"Nous devons faire vite"
Rowena était du même avis que le jeune matelot. Le temps était compté, elle ne savait pas quand son père viendrait la saluer ni même quand le groupe allait partir ni même quand eux-même allaient les suivre. Il fallait faire vite. Malgré que le bateau était envahi par l'agitation, cette agitation n'allait pas durer une fois que les deux capitaines auraient quitter leurs nids respectifs. Il fallait donc en profiter avant que cette affolement ne cesse et ne les dévoile au grand jour. La jeune matelot s'était immédiatement levée quand elle avait entendu des pas descendre les escaliers. Heureusement, ce n'était que son rendez-vous et pas les gardes ou encore les cuisinières qui venaient préparer en avance le dîner. Elle observa Stanislav en espérant que lui avait davantage de renseignements sur le plan qu'avait prévu leurs pères. Rowena avait réussi à reproduire la carte mais elle n'avait pas le chemin en tête, elle n'avait pas participé à la réunion et son père avait pris ses précautions pour que sa fille ne soit au courant de rien du tout. Elle avait juste entendu par les matelots, l'heure présumée à laquelle ils partiraient tous. Quand le soleil serait très bas dans le ciel, c'était à dire dans à peine une demi-heure. Ils n'avaient donc qu'une simple demi-heure et sûrement moins puisque son père passerait la voir avant de partir. Sûrement que le père de son complice aussi passerait le saluer. Alors, il devait être sur son bateau avant la demi-heure écoulée.
- Je suis tout à fait d'accord. Oublions donc les formalités. Que sais-tu sur le plan ?
Demanda t'elle directement. Elle devait aussi s'attendre à ce que Stanislav ne soit au courant que de très peu de choses. Les hommes du Poseidon et du Golden étaient assez discrets. Ils devaient aussi préparer leur plan à eux. Même si le leur se résumait à ne pas se faire prendre et prendre en filature la petite troupe de matelots. Une troupe qui se préparait encore avant le grand départ. Un départ précipité mais essentiel pour gagner cette guerre. Ils n'avaient pas le choix s'ils souhaitaient enfin changer les choses pour un monde meilleur.
~~~~
La calèche avait filé comme le vent, laissant derrière elle deux corps inanimés. Ce n'était pas ce à quoi Eliot s'attendait, il n'avait pas souhaité un tel drame. Il souhaitait du malheur à certains soldats qui l'avaient bafoué mais pas la mort. C'était une peine trop cruelle et horrible que seul le roi pouvait infliger à ses ennemis ou ordonner d'exécuter. Il avait vu ce sang rouler de nouveau sur les pavés du port, un sang impur et noirâtre. Il avait vu dans les yeux des agresseurs cette haine incontrôlable et cette envie de vengeance et de meurtre. Il ne savait pas ce qu'il se serait passé s'ils étaient restés. Seraient-ils aussi morts malgré que lui et Edwyn étaient innocents ? Mais est-ce que ces soldats étaient ils vraiment des complices du roi ? N'étaient ils pas eux aussi innocents ? Ne devaient ils simplement pas suivre aveuglement et contre leur propre foi les ordres du roi ? Il savait que tous les soldats n'étaient pas des monstres. Alors, méritaient ils tous la mort ? Il ravala un haut le cœur, cette odeur de sang frais vint lui titiller les narines. Il remarqua que la tenue de son demi-frère en était entachée. L'odeur allait les suivre jusqu'au château du roi fou. Un roi fou qui ne serait content d'apprendre qu'il venait de perdre deux de ses fidèles servants. Eliot savait qu'il en subirait les conséquences, c'était lui qui avait voulu aller sur le port. Cependant, même si ça avait été l'idée de Edwyn, il allait quand même se faire punir plus sévèrement et la mort de ces deux soldats était de sa faute. C'était sa faute. Il n'aurait pas dû provoquer le diable. Pourtant, il ne l'avait jamais défié. Il regarda son demi-frère qui était en train de pleurer silencieusement. Même si ce dernier essaya de le cacher, son cadet voyait bien ces larmes brillantes dégouliner sur ses joues pâles et si blanches. Cela avait dû le choquer, cette brutalité et cette souffrance.
- Je suis désolé, tu n'aurais pas dû être témoin de cela.
Dit il avant que les chevaux stoppèrent leur course et qu'ils devaient descendre. Immédiatement, des soldats se précipitèrent à leurs chevets voyant que ceux qui les avaient accompagné manqué à l'appel. Les gardes lui posèrent des questions sur cette absence inopinée.
- Où sont les deux soldats ?
Eliot répondit froidement qu'ils n'étaient plus de ce monde. Cette réponse avait miraculeusement atteint le roi qui sortit de sa demeure avec une femme affolée qui se jeta sur Edwyn en voyant ce sang. Le regard de Charles était noir quand il se posa sur lui mais comme par magie il fut d'un coup plus doux quand ces yeux se posèrent sur son demi-frère.
- Mes pauvres enfants, vous devez être en état de choc. Venez donc.
Souffla le roi en venant prendre Edwyn par les épaules et le réconforter, laissant Eliot penaud. Le jeune héritier suivit silencieusement ce père hypocrite et cette femme anciennement du bas monde.
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à 15:16 le 03/09/2022
Toutes les questions que la jeune femme se posaient, Stanislav, lui, les ignoraient. Ils n'avaient pas le moindre grain de sable à perdre. Le sablier faisait bien trop rapidement tomber ces si précieux grains. Et une minute de perdue était déjà une minute de trop.
C'était presque un miracle que Stanislav puisse quitter le navire sans que personne ne lui saute dessus. Thomas, après avoir brièvement discuté avec son père, s'attelait à faire ce que ce dernier lui avait demandé. Stanislav savait qu'il n'était pas libre de partir et venir comme bon lui semblait... Mais Thomas était si occupé. Aussi, il en avait profité.
Le chevalier du Roi avait voulu s'entretenir avec le fils du matelot. Ce Nicholas fut d'une grande aide, à sa manière, dans l'élaboration de ce plan pour rejoindre Rowena... plan qui n'en était pas réellement un. Nicholas avait discuté brièvement avec Thomas des objectifs dressées par les deux capitaines. Et Stanislav avait sagement écouté.
Stanislav ne savait pas comment, ni à quelle heure, ni exactement où, ils allaient partir avec la fille du deuxième capitaine. Mais une chose semblait sûre dans la tête du jeune homme, ils partiraient. Il était hors de question pour Stanislav de perdre son père. Il voulait racheter ses fautes. Et le plan des deux hommes avaient soigneusement été écouté à l'instant.
Il aurait certainement besoin d'une tierce personne... après tout, dans ces contrées, il valait mieux être accompagné. Et si il tombait sur des sirènes, selon les rumeurs, la gente féminine était moins à risque d'être envoûtée. Bien au contraire, c'était généralement des femmes qui étaient les sources des tourments de ces hommes, qui, frappaient par la folie, disparaissaient à jamais. Entre elles, elles n'avaient aucune raison de se faire du mal, n'est-ce pas ?
C'est avec quelques difficultés, que finalement, Stanislav parvint jusqu'au point de rendez-vous. Il pénétra dans les cuisines, après avoir réussi à semer quelques matelots. Mais l'agitation sur les deux navires était telle qu'on ne prêtait pas forcément attention à lui. Et c'était parfait.
Stanislav venait de finalement descendre les quelques marches qui le séparaient définitivement des cuisines. Et comme convenu, il retrouva la femme promise au dauphin.
- Nous devons faire vite...
***********
Le sang avait éclaboussé sa tenue. Edwyn avait vu la vie quitter des corps, mais, pas avec autant de cruauté et de brutalité. Il avait déjà assisté à des exécutions, mais elles étaient encadrées, les défunts avaient su à la seconde où leur tête s'étaient retrouvées noués par une corde, que c'était la fin. Là, personne n'avait prédit ce qui s'était produit. Ils étaient morts sous ses yeux.
- Est-ce que ça va ?
Et le garçon était encore plus horrifié. Il comprenait pourquoi ces "barbares" avaient agit ainsi. Eux, ils voyaient leurs proches mourir à cause de la famine, suite à des maladies. Aucun soin ne leur était accordé. Ils enfantaient, et ces enfants, ils avaient beau prié le ciel, ils leur étaient systématiquement enlevé par quelque chose, ou quelqu'un... Edwyn avait entendu ces chants, ces voix. Ils détestaient Charles et le considéraient tous comme coupables de ces atrocités. Ce père...
Edwyn avait hoché avec une certaine vivacité la tête et il avait ensuite examiné ce frère qui lui avait en quelque sorte sauvé la vie. Était-il blessé ? Non. Et le soulagement que cette observation lui provoqua fut sûrement l'émotion de trop.
Edwyn était pâle comme un linge blanc. Pourtant, les linges qu'il avait connu avec sa mère ou son père adoptif, jamais ils n'avaient été aussi blancs que ceux du château. Cette vie d'antan, elle lui revenait en mémoire. Que ce rappel était terrible. Que cette crise de panique fut traître.
Edwyn se mit soudainement à sentir des larmes roulaient le long de ses joues. Ce n'était pas le rôle d'un homme que de pleurer. Ce n'était pas le rôle d'un dauphin d'être submergé par ses émotions. Cette eau salée coulait sans qu'il ne puisse le maitriser.
Mais tout ça, cette culpabilité et ce dégoût, ils étaient trop forts. Et cette odeur de sang frais... elle persistait.
Les deux dauphins furent bientôt arrivés grâce aux chevaux. La traversée fut bien trop courte. Edwyn avait cependant séché ses larmes et il descendit, encore tremblant, de la calèche. Leur père. Qu'allait dire Charles ? Deux de ses fervents soldats étaient morts par leur faute. Ils avaient voulu se rendre au port... Edwyn craignait que les remontrances soient exemplaires. Il avait peur des réactions du Roi... ce pauvre orphelins de paysans, ce qu'il recherchait en ces lieux si prestigieux, était simple : c'était la reconnaissance de son père.
C'était presque un miracle que Stanislav puisse quitter le navire sans que personne ne lui saute dessus. Thomas, après avoir brièvement discuté avec son père, s'attelait à faire ce que ce dernier lui avait demandé. Stanislav savait qu'il n'était pas libre de partir et venir comme bon lui semblait... Mais Thomas était si occupé. Aussi, il en avait profité.
Le chevalier du Roi avait voulu s'entretenir avec le fils du matelot. Ce Nicholas fut d'une grande aide, à sa manière, dans l'élaboration de ce plan pour rejoindre Rowena... plan qui n'en était pas réellement un. Nicholas avait discuté brièvement avec Thomas des objectifs dressées par les deux capitaines. Et Stanislav avait sagement écouté.
Stanislav ne savait pas comment, ni à quelle heure, ni exactement où, ils allaient partir avec la fille du deuxième capitaine. Mais une chose semblait sûre dans la tête du jeune homme, ils partiraient. Il était hors de question pour Stanislav de perdre son père. Il voulait racheter ses fautes. Et le plan des deux hommes avaient soigneusement été écouté à l'instant.
