrutée : elle faisait partie des rares désespérés qui souhaitaient encore rejoindre le front armé, même simplement pour photographier.

    Et aujourd’hui, qu’est ce qui a changé ?

    Sydney a toujours cet air effronté, celui-ci qui semble dire “je ne suis pas faible, personne ne peux me briser”. Celui par lequel elle voudrait faire croire qu’elle n’est pas effrayée. Ses gestes et ses regards sont toujours dévorés par une allure détachée, comme si tout ce qui était autour d’elle pouvait bien disparaître, qu’elle n’avait pas à s’y attacher. Simple spectatrice d’un monde décharné, son appareil photo devait être comme auparavant un bouclier, qui lui permettrait de cacher toutes ses pensées.

    Mais la guerre. C’est une chose à laquelle on ne peut jamais se préparer. Où est le bien, où est le mal ? C’est la première fois qu’elle ressent cela. De l’intérêt. Il ne s’agit plus seulement de feindre d’ignorer, d’avancer seulement parce qu’elle refuse de reculer.
    Cette fois, elle sait. L’appareil photo n’est plus seulement un bouclier. Non, elle veut pouvoir capturer. Tous ces moments. Tous ces visages. Pour ne pas oublier. Que personne ne puisse oublier, tout ce qui est entrain de se jouer. C’est la Vérité.

     



    Waylon(fausse identité), 31, soldat

    On remarque souvent Waylon par son air sérieux et distingué. En effet, cet homme sérieux n’est pas du genre à rigoler à la moindre petite blague. On lui reproche souvent de ne pas rêver, de manquer de fantaisie. Mais qui donc a besoin de rêves et de fantaisies au front ? Ce sont des choses futiles et irréalistes. Ainsi son côté trop sérieux le rend très taciturne, il ne cherche pas à être avenant et peut se montrer rancunier. C’est quelqu’un qui aime se fixer des buts précis, qui déteste perdre son temps mais qui a aussi des difficultés à supporter l’autorité. Waylon a une très bonne mémoire et si on lui cause du tort, il y a fort à parier qu’il s’en souviendra toute sa vie. Mais en réalité, il semble chercher sa place dans ce monde et n’est pas toujours très à l’aise en société. Il aimerait ne pas avoir à parler pour se faire comprendre et ne communiquer que par les actes. Ainsi, il n’exprime pas facilement ses sentiments et est globalement peu démonstratif. Waylon, sous une apparente froideur, est une personne très sensible.
    Après avoir fui son orphelinat, qui le maltraitait, à l’âge de 15 ans, c’est en pillant et en arnaquant les gens qu’il survit. N’aimant pas la solitude, Waylon se trouva des personnes sur qui compter, qui l’aimaient pour ce qu’il était… jusqu’au jour où il les perdit. Tous, un à un. Il s’engagea dans l’armée dés ses 18 ans sous une fausse identité. Il se résolut à ne se rapprocher d’aucun de ses camarades, promesse qu’il n’a pas respecté. Mais quand on fait la guerre, on doit s’attendre à perdre ses proches chaque seconde. On est préparé à la mort chaque petite seconde, de chaque petite minute. Il perd son meilleur ami le jour de ses 22 ans. Depuis, il n’a jamais laissé quelqu’un être proche de lui. C’est seul ou très petit groupe qu’il finit ses missions : « le loup solitaire » comme on dit. Il garde ses distances avec tout le monde malgré sa renommée au sein de l’armée ; reconnu comme étant l’un des meilleurs soldats de sa génération.

     





    HTML © Haru


    Nouvelles membres


    Discussions

    [J'avais pas vu que les tirets ne s'étaient pas placés avec mon c/c uhhh
    Du coup :

    " - On voit la base d'ici"

    " - Merci de m'avoir attendu" ! o/]
    à 21:45 le 07/04/2020
    [C'est pas grave, ahah, je pense qu'on est tous un peu ailleurs en ce moment (enfin, "ailleurs" c'est vite dit, on est confiné, mais animal crossing me prends personnellement tout mon temps ahah !) c: ]

    Il lui sembla que le regard de Waylon s’était assombri, au moment où la photo avait été prise et qu’elle avait relevé son visage. Pourtant, le soleil était juste derrière lui et martelait son visage depuis le moment où il avait quitté la base. Alors qu’elle souhaitait observer la prise de vue sur sa première photographie, il couvrit son appareil photo avec sa main gantée. La poigne était ferme, elle devait s’aider de ses deux mains pour maintenir l’appareil au niveau de son abdomen. En réalité, elle s’attendait à ce qu’à tout instant il le brise, purement et simplement. Alors qu’elle relevait ses yeux vers son soldat, ce dernier s’adressa à elle par une phrase simple et percutante :

    “Ne me prends plus en photo”.

