SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
Rencontre d'autres joueuses, évolue dans ta carrière et drague les personnages de ton choix !

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    Harumi_chan
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    Date de création :
    le 16/03/2020 à 14:03

    Présentation
    Modifié le 19/03/2020


     

                 

    Contexte


    Lorsqu'elle était arrivé dans votre classe, alors que vous étiez encore en primaire, elle avait capté l'attention de tous. 
    Son handicap avait fait d'elle une bête curieuse et bientôt, vous, le plus populaire de la classe, vous avez déchanté pour finir par être oublié. 
    De rage, vous l'avez brimé, violenté et vous avez fait en sorte que tout le monde finisse par la rejeter pour le simple fait qu'elle était différente. Isolée, cette dernière avait quitté l'école et vous ne l'aviez plus jamais revu. 
    Devenu étudiant, vous rencontrez une jeune femme à l'université.
    Sans son handicap, vous n'auriez sans doute jamais cru qu'il s'agissait de la petite fille que vous aviez brimée à l'école primaire. 
    Comment allez vous réagir ? 



    Annie

    Annie, elle voulait devenir institutrice ou écrivaine, elle voulait partager, offrir. Elle le veut encore, c’est la seule chose qui n’est pas changé en elle. C’est tout ce qui importe, désormais. De pouvoir être ce qu’elle est, sans avoir peur d’être jugée.
    Elle voulait seulement être une amie, une épaule contre laquelle se poser. Elle a toujours aimé le contact et, bien qu’elle n’ait jamais su parler ni même entendre le moindre son, sauf à hurler près d’elle, elle voulait pouvoir comprendre et aider. Être acceptée.
    Mais peut-être voulait elle trop de choses après tout ? Maintenant, elle ne demande plus rien. Elle se méfie. Pas seulement des inconnus, mais de tout ce qui l’entoure, y compris de ses amis. Parce que, malgré tout, elle est “différente”. Alors, elle sourit, parce que plus que tout, elle a peur d’être seule, abandonnée. A nouveau. Que l’obscurité s’ajoute au silence. A nouveau. Elle ne supporterait plus la solitude, pas comme elle l’avait vécu autrefois.
    C’est seulement qu’elle a trop peur de s’ouvrir. De tomber à nouveau sur quelqu’un comme… Lui.

    Il est le seul qu’elle déteste réellement. Le seul qui soit parvenu à la faire pleurer. A la faire douter. Était-elle un monstre, pour qu’il puisse à ce point la haïr ? Elle avait fini par le penser, lorsque tous les autres s’étaient détournés. Qu’ils l’avaient chassés. Oui, Annie s’était enfuie, tête baissée, honteuse d’être une “handicapée”. De n’être qu’”Annie la muette”.
    Tout avait pourtant bien démarrée. Le collège était une première pour elle, n’ayant suivi de leçon qu’auprès de sa mère, qui avait souhaité veillé à sa sécurité. Au début, elle rentrait le sourire accroché aux lèvres : elle était heureuse, elle était aimée. Toutes les filles voulaient être ses amies. Mais les choses se sont dégradés. Il n’a pas apprécié. Que les regards soient posés sur elle. Qu’il ne soit plus sur le devant de la scène. Elle voulait être son amie, il voulait qu’elle disparaisse. Même après toutes ces années, après qu’elle ait fini par exister qu’elle n’était pas une monstruosité, la marque, SA marque, reste gravée.
    Un mauvais jeu, qui a mal tourné. il avait seulement voulu lui couper les cheveux… La cicatrice est toujours présente sur sa nuque, alors qu’elle garde désormais ses cheveux courts. Pour ne pas oublier. Le sang avait coulé et, cette fois-ci, ni les professeurs ni ses parents n’avaient pu fermer les yeux plus longtemps. Ils avaient déménagés et, avec les années, Annie était devenue plus assurée, plus affirmée, plus acceptée.

    Mais si l’ombre qu’elle s'entêtait à chasser venait soudainement à la retrouver ?