Il aurait certainement besoin d'une tierce personne... après tout, dans ces contrées, il valait mieux être accompagné. Et si il tombait sur des sirènes, selon les rumeurs, la gente féminine était moins à risque d'être envoûtée. Bien au contraire, c'était généralement des femmes qui étaient les sources des tourments de ces hommes, qui, frappaient par la folie, disparaissaient à jamais. Entre elles, elles n'avaient aucune raison de se faire du mal, n'est-ce pas ?
C'est avec quelques difficultés, que finalement, Stanislav parvint jusqu'au point de rendez-vous. Il pénétra dans les cuisines, après avoir réussi à semer quelques matelots. Mais l'agitation sur les deux navires était telle qu'on ne prêtait pas forcément attention à lui. Et c'était parfait.
Stanislav venait de finalement descendre les quelques marches qui le séparaient définitivement des cuisines. Et comme convenu, il retrouva la femme promise au dauphin.
- Nous devons faire vite...
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Le sang avait éclaboussé sa tenue. Edwyn avait vu la vie quitter des corps, mais, pas avec autant de cruauté et de brutalité. Il avait déjà assisté à des exécutions, mais elles étaient encadrées, les défunts avaient su à la seconde où leur tête s'étaient retrouvées noués par une corde, que c'était la fin. Là, personne n'avait prédit ce qui s'était produit. Ils étaient morts sous ses yeux.
- Est-ce que ça va ?
Et le garçon était encore plus horrifié. Il comprenait pourquoi ces "barbares" avaient agit ainsi. Eux, ils voyaient leurs proches mourir à cause de la famine, suite à des maladies. Aucun soin ne leur était accordé. Ils enfantaient, et ces enfants, ils avaient beau prié le ciel, ils leur étaient systématiquement enlevé par quelque chose, ou quelqu'un... Edwyn avait entendu ces chants, ces voix. Ils détestaient Charles et le considéraient tous comme coupables de ces atrocités. Ce père...
Edwyn avait hoché avec une certaine vivacité la tête et il avait ensuite examiné ce frère qui lui avait en quelque sorte sauvé la vie. Était-il blessé ? Non. Et le soulagement que cette observation lui provoqua fut sûrement l'émotion de trop.
Edwyn était pâle comme un linge blanc. Pourtant, les linges qu'il avait connu avec sa mère ou son père adoptif, jamais ils n'avaient été aussi blancs que ceux du château. Cette vie d'antan, elle lui revenait en mémoire. Que ce rappel était terrible. Que cette crise de panique fut traître.
Edwyn se mit soudainement à sentir des larmes roulaient le long de ses joues. Ce n'était pas le rôle d'un homme que de pleurer. Ce n'était pas le rôle d'un dauphin d'être submergé par ses émotions. Cette eau salée coulait sans qu'il ne puisse le maitriser.
Mais tout ça, cette culpabilité et ce dégoût, ils étaient trop forts. Et cette odeur de sang frais... elle persistait.
Les deux dauphins furent bientôt arrivés grâce aux chevaux. La traversée fut bien trop courte. Edwyn avait cependant séché ses larmes et il descendit, encore tremblant, de la calèche. Leur père. Qu'allait dire Charles ? Deux de ses fervents soldats étaient morts par leur faute. Ils avaient voulu se rendre au port... Edwyn craignait que les remontrances soient exemplaires. Il avait peur des réactions du Roi... ce pauvre orphelins de paysans, ce qu'il recherchait en ces lieux si prestigieux, était simple : c'était la reconnaissance de son père.
à 13:21 le 22/07/2022
Le rendez-vous était fixé. Il ne restait plus qu'aux capitaines de rassembler leurs affaires et préparer leurs petites troupes. Les hommes du Golden avaient disparu laissant les hommes du Poseidon être prêts à recevoir les ordres de leur capitaine. John rassembla ses hommes et il leur expliqua ce qui allait se passer. Il choisit son bras droit pour prendre le contrôle du navire pendant son absence. Il lui faisait confiance, c'était un homme droit et serviable, jamais ce pirate ne l'avait déçu. Le capitaine lui faisait entièrement confiance pour s'occuper des autres matelots et pour prendre des décisions rapides et justes. John leur expliqua aussi ce qu'ils devraient faire pendant sa courte absence. Enfin, il espérait que cette absence ne serait pas rallongée, il voulait vite rentrer, sain et sauf. Il leur expliqua aussi qu'il fallait se faire toujours autant discret. Charles ne devait rien savoir de leurs plans et il ne devait surtout pas les trouver. Si c'était le cas, les matelots seraient morts et leur plan serait un échec cuisant. Une fois les ordres donnés, les matelots repartirent à leurs postes. Deux avaient été engagés pour surveiller la fille du capitaine. Il savait que ces deux gardes prendraient leur travail au sérieux. Il était hors de question que Rowena s'enfuit, elle ne devait pas venir avec eux, absolument pas. La sorcière était fourbe et machiavélique. John ne voulait pas perdre sa fille dans cette guerre qui était en train de s'éterniser.
À présent, l'heure était l'heure des préparations. John avait choisi ses matelots, un homme rusé et un autre costaud et sans failles. Ils partiraient à trois. Ils les avait bien briefé sur le plan et il leur avait donné un plan chacun. Ils s'étaient séparés sur le bateau pour préparer leurs sacs. Il ne fallait pas se charger, il fallait prendre le nécessaire. Les produits anti-poison, un ou deux vêtements, des médicaments et des tissus en guise de pansements mais aussi une arme et des provisions. Ils se rejoignirent une demie-heure plus tard pour faire le compte. Une fois que les derniers détails avaient été peaufinés, ils étaient prêts à partir. Le soleil commença légèrement à quitter le navire. Dans quelques instants, ils devaient rejoindre le reste de l'équipe qu'ils formaient avec l'équipe du Golden. Une longue traversée les attendait. Il était temps des adieux. John en profita pour rejoindre sa femme et il irait par la suite saluer sa fille.
Une jeune fille qui allait trahir la confiance de son père. Rowena avait bien remarqué que ces deux matelots n'allaient pas la lâcher de la soirée ni même de la nuit. Elle était sûre qu'ils seraient encore debout quand la lune prendrait la place de l'astre flamboyant. C'était donc avec une certaine déception qu'elle avait abandonné l'idée d'attirer l'attention de Stanislav savant parfaitement que ce geste serait mal perçu par ses deux gardes attitrés. Mais un espoir naquit quand elle entendit que quelqu'un avait essayé de l'interpeller. Elle tourna son attention sur le jeune pirate qui lui donna rendez-vous. Lui aussi semblait déterminé à faire partie de cette exploration, de ce plan. Un plan dangereux mais eux, ils ne semblaient pas voir du même œil ce plan que les pirates avaient établis. Bien sûr, Rowena ne prenait pas cela pour un jeu, elle voulait y aller pour protéger son père mais aussi pour aider Eliot puisqu'elle lui était infiniment redevable. Cet homme l'avait sauvé, ce futur roi l'avait sauvé des griffes de la terreur et de la mort. Elle était persuadée que le roi fou l'aurait tuée sans distinction et sans pitié. C'était pensive qu'elle avait simplement accepté silencieusement la requête de ce pirate qui avait disparu avec les siens.
Le soleil évolua petit à petit tout comme la situation sur le bateau. Elle avait observé, muette ces mouvements répétitifs que faisaient certains matelots. Elle avait aussi regardé l'agitation qui était née après que son père avait donné ses ordres. Elle observa les élus préparer leurs sacs et elle observa son paternel qui avait disparu avant de réapparaître une demie-heure plus tard. C'était avec une certaine crainte qu'elle avait observé cette scène. Son père pouvait mourir là-bas. Son père pouvait à tout jamais disparaître. Voyant que le temps passait de plus en plus rapidement, elle avait commencé à s'éloigner pour rejoindre le lieu du rendez-vous. Mais avant ça, elle avait dû se débarrasser de ses deux toutous. Elle avait filé dans sa chambre, enfin, dans la cabine qui lui avait été attitrée pour qu'elle puisse jouer au pirate quant elle était enfant. Elle passa par une petite trappe qui était reliée à la cuisine où les cuisinières du bateau avaient pour habitude de la gâtée d'une pâtisserie ou d'un autre morceau de poisson. Elle se posa sur une chaise, la cuisine sentait encore cette odeur particulière de poisson fumée et de pommes de terre cuites. Elle regarda par la petite fenêtre s'il y avait d'autres matelots dans les parages. Personne n'était ici en journée et encore moins avant le départ de leur capitaine. Sagement, Rowena attendit son rendez-vous secret en se demandant bien comment Stanislav allait la rejoindre et comment ils pourraient établir leur propre plan.
~~~~
Le port semblait si tranquille. Les pêcheurs semblaient eux aussi paisibles avant que leurs yeux ne se posèrent sur les gardes étincelants. Eliot savait qu'ils n'étaient pas à leur place, ici où le monde était vivant. Plus vivant que ne l'était son père ou sa belle-mère. Plus vivant que sa propre existence qui parfois était un supplice depuis son plus jeune âge. Après le décès de sa mère, rien n'avait été plus pareil. Le futur héritier ne pensait pas que des brigands essaieraient de défier la loi, de défier le roi que représentait ces deux gardes. C'était donc avec légèreté qu'il inspira profondément cet air frais et iodé. À la question de son demi-frère, il avait simplement hoché la tête ne voulant pas donner plus de détails. Ces soldats étaient bien trop attentifs, il ne pouvait dire à son cadet qu'il avait tendance à quitter le château quand la nuit était tombée. Il avait davantage vu ce port de nuit que de jour. Il venait rarement le jour puisque tel un animal en cage, il n'avait pas le droit de mettre une patte dehors lorsque le soleil était présent. Eliot avait donc pris rapidement l'habitude de fuir sa réalité. Cependant, Charles l'avait vite rattrapé et condamné à une vie d'ennui et de désarroi. C'était donc silencieusement qu'il regarda ce paysage, essayant le plus possible de faire abstraction des taches rougeâtres sur le sol qui témoignaient des actes atroces que les soldats étaient capables d'exécuter, que le roi était capable d'ordonner sans pitié et avec un certain plaisir morbide.
- Attention !
Eliot sortit de ses songes quand il entendit du mouvement derrière eux. Il observa la scène, impuissant. Avait-il vraiment envie de leur venir en aide ? Le premier soldat s'était effondré sur le sol dans un bruit métallique et le second avait dégainé le plus rapidement possible son épée en ordonnant à lui et Edwyn de monter dans la calèche. Il prit son demi-frère par le bras et le poussa dans l'habitacle. Il ne voulait pas que ce dernier soit blessé à cause de sa petite victoire d'avoir réussi à venir sur ce port pour vérifier ses doutes. Il monta lui aussi dans la calèche et les chevaux n'avaient pas attendu l'ordre du garde pour déguerpir, le laissant à son triste sort. C'était avec peine qu'il regarda ce dernier homme se faire dévorer par ses âmes emplies de haine.
- Est-ce que ça va ?