    Elle hocha la tête, quelques peu effrayée par la soudaine agitation qui semblait traverser le soldat. Sa gorge s’était serrée et elle avait senti des rougeurs apparaîtrent sur tout son visage. Lorsqu’il retira sa main de l’objectif, elle écrasa son appareil contre elle, s’assurant qu’il ne lui soit rien arriver de grave.
    Tout comme l’arme de Waylon, c’était son outil de travail, à la différence que son outil à elle ne tuait pas. Il accordait seulement des vérités.

    Le moment où un des soldats vint percuter Waylon fût une petite période d’acalmie pendant laquelle elle se permit de reprendre son souffle. Elle ne savait pas si elle pouvait se sentir en sécurité avec Waylon. Il semblait particulièrement attentif à tout ce qui intervenait autour de lui et on lui avait assuré de nombreuses fois de son professionnalisme. Mais il semblait totalement fermé. Comprenait-il qu’elle suffoquait déjà, avec ce soleil de plomb ? Le soleil n’était pas à son zenith, ils n’avaient pas encore parcouru deux kilomètres que son visage était déjà ruisselant et que des étoiles apparaissaient dans son champs de vision. Même si elle s’était préparée au changement brutal, elle ne s’attendait pas à être à ce point pousser dans ses retranchements dès qu’elle poserait le pieds dans le désert.

    Alors que Waylon reprenait son allure, Sydney s’entêta à nouveau à le suivre. Elle devait être folle, pour avoir voulu quitter sa ville, ses amis. Pas sa famille, ça, elle l’avait quitté depuis longtemps. Et à être franche, elle n’avait pas réellement d’amis. Seulement des personnes avec qui passer du temps, mais personne à qui accorder sa confiance. Pourquoi faire, d’ailleurs ? Oh, elle n’était pas taciturne comme Waylon, il ne lui était jamais difficile de s’entourer, mais tout cela était facheusement artificiel, tout comme la vie qu’elle s’était créée. Etait-cela pour qu’elle avait décidé de braver un désert ?
    Elle s’arrêta et se pencha la tête en arrière, replaçant sa casquette. Ses cheveux étaient baignés de sueur. Elle ne savait pas combien de temps agirait sa crème solaire mais avec toute cette sudation elle sentait qu’elle finirait rouge comme une écrevisse dans peu de temps.
    Elle quitta cependant rapidement ses pensées alors que l’allure de Waylon restait la même. Si elle ne prenait pas garde, elle risquait de le perdre de vue.

    Par ailleurs, elle n’avait pas réellement eu l’occasion d’observer autour d’elle. Le rythme qu’imposait Waylon était trop difficile pour elle, après tout. Mais s’ils marchaient à son rythme à elle, ils finiraient sans doute par arriver au point de ralliement le soir venu. Elle crispa sa mâchoire et continua d’avancer.
    Il lui arrivait parfois de laisser traîner ses pieds sur le sol, mais jamais bien longtemps : les roches étaient bien cachées, et il lui arriva de nombreuses fois de manquer de tomber au sol.
    Elle réajusta son gilet pare-balle, qu’elle trouvait décidément bien trop lourd. Bien entendu, elle pesta rageusement, parce que Waylon n’était pas censé la regarder à ce moment précis. Lorsqu’elle releva son visage, ses sourcils et se défroncèrent immédiatement alors qu’elle rejoignait son protecteur, qui se trouvait à distance raisonnable d’elle. Son expression ne lui avait pas échappé, bien qu’elle ne puisse pas réellement comprendre ce qu’il s’imaginait, elle ne doutait pas qu’il doute de la charge qui pesait sur lui : “comment protéger cette petite chose fébrile ?” c’est bien ce qu’il devait se dire, non ?

    On l’avait toujours jugé trop faible. Pas assez forte pour quitter le foyer familial et leurs conventions strictes : elle l’avait fait. Pas assez forte pour pour rejoindre la grande ville et s’y installer : elle l’avait fait. Pas assez forte pour tout quitter à nouveau, même temporairement : elle l’avait fait.
    S’il pensait qu’elle allait abandonner maintenant, il se trompait lourdement sur elle. C’était son esprit de contradiction qui la maintenait debout. Elle avait besoin de penser aux doutes dans les visages d’autrui pour se donner la force de les contredire.

    On voit la base, d’ici.