     



    Owen

    21 ans

    Gâté dés le plus jeune âge, Owen a grandi avec l’attention de tous ceux autour de lui. Très sociable, il n'a aucun mal à parler avec les autres et devient vite populaire parmi ses camarades et les professeurs dès l’école primaire. Studieux et joli garçon, il a une très bonne opinion de lui-même, ce qui peut parfois le rendre agaçant. Il n’est pas fin psychologue et a tendance à s’imaginer simplement que tout le monde fonctionne comme lui. C'est aussi un homme très fier de lui qui a horreur d’avoir tort et si c’est le cas, il ne l’admettra jamais quand c’est le cas. Son éducation est grandement due à son défunt père. Sa vision des choses change au fil du temps et il se met dans la tête qu’il est « supérieur » aux autres.
    Cette vision prend une plus grosse ampleur quand une nouvelle arrive au collège et plus précisément, dans sa classe. C’est la première fois qu’il déteste autant quelqu’un juste en la regardant. Faible, voilà ce qu’elle est. Il déteste qu’on puisse être aussi faible, aussi misérable et pathétique et stupide et… écœurante. Mais à sa surprise, les autres ne pensent pas comme lui, oh non ces filles ont tout de suite voulu être son amie. Une colère noire prit place dans son cœur à cette vue et il sut ce qu’il allait faire. Il s’en prenait de la pire manière possible à cette jeune fille, et ce, tous les jours jusqu’au lycée. Le pire ou le meilleur qui sait, c’est que tout le monde le suivait. La partie la plus satisfaisante et la plus horripilante est quand elle se met à pleurer bien sûr. Son père lui a dit que pleurer était un signe de faiblesse, depuis il hait les pleurs. Quelques jours avant son transfert, il voulut lui couper les cheveux mais le canif blessa sa nuque. Alors que tout le monde paniquait, à ses yeux le monde s’était figé : juste lui, la regardant avec des yeux vides, et elle.
    « Tu aurais dû crever. » sont les derniers mots qu’il lui dit. Elle change d’école trois jours plus tard et le lendemain, son père décède. « Le karma ? » lui demande le délégué de sa classe. « Je n’ai rien fait de mal pourtant. » répondit-il. Depuis la mort de son père, Owen s’éloigna peu à peu de son foyer. Il devint très vite indépendant voulant tout faire lui-même et n'ayant pas besoin d'aide tant qu'on lui laisse sa liberté. Sa personnalité ayant quand même évolué depuis le collège, il devient maître en l’art de l’hypocrisie à l’université. Un sourire, un autre sourire, de l’inquiétude, des mots doux, de l’encouragement, du chagrin. Tout est faux. La seule chose qui ait réellement changé est son cœur qui s’est endurci. Il s’est cependant adouci avec sa mère et est très attentif avec elle.

     


     

     

     

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    Discussions

    [Hey ! J'espère que tu vas bien :)
    Difficile de trouver le temps de RP hein ? :') ]
    à 01:03 le 14/09/2020
    [ No problem, ça arrive quand on reprend un rpg après assez longtemps xD Le prénom que j'utilise le plus c'est Will perso ē.ē ]
    à 11:43 le 12/06/2020
    [Annie que j'ai appelé "Anna" tout le long des paragraphes, shame on me :')
    -ui d'habitude j'utilise toujours les mêmes prénoms pour mes RP o/-]
    à 09:23 le 12/06/2020
    [ Oww le dilemme, je t'ai laissé un choix dur en effet :x Mais je suis très satisfait du choix d'Annie ;) J'ai hâte de répondre ! ]
    à 01:30 le 12/06/2020
    [J'ai modifié tellement de fois cette réponse :') J'étais en mode "elle reste, elle part, elle part mais elle rentre seule ? Ahhhhhhhh" J'ai réussi à faire mon choix ;-; ]

    La chambre de Cloé était digne de sa propriétaire, désordonnée, tout en restant confortable et apaisante. Elle avait placé quelques plantes sur le bureau, contenant décidément bien trop de maquillages et bien peu de livres. Contrairement à ce à quoi elle s’attendait, les plantes étaient en bonne santé et bien arrosées. Cloé ne mit que quelques secondes avant de s’effondrer sur son lit, retirant ses chaussettes avec ses pieds tout en choisissant cependant de dormir totalement habillée. Anna avait pris la peine de déposer sur elle son plaid gris, que cette dernière remonta jusqu’à son menton dans un gémissement profond. Bien qu’un peu (trop) éméchée, elle restait tout de même maîtresse d’elle-même et bien qu’Anna s’inquiéter toujours un peu pour sa jeune amie elle ne doutait pas qu’elle passerait une agréable nuit.