Demanda le plus âgé voulant s'assurer que le batard n'avait rien. Il savait que cet acte de rébellion était envers son père et non envers eux directement. Il avait entendu ces brigands crier à la résistance et la délivrance avant que les chevaux ne s'étaient enfuis dans les rues pour rejoindre le plus vite possible la forêt pour rentrer au château. Il espérait que ces derniers n'allaient pas essayer de les poursuivre mais au vu de leur maigre nombre, ils ne feraient rien. Ils resteraient sur le port à dépouiller ces soldats dorés qui avaient donné leurs vies pour un roi méprisable et sans âme. Des soldats aveuglés par la loyauté et le devoir que leur avait inculpé le terrible roi.
À présent, l'heure était l'heure des préparations. John avait choisi ses matelots, un homme rusé et un autre costaud et sans failles. Ils partiraient à trois. Ils les avait bien briefé sur le plan et il leur avait donné un plan chacun. Ils s'étaient séparés sur le bateau pour préparer leurs sacs. Il ne fallait pas se charger, il fallait prendre le nécessaire. Les produits anti-poison, un ou deux vêtements, des médicaments et des tissus en guise de pansements mais aussi une arme et des provisions. Ils se rejoignirent une demie-heure plus tard pour faire le compte. Une fois que les derniers détails avaient été peaufinés, ils étaient prêts à partir. Le soleil commença légèrement à quitter le navire. Dans quelques instants, ils devaient rejoindre le reste de l'équipe qu'ils formaient avec l'équipe du Golden. Une longue traversée les attendait. Il était temps des adieux. John en profita pour rejoindre sa femme et il irait par la suite saluer sa fille.
Une jeune fille qui allait trahir la confiance de son père. Rowena avait bien remarqué que ces deux matelots n'allaient pas la lâcher de la soirée ni même de la nuit. Elle était sûre qu'ils seraient encore debout quand la lune prendrait la place de l'astre flamboyant. C'était donc avec une certaine déception qu'elle avait abandonné l'idée d'attirer l'attention de Stanislav savant parfaitement que ce geste serait mal perçu par ses deux gardes attitrés. Mais un espoir naquit quand elle entendit que quelqu'un avait essayé de l'interpeller. Elle tourna son attention sur le jeune pirate qui lui donna rendez-vous. Lui aussi semblait déterminé à faire partie de cette exploration, de ce plan. Un plan dangereux mais eux, ils ne semblaient pas voir du même œil ce plan que les pirates avaient établis. Bien sûr, Rowena ne prenait pas cela pour un jeu, elle voulait y aller pour protéger son père mais aussi pour aider Eliot puisqu'elle lui était infiniment redevable. Cet homme l'avait sauvé, ce futur roi l'avait sauvé des griffes de la terreur et de la mort. Elle était persuadée que le roi fou l'aurait tuée sans distinction et sans pitié. C'était pensive qu'elle avait simplement accepté silencieusement la requête de ce pirate qui avait disparu avec les siens.
Le soleil évolua petit à petit tout comme la situation sur le bateau. Elle avait observé, muette ces mouvements répétitifs que faisaient certains matelots. Elle avait aussi regardé l'agitation qui était née après que son père avait donné ses ordres. Elle observa les élus préparer leurs sacs et elle observa son paternel qui avait disparu avant de réapparaître une demie-heure plus tard. C'était avec une certaine crainte qu'elle avait observé cette scène. Son père pouvait mourir là-bas. Son père pouvait à tout jamais disparaître. Voyant que le temps passait de plus en plus rapidement, elle avait commencé à s'éloigner pour rejoindre le lieu du rendez-vous. Mais avant ça, elle avait dû se débarrasser de ses deux toutous. Elle avait filé dans sa chambre, enfin, dans la cabine qui lui avait été attitrée pour qu'elle puisse jouer au pirate quant elle était enfant. Elle passa par une petite trappe qui était reliée à la cuisine où les cuisinières du bateau avaient pour habitude de la gâtée d'une pâtisserie ou d'un autre morceau de poisson. Elle se posa sur une chaise, la cuisine sentait encore cette odeur particulière de poisson fumée et de pommes de terre cuites. Elle regarda par la petite fenêtre s'il y avait d'autres matelots dans les parages. Personne n'était ici en journée et encore moins avant le départ de leur capitaine. Sagement, Rowena attendit son rendez-vous secret en se demandant bien comment Stanislav allait la rejoindre et comment ils pourraient établir leur propre plan.
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Le port semblait si tranquille. Les pêcheurs semblaient eux aussi paisibles avant que leurs yeux ne se posèrent sur les gardes étincelants. Eliot savait qu'ils n'étaient pas à leur place, ici où le monde était vivant. Plus vivant que ne l'était son père ou sa belle-mère. Plus vivant que sa propre existence qui parfois était un supplice depuis son plus jeune âge. Après le décès de sa mère, rien n'avait été plus pareil. Le futur héritier ne pensait pas que des brigands essaieraient de défier la loi, de défier le roi que représentait ces deux gardes. C'était donc avec légèreté qu'il inspira profondément cet air frais et iodé. À la question de son demi-frère, il avait simplement hoché la tête ne voulant pas donner plus de détails. Ces soldats étaient bien trop attentifs, il ne pouvait dire à son cadet qu'il avait tendance à quitter le château quand la nuit était tombée. Il avait davantage vu ce port de nuit que de jour. Il venait rarement le jour puisque tel un animal en cage, il n'avait pas le droit de mettre une patte dehors lorsque le soleil était présent. Eliot avait donc pris rapidement l'habitude de fuir sa réalité. Cependant, Charles l'avait vite rattrapé et condamné à une vie d'ennui et de désarroi. C'était donc silencieusement qu'il regarda ce paysage, essayant le plus possible de faire abstraction des taches rougeâtres sur le sol qui témoignaient des actes atroces que les soldats étaient capables d'exécuter, que le roi était capable d'ordonner sans pitié et avec un certain plaisir morbide.
- Attention !
Eliot sortit de ses songes quand il entendit du mouvement derrière eux. Il observa la scène, impuissant. Avait-il vraiment envie de leur venir en aide ? Le premier soldat s'était effondré sur le sol dans un bruit métallique et le second avait dégainé le plus rapidement possible son épée en ordonnant à lui et Edwyn de monter dans la calèche. Il prit son demi-frère par le bras et le poussa dans l'habitacle. Il ne voulait pas que ce dernier soit blessé à cause de sa petite victoire d'avoir réussi à venir sur ce port pour vérifier ses doutes. Il monta lui aussi dans la calèche et les chevaux n'avaient pas attendu l'ordre du garde pour déguerpir, le laissant à son triste sort. C'était avec peine qu'il regarda ce dernier homme se faire dévorer par ses âmes emplies de haine.
- Est-ce que ça va ?
Demanda le plus âgé voulant s'assurer que le batard n'avait rien. Il savait que cet acte de rébellion était envers son père et non envers eux directement. Il avait entendu ces brigands crier à la résistance et la délivrance avant que les chevaux ne s'étaient enfuis dans les rues pour rejoindre le plus vite possible la forêt pour rentrer au château. Il espérait que ces derniers n'allaient pas essayer de les poursuivre mais au vu de leur maigre nombre, ils ne feraient rien. Ils resteraient sur le port à dépouiller ces soldats dorés qui avaient donné leurs vies pour un roi méprisable et sans âme. Des soldats aveuglés par la loyauté et le devoir que leur avait inculpé le terrible roi.
à 22:31 le 11/07/2022
L'expédition ne s'annonçait pas de tout repos. Ils devraient faire attention aux créatures terrestres qui se cacheraient dans l'obscurité. Et James n'était pas du tout emballé par cette idée. Il détestait les créatures des terres. Elles étaient fourbes et pire encore, il ne les connaissait pas. Elles risquaient de leur faire du mal sans qu'il ne sache comment réagir. Heureusement, John serait là, il avait une meilleure connaissance que lui concernant ces contrées et ce terrain. Mais serait-ce suffisant ?
Quoi qu'il en serait, il était hors de question pour lui d'entraîner ses enfants dans cette mission suicidaire. En ce qui concerne son équipage, avec les pertes que cette famille avait déjà connue, il était encore plus spectique et perplexe. 3 hommes seraient suffisant. Il devait prendre les plus courageux et également les plus sages. Il avait déjà une petite idée de qui viendrait avec eux. Mais encore fallait-il que ces derniers soient d'accords. Après tout, ils allaient rencontrer une sorcière à la fin de ce chemin périlleux...
- Ça marche. Rejoignons nous au pont ouest avant la tombée de la nuit.
- Très bien.
Le rendez-vous était acté. Ils devaient désormais se préparer au mieux pour cette quête. James devait rassembler armes, anti-poisons, nourritures et tout ce qui pourrait être nécessaires à ce que cette opération s'achève dans les meilleures conditions. James sortit du bureau avec son ami de longue date et chercha dans un premier temps ses fils. Ils devaient rejoindre son équipage et ses fils. James se tourna néanmoins vers John qui venait de le rejoindre.
- Surveille bien tes fils James, l'un d'eux était bien trop impliqué pour ne rien tenter.
James hocha la tête, il est vrai que Stanislav semblait beaucoup trop impliqué. Il espérait que Thomas soit plus raisonnable et que ce dernier parviendrait à maintenir son frère hors de tout ça. James ferait également en sorte de ne rien dévoiler avant le dernier instant. Il ne comptait pas mettre ses fils dans la confidence. Après tout, il savait de quoi ils étaient capables, Stanislav plus que Thomas.
- Je compte effectivement le surveiller. Fais également attention à ta fille. Elle semblait vouloir nous suivre.
James ne souhaitait pas voir le moindre de leurs enfants perdre la vie dans une guerre qui ne les concernait pas directement.
Stanislav faisait les cent pas sur le pont depuis qu'il avait été contraint de quitter le bureau. Il ne parvenait pas à rester en place et Thomas était du même avis que leur père. Il l'empêchait de tendre l'oreille et d'écouter aux portes. C'était dangereux. Beaucoup trop dangereux. Ainsi, il était incapable de suivre les plans hautement élaboré par les deux capitaines.
Et pire encore, maintenant que John et James étaient sortis du bureau, il n'eut pas la moindre occasion pour parler à son père. Ce dernier refusa catégoriquement de lui adresser la parole. "Ce soir, Stanislav".
- Mais père, je peux me rendre utile.
- Ce n'est pas une question d'utilité !
- Laissez moi venir !
- Il en est hors de question ! C'est la dernière fois que je te le répète, Stanislav ! Ne m'oblige pas à te mettre au fond d'un cachot pour être sûr que tu ne bougeras pas !
Stanislav soupira d'agacement en regardant son père s'éloigner vers ses hommes. L'ordre était donné : ils allaient rejoindre le Golden.
Stanislav fut parmi les derniers hommes à quitter le Poséidon. Mais avant de partir, il avait remarqué, au même titre que les autres moussaillons, la seule jeune femme du navire.
Il lui lança un regard au même moment qu'elle avait détourné le regard. Il essaya à son tour de capter son attention.
Elle était la seule personne qui pouvait récupérer un double de la carte que posséder James. Elle était la seule personne apte à s'introduire dans le bureau pour essayer de comprendre les plans de leurs paternels.
- Psst !