    Elle s’était retournée, alors qu’ils se trouvaient sur une petite dune. Ils avaient parcouru quelques kilomètres et c’était suffisant pour voir les murs de la base. Elle s’empara de son objectif, qu’elle avait soigneusement rangé dans son paquetage hermétique, le protégeant ainsi de la chaleur accablante. Sa nuque était douloureuse, avec la charge qu’elle soutenait, mais cela ne sembla pas la gêner dans ses mouvements, alors qu’elle prenait quelques clichés. A la manière d’un sniper, ses mouvements étaient précis et étudiés. Elle ne voulait pas rater une seule prise, par pur égo. Elle profitait bien entendu du fait que Waylon se soit arrêté pour pouvoir observer le paysage, alors qu’elle balayait son front ruisselant d’un mouvement de main. Sa gorge était sèche, l’air était bien trop chaud, mais jugeait avait déjà bu ¾ de sa gourde, pour les quelques kilomètres parcouru, alors elle comptait bien conserver le reste pour plus tard. Après avoir effectué différentes prises, n’hésitant pas à s’agenouiller ou à changer de prise de vue, elle se jugea satisfaite de son travail et rangea l’appareil dans sa protection.

    Il lui fallut quelques secondes, pendant lesquelles elle se pinça l’arrête du nez, avant d’entendre le tintement. C’est en suivant le regard de Waylon qu’elle pu observer le crotale, se tenant près d’un rocher qui lui permettait ombrage. La bête semblait les observer avec attention, à tel point que la jeune femme s’était fatalement perdu dans les courbes de ses écailles. Elle en avait presque oublié que dans tout cet océan de sables, il y avait des ennemis cachés. Les crotales en faisait parti, semble-t-il, mais il y en avait bien d’autres. Le fait de rester sur place les mettaient peut être en danger, et Waylon avait certainement hâte de reprendre sa route. Aussi, elle finit par se détourner du reptile et reprendre sa marche, dépassant même Waylon (comme si elle pouvait garder le rythme) qui était resté à proximité. Lorsqu’elle le dépassa, elle s’adressa à lui avec un sourire de sympathie :

    Merci, de m’avoir attendu.

    Et bien, même si c’était normal, des remerciements n’étaient sans doute pas de trop. Peut être finirait-il même par s’ouvrir un peu plus.
    à 10:56 le 01/04/2020
    [ Sorry for the late. 'v' ]
    à 14:08 le 31/03/2020
    Au moment même où il se retourna, il entendit le bruit d’un klaxon. Le dernier véhicule venait juste de partir et il ne manqua pas une seconde de l’expression ahurie de Sydney, oui parce que son nom était Sydney. Pourquoi n’avait-elle rien dit quand il l’avait appelée Tokyo alors ? Il se savait intimidant mais… Oh et puis on n’en avait cure. Il ne manqua pas non plus les stupides moqueries de ses collègues, journalistes eux aussi, leur jetant ainsi un regard glacé. Ils ne purent s’empêcher de tressaillir, détournant leurs têtes. Pauvres malingres gringalets, ils comprendront leur karma quand ce véhicule tombera en panne, en plein désert. Devrait-on les traîner comme des sacs de patates et ces non-habitués, et leurs appareils, fondront comme une glace à la pêche en plein été. Sauf qu’ici ce n’est pas l’été, c’est le désert bande de pouilleux. Clignant des yeux, il lâcha un soupir en même temps que Sydney se mit à parler. Whatson ? Mais à qui donc parlait-elle ? Ah, son « Tokyo » fit écho dans sa tête. Elle se vengeait de lui en l’appelant Whatson ? Enfantine.

    Il continua de trottiner alors qu’il n’entendit plus le son des pas de cette dernière. Elle s’était tout simplement arrêtée et au moment où il daigna lui jeter un regard au coin, il reconnut le déclic qu’un appareil photo émettait quand une photo venait d’être prise. Il fronça immédiatement les sourcils alors qu’il se stoppait net dans sa course. Elle semblait ne pas se rendre compte alors que Waylon s’approchait d’elle, trop absorbée dans la photo qu’elle venait de prendre. Il retira ses lunettes et couvrit son appareil photo avec une de ses mains gantées. Une vague de souvenirs vint le hanter : des journalistes, des photographes venus l’interviewer après la mort de Da-… après sa mort. Tous venus lui demander comment il avait réussi sa mission, comment il avait échappé à ce massacre, comment il avait réussi à les sauver. Haha, il n’avait sauvé personne… Il avait juste suivi cette maudite mission à la règle. Il l’avait tellement suivie… qu’il eut perdu la personne qui lui comptait le plus au monde. La seule personne qu’il voulut sauver et la seule personne qu’il ne put sauver. Ces flashs, ces bruitages.. Il ne supportait plus qu’on le prenne en photo. Son regard se fit plus dur alors qu’il ne détourna pas un instant ses yeux d’elle.

    - Ne me prends plus en photo.