    Retirant ses collants pour se mettre plus à l’aise, Anna avait dans l’idée de dormir sur le canapé de l’appartement, bien que ce dernier soit sans doute souillé par divers substances, dont la plupart serait en réalité des miettes de chips. Anna n’habitait pas très loin, d’habitude elle rentrait même à pied, mais la présence d’Owen avait tout bouleversé et elle avait bu plus qu’à l’accoutumé, suivant un rythme auquel elle n’était pas habituée. Elle savait cependant qu’il lui arrivait parfois de se réveiller dans la nuit, pleine de sueur, et cette pensée l’effrayait plus que de raison. Si Cloé l’a trouvait dans cet état... Comment lui expliqué qu’elle ne parvenait pas à dormir à cause d’un foutu gamin ? Gamin qui se trouvait désormais bien grandi mais surtout de retour dans sa vie. Et les hostilités avaient déjà commencé. Devait-elle seulement accepter que tout redevienne comme avant, sans rien faire ? Elle s’y refusait. Mais les paroles sont plus faciles que les actes… Surtout lorsque lesdites paroles ne peuvent pas être prononcées à haute voix.

    Lorsqu’elle referma la porte de la chambre de Cloé, un mouvement fugace lui apprit ainsi qu’il restait encore quelques âmes dans l’appartement, et bien sur pas n’importe lesquelles. “Il” était toujours là. Son air fier et imperturbable l’avait toujours troublé, même lorsqu’ils étaient enfants. Elle le pensait différent des autres, plus mâture. Pourtant, leur “retrouvaille” lui avait prouvé qu’il n’avait pas changé et qu’il était toujours cet être égoïste, incapable d’accepter le bonheur d’autrui. Pourquoi pensait-il que tout devait tourner autour de lui ? Elle l’avait observé, et le regard de haine qu’il lui “accordait” n’était dédié à aucun autre. Elle était trop différente pour lui… Trop faible. C’est cette dernière réflexion qui accompagna ses pas et dirigea sa main vers la poignet de la poignet de la porte pour la refermer définitivement. Elle puisa dans toute sa force pour faire blocus.

    Ses yeux se braquèrent cependant sur son poignet, alors qu’une vive douleur se diffusait jusqu’à ses tempes. Ses yeux grands ouverts se dirigèrent par la suite jusqu’au regard toujours plus haineux d’Owen. Comment un visage aussi parfait pouvait-il devenir soudainement aussi effrayant ? La surprise et la douleur mêlée lui coupa le souffle, alors que son corps se cambrait en arrière naturellement pour fuir l’assaillant qui la maintint cependant à portée. C’était comme si rien n’avait changé, comme si tout pouvait de nouveau disparaître sous ses pieds. Elle serait à nouveau seule et… la prise se relâcha, la faisant reculer d’un pas. Elle avait cependant parfaitement lu les mots terribles qui s’étaient écoulés entre les lèvres d’Owen. C’est seulement lorsqu’il tourna son visage, sans doute vers Jason, que sa respiration reprit de nouveau. Ses doigts se posèrent immédiatement sur la trace créée par son poignet. Personne ne croirait “La muette”, même avec une preuve aussi évidente. Elle ne pouvait pas se défendre, parce qu’elle ne pouvait pas parler. Elle ne serait jamais une grande oratrice comme lui, elle ne pourrait pas jouer avec les mots comme il le faisait. Sa seule défense consistait dans le mur que son mutisme créait naturellement entre elle et les autres. Lentement, la panique se distilla dans tout son être. C’était certain, il ferait tout pour ruiner à nouveau sa vie. Et elle serait incapable de se battre.

    Le visage haineux d’Owen céda finalement la place à celui plus doux de Jason, ce dernier utilisant une nouvelle fois la langue des signes. C’était étrange, comme ces simples gestes pouvaient la réconforter. Jusqu’à maintenant, ils n’avaient jamais pris la peine de se “parler” mais le fait qu’il puisse communiquer avec elle était quelque chose d’extraordinaire au yeux de la jeune femme. C’est dans ces gestes qu’elle retrouva un semblant de force, suffisamment pour offrir un sourire timide au jeune homme. Elle n’était pas seule, et elle n’était plus une enfant. Puis son sourire se brisa à nouveau, se changeant en une moue presque effrayée, qu’elle cacha en regardant ses pieds...