Stanislav s'approcha discrètement de Rowena avant de lui donner à elle aussi un rendez-vous "lorsque le soleil atteindra les deux quarts du ciel, dans la cuisine".
La cuisine était l'un des seuls endroits dépeuplés de pirates en plein milieu de l'après-midi. C'était donc l'endroit et l'heure parfaite pour lui donner rendez-vous.
Stanislav s'éloigna pour rejoindre le Golden. Il espérait que ses manigances ne seraient pas découvertes par Thomas ou son père. Mais Rowena était sa dernière chance de pouvoir faire partit de cette expédition. Et l'envie de faire partie de tout ça semblait partagée, non ?
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Edwyn descendait de la calèche lorsqu'Eliot lui posa une question amusante.
- J'imagine que tu es déjà venu ici, ou pas du tout ?
- Quelques fois...
Et ses souvenirs se superposaient avec ce qu'il voyait. L'odeur de poisson chatouillait ses narines. L'odeur de la mer lui rappelait des vieux souvenirs oubliés. Il était venu plusieurs fois avec son père adoptif. Mais les escapades dans le port avaient toujours étaient de courtes durées.
- Et toi ?
Eliot semblait habitué à cet endroit comme en témoigner son intérêt pour la mer. Eliot semblait surtout porté un grand intérêt au bord du quai, ce qui était invraisemblable. Essayait-il de voir les poissons ? Ou était-il à la recherche de quelque chose ?
Edwyn n'appréciait pas réellement l'instant présent. Entre les différents contrastes de la ville. Entre les différents problèmes visibles. Et à la vue du sang séché à quelques mètres d'eux... Edwyn était nerveux. Pire encore, il commençait sérieusement à se poser un milliard de questions. Il ne savait pas comment réagir face à ces deux mondes. Tout les opposés. Ces enfants jouaient avec des cailloux, là où les enfants des nobles avaient le droit à des poupées sculptées dans des morceaux de bois. Les poissons frais étaient des denrées qu'une autre partie de la ville ne pouvait daigner espérer manger. La pauvreté assassinait les plus malheureux et la famine semblait engendrer des démons.
Les pêcheurs chantonnaient et riaient, là, où le royaume était plongé dans une ambiance parfois morbide.
Aucun rire n'émanait jamais de Lyne et encore moins de Charles.
Mais lorsque les pêcheurs aperçurent les armures dorées... les rires s'estompaient pour totalement disparaître.
Et les deux soldats de Charles en étaient conscients. Ici, ils étaient en territoire ennemis. Et cette visite du port réclamait par Eliot risquait de leur coûter la vie.
- Nous devrions rentrer au château !
Mais il était déjà trop tard. Rentrer n'était désormais plus permis. A moins d'être rapide, puisque déjà le peuple de Wisdam semblait avoir envoyer quelques soldats pour tuer ces deux cabots... ces hommes dont les spectres avaient été remplacé par des fourches étaient sortis d'une ruelle sans crier gare et fonçaient droit sur leur cibles.
Et avant qu'Edwyn ait eu le temps de réaliser ce qui se passait... déjà l'un des fervants adorateurs de Charles tombait.
Le dernier garde venait de dégaîner son épée. Mais sa vie était pourtant déjà réclamé par ces hommes assoiffés de venger leurs proches.
Quoi qu'il en serait, il était hors de question pour lui d'entraîner ses enfants dans cette mission suicidaire. En ce qui concerne son équipage, avec les pertes que cette famille avait déjà connue, il était encore plus spectique et perplexe. 3 hommes seraient suffisant. Il devait prendre les plus courageux et également les plus sages. Il avait déjà une petite idée de qui viendrait avec eux. Mais encore fallait-il que ces derniers soient d'accords. Après tout, ils allaient rencontrer une sorcière à la fin de ce chemin périlleux...
- Ça marche. Rejoignons nous au pont ouest avant la tombée de la nuit.
- Très bien.
Le rendez-vous était acté. Ils devaient désormais se préparer au mieux pour cette quête. James devait rassembler armes, anti-poisons, nourritures et tout ce qui pourrait être nécessaires à ce que cette opération s'achève dans les meilleures conditions. James sortit du bureau avec son ami de longue date et chercha dans un premier temps ses fils. Ils devaient rejoindre son équipage et ses fils. James se tourna néanmoins vers John qui venait de le rejoindre.
- Surveille bien tes fils James, l'un d'eux était bien trop impliqué pour ne rien tenter.
James hocha la tête, il est vrai que Stanislav semblait beaucoup trop impliqué. Il espérait que Thomas soit plus raisonnable et que ce dernier parviendrait à maintenir son frère hors de tout ça. James ferait également en sorte de ne rien dévoiler avant le dernier instant. Il ne comptait pas mettre ses fils dans la confidence. Après tout, il savait de quoi ils étaient capables, Stanislav plus que Thomas.
- Je compte effectivement le surveiller. Fais également attention à ta fille. Elle semblait vouloir nous suivre.
James ne souhaitait pas voir le moindre de leurs enfants perdre la vie dans une guerre qui ne les concernait pas directement.
Stanislav faisait les cent pas sur le pont depuis qu'il avait été contraint de quitter le bureau. Il ne parvenait pas à rester en place et Thomas était du même avis que leur père. Il l'empêchait de tendre l'oreille et d'écouter aux portes. C'était dangereux. Beaucoup trop dangereux. Ainsi, il était incapable de suivre les plans hautement élaboré par les deux capitaines.
Et pire encore, maintenant que John et James étaient sortis du bureau, il n'eut pas la moindre occasion pour parler à son père. Ce dernier refusa catégoriquement de lui adresser la parole. "Ce soir, Stanislav".
- Mais père, je peux me rendre utile.
- Ce n'est pas une question d'utilité !
- Laissez moi venir !
- Il en est hors de question ! C'est la dernière fois que je te le répète, Stanislav ! Ne m'oblige pas à te mettre au fond d'un cachot pour être sûr que tu ne bougeras pas !
Stanislav soupira d'agacement en regardant son père s'éloigner vers ses hommes. L'ordre était donné : ils allaient rejoindre le Golden.
Stanislav fut parmi les derniers hommes à quitter le Poséidon. Mais avant de partir, il avait remarqué, au même titre que les autres moussaillons, la seule jeune femme du navire.
Il lui lança un regard au même moment qu'elle avait détourné le regard. Il essaya à son tour de capter son attention.
Elle était la seule personne qui pouvait récupérer un double de la carte que posséder James. Elle était la seule personne apte à s'introduire dans le bureau pour essayer de comprendre les plans de leurs paternels.
- Psst !
Stanislav s'approcha discrètement de Rowena avant de lui donner à elle aussi un rendez-vous "lorsque le soleil atteindra les deux quarts du ciel, dans la cuisine".
La cuisine était l'un des seuls endroits dépeuplés de pirates en plein milieu de l'après-midi. C'était donc l'endroit et l'heure parfaite pour lui donner rendez-vous.
Stanislav s'éloigna pour rejoindre le Golden. Il espérait que ses manigances ne seraient pas découvertes par Thomas ou son père. Mais Rowena était sa dernière chance de pouvoir faire partit de cette expédition. Et l'envie de faire partie de tout ça semblait partagée, non ?
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Edwyn descendait de la calèche lorsqu'Eliot lui posa une question amusante.
- J'imagine que tu es déjà venu ici, ou pas du tout ?
- Quelques fois...
Et ses souvenirs se superposaient avec ce qu'il voyait. L'odeur de poisson chatouillait ses narines. L'odeur de la mer lui rappelait des vieux souvenirs oubliés. Il était venu plusieurs fois avec son père adoptif. Mais les escapades dans le port avaient toujours étaient de courtes durées.
- Et toi ?
Eliot semblait habitué à cet endroit comme en témoigner son intérêt pour la mer. Eliot semblait surtout porté un grand intérêt au bord du quai, ce qui était invraisemblable. Essayait-il de voir les poissons ? Ou était-il à la recherche de quelque chose ?
Edwyn n'appréciait pas réellement l'instant présent. Entre les différents contrastes de la ville. Entre les différents problèmes visibles. Et à la vue du sang séché à quelques mètres d'eux... Edwyn était nerveux. Pire encore, il commençait sérieusement à se poser un milliard de questions. Il ne savait pas comment réagir face à ces deux mondes. Tout les opposés. Ces enfants jouaient avec des cailloux, là où les enfants des nobles avaient le droit à des poupées sculptées dans des morceaux de bois. Les poissons frais étaient des denrées qu'une autre partie de la ville ne pouvait daigner espérer manger. La pauvreté assassinait les plus malheureux et la famine semblait engendrer des démons.
Les pêcheurs chantonnaient et riaient, là, où le royaume était plongé dans une ambiance parfois morbide.
Aucun rire n'émanait jamais de Lyne et encore moins de Charles.
Mais lorsque les pêcheurs aperçurent les armures dorées... les rires s'estompaient pour totalement disparaître.
Et les deux soldats de Charles en étaient conscients. Ici, ils étaient en territoire ennemis. Et cette visite du port réclamait par Eliot risquait de leur coûter la vie.
- Nous devrions rentrer au château !
Mais il était déjà trop tard. Rentrer n'était désormais plus permis. A moins d'être rapide, puisque déjà le peuple de Wisdam semblait avoir envoyer quelques soldats pour tuer ces deux cabots... ces hommes dont les spectres avaient été remplacé par des fourches étaient sortis d'une ruelle sans crier gare et fonçaient droit sur leur cibles.
Et avant qu'Edwyn ait eu le temps de réaliser ce qui se passait... déjà l'un des fervants adorateurs de Charles tombait.
Le dernier garde venait de dégaîner son épée. Mais sa vie était pourtant déjà réclamé par ces hommes assoiffés de venger leurs proches.
à 17:34 le 03/07/2022
John avait été catégorique, Rowena ne rentrerait pas dans cette pièce et elle ne viendrait pas avec eux. C'était sa fille et il devait la protéger, ce n'était pas à elle de protéger son père ou sa mère, c'étaient à eux de le faire. S'il arrivait quelque chose à la prunelle de ses yeux, il ne se le pardonnerait jamais. Il aurait échoué en tant que père, en tant que mari et en tant que capitaine. S'il ne pouvait pas protéger sa propre fille, alors il ne pourrait pas non plus protéger ses autres enfants, ceux de la mer. Il avait déballé cette ancienne carte sur la table et il avait vite remarqué que l'un des fils de James était bien trop concentré et qu'il semblait essayer de retenir chaque détails. Pourtant, le capitaine avait bien entendu que les fils de ce second capitaine ne viendraient pas. Il pressentait que l'un allait les suivre en douce. Il espérait que sa fille n'allait pas faire quelque chose d'aussi stupide. Il ne voulait pas qu'elle devienne l'objet de cet échange machiavélique. C'était en faisant abstraction de Stanislav qu'il continua de dessiner le chemin qu'ils emprunteraient avant la tombée de la nuit.
- De plus, il faut qu'on s'attende à croiser des brigands ou des créatures nocturnes.