    Qu’elle prenne les autres en photo, il n’avait rien contre la photographie mais il ne pensait pas qu’elle allait le prendre, LUI. Quoique la première fois qu’elle lui ait parlé, elle lui avait demandé si elle pouvait le prendre en photo non ? Il l’avait simplement ignoré. Mais cette fois-ci, elle avait osé le prendre en photo sans même lui demander son accord. Bon, il n’avait jamais été clair avec elle depuis le début. Et honnêtement, qu’est-ce qu’il pouvait y faire ? Il ne comptait pas changer pour les autres. Il ne comptait pas être clair avec les autres. C’était tout. Même avec cette casquette, le vent venait lui balayer quelques mèches de son visage. A contre-jour, il voyait à peine son visage en fait. Lentement, il retira sa main et remit ses lunettes. Il se trouvait plutôt bavard aujourd’hui.

    - Oups, pardon Waylon.

    Le soldat, qui venait de le « bousculer » (Waylon n’avait pas bougé d’un pouce, c’était le soldat qui avait sursauté), baissa légèrement la tête puis continua sa route. Ceci lui remit les idées claires et il se détourna de Sydney, trottinant à nouveau. C’était bizarre mais il s’y était fait : en sortant de la base, la vague de chaleur te frappe vraiment violemment. C’était comme si la base elle-même était aérée tout autour. Et si on se perdait, ce n’était pas si difficile (pour lui) de retrouver son chemin : il suffisait de suivre les traces des roues des véhicules de patrouille. Cela se compliquait un peu plus aux alentours de midi, quand les tempêtes arrivaient, toutes traces étaient effacées. Sans GPS, difficile de s’en sortir. Le paysage en revanche était sympathique, il se mit à penser qu’elle aurait des photos à prendre pendant cette marche et son avantage était qu’au moins elle pouvait s’arrêter quand elle voulait pour en prendre. Attends, il se souciait réellement de ça ? Waylon, tu n’es plus toi-même, ressaisis-toi. Il y avait des dunes, toutes différentes les unes les autres. Beaucoup de rochers au sol, il fallait faire attention où mettre les pieds. Très peu d’herbe et tous les 100 pas, tu trouverais un arbre : un acacia. On voyait au loin les véhicules disparaître petit à petit de notre champ de vision. Le sable… Le sable, sous ses bottes, était marqué par chacun de leurs pas. C’était un paysage désertique classique.

    A une certaine distance, il arrêta de trottiner et se contenta juste de marcher, fusil à la main. Comme toujours, il s’assurait d’être à l’arrière. Il était le plus vif de tout l’escadron alors il était normal qu’on lui lègue cette tâche. En revanche, être à l’arrière avec une journaliste ? Il n’avait jamais tenté mais c’était un poids en plus pour lui. Il avait là en fait une faiblesse et cela l’agaçait au plus haut. Surtout qu’il lui avait clairement dit de ne plus le prendre en photo mais si tous les soldats étaient devant eux et qu’elle voulait les prendre, elle devait se mettre à marcher plus vite que lui. Ou du moins avoir un meilleur rythme que lui. J-1 il douta que ça puisse arriver… A moins que… Il se retourna et la vit… galérer avec son gilet. Elle faisait de son mieux, ça se voyait à son expression. Et voilà, il s’imaginait déjà un petit kangourou à la place de la jeune fille. Cela voudrait-il dire qu’il était la maman kangourou ? … Il ne se rendit sûrement pas compte de l’expression de béatitude qu’il avait. Il s’arrêta quelques minutes le temps qu’elle vienne à ses côtés. Parce que oui, s’il se retournait un moment et qu’elle n’était plus là, ce serait très très problématique.
    à 14:07 le 31/03/2020
    [Take your timeeee ! o/]
    à 15:19 le 24/03/2020
    [ Heyyy bon je sais pas mais cloisonné c'est sûr mdr
    Animal Crossing c'est cool, le gaming c'est top ne t'en fais po ! moi j'ai maté mon anime que je viens de terminer du coup j'essaierai sans doute de répondre dans la journée o/ (sorry for the late) ]
    à 00:42 le 24/03/2020
    [Hey, t'as passé un bon Week end, cloisonnée chez toi ? o/
    J'ai joué à animal crossing (vive la maturité meh) comme j'ai pas de terrain mdr
    à 10:14 le 23/03/2020
    [ Waylonnnnnn, ce manque de respectttttt
    J’adore. ]