    “Si tu ne comptes pas rester dormir chez Cloé, tu veux qu’on te dépose en voiture ? Ça ne me dérange absolument pas, ça m’embêterait plus qu’une fille rentre seule à cette heure.”

    ...Bien sur… Est-ce que Cloé l’avait vraiment invité à dormir après tout ? Elle avait déjà bu lorsqu’elle lui avait proposé et … elle l’avait proposé à tout le monde… Peut être qu’elle devrait rentrer ? Cloé n’aimerait peut être pas la retrouver dans son canapé le lendemain matin après tout ? Peut être qu’elle se posait trop de questions et que Jason voulait seulement être poli ? Ou peut être qu’il voulait lui faire comprendre qu’elle ferait mieux de rentrer dans son propre appartement ? Seule ? Peut être qu’elle était réellement méprisable ? Peut être que…. Elle secoua la tête. Jason allait finir par la prendre pour une folle, mais elle afficha de nouveau un sourire, plus franc. Pas, cette fois Owen. Non, pas cette fois. Elle refusait de se laisser aller à nouveau, de voir sa vie s’écrouler sans pouvoir rien faire d’autre qu’observer, comme simple spectatrice de sa propre vie. Elle ne pouvait pas entendre, mais elle voyait parfaitement : Cloé, Jason et d’autres, étaient là pour elle. Ils étaient ses amis. Elle choisit alors de leur faire confiance et non à Owen : elle n’était pas méprisable. Elle ne l’avait jamais été. La marque sur son poignet et à sa nuque avaient beau la brûler, c’était un autre feu qui couvait en elle : elle ne se laisserait pas faire. Owen pensait avoir déjà conquis un territoire, mais les remparts qui étaient forgés étaient désormais plus solides qu’ils ne l’avaient été auparavant. Elle avait évolué, pas lui !

    Anna effectua de rapides mouvements de main, bien déterminée à ne plus laisser le spectre d’Owen assombrir une fois de plus sa vie. L’idée de repartir avec eux était tentante mais y renonça rapidement. D’abord parce qu’elle avait fait comprendre à Cloé qu’elle resterait la nuit, ce qui était une grande première, mais aussi parce qu’elle ne voulait pas que quiconque voit la marque sur son poignet. Elle espérait qu’elle disparaîtrait cette nuit. Qui plus est, si elle s’enfermait chez elle maintenant, toutes ses bonnes résolutions finiraient par s’estomper. Avec un sourire gêné, elle s’excusa poliment, bougeant avec dextérité ses doigts fins :

    “Je préfère rester ici cette nuit pour veiller sur Cloé… On se revoit lundi, faites attention sur la route”

    Cette fois ci, elle patienta avant de refermer la porte. Jason n’était pas Owen. Cette pensée lui occasionna par ailleurs quelques rougeurs. Et bien, il avait parlé de vivre ensemble au pays imaginaire, non ? S’il lui était arrivée de flirter quelques fois, Anna n’était jamais allé dans plus … d’intimité. Accorder son amitié était déjà difficile, offrir autre chose se révélait impossible. Mais peut-être qu’il était temps de s’épanouir plus encore ? Sans le vouloir, elle s’était mise à courir en direction du balcon, pour saluer les derniers survivants de la fête. C’est le crépitement de la lumière blafarde qui les alerta de sa présence. Penchant son buste en avant, elle lança quelques balancements de main. Le destin voulu que le regard d’Owen capte le sien en dernier : à lui, elle n’adressa qu’un visage parfaitement hermétique, les mains contre la rambarde. Elle le détestait, de tout son être, et espérait qu’il pourrait le ressentir autant qu’il avait ressenti sa haine. “Pas cette fois” … elle aurait aimé pouvoir lui hurler…

    Cette pensée, mêlée à toute la confusion de cette soirée, termina d’achever sa nuit. Contrairement à ce qu’elle pensait, son sommeil ne fût troublé par aucun cauchemar. Le dimanche se passa même plutôt vite. Anna se réveilla plus tôt que Cloé, rangeant discrètement la pièce avant de repartir chez elle.