Souligna t'il en venant énoncer les créatures qu'ils pourraient rencontrer. Des créatures tout droit sorties des enfers. Il n'avait jamais eu à les affronter mais il savait que ce n'étaient pas que des mythes ou des contes féeriques. La forêt de l'ouest était réputée pour être la plus dangereuse et vénéneuse. Dans leurs sacs, il fallait prévoir de l'anti-poison, des armes et de la nourriture. Ils avaient une journée de marche et s'ils partaient avant la nuit, ils marcheraient quand même sous la lune. La nuit, tout était plus dangereux et inquiétant. Il replia soigneusement la carte quand ses explications furent terminées. Le principal à retenir était qu'il fallait s'attendre à tout dans cette forêt, même à la mort.
- Ça marche. Rejoignons nous au pont ouest avant la tombée de la nuit.
Conclut John en venant ensuite sortir de son propre bureau. Il devait à présent choisir ses hommes. Il allait en convier peu, trop serait insensé. Il s'approcha du plus rapide, du plus malin et du plus fort avant de se diriger de nouveau vers James avant qu'il ne quitte son navire pour se préparer de son côté.
- Surveille bien tes fils James, l'un d'eux était bien trop impliqué pour ne rien tenter.
Prévient-il en posant sa main sur l'épaule de son ami. Il ne voulait pas que le capitaine ait une mauvaise surprise lorsqu'ils seraient arrivés à la maison de la sorcière. Il ne voulait pas non plus que James perde ses fils dans cette guerre silencieuse.
C'était avec rage que Rowena avait regardé le reste des matelots qui l'avait dévisagé. Elle n'était pas une bête de foire mais juste la fille du capitaine. Malgré que tous les matelots étaient très respectueux envers elle, la jeune femme en avait horreur. Elle voulait qu'on la traite comme les autres, comme ces autres pirates mais à cause de son rang, elle n'était que la pauvre petite fille du capitaine: douce et fragile. Elle croisa les bras sous sa poitrine. Elle les suivrait, elle avait bien remarqué que les fils de James avaient assisté à la réunion. Elle pouvait peut-être questionné Stanislav et partir seule à l'aventure. Cependant, elle se découragea en voyant que deux matelots l'avaient regardé avec insistance durant toute la réunion. Avaient-ils peur qu'elle essaye de rentrer dans le bureau ? De s'enfuir maintenant pour la forêt de l'ouest ? C'était certain, son père ou sa mère avait demandé à ces deux matelots de la surveiller de près. Elle ne pourrait pas quitter le bateau avant la tombée de la nuit. Quand la réunion fut terminée, le bateau se vida des hommes du second capitaine, elle regarda Stanislav et elle essaya de capter son attention. Allait-il lui aussi partir avec eux ? Elle détourna les yeux, de toute manière, il ne lui dirait rien pour le moment et ça serait suspect. Alors, elle allait attendre le départ pour essayer de s'infiltrer dans les troupes ou de les suivre de loin.
~~~~~~~
Une mini victoire de gagnée contre ces soldats dorés. Eliot savait que ces derniers seraient même ravis qu'il perde la vie sur ce port délabré. Il était certain que la moitié des soldats ne le portaient pas dans leurs cœurs à cause des dires du roi fou. Il le dénigrait sans arrêt, son propre père disait des choses horribles sur son fils aîné et autrefois unique. Il ne l'aimait pas, et il faisait en sorte pour que les autres aussi ne l'aiment pas. Il n'avait plus d'alliés dans le château, à part quelques rebelles et les paysans, il n'avait plus personne. Tous étaient hypnotisés, contrôlés par les paroles enjoleuses de cet hypocrite, cette chimère qui se cachait derrière ses fidèles sujets qui étaient tout aussi mauvais. C'était avec un fin sourire qu'il remonta dans la calèche, il savait que cet acte insolent n'allait pas jouer en sa faveur. Il savait aussi que ces deux gardes sauveraient son demi-frère, le batard plutôt que le futur héritier officiel si les choses tournaient mal. Il savait qu'ils se cacheraient derrière l'excuse de l'accident pour camoufler sa mort et leur inaction. Cependant, lui, il savait que ce n'était pas possible. Il était venu plus d'une fois dans la ville et il était toujours vivant, jamais il n'avait été attaqué par quiconque. Alors, pourquoi aujourd'hui ? Son père avait toujours été une ordure, même si ses actes récents étaient horribles, le peuple n'allait pas les attaquer. C'était trop dangereux pour eux et ce n'était pas logique que de vouloir tuer le remplaçant du monstre. Eliot avait une bonne réputation, le peuple savait qu'il n'était pas comme son père. C'était grâce à ses sorties et à John qu'il avait réussi à acquérir cette sympathie. Puis, il suffisait simplement de poser les yeux sur lui pour savoir qu'il n'avait rien à voir avec son géniteur. Il n'était pas diabolique, loin de là. De plus, il n'avait pas prévu de le devenir une fois sur le trône. Il serait un homme juste.
- J'imagine que tu es déjà venu ici, ou pas du tout ?
Demanda le jeune homme à son demi-frère en descendant de la calèche. Il sentait déjà l'odeur du poisson fraîchement pêché et celle de l'eau de mer salée. Il s'approcha de cette eau bleue pour observer si quelque chose avait été laissé sur le bord du quai. Il n'y avait rien, plus rien. Le Poseidon n'était plus là ni même ces matelots. Il n'y avait que des bateaux de pêcheurs et plus aucun pirate. Les soldats avaient bien fait le ménage. Il espérait qu'ils étaient sains et saufs, elle aussi elle devait l'être, Rowena...Il se releva pour regarder ces enfants qui jouaient avec des pierres sur les pavés gris. L'air iodé était revitalisant. Ici, il faisait bon vivre, loin des excréments et des odeurs nauséabondes que dégageait la ville. Les quelques passants devisagèrent les soldats dorés. Une haine viscérale était née quand ces mêmes soldats avaient anéanti la ville en mettant à mort des pirates et des innocents. De plus, ils n'avaient jamais été aimés, pour eux, ils étaient les chiens du diable, dévorant les âmes des plus fragiles.
- De plus, il faut qu'on s'attende à croiser des brigands ou des créatures nocturnes.
Souligna t'il en venant énoncer les créatures qu'ils pourraient rencontrer. Des créatures tout droit sorties des enfers. Il n'avait jamais eu à les affronter mais il savait que ce n'étaient pas que des mythes ou des contes féeriques. La forêt de l'ouest était réputée pour être la plus dangereuse et vénéneuse. Dans leurs sacs, il fallait prévoir de l'anti-poison, des armes et de la nourriture. Ils avaient une journée de marche et s'ils partaient avant la nuit, ils marcheraient quand même sous la lune. La nuit, tout était plus dangereux et inquiétant. Il replia soigneusement la carte quand ses explications furent terminées. Le principal à retenir était qu'il fallait s'attendre à tout dans cette forêt, même à la mort.
- Ça marche. Rejoignons nous au pont ouest avant la tombée de la nuit.
Conclut John en venant ensuite sortir de son propre bureau. Il devait à présent choisir ses hommes. Il allait en convier peu, trop serait insensé. Il s'approcha du plus rapide, du plus malin et du plus fort avant de se diriger de nouveau vers James avant qu'il ne quitte son navire pour se préparer de son côté.
- Surveille bien tes fils James, l'un d'eux était bien trop impliqué pour ne rien tenter.
Prévient-il en posant sa main sur l'épaule de son ami. Il ne voulait pas que le capitaine ait une mauvaise surprise lorsqu'ils seraient arrivés à la maison de la sorcière. Il ne voulait pas non plus que James perde ses fils dans cette guerre silencieuse.
C'était avec rage que Rowena avait regardé le reste des matelots qui l'avait dévisagé. Elle n'était pas une bête de foire mais juste la fille du capitaine. Malgré que tous les matelots étaient très respectueux envers elle, la jeune femme en avait horreur. Elle voulait qu'on la traite comme les autres, comme ces autres pirates mais à cause de son rang, elle n'était que la pauvre petite fille du capitaine: douce et fragile. Elle croisa les bras sous sa poitrine. Elle les suivrait, elle avait bien remarqué que les fils de James avaient assisté à la réunion. Elle pouvait peut-être questionné Stanislav et partir seule à l'aventure. Cependant, elle se découragea en voyant que deux matelots l'avaient regardé avec insistance durant toute la réunion. Avaient-ils peur qu'elle essaye de rentrer dans le bureau ? De s'enfuir maintenant pour la forêt de l'ouest ? C'était certain, son père ou sa mère avait demandé à ces deux matelots de la surveiller de près. Elle ne pourrait pas quitter le bateau avant la tombée de la nuit. Quand la réunion fut terminée, le bateau se vida des hommes du second capitaine, elle regarda Stanislav et elle essaya de capter son attention. Allait-il lui aussi partir avec eux ? Elle détourna les yeux, de toute manière, il ne lui dirait rien pour le moment et ça serait suspect. Alors, elle allait attendre le départ pour essayer de s'infiltrer dans les troupes ou de les suivre de loin.
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Une mini victoire de gagnée contre ces soldats dorés. Eliot savait que ces derniers seraient même ravis qu'il perde la vie sur ce port délabré. Il était certain que la moitié des soldats ne le portaient pas dans leurs cœurs à cause des dires du roi fou. Il le dénigrait sans arrêt, son propre père disait des choses horribles sur son fils aîné et autrefois unique. Il ne l'aimait pas, et il faisait en sorte pour que les autres aussi ne l'aiment pas. Il n'avait plus d'alliés dans le château, à part quelques rebelles et les paysans, il n'avait plus personne. Tous étaient hypnotisés, contrôlés par les paroles enjoleuses de cet hypocrite, cette chimère qui se cachait derrière ses fidèles sujets qui étaient tout aussi mauvais. C'était avec un fin sourire qu'il remonta dans la calèche, il savait que cet acte insolent n'allait pas jouer en sa faveur. Il savait aussi que ces deux gardes sauveraient son demi-frère, le batard plutôt que le futur héritier officiel si les choses tournaient mal. Il savait qu'ils se cacheraient derrière l'excuse de l'accident pour camoufler sa mort et leur inaction. Cependant, lui, il savait que ce n'était pas possible. Il était venu plus d'une fois dans la ville et il était toujours vivant, jamais il n'avait été attaqué par quiconque. Alors, pourquoi aujourd'hui ? Son père avait toujours été une ordure, même si ses actes récents étaient horribles, le peuple n'allait pas les attaquer. C'était trop dangereux pour eux et ce n'était pas logique que de vouloir tuer le remplaçant du monstre. Eliot avait une bonne réputation, le peuple savait qu'il n'était pas comme son père. C'était grâce à ses sorties et à John qu'il avait réussi à acquérir cette sympathie. Puis, il suffisait simplement de poser les yeux sur lui pour savoir qu'il n'avait rien à voir avec son géniteur. Il n'était pas diabolique, loin de là. De plus, il n'avait pas prévu de le devenir une fois sur le trône. Il serait un homme juste.
- J'imagine que tu es déjà venu ici, ou pas du tout ?