    D’accord, super. De nouveau, il l’avait “regardé” comme on regarde le dessin de son enfant de deux ans et demi (pardon, deux ans trois quart), c’est à dire qu’il ne l’avait pas regardé du tout, mais en plus il faisait mine de ne pas l’avoir entendu ? Pour lui, c’était peut être la routine mais, pour elle, cela la sortait diamétralement de son quotidien. A Paris, elle vivait dans un petit studio (mais du genre classieux m’voyez, le genre où on voit un bout de tour Eiffel en regardant dans la petite fenêtre installée aux toilettes), et là plupart du temps elle regardait Netflix avachis sur son canapé lit, lorsqu’elle ne travaillait pas. L’été, elle s’en souvint, il faisait “aussi chaud qu’en plein désert” qu’elle disait. Bah c’est pas le cas. Il fait putain de chaud ici, et sa naïveté pesait aussi lourd que le gilet pare-balle. Elle écouta cependant avec autant d’attention qu’elle le pouvait les informations que débitait le Lieutenant. Ok, dans ses souvenirs, lieutenant était un bon grade. N’empêche qu’avec ses sourcils...il pourrait carrément loger tout un régiment là-dedans. Les informations filtrées (45 minutes à pied - non - véhicule de patrouilles pour feignasse - oui !), elle tenta de retourner auprès de Waylon, mais fut rapidement happée par une marée de soldats. Tout comme Waylon, ces derniers ne semblaient pas la voir. S’ils pouvaient, ils l’auraient piétinés, mais à la place ils l’écartaient sans ménagement comme si elle n’était pas à sa place...Comme s’ils étaient sur un putain de damier. Bordel, ils étaient au milieu du désert, où voulaient-il qu’elle se place ?! Elle se pinça les lèvres en grognant, finissant par en pousser quelques uns au passage pour se frayer un passage et retrouver son “protecteur”. Protecteur made in China, oui ! Elle s’immobilisa pour protéger son appareil photo, visiblement plus déboussolée qu’elle ne l’aurait pensé. D’accord, elle avait toujours eu la grande gueule et du répondant mais là c’était un tout autre niveau. D’abord, elle était trop petite et trop tassée dans ce truc immonde qu’elle portait mais en plus elle se retrouvaient face à de véritables tanks sur patte : même les femmes, les quelques unes qu’elle avait croisée, ne lui accordait aucun regard. Clairement, ce n’est pas chez elles qu’elle trouverait du soutien. Elles avaient du bosser dur pour en arriver là et elles devaient certainement la considérer, encore plus que les hommes, comme une gêne passagère. Elle renifla grossièrement, parce que sinon elle savait qu’elle allait se mettre à chialer, et lorsqu’elle commençait à pleurer (souvent devant un film à l’eau de rose, ce genre de film qu’elle affirmait pourtant ne JAMAIS regarder) elle ne s’arrêtait pas.
    Un mouvement de tête plus tard, elle trouvait Waylon, toujours aussi taciturne. Est-ce qu’il respirait, au moins ? Elle observa sa cage thoracique une seconde, s’assurant par la même que tout était dans les normes. Quoique très musclé. Terriblement musclé. Mince, où étaient tous ses organes dans tout ces muscles ?

    “Oi, Tokyo”

    Ah oui, quand même. Il se croyait dans la Casa De Papel, peut-être ? Est ce qu’elle avait vraiment l’air d’une braqueuse de banque ? Elle haussa un sourcil en croisant les bras, mais se retint d’ajouter quelque chose. Elle n’allait certainement pas le contredire, mieux valait le laisser s’enfoncer dans sa bêtise.
    N’empêche qu’il l’avait une nouvelle fois fait sursauter en se baissant à son niveau, passant ses mains contre son abdomen sans ménagement. Mince, il pouvait prévenir, peut être ? Elle se plaça ses mains sur les épaules de l’homme, alors que ce dernier la sanglait avec une certaine vigueur et menaçait de la faire tomber en avant. Oui, sorti de contexte, c’était tout de suite plus embarrassant.
    Lorsqu’il se redressa, elle avait toujours cet air mi embarrassé, mi estomaqué, mais parvint à le remercier d’un murmure. Elle tâta bientôt le gilet pour comprendre qu’effectivement elle se sentait bien plus à l’aise dans cette disposition. Lorsqu’elle releva son visage, il lui adressait un nouveau signe de tête l’exortant à avancer. Quoi, encore ? Ohhhhh, elle n’allait pas lui faire la morale devant tous ces autres soldats, mais une fois qu’il serait dans le véhicule de patrouille, elle se ferait une joie de lui rappeler qu’ils n’étaient pas des animaux qui communiquaient par grognements et signes de tête !

    Contrairement à Waylon, elle n’échappa pas au regard insistant du soldat qui avait sifflé ouvertement devant eux. Son regard en disait long, puisqu’il la regardait de haut en bas comme on regarde un steak juteux devant la vitrine de son supermarché un samedi matin. Elle fronça les sourcils, tentant d’avancer plus vite. Il avança au même rythme qu’elle. Selon ses déclarations, il s’appelait Axel, était âgé de 22 ans et venait de se faire quitter par sa copine. A distance, forcément. Il avouait avoir besoin de compagnie et lui indiqua même à quel endroit elle pourrait le rejoindre, sitôt la mission terminée.
    Elle éructa mentalement. Non, ne pas faire de drame le premier jour. Pas alors qu’une mission se profilait. Elle souffla par le nez, lui offrant un sourire amical, quoique carnassier.