    Malheureusement, la marque à son poignet conserva ses traces violacées jusqu’à la reprise des cours. Avec cette chaleur de saison, impensable de mettre un vêtement à longue manche. Elle opta donc pour un gilet blanc crème, suffisamment fin pour laisser sa peau respirer. Une part d’elle espérait qu’Owen se soit créé son propre groupe d’amis, mais Cloé et Jason semblait l’avoir déjà adopté alors elle ne doutait pas qu’ils seraient à nouveau amené à se croiser.
    à 21:05 le 11/06/2020
    [ hehe ! (same type i guess, ça me rassure j'ai des rpg qui attendent mes réponses depuis 2017. 'v' pas pratique.) Prends ton temps. ;) ]
    à 22:28 le 04/06/2020
    [Oh wiiiii, on est relancéeeeee :D ! Je me hâte de rédiger la réponse ahah !
    (oh bah tu sais je n'ai pas répondu à un RP pendant un an alors il n'est jamais trop tard !)]
    à 21:08 le 04/06/2020
    [ Yo ! Sorry pour dimanche, on est mercredi du coup je me rattrape -Après deux mois et demi d'attente...- ;x ]

    La rousse qui lui tenait compagnie quelques minutes plutôt, se rendit très vite compte de sa « blessure » et s’empressa de venir à ses côtés. Owen n’avait nullement envie de soigner sa main, il comptait juste passer un coup d’eau dessus et puis voilà, rien de grave. Il regarda d’un air vide la jeune femme lui prendre subitement sa main, visiblement très inquiète, et résista à l’envie de la repousser. Quand elle leva les yeux, il lui fit un grand sourire et lui dit calmement que ce n’était rien, qu’il ne méritait pas une telle « inquiétude » de sa part, remarque qui fit sourire la rousse. Voyant qu’elle n’allait pas le lâcher de sitôt, il retira doucement sa main de la sienne et s’abaissa légèrement à sa hauteur.

    - Je vais me laver les mains, tu m’attends ici ? Lui dit-il en lui remettant une mèche derrière son oreille.

    Les joues rouges, elle hocha la tête. Il n’attendit pas une seconde de plus pour se détourner d’elle, effaçant immédiatement son sourire et se rendit vers la salle de bain. Il n’avait aucune idée où était passé Jason, ni la fourmi d’ailleurs, pas qu’il en ait quelque chose à faire bien sûr. Il n’avait même pas osé lui jeter un regard après cet absurde spectacle. Donc Jason connaissait la langue des signes ? Pourquoi a-t-il perdu son temps à l’apprendre ? Pourquoi ne l’avait-il pas parlé quand il a vu Ann- cette chose au début de la soirée ? Il vit l’eau changer de couleur, prenant une teinte rosée alors qu’il passait sa main sous le robinet ; cette teinte rosée qui lui rappela la couleur des joues de cette vermine alors qu’elle riait devant Jason. Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait rire, vision qu’il n’aimait pas à vrai dire. Elle se croyait plus heureuse que lui peut-être ? Elle pensait qu’elle se ferait plus d’amis si elle souriait et riait ? Elle a cru pouvoir passer un bon moment avec Jason alors qu’il était JUSTE en face d’eux ? Ridicule. Tout simplement ridicule. Quelqu’un toqua à la porte, ce qui lui permit de reprendre ses esprits, il ferma le robinet et jeta un coup d’œil à son reflet. Il se remit rapidement ses cheveux en place à l’aide de ses doigts puis sortit de la salle de bain, laissant passer la personne qui attendait.

    Quand il revint au salon, quelques personnes étaient sur le pas de la porte devant l’entrée, remerciant Cloé et la complimentant sur cette « géniale soirée ». Cette dernière se contenta juste de leur faire des petits signes de main et leur offrir un pauvre sourire ivre. Parmi eux se trouvaient quelques filles qui étaient à leur table il y a une heure, il n’oublia pas de leur sourire alors qu’elles cherchaient son regard. Se détournant, il chercha quelqu’un d’autre du regard : Jason. Le brun était sur le balcon accompagné de quelques gars, ils riaient aux éclats en parlant de ce qu’il s’était passé. Jason riait moins, cet incident l’avait certainement rendu sobre. Pour autant, il ne prit pas la peine d’aller dans leur direction, il poserait des questions au jeune homme quand ils seraient seuls tous les deux. A la place, il se laissa tomber sur le sofa, la rousse le vit aussitôt et s’empressa de se diriger vers lui. Ils parlèrent longuement, enfin elle parlait longuement. Il posait des questions et elle lui offrit des réponses de dix minutes chacune. De temps en temps, elle lui posait à son tour des questions. Les réponses qu’elle obtint étaient à 80 % des mensonges mais qui allait s’en douter ? Certainement pas elle. De ce qu’il avait retenu jusque là, c’était que son prénom était Léana -Jason serait tellement fier -, elle était dans la même faculté que lui mais dans une autre filière – il ne savait plus laquelle -, elle le trouvait « canon » - aucune surprise – et enfin elle ne supportait pas « la sourde ». Elle fit cette remarque quand la vermine apparut dans le salon pour venir aider son amie à aller dans sa chambre. Quel hasard tiens, lui non plus ! Quel bon point en commun c’était ça, de détester une personne. Enfin bon la rousse ne supportait pas la vermine mais lui il la méprisait au plus profond de son être. En revanche, les propos qu’elle radotait sur la fourmi étaient… ennuyants : dans le style « elle cherche de l’attention », « elle essaie d’attiser notre pitié », « Cloé a pitié d’elle, c’est pourquoi elle est ici ce soir », « elle n’est pas à sa place ici, c’est pas son monde ». La dernière remarque lui fit ouvrir grand les yeux alors que son cerveau avalait l’information. Il ricana brièvement, ce qui eut pour effet de la faire glousser à son tour.