Demanda le jeune homme à son demi-frère en descendant de la calèche. Il sentait déjà l'odeur du poisson fraîchement pêché et celle de l'eau de mer salée. Il s'approcha de cette eau bleue pour observer si quelque chose avait été laissé sur le bord du quai. Il n'y avait rien, plus rien. Le Poseidon n'était plus là ni même ces matelots. Il n'y avait que des bateaux de pêcheurs et plus aucun pirate. Les soldats avaient bien fait le ménage. Il espérait qu'ils étaient sains et saufs, elle aussi elle devait l'être, Rowena...Il se releva pour regarder ces enfants qui jouaient avec des pierres sur les pavés gris. L'air iodé était revitalisant. Ici, il faisait bon vivre, loin des excréments et des odeurs nauséabondes que dégageait la ville. Les quelques passants devisagèrent les soldats dorés. Une haine viscérale était née quand ces mêmes soldats avaient anéanti la ville en mettant à mort des pirates et des innocents. De plus, ils n'avaient jamais été aimés, pour eux, ils étaient les chiens du diable, dévorant les âmes des plus fragiles.
à 18:18 le 26/06/2022
- Quand souhaitez vous partir ?
Le plus tôt était inévitablement le mieux. Il fallait partir vite si ils voulaient avoir des chances de taper fort et rapidement. Ils couraient après Chronos et ses aiguilles. Le moindre grain de sable risquait de leur coûter très cher. Ils avaient déjà assez attendu le moment propice. Ce moment ne viendrait pas de lui-même. Il fallait donc agir et agir sous peu.
Ils ne pouvaient pas prendre le temps de chercher un autre plan. Ce dernier existait-il seulement ?
De toute évidence, c'était leur seule option, le seul échappatoire qu'ils avaient en leur possession. Ils devaient retrouver cette sorcière. Elle seule détenait la clé de leur réussite. Mais à condition de la trouver et qu'elle soit également bienveillante. Si jamais elle les nuisait bien pire encore que pouvait les nuire le roi fou... alors ils seraient définitivement perdus.
Le petit comité avait suivit le capitaine jusqu'à son bureau. Bureau où la gente féminine n'était pas autorisé à rentrer ? Oh non... bureau où sa fille n'était pas conviée.
"Rowena arrête d'être une enfant et grandi un peu!".
Les regards s'étaient tournés vers l'enfant et le père. La jeune fille était pleine de bonne volonté. Mais elle était encore bien jeune et elle était également bien naïve. Ce qu'ils allaient rencontré dépasser tout entendement. Ce n'était pas une rencontre agréable et amicale, loin de là. Même si la sorcière s'avenait à être avenante, elle ne saurait certainement pas totalement bienveillante. Les sorcières étaient réputées pour être fourbes et cruelles. Si les capitaines avaient le malheur de venir avec leurs enfants, il est certain qu'ils les perdraient ou devraient les échanger en guise de prix. Et il en était hors de questions.
James accepta que ses propres enfants viennent dans ce bureau. Mais il refusait catégoriquement que ces derniers le suive dans cette quête. Il refusait de perdre ses deux fils dans une recherche dangereuse et immorale.
Ses enfants l'avaient comprit. Ou presque. Thomas était le plus sage et posé des deux. Stanislav, lui, était bien décidé à ne pas perdre une seule miette du trajet, de la discussion, et de l'intégralité du plan. Il ne voulait pas rester les bras croisés et avait déjà en tête de poursuivre cette recherche avec eux. Et si ces derniers le refusaient, et bien, il la ferait tout de même, mais sans eux.
- La forêt de l'ouest est à une journée de marche si mes souvenirs sont bons.
La forêt de l'ouest, à une journée de marche. Il nota cette information dans un coin de sa tête.
Une carte fut dévoilée aux yeux de tous, et Stanislav fut parmi les premiers à regarder le point désigné par John. C'est donc ici qu'ils devront se rendre.
- On rassemble nos affaires et on part avant la tombée de la nuit.
James venait d'être parfaitement catégorique et regarda John du coin de l'oeil pour attendre son approbation. Ils ne pouvaient pas attendre, le temps jouait contre eux.
______________________
Edwyn n'avait pas réfléchit longtemps. En vue de tout le gaspillage durant les repas, il avait trouvé judicieux d'en faire profiter, non pas les poubelles ou les plantes, mais les habitants de la ville qui mouraient de faim. Ces derniers étaient affamés depuis des mois et des années. Edwyn savait pertinemment ce que signifiait avoir faim. Il savait la douleur ressentit lorsque l'estomac se tord et réclame n'importe quelle denrée. Il savait également, et sûrement encore mieux que quiconque, les tentations qu'offraient parfois les récoltes. Récoltes qui devaient directement se rendre au château ou chez des ducs, ou des comtes. Il était si facile de voler... mais c'était aussi une grossière erreur de le faire. Le prix à payer était si grand... que peu tentait de le faire. Mais Edwyn l'avait déjà fait étant enfant. Voler. Et fort heureusement ce ne fut que sa mère qui le réprimanda. Mais quelle réprimande il eut là.
Non. Ce gaspillage méritait de finir dans des estomacs affamés.
Edwyn savait également qu'avec un peu de farine et quelques denrées primaires, ils réussiraient à faire du pain et autres.
Edwyn ne voyait pas son acte comme un acte bienveillant, héroïque ou autres. Il trouvait ce geste si anodin et si vain finalement...
Après tout, demain, auront-ils à manger ? Non.
- J'ai bien envie d'aller sur le port.
Sur le port ? Edwyn avait relevé ses yeux vers son demi-frère. Cette idée était excellente.
Mais les gardes avaient bien fait part avant de leur désaccord quant au fait de se rendre en ville. Ces derniers voulaient d'ailleurs que les princes rentrent le plus tôt possible. Jouer les nourrices ne semblaient pas être leur activité favorite comme pouvait en témoigner leurs paroles et même leurs comportements respectifs.
Edwyn regarda les alentours et contrairement à Eliot, il était moins serein. Il comprenait pourquoi les gardes n'étaient pas aux anges à l'idée qu'ils se baladent. Les citoyens semblaient hostiles à leur visite. Les regards étaient noirs et presque malveillants. Contrairement à Eliot aussi, Edwyn n'avait pas l'habitude qu'on le regarde de la sorte. Et ça le frappa rapidement. Mais... pourquoi ces gens les attaqueraient jusqu'à la mort ? Edwyn avait plus confiance en ses arguments pour éviter une morte certaine qu'en la protection de ces gardes. D'ailleurs, à regarder de plus près, est-ce que les habitants les regardaient eux ? Ou est-ce que c'était les gardes qu'ils fusillaient du regard ? Et qu'importe...
- De quoi avez-vous peur messieurs ? Je ne vois aucun problème à par la misère et la peur de ces pauvres gens.
L'un des deux gardes esquissa un léger sourire crispé.
Peur ? Le dauphin les prenait pour qui ? Des mauviettes ? Pire encore, il était condescendant à les insulter de la sorte. Mais les gardes ne pouvaient rien dire. En revanche... si les citoyens les attaquer et s'en prenait directement à Eliot... le roi les tuerait certainement mais indirectement ils le remercieraient aussi de l'avoir débarasser d'un fils incapable de reprendre correctement la couronne, n'est-ce pas ?
- Hé bien, allons-y, si ses majestés insistent.
Mais ils devaient néanmoins garder un oeil sur la pupille et faire en sorte que ce dernier soit ramené sain et sauf au château.
Le plus tôt était inévitablement le mieux. Il fallait partir vite si ils voulaient avoir des chances de taper fort et rapidement. Ils couraient après Chronos et ses aiguilles. Le moindre grain de sable risquait de leur coûter très cher. Ils avaient déjà assez attendu le moment propice. Ce moment ne viendrait pas de lui-même. Il fallait donc agir et agir sous peu.
Ils ne pouvaient pas prendre le temps de chercher un autre plan. Ce dernier existait-il seulement ?
De toute évidence, c'était leur seule option, le seul échappatoire qu'ils avaient en leur possession. Ils devaient retrouver cette sorcière. Elle seule détenait la clé de leur réussite. Mais à condition de la trouver et qu'elle soit également bienveillante. Si jamais elle les nuisait bien pire encore que pouvait les nuire le roi fou... alors ils seraient définitivement perdus.
Le petit comité avait suivit le capitaine jusqu'à son bureau. Bureau où la gente féminine n'était pas autorisé à rentrer ? Oh non... bureau où sa fille n'était pas conviée.
"Rowena arrête d'être une enfant et grandi un peu!".
Les regards s'étaient tournés vers l'enfant et le père. La jeune fille était pleine de bonne volonté. Mais elle était encore bien jeune et elle était également bien naïve. Ce qu'ils allaient rencontré dépasser tout entendement. Ce n'était pas une rencontre agréable et amicale, loin de là. Même si la sorcière s'avenait à être avenante, elle ne saurait certainement pas totalement bienveillante. Les sorcières étaient réputées pour être fourbes et cruelles. Si les capitaines avaient le malheur de venir avec leurs enfants, il est certain qu'ils les perdraient ou devraient les échanger en guise de prix. Et il en était hors de questions.
James accepta que ses propres enfants viennent dans ce bureau. Mais il refusait catégoriquement que ces derniers le suive dans cette quête. Il refusait de perdre ses deux fils dans une recherche dangereuse et immorale.
Ses enfants l'avaient comprit. Ou presque. Thomas était le plus sage et posé des deux. Stanislav, lui, était bien décidé à ne pas perdre une seule miette du trajet, de la discussion, et de l'intégralité du plan. Il ne voulait pas rester les bras croisés et avait déjà en tête de poursuivre cette recherche avec eux. Et si ces derniers le refusaient, et bien, il la ferait tout de même, mais sans eux.
- La forêt de l'ouest est à une journée de marche si mes souvenirs sont bons.
La forêt de l'ouest, à une journée de marche. Il nota cette information dans un coin de sa tête.
Une carte fut dévoilée aux yeux de tous, et Stanislav fut parmi les premiers à regarder le point désigné par John. C'est donc ici qu'ils devront se rendre.
- On rassemble nos affaires et on part avant la tombée de la nuit.
James venait d'être parfaitement catégorique et regarda John du coin de l'oeil pour attendre son approbation. Ils ne pouvaient pas attendre, le temps jouait contre eux.
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Edwyn n'avait pas réfléchit longtemps. En vue de tout le gaspillage durant les repas, il avait trouvé judicieux d'en faire profiter, non pas les poubelles ou les plantes, mais les habitants de la ville qui mouraient de faim. Ces derniers étaient affamés depuis des mois et des années. Edwyn savait pertinemment ce que signifiait avoir faim. Il savait la douleur ressentit lorsque l'estomac se tord et réclame n'importe quelle denrée. Il savait également, et sûrement encore mieux que quiconque, les tentations qu'offraient parfois les récoltes. Récoltes qui devaient directement se rendre au château ou chez des ducs, ou des comtes. Il était si facile de voler... mais c'était aussi une grossière erreur de le faire. Le prix à payer était si grand... que peu tentait de le faire. Mais Edwyn l'avait déjà fait étant enfant. Voler. Et fort heureusement ce ne fut que sa mère qui le réprimanda. Mais quelle réprimande il eut là.