    -”J’y réfléchirai.”

    Cela avait semblé suffir à l’importun qui s’éloigna rapidement avec sa propre équipe. Bien. Maintenant… Oh non… Oh non ! Il venait de dépasser le véhicule de patrouille, qu’elle voyait plus loin. Il comptait sérieusement la faire marcher 45 minutes ? Elle avait vu les autres journalistes, putain de journalistes qui allaient pour la plupart interviewés un ou deux badauds du coin et ensuite se terrer dans un coin tranquille et ELLE, elle ! Elle n’avait pas le droit à un véhicule ? Elle se planta sur place. Le lieu était dépeuplé, elle pouvait se permettre une petite scène. Surtout après s’être collé “M.Chaud aux fesses”.

    -”Je sais bien que vous n’aimez pas parler mais...Comment dire… Vous pensez vraiment que c’est une bonne idée de partir à pied, genre… 45 minutes ? Sous ce cagnard ? Il y a des véhicules alors autant s’en…”

    Bien sur, le dernier véhicule venait de partir. Le claxon le lui rappela, alors que les passagers se moquaient ouvertement d’elle. Elle laissa sa bouche tombée, puis la referma séchement. Ok, d’accord, là, elle sentait qu’elle allait faire un massacre.

    “Ok, Whatson (elle n’avait pas digérée le Tokyo après tout), on peut y aller. Laisse moi juste… Une petite seconde…”

    Elle retira l’opercule de son appareil photo, l’alluma d’un mouvement rapide et sec et, tout aussi sèchement, elle cadra l’appareil vers Waylon, avant de déclencher la manette. Un petit déclic indiqua que la photo avait bien été prise. Voilà, une superbe photo d’un soldat près à partir en mission. Il avait le visage toujours aussi fermé et l’appareil qui lui avait coûté une fortune rendait l’image encore plus nette qu’en réalité. Si elle devait prendre des photo, autant commencer maintenant... Et elle ne comptait pas s’arrêter pendant tout le trajet…
    à 01:08 le 21/03/2020
    [ haha je cherchais un nom et jsais pas pq j'avais le personnage de Kobalsky en tête. xD
    « parce qu’elle n’avait jamais fait son jogging avec un putain de gilet pare balle sur le bras » ptdr ]

    Il s’arrêta net à la vue du rassemblement et leva la tête quand le sergent-chef monta sur la petite estrade. Waylon avait ce pressentiment que la mission d’aujourd’hui n’était pas des plus importantes. La preuve, seule l’escadrille une avait été appelée. La fillette ne décédera sûrement pas aujourd’hui, il pouvait se l’assurer. Il entendit un gros soupir à sa droite et daigna lui jeter un regard en coin. Elle n’avait pas l’air exténué, ce qui était probablement bon signe. Mais son rythme n’était pas suffisant, il y avait de fortes chances qu’elle allait le ralentir dans ses missions futures. Cependant, il ignora sa question et regarda à nouveau droit devant lui alors que le sergent-chef annonçait la mission.

    - Escadrille 1, j’ai reçu des ordres du Lieutenant de notre brigade. Votre mission d’aujourd’hui consistera à veiller à la protection des civils à Nyala. Les attaques terroristes sont nombreuses dans le Sud, je vous demande de limiter un maximum de dégâts, de protéger les civils et d’éviter le plus possible de passer à l’attaque. Votre mission est principalement la protection des civils. Nyala se situe à 45 minutes d’ici à pied sauf si vous décidez de prendre les véhicules de patrouille, bande de feignasses !