    - J’ai pas raison?! Ajouta-t-elle comme s’il s’agissait de la plus grande évidence qu’il y ait sur Terre.

    - Oh, mais très certainement. Répondit-il calmement, une expression sereine sur le visage alors qu’il la voyait revenir dans le salon.

    Ce fut à ce moment que les gars et Jason rentrèrent à l’intérieur. Il faisait plus frisquet avaient-ils dit. Un froid en été était assez bizarre, enfin bon. Jason posa immédiatement les yeux sur lui et lui offrit un franc sourire. Sourire qu’il ne rendit pas, non à la place, il lui fit signe des yeux et montra la place à sa droite, l’invitant à s’asseoir. Léana qui s’était arrêtée de parler reprit son discours. Owen était presque entièrement tourné vers Jason et elle semblait pas même s’en soucier ou plutôt elle ne voyait même pas qu’il ne l’écoutait plus. Jason avait le nez rouge sûrement dû au froid qu’il faisait dehors, il n’avait pas bu en revanche il sentait fortement la clope. D’autres gars s’installèrent à côté de Léana et alléluia, ils discutèrent avec elle. Cette dernière s’était à son tour tournée vers eux, oubliant Owen pour de bon. HA, qui veut de l’attention maintenant ? Pas qu’il défendait l’autre sotte, ça en fait juste deux de sottes à présent. Il se retourna à nouveau vers Jason qui se frottait les mains dans une tentative de les réchauffer. Heureusement que quelqu’un se porta volontaire pour aller refermer la fenêtre du balcon.

    - La langue des signes huh, tu sors ça d’où ? Dit-il soudainement.

    Il lut la surprise sur le visage de Jason, ne s’attendant pas à cette question. Il devrait s’y attendre pourtant, il avait bien vu comment Owen avait réagi, cette action l’avait complètement dessoûler même. Le brun sourit après quelques secondes de silence, il lui raconta que son père était devenu sourd après un accident survenu quand il était tout jeune. Cet accident leur bouleversa tous mais personne perdit espoir. Pour le soutenir d’une certaine manière, il apprit la langue. Owen l’écouta attentivement, ça l’avait rendu curieux. C’était… excusable. Bien sûr que ça l’était. Jason lui demanda avec un sourire en coin si lui il la connaissait car c’était ce qu’il avait dit aux autres. Owen lâcha un rire sec et lui affirma que non, qu’il n’avait absolument aucune idée de ce qu’il lui avait dit et que maintenant il avait envie de savoir.

    - Pourquoi ? T’es curieux ? Hahaha, ça t’intéresse tant que ça ? Répondit-il d’un air taquin.

