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Contexte
Journaliste de guerre, vous avancez dans les zones de combat pour répandre la vérité en ces temps d'obscurantisme.
Vous suivez un soldat en particulier, devant veillez à votre sécurité. Vous apprenez à vivre avec eux, perdu dans un milieu désertique à la merci des bêtes sauvages, de la soif et de la faim, du soleil ravageur et de la nuit glaciale, mais surtout des soldats ennemis prêt à vous massacrer à chaque instant.
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Sydney, 24 ans, Photographe de guerre
La nuit de noce des parents de Sydney s’est déroulé à ...Sydney. Devinez quoi ? Elle n’y a jamais foutu les pieds. Oh, pourtant, elle a bourlingué. Ses parents étaient trop autoritaires, elle voulait être “libre comme l’air”. Sa crise d’adolescence ne s’est sans doute jamais réellement arrêtée. Elle n’a pas hésité à les abandonner à sa majorité. La réalité lui est cependant vite arrivée sous le nez : petit boulot minable et appartement minable. Ses amis ont tous fini par déserter. Elle s’est renfermée, elle n’avait plus aucun but à réaliser. Seulement montrer, qu’elle existait. Qu’elle “pouvait”. On lui avait dit qu’elle ne serait pas capable de travailler et reprendre ses études, qu’elle n’était pas assez intelligente, alors elle l’a fait. Elle leur a montré. C’était plus par esprit de contradiction que par pure conviction, mais le métier de journaliste semblait l’intéresser.Elle semblait tout avoir : de l’argent, un beau logement et un métier passionnant. Mais encore une fois, la réalité. Elle n’était pas détective privée, ce n’était pas aussi intense qu’elle avait pu l’imaginer. Elle avait mis de côté toute sa vie privée pour un métier dans lequel elle se sentait emmurer. Enfermée. Et puis, on lui avait glissé que le métier de “photographe de guerre” était bien trop risqué, que s'y aventurer revenait à être complètement cinglé. Bien entendu, elle ne les a pas écouté. Parce qu'elle déteste que l'on puisse dicter sa vie. Sydney s’est préparée pendant toute une année, elle s’est musclée, a observé l’actualité et a postulé. Elle n’a eu aucune difficulté à être recrutée : elle faisait partie des rares désespérés qui souhaitaient encore rejoindre le front armé, même simplement pour photographier.
Et aujourd’hui, qu’est ce qui a changé ?
Sydney a toujours cet air effronté, celui-ci qui semble dire “je ne suis pas faible, personne ne peux me briser”. Celui par lequel elle voudrait faire croire qu’elle n’est pas effrayée. Ses gestes et ses regards sont toujours dévorés par une allure détachée, comme si tout ce qui était autour d’elle pouvait bien disparaître, qu’elle n’avait pas à s’y attacher. Simple spectatrice d’un monde décharné, son appareil photo devait être comme auparavant un bouclier, qui lui permettrait de cacher toutes ses pensées.
Mais la guerre. C’est une chose à laquelle on ne peut jamais se préparer. Où est le bien, où est le mal ? C’est la première fois qu’elle ressent cela. De l’intérêt. Il ne s’agit plus seulement de feindre d’ignorer, d’avancer seulement parce qu’elle refuse de reculer. Cette fois, elle sait. L’appareil photo n’est plus seulement un bouclier. Non, elle veut pouvoir capturer. Tous ces moments. Tous ces visages. Pour ne pas oublier. Que personne ne puisse oublier, tout ce qui est entrain de se jouer. C’est la Vérité.
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Waylon(fausse identité), 31, soldat
On remarque souvent Waylon par son air sérieux et distingué. En effet, cet homme sérieux n’est pas du genre à rigoler à la moindre petite blague. On lui reproche souvent de ne pas rêver, de manquer de fantaisie. Mais qui donc a besoin de rêves et de fantaisies au front ? Ce sont des choses futiles et irréalistes. Ainsi son côté trop sérieux le rend très taciturne, il ne cherche pas à être avenant et peut se montrer rancunier. C’est quelqu’un qui aime se fixer des buts précis, qui déteste perdre son temps mais qui a aussi des difficultés à supporter l’autorité. Waylon a une très bonne mémoire et si on lui cause du tort, il y a fort à parier qu’il s’en souviendra toute sa vie. Mais en réalité, il semble chercher sa place dans ce monde et n’est pas toujours très à l’aise en société. Il aimerait ne pas avoir à parler pour se faire comprendre et ne communiquer que par les actes. Ainsi, il n’exprime pas facilement ses sentiments et est globalement peu démonstratif. Waylon, sous une apparente froideur, est une personne très sensible. Après avoir fui son orphelinat, qui le maltraitait, à l’âge de 15 ans, c’est en pillant et en arnaquant les gens qu’il survit. N’aimant pas la solitude, Waylon se trouva des personnes sur qui compter, qui l’aimaient pour ce qu’il était… jusqu’au jour où il les perdit. Tous, un à un. Il s’engagea dans l’armée dés ses 18 ans sous une fausse identité. Il se résolut à ne se rapprocher d’aucun de ses camarades, promesse qu’il n’a pas respecté. Mais quand on fait la guerre, on doit s’attendre à perdre ses proches chaque seconde. On est préparé à la mort chaque petite seconde, de chaque petite minute. Il perd son meilleur ami le jour de ses 22 ans. Depuis, il n’a jamais laissé quelqu’un être proche de lui. C’est seul ou très petit groupe qu’il finit ses missions : « le loup solitaire » comme on dit. Il garde ses distances avec tout le monde malgré sa renommée au sein de l’armée ; reconnu comme étant l’un des meilleurs soldats de sa génération.
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