    Cette dernière remarque provoqua des rires moqueurs de la part de l’escadrille. Waylon, comme à son habitude, n’en rit pas. Il savait d’ores et déjà qu’il comptait y aller à pied, quarante-cinq minutes c’était environ tout le tour de la base en courant, sa routine matinale. Le sergent-chef, un homme plus jeune que le sergent Skipper aux traits très durs, était un homme strict, comme la plupart des supérieurs. Mais sa manière d’être strict ne le rendait pas plus autoritaire que les autres, et c’était ce que Waylon appréciait chez lui. Il n’avait aucune moustache, aucune barbe, juste une immense paire de sourcils. Pas de mono-sourcil non, mais ses sourcils étaient aussi épais qu’un buisson. Ses sourcils ne le rendaient que plus strict. En revanche, une remarque sur ses sourcils et on avait le droit à trois tours autour de la base. Le sergent-chef ajouta quelques derniers détails et la mission était lancée. Tous les soldats se levèrent subitement, certains moins rapides que les autres, d’autres avaient déjà disparu de notre champ de vision. Il remarqua que certains avaient tout de même pris des véhicules de patrouilles. Le bruit de tous les moteurs démarrant était un tel vacarme ! Dans le désert en plus ! Ce fut alors qu’il se rendit compte que ceux-là emmenaient avec eux les fameux journalistes de guerre. Ah oui, c’est vrai qu’il en avait une lui aussi. Tournant légèrement la tête, il la chercha des yeux et reconnut la casquette entre milles. Comment avait-il pu autant s’égarer et s’éloigner de lui ? Les soldats l’avaient bousculée ? Il l’observa pendant quelques minutes alors qu’elle le cherchait du regard. Cette image lui rappelait les gosses qui se perdaient au supermarché. Et c’était une image assez bizarre honnêtement, il n’était pas prêt de devenir parent en tout cas. Difficile de le reconnaître quand ils étaient tous habillés de la même manière mais qu’en plus il se trouvait à une bonne vingtaine de mètre d’elle. On pouvait le reconnaître avec sa taille au moins, vu qu’il était plus grand que toute son escadrille, 1m94 ça ne passait pas crème enfin. Mais elle, à côté de tous ses soldats, elle paraissait toute petite. Son nom… C’était le nom d’une ville mais il ne savait plus laquelle. Une ville plutôt connue en plus, comment a-t-il pu l’oublier ? Alors qu’il se creusait la tête, il alla dans sa direction, coupant la route de plusieurs soldats qui râlaient parce qu’il était sur le chemin. Paris ? Chicago ?

    - Oi, Tokyo.

    Après avoir appelé son nom, car oui il pensait que c’était son nom, il s’arrêta pile devant elle, devant baisser les yeux pour la regarder. C’était à ce moment-là qu’il se rendit compte que son gilet n’était pas bien ajusté. Il prit la peine de poser un genou à terre et l’ajusta. Ce gilet pare-balles était modulable, on pouvait même répartir les poids de tous les côtés et ne pas le faire peser uniquement devant. Vérifiant que tout était équilibré, il ne douta pas une seconde que c’était beaucoup mieux ainsi. Il n’attendit pas de réponse de sa part, comme à son habitude. Waylon ne faisait que ce qu’il l’arrangeait et n’attendait presque jamais la réponse de la personne en face de lui. Se redressant, Waylon replaça son casque correctement sur sa tête et lui fit ensuite signe de la tête, le même signe de tête qui disait « allez on avance ». Il espérait qu’elle se débrouillerait mieux ainsi, il n’oubliait pas : il avait déjà une mission en cours et il s’agissait de la protéger. Il trottina alors dans la direction dans laquelle tous les soldats se dirigeaient, ne se retournant pas pour voir si elle le suivait. Il entendit un soldat siffloter à côté de lui, c’était le genre de sifflement que tu faisais quand les gens voyaient un homme et une femme ensembles. Le soldat avait sûrement dû assister à toute la scène et honnêtement ? Il n’en avait cure. Et pour le montrer, il ne daigna même tourner la tête vers le soldat. Il ignora complètement son existence. Il aperçut un véhicule de patrouille. Il n’en restait plus qu’un. Le prendre ? Et puis quoi encore ? Ils allaient y aller à pied. Si elle voulait prendre de réelles photos de la guerre, elle allait se mettre dans les réelles conditions. Un peu de sport ne fera de mal à personne et puis qui sait ? Abandonnera-t-elle en fin de compte ? C’était un contrat de 4 mois de ce que le sergent lui avait la semaine passée. 4 mois qu’il allait passer à protéger un bébé kangourou. Bébé kangourou… Bébé Kangou… Sydney. Son nom était Sydney. Pour la première fois depuis le début, il s’autorisa à lâcher un réel soupir. Il se retourna pour voir où en était Sydney.
    à 20:28 le 20/03/2020
    [Omg omg, la pression dès le début de l’aventure !
    Tu m’as tué avec les pinguins de Madagascar :’)]

    Sydney avait laissé sa bouche s’entrouvrir, alors que sa main était retombée mollement contre sa hanche. Quel animal était-ce donc ? Il n’avait d’homme que l’apparence, et encore ! Elle avait vu des chiens de rue mieux peignés que lui !
    Au moment où ses poings se serraient de colère, le rire du soldat l’interrompit dans ses pensées meurtrières. Bien sur, qu’il était du genre silencieux, tellement qu’il était parti sans lui laisser le temps de comprendre, le rustre !