Non. Ce gaspillage méritait de finir dans des estomacs affamés.
Edwyn savait également qu'avec un peu de farine et quelques denrées primaires, ils réussiraient à faire du pain et autres.
Edwyn ne voyait pas son acte comme un acte bienveillant, héroïque ou autres. Il trouvait ce geste si anodin et si vain finalement...
Après tout, demain, auront-ils à manger ? Non.
- J'ai bien envie d'aller sur le port.
Sur le port ? Edwyn avait relevé ses yeux vers son demi-frère. Cette idée était excellente.
Mais les gardes avaient bien fait part avant de leur désaccord quant au fait de se rendre en ville. Ces derniers voulaient d'ailleurs que les princes rentrent le plus tôt possible. Jouer les nourrices ne semblaient pas être leur activité favorite comme pouvait en témoigner leurs paroles et même leurs comportements respectifs.
Edwyn regarda les alentours et contrairement à Eliot, il était moins serein. Il comprenait pourquoi les gardes n'étaient pas aux anges à l'idée qu'ils se baladent. Les citoyens semblaient hostiles à leur visite. Les regards étaient noirs et presque malveillants. Contrairement à Eliot aussi, Edwyn n'avait pas l'habitude qu'on le regarde de la sorte. Et ça le frappa rapidement. Mais... pourquoi ces gens les attaqueraient jusqu'à la mort ? Edwyn avait plus confiance en ses arguments pour éviter une morte certaine qu'en la protection de ces gardes. D'ailleurs, à regarder de plus près, est-ce que les habitants les regardaient eux ? Ou est-ce que c'était les gardes qu'ils fusillaient du regard ? Et qu'importe...
- De quoi avez-vous peur messieurs ? Je ne vois aucun problème à par la misère et la peur de ces pauvres gens.
L'un des deux gardes esquissa un léger sourire crispé.
Peur ? Le dauphin les prenait pour qui ? Des mauviettes ? Pire encore, il était condescendant à les insulter de la sorte. Mais les gardes ne pouvaient rien dire. En revanche... si les citoyens les attaquer et s'en prenait directement à Eliot... le roi les tuerait certainement mais indirectement ils le remercieraient aussi de l'avoir débarasser d'un fils incapable de reprendre correctement la couronne, n'est-ce pas ?
- Hé bien, allons-y, si ses majestés insistent.
Mais ils devaient néanmoins garder un oeil sur la pupille et faire en sorte que ce dernier soit ramené sain et sauf au château.
à 09:15 le 30/05/2022
Un infini et cruel duel devait se tenir dans les pensées de son ami le pirate. Sauter le pas ou non? John n'était sûr de rien. Il ne savait pas si c'était la meilleure des décisions ni même s'ils avaient d'autres choix. Ce qui était sûr, c'était que personne n'avait émis l'idée d'un autre plan. Ils ne possédaient que ce dernier. Un plan diabolique et mélancolique. Ce n'était pas non plus le plan le plus certain du monde. La sorcière avait pu changer et peut-être qu'elle ne demanderait plus qu'un seul et unique service. Il posa ses yeux sur sa fille, sa unique et seule enfant. Elle ne devrait pas venir avec eux. Il en était hors de question, il ne voulait pas la perdre ni elle ni son épouse ni son équipage. Il frisonna en imaginant le pire mais avec les sorcières il fallait mieux imaginer le pire pour éviter de n'être encore plus accablé par la sentence. Il aurait aimé avoir une autre solution, il aurait aimé sauver les autres de cette sorcière qui porte un nom si angélique. Est-ce que Évangéline était encore sage ? Est-ce que la folie l'avait consumé ? Il posa ses yeux sur James qui ne lui donna pas une réponse claire et précise. Comme pour lui, c'était une idée qui ne l'enchantait guère. Tout comme lui, cette idée semblait les conduire tout droit vers la folie ou un immense précipice. Ils se jeteraient dans la gueule du loup. Mais avaient ils le choix ? Son regard se dirigea vers le chevalier qui ne semblait pas avoir d'autres idées que celle ci. Ils étaient fichus. Ils n'avaient qu'un seul et unique plan. Ils n'avaient même pas de plan B pourtant il fallait toujours en avoir un.
- Quand souhaitez vous partir ?
À présent, il fallait prévoir le jour j de leur funeste destin. Il s'était dirigé dans le bureau du bateau pour qu'ils puissent discuter avec un plus petit comité. Il avait renvoyé ses hommes au travail et il avait demandé à sa fille de rester avec sa mère. Il ne voulait plus qu'elle soit incluse dans la suite de leur aventure.
Rowena n'avait pas été d'accord avec cette décision. Elle voulait faire partie du plan des pirates mais son père en avait décidé autrement. Elle rala auprès de sa mère qui l'avait réprimandé : "Rowena arrête d'être une enfant et grandi un peu!". Elle voulait grandir, elle voulait participer à cette mission, elle en devait une à Eliott et surtout elle ne voulait pas perdre son père. Elle ne connaissait pas cette sorcière mais elle avait un mauvais pressentiment. C'était aussi pour cela qu'elle voulait les accompagner, elle voulait donner de sa personne et sauver les autres au lieu d'être sauvée une énième fois. Elle pesta en se dirigea vers l'avant du bateau. Cela ne servirait à rien d'essayer d'entrer dans la cabine, elle se ferait humilier et son père la jetterait par-dessus bord. Elle regarda l'horizon, est-ce que c'était parce qu'elle était une fille qu'elle ne pouvait pas participer ? Est-ce-que c'était parce qu'elle était faible ? Elle ne l'était pourtant pas. La pirate avait envie de lui montrer qu'elle était forte et qu'elle aussi, elle pouvait aider à changer les choses et les faire bouger. Dans un soupir, elle observa la mer qui était des plus tranquille comparée aux hommes qui la chevauchaient.
- La forêt de l'ouest est à une journée de marche si mes souvenirs sont bons.
Continua John en étendant une carte sur la table en bois qui les réunissait tous. Maintenant, ils devaient savoir quand ils partiraient pour rencontrer Évangéline, la femme de Satan, celle de la nuit qui vivait dans la solitude des ténèbres.
~~~
Au moins, des gens auraient de quoi manger ce soir. Cela mettait en joie Eliot qui était fier de son demi-frère. Il était fière que lui, du haut de ses quelques mètres avait eu le courage de voler la cour pour jouer au justicier. Lui, il ne l'avait jamais fait. Quelle erreur ! Il aurait dû le faire plus d'une fois, emmener des tonnes de nourriture pour la distribuer dans des points stratégiques, des commerces stratégiques comme ce bric-à-brac. Il s'en voulait de ne pas avoir agi aussi généreusement. Il s'en voulait de ne pas avoir été si donnant envers sa population. Aussi démonstratif que venait de le faire Edwyn alors qu'il aurait pu en perdre un bras. Cependant, le roi aurait peut-être laissé passer cette faute si Edwyn avait été pris la main dans le sac. Après tout, c'était l'avenir du royaume maudit, du royaume cruel que son père voulait construire. Mais, de ce qu'il voyait, Edwyn était sage, généreux, aimant et loin d'être comme leur père. Cela le faisait rire, Charles s'accrochait à un rêve qui ne deviendrait jamais réalité. Eliot retrouvait espoir, il espérait avoir raison sur le batard, que ce dernier ne suivrait pas les pas de son géniteur, qu'il ne se ferait pas manipuler et laver le cerveau par tant de bêtises. Au plus profond de son être, il priait pour que ça n'arrive jamais. Quand la farine avait disparu comme un songe, il sortit du sien. Les gardes ne semblaient pas avoir remarqué cet acte de trahison envers la couronne. Ils ne remarquaient rien, ni même ces hommes et ces femmes qui vivaient dans la boues et la misère. Ils regardèrent de droite à gauche avec un air inquiet. Qui allait se jeter sur eux ? Eliot avait aussi peur d'une représaille mais il savait aussi que ces gens n'essayeraient pas de les tuer ou de les blesser, pas son propre peuple.
- J'ai bien envie d'aller sur le port.
Souffla t'il après le garde qui ne semblait pas du même avis. Ils souhaitaient plutôt rentrer le plus vite possible pour éviter de ne dire à sa majesté que les dauphins avaient été agressés. Mais pour l'instant, Eliot ne voyait aucune menace et il avait eu une folle idée. Il voulait aller au port pour voir si ces matelots avaient laissé un indice, pour se rassurer, pour savoir s'ils étaient vivants et loin de Wisdam. Malheureusement, il ne pouvait plus communiquer avec John, il ne savait plus rien d'eux ni même de son ancienne future femme. Il resta droit comme un I. Il avait quand même peur de prendre une mauvaise décision, s'ils se faisaient agresser ce serait de sa faute puisqu'il avait eu une autre idée que de rentrer sagement au château pour y rester enfermer tout le reste de sa longue et triste vie.
- De quoi avez-vous peur messieurs ? Je ne vois aucun problème à par la misère et la peur de ces pauvres gens.
Dit il en restant sur ses positions. Faisait-il ça pour se rassurer de ne pas avoir été à la hauteur pour fuir le château en même temps que Rowena ? Il voulait s'enfuir avec eux. Mais à présent, c'était trop tard. Il devait sauver le peuple de Wisdam et pour ça, il devait rester le futur héritier et ne pas fuir la guerre contre son père.
- Quand souhaitez vous partir ?
À présent, il fallait prévoir le jour j de leur funeste destin. Il s'était dirigé dans le bureau du bateau pour qu'ils puissent discuter avec un plus petit comité. Il avait renvoyé ses hommes au travail et il avait demandé à sa fille de rester avec sa mère. Il ne voulait plus qu'elle soit incluse dans la suite de leur aventure.
Rowena n'avait pas été d'accord avec cette décision. Elle voulait faire partie du plan des pirates mais son père en avait décidé autrement. Elle rala auprès de sa mère qui l'avait réprimandé : "Rowena arrête d'être une enfant et grandi un peu!". Elle voulait grandir, elle voulait participer à cette mission, elle en devait une à Eliott et surtout elle ne voulait pas perdre son père. Elle ne connaissait pas cette sorcière mais elle avait un mauvais pressentiment. C'était aussi pour cela qu'elle voulait les accompagner, elle voulait donner de sa personne et sauver les autres au lieu d'être sauvée une énième fois. Elle pesta en se dirigea vers l'avant du bateau. Cela ne servirait à rien d'essayer d'entrer dans la cabine, elle se ferait humilier et son père la jetterait par-dessus bord. Elle regarda l'horizon, est-ce que c'était parce qu'elle était une fille qu'elle ne pouvait pas participer ? Est-ce-que c'était parce qu'elle était faible ? Elle ne l'était pourtant pas. La pirate avait envie de lui montrer qu'elle était forte et qu'elle aussi, elle pouvait aider à changer les choses et les faire bouger. Dans un soupir, elle observa la mer qui était des plus tranquille comparée aux hommes qui la chevauchaient.
- La forêt de l'ouest est à une journée de marche si mes souvenirs sont bons.