    Quelle BLAGUE. Il n’en avait rien à cirer en fin de compte. Il lui répondit un froid « Pas plus que ça. » et roula des yeux. Jason en rit et Owen se promit à lui-même qu’il n’insisterait pas plus que ça, parole d’Owen. Au pire des cas, il demanderait à la fourmi, qu’est-ce que ça lui coûterait ? Lui parler certes mais dans ce cas on ne peut même pas dire « parler ». Pff, ce n’est pas comme si elle allait le refuser non plus. On l’interpella et cela le fit sortir de ses pensées. C’était la rousse, Léana, elle s’apprêtait à s’en aller, accompagnée des deux gars qui lui discutaient avec elle. Il ne l’avait même pas remarquée se lever du canapé, trop absorbé dans ce que disait son idiot d’ami. Ami oui, il ne le détestait pas tellement ce Jason finalement. Il jeta un coup d’œil sur l’horloge accrochée au mur du salon : il était effectivement relativement tard. La pièce était vidée de toute la populasse qu’il y avait quatre heures plus tôt. Il ne restait plus que Jason, lui et une autre personne. Même la vermine avait disparu, il se demanda à quel moment elle avait pu partir sans qu’il ne la voie. Était-ce un sentiment de déception qu’il ressentait là ? Au même moment, la porte de la chambre s’ouvrit pour laisser passer… l’objet de sa déception. Il fut presque rassuré? Soulagé ? Soulagé de quoi ? De pouvoir la rabaisser encore plus bien sûr ! Elle sembla aussi surprise que lui quand elle le vit. Jason ramena l’attention sur lui en prenant les clés de sa voiture. L’autre personne s’en alla entre temps, faisant un signe de main vers Annie. Il ne restait réellement plus que lui et Jason et la vermine. Après avoir fait des signes à cette dernière, le brun sortit. Il était devant la porte et l’attendait, Owen prit tout son temps. La vermine semblait pressée de pouvoir refermer la porte derrière eux et il n’allait pas lui offrir ce plaisir bien évidemment. Il avait bien remarqué qu’elle avait retiré ses collants, comptait-elle rester chez Cloé ? Elle continuait de montrer son assurance et cela l’amusait énormément. Cela l’amusait mais l’irritait aussi. Pour qui se prenait-elle ?

    Alors qu’elle fermait la porte, il se retourna vivement et lui attrapa le poignet. Ok, la prochaine fois on évitera juste tout contact mais elle était réellement décidée à fermer cette maudite porte ! Encore un peu et elle lui aurait fait mal. Ce n’est pas comme s’il avait de bonnes intentions non plus il est vrai, il la haïssait bon sang. La surprise se fit voir sur son visage, elle ne tremblait pas mais elle était à deux doigts de le faire. Sa prise était assez ferme mais plus les secondes passaient, plus il la raffermit. Son poignet était fin, presque... délicat. Il a toujours détesté ça chez elle, le fait qu’elle soit aussi… fragile, vulnérable. Elle donnait toujours cette impression qu’on pouvait la casser facilement, que n’importe qui pouvait la briser n’importe quand, à n’importe quel moment. Il la rabaissait, elle était inférieure. Mais autant cette situation était satisfaisante, autant elle était frustrante pour lui. C’était un point de vue qu’il n’avait jamais partagé à l’époque, au collège. Son visage se ferma un peu plus à cette pensée. Ce qu’il dit la seconde qui suivit n’était pas réellement « dit », aucun son ne sortit de sa bouche, seules ses lèvres bougèrent pour former les mots «Tu es toujours aussi méprisable». Il serra son poignet plus fort encore avant de le lâcher. La trace de sa main était visible sur le poignet, il avait laissé une marque sur sa peau. Une marque qui célébrait leurs retrouvailles haha. Se tournant vers Jason, il lâcha un sourire désolé et lui fit comprendre qu’il pensait avoir oublié quelque chose. Jason, n’ayant pas vu ce qu’il s’était passé, leva son pouce en l’air et le rassura. Il aperçut alors Annie, toujours derrière la porte.

    - Hey ! On devrait lui demander si elle veut qu’on la dépose non ? Dit-il en se tournant vers Owen.

    Owen n’eut pas le temps de répondre que Jason signait déjà. Il se permit un petit soupir et descendit les marches de l’escalier, ayant décidé d’attendre le brun devant l’immeuble. Même s’il détestait l’idée, ce n’était pas sa voiture donc il ne déciderait pas.

    ‘Si tu ne comptes pas rester dormir chez Cloé, tu veux qu’on te dépose en voiture ? Ça ne me dérange absolument pas, ça m’embêterait plus qu’une fille rentre seule à cette heure.’
    à 23:00 le 03/06/2020
    ( Let's hope ! 'w' )
    à 16:36 le 30/05/2020
    (Hellouuuuw ! Ah, contente de l'entendre ahah ! Je sais que c'est dur de trouver la motivation, j'espère qu'on va y arriver ! :) )
    à 23:59 le 29/05/2020