    -”Pour me protéger, il faudrait encore qu’il soit là…”

    Elle murmura, plus à son intention qu’à celle du soldat. Elle le remercia tout de même d’un sourire amical, qui s’effaça bien vite alors qu’elle promenait son regard sur la porte du camp d’entraînement. Tout de même, il aurait pu au moins grogner pour témoigner son refus, plutôt que l’abandonner lâchement au milieu du désert. Bon théoriquement, elle ne risquait rien mais…

    Cette foutu alarme lui stria les tympans. Elle plaça ses mains contre ses oreilles, se penchant en avant en écoutant qu’à demi-mot les paroles qui se deversaient des hauts-parleurs. Elle senti néanmoins tout son corps trembler, ce qui n’était définitivement pas bon signe. En se redressant, elle voyait tout le monde courir autour d’elle. Une attaque ? D’accord, théoriquement, elle s’était préparé à la salle de sport pendant une année, mais ses petits muscles semblaient avoir fondu sous l’effet du soleil carnassier, qui semblait déjà faire roussir sa peau pâlote de parisienne. Et maintenant quoi ? Elle connaissait les rudiments de la guerre au travers des documents qu’elle avait lu, des reportages et des documentaires. Mais maintenant, c’était la putain de réalité et tout ce qu’elle parvenait à faire s’était resté planter sur place, les pieds campés sur le sable.
    Le soldat la quitta lui aussi, lui assurant qu’ils n’allaient pas tarder à se revoir.

    -”Mai-...”

    Mais quoi ? Elle allait mourir ? Oh mon dieu. On lui avait appris à souffler comme une femme enceinte, pour éviter de tomber à terre en position foetus, mais rien à faire elle ne trouvait pas l’air qui lui manquait. Son “protecteur” claqua la porte au bon moment : la peur semblait avoir débouché sa gorge et l’air entra rapidement alors qu’elle glapissait comme un chiot effrayé, ce qui était réellement le cas. Lorsqu’il s’approcha, elle recula d’un pas, légèrement effrayé par le fait qu’il fasse au moins une tête et demi de plus que lui et aussi parce qu’il avançait comme un tank près à tout démolir. Puis il s’arrêta et plaça une casquette sur sa tête. Elle sentait le sable, si bien sur le sable pouvait avoir une odeur, et un peu le renfermé, mais ce qui l’étonna le plus fût la certaine douceur avec laquelle il plaça le couvre chef sur sa tête. Ce n’était pas d’une extrème douceur, certes, parce qu’il l’avait suffisamment écrasé sur sa tête pour qu’il ne s’envole plus jamais, mais elle était certaine que s’il n’y prêtait pas attention il pourrait lui broyer la tête d’une simple pression. La preuve, sa main pouvait parfaitement englober son visage. Si jusque là elle s’était toujours trouvée fluette et svelte, elle se trouvait en ce moment, au milieu de ces soldats, comme une petite brindille que même un foutu caillou pouvait parvenir à faire ployer. D’ailleurs, lorsqu’il déposa le gilet parre-balle entre ses mains, elle ne s’était pas attendu à ce qu’il soit aussi … Lourd. Bon, bien sur, cela aurait dû être une évidence étant donné le rôle attribué à cet objet mais elle avait tout de même senti son corps ployé en avant, ses lèvres laissant échapper un vague “hmf” alors qu’elle se redressait pour suivre le soldat. Lorsqu’il se mis à courir, elle senti son sang se glacer : il ne lui avait même pas laisser le temps de comprendre comment mettre ce foutu gilet ! (oui, elle avait vu une vidéo expliquant comment faire mais OUI dans la réalité, c’est foutrement plus difficile)

    C’est seulement en arrivant au dit lieu de rassemblement, à l’entrée de la base, qu’elle lâcha un large soupir, de frustration mais aussi de fatigue, parce qu’elle n’avait jamais fait son jogging avec un putain de gilet pare balle sur le bras. D’ailleurs, elle se sentait suffisamment nue par rapport aux soldats parfaitement équipés autour d’elle pour enfiler le plus rapidement possible ce fameux gilet. Une fois les scratch parfaitement sanglé autour de sa taille, elle pouvait admettre que la taille avait été plutôt bien choisi. Elle tourna son regard vers M.Silence :

    -”Qu’est ce qu’on fait ici, au juste ? Je viens d’arriver, je n’ai pas eu le temps de me reposer ou juste régler mon apparei-

    Et déjà de nouvelles voix se faisait entendre. Elle ne voulait pas jouer sa diva, mais elle ne s’attendait certainement pas à être envoyée loin du camp dès son arrivée. Et, même si le gilet pare balle aurait dû la rassurer, elle se sentait au contraire particulièrement anxieuse.
    à 00:06 le 20/03/2020