Continua John en étendant une carte sur la table en bois qui les réunissait tous. Maintenant, ils devaient savoir quand ils partiraient pour rencontrer Évangéline, la femme de Satan, celle de la nuit qui vivait dans la solitude des ténèbres.
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Au moins, des gens auraient de quoi manger ce soir. Cela mettait en joie Eliot qui était fier de son demi-frère. Il était fière que lui, du haut de ses quelques mètres avait eu le courage de voler la cour pour jouer au justicier. Lui, il ne l'avait jamais fait. Quelle erreur ! Il aurait dû le faire plus d'une fois, emmener des tonnes de nourriture pour la distribuer dans des points stratégiques, des commerces stratégiques comme ce bric-à-brac. Il s'en voulait de ne pas avoir agi aussi généreusement. Il s'en voulait de ne pas avoir été si donnant envers sa population. Aussi démonstratif que venait de le faire Edwyn alors qu'il aurait pu en perdre un bras. Cependant, le roi aurait peut-être laissé passer cette faute si Edwyn avait été pris la main dans le sac. Après tout, c'était l'avenir du royaume maudit, du royaume cruel que son père voulait construire. Mais, de ce qu'il voyait, Edwyn était sage, généreux, aimant et loin d'être comme leur père. Cela le faisait rire, Charles s'accrochait à un rêve qui ne deviendrait jamais réalité. Eliot retrouvait espoir, il espérait avoir raison sur le batard, que ce dernier ne suivrait pas les pas de son géniteur, qu'il ne se ferait pas manipuler et laver le cerveau par tant de bêtises. Au plus profond de son être, il priait pour que ça n'arrive jamais. Quand la farine avait disparu comme un songe, il sortit du sien. Les gardes ne semblaient pas avoir remarqué cet acte de trahison envers la couronne. Ils ne remarquaient rien, ni même ces hommes et ces femmes qui vivaient dans la boues et la misère. Ils regardèrent de droite à gauche avec un air inquiet. Qui allait se jeter sur eux ? Eliot avait aussi peur d'une représaille mais il savait aussi que ces gens n'essayeraient pas de les tuer ou de les blesser, pas son propre peuple.
- J'ai bien envie d'aller sur le port.
Souffla t'il après le garde qui ne semblait pas du même avis. Ils souhaitaient plutôt rentrer le plus vite possible pour éviter de ne dire à sa majesté que les dauphins avaient été agressés. Mais pour l'instant, Eliot ne voyait aucune menace et il avait eu une folle idée. Il voulait aller au port pour voir si ces matelots avaient laissé un indice, pour se rassurer, pour savoir s'ils étaient vivants et loin de Wisdam. Malheureusement, il ne pouvait plus communiquer avec John, il ne savait plus rien d'eux ni même de son ancienne future femme. Il resta droit comme un I. Il avait quand même peur de prendre une mauvaise décision, s'ils se faisaient agresser ce serait de sa faute puisqu'il avait eu une autre idée que de rentrer sagement au château pour y rester enfermer tout le reste de sa longue et triste vie.
- De quoi avez-vous peur messieurs ? Je ne vois aucun problème à par la misère et la peur de ces pauvres gens.
Dit il en restant sur ses positions. Faisait-il ça pour se rassurer de ne pas avoir été à la hauteur pour fuir le château en même temps que Rowena ? Il voulait s'enfuir avec eux. Mais à présent, c'était trop tard. Il devait sauver le peuple de Wisdam et pour ça, il devait rester le futur héritier et ne pas fuir la guerre contre son père.
à 17:55 le 13/03/2022
James était perplexe. Il ne savait pas si il devait se réjouir d'avoir une piste pour éliminer le Roi Fou, ou si ce soulagement était en réalité la folie elle-même qui les entraînait dans ses bras. Elle devait sûrement avoir revêtue une autre forme pour ainsi les noyer dans des eaux aussi troubles.
Ils dansaient certainement tous ensemble avec Mania ce soir. Et Mania se faisait un malin plaisir à torturer leurs esprits.
James n'avait jamais fait affaires avec la moindre sorcière. Il en avait déjà croisé mais jamais il ne leur avait demandé le moindre service. Ces vices et ces coutumes, il les craignait. Il se doutait des sacrifices que cela risquaient de demander. Et ces sacrifices, est-ce que c'était légitime de les faire ?
Les hommes de la terre étaient après tout les premiers à se complaire dans cette vie fade. Pour quelle raison James sacrifierait-il les siens ? James ne pouvait se permettre de perdre ses loyaux marins. Il ne pouvait pas non plus imaginer de perdre l'un de ses enfants. Stanislav ignorait les mauvais présages que cela signifiait de se lier d'amitié avec une sorcière. Il était jeune et il était impulsif. James voyait d'un mauvais oeil l'approbation de son fils cadet. Il était hors de question que l'un des jumeaux parte se faufiler dans les jupons de la déesse de la folie. Mania ne prendrait pas ses fils. Et elle ne prendrait pas ses enfants adoptifs. La condition était simple : le sacrifice et la contrepartie ne devrait en aucun prendre en compte les fils de la mer. Son équipage mais celui de John devraient rester en dehors de tout ça. Et leurs enfants ne seront en aucun cas impliqué dans ce combat qui n'est pas le leur.
- Nous n'avons pas d'autres choix, je suppose ?
James n'était pas prêt à payer un prix dépassant leur espérance. Ce roi, il fallait s'en débarrasser, mais à n'importe quel prix ? Hum, c’était délicat et totalement absurde. D'autant plus que ce potentiel poison, il devrait le boire. Et si le Roi avait un moment de lucidité ou des goûteurs compétents, leur sacrifice aura été vain.
Stanislav quant à lui ne comprenait donc pas ce qu'ils attendaient pour partir. Il était pressé de rejoindre cette sorcière pour mettre en application le plan et ainsi se débarrasser de la menace que lui-même avait déchaîné.
Thomas quant à lui était plus sur la réserve, traiter avec une sorcière, c'était comme faire une alliance avec une sirène. C'était vendre une partie de son âme au diable, comme certains disaient. Même si le diable, et toutes ces histoires de paradis et d'enfer, il n'y croyait guère.
Nicholas quant à lui n'avait pas de meilleur plan. Alors ainsi soit-il, ils partiraient à la recherche de cette sorcière et permettrait à l'héritier légitime d'accéder au trône. Eliot était le seul souverain qu'il voulait servir. Et il le servirait même si la mort devait l'envelopper dans des draps noirs.
------------
Edwyn quitta le petit commerce, avec une certaine nervosité. Eliot avait sûrement analysé son manège et avait certainement compris ce qu'il avait fait. D'ailleurs ce dernier s'approcha et Edwyn se préparait déjà à se faire réprimander sévèrement. Il espérait simplement que les gardes ne seraient pas informés et encore moins son père. Il ne voulait pas décevoir, il avait pensé bien faire... Mais à la place, Eliot tapota son dos en se forçant à rire.
- Fais attention la farine t'a trahi.
Edwyn n'avait pas remarqué ce détail et jeta un coup d'œil à ses habits qui étaient effectivement tachés de cette poudre blanche servant à confectionner du pain.
La bienveillance de son aîné le touchait sincèrement et il le laissa lui faire cette accolade discrète pour surtout retirer cette poussière fine et mangeable.
Ce frère qu'il rêvait d'avoir à ses côtés était désormais présent. Et ce dernier ne le réprimandait pas pour ce vol. Il avait pourtant été dans les cuisines voler ce qui devait se retrouver dans les compostes destinés aux jardins du château... Certes son oeuvre était foncièrement bonne, mais cela restait du vol... Et de surplus, il ne savait pas si son action était bonne ou non. Il savait juste que des gens auraient de quoi se nourrir ce soir... Mais pourquoi est-ce que ce n'était pas le cas tous les jours ?
Edwyn n'aurait jamais cru vivre cette vie. Il en avait rêvé mais... jamais il ne se serait permis de rechercher son père, du vivant de sa mère. Leur histoire était trouble et il se doutait bien qu'il était le fruit du hasard et du manque de chance.
Le Roi avait néanmoins dépassé les espérances d'Edwyn qui trouvait en cet homme fier et noble, un père.
Edwyn était croyant, bien que son Dieu l'avait délaissé à maintes reprises. Ce Dieu devait sûrement être occupé ailleurs, ce même Dieu avait fait en sorte de lui faire retrouver une famille. Certes, il n'était qu'un bâtard, mais un bâtard qui essayait tant bien que mal d'être bienveillant envers les siens. Et il n'oubliait pas non plus d'où il venait initialement.
- Merci...
Un murmure sincère qui témoignait de la reconnaissance du geste de la part d'Eliott. Mais l'aîné des héritiers ne semblait pas à l'aise dans ces rues où jadis Edwyn avait passé des heures à jouer en compagnie de d'autres enfants.
- Où veux-tu aller ensuite ?
- Je l'ignore... Tu as une idée ?
Ils avaient fait ce pourquoi ils étaient venus initialement. Et si Edwyn n'était pas dérangé par l'idée de se balader, il semblerait que les gardes n'étaient pas de cet avis puisque ces derniers vinrent s'immiscer dans leur conversation.
- Il vaudrait mieux pour les dauphins de rentrer au château. Les rues ne sont pas sûres aujourd'hui.
Ils dansaient certainement tous ensemble avec Mania ce soir. Et Mania se faisait un malin plaisir à torturer leurs esprits.
James n'avait jamais fait affaires avec la moindre sorcière. Il en avait déjà croisé mais jamais il ne leur avait demandé le moindre service. Ces vices et ces coutumes, il les craignait. Il se doutait des sacrifices que cela risquaient de demander. Et ces sacrifices, est-ce que c'était légitime de les faire ?
Les hommes de la terre étaient après tout les premiers à se complaire dans cette vie fade. Pour quelle raison James sacrifierait-il les siens ? James ne pouvait se permettre de perdre ses loyaux marins. Il ne pouvait pas non plus imaginer de perdre l'un de ses enfants. Stanislav ignorait les mauvais présages que cela signifiait de se lier d'amitié avec une sorcière. Il était jeune et il était impulsif. James voyait d'un mauvais oeil l'approbation de son fils cadet. Il était hors de question que l'un des jumeaux parte se faufiler dans les jupons de la déesse de la folie. Mania ne prendrait pas ses fils. Et elle ne prendrait pas ses enfants adoptifs. La condition était simple : le sacrifice et la contrepartie ne devrait en aucun prendre en compte les fils de la mer. Son équipage mais celui de John devraient rester en dehors de tout ça. Et leurs enfants ne seront en aucun cas impliqué dans ce combat qui n'est pas le leur.
- Nous n'avons pas d'autres choix, je suppose ?
James n'était pas prêt à payer un prix dépassant leur espérance. Ce roi, il fallait s'en débarrasser, mais à n'importe quel prix ? Hum, c’était délicat et totalement absurde. D'autant plus que ce potentiel poison, il devrait le boire. Et si le Roi avait un moment de lucidité ou des goûteurs compétents, leur sacrifice aura été vain.
Stanislav quant à lui ne comprenait donc pas ce qu'ils attendaient pour partir. Il était pressé de rejoindre cette sorcière pour mettre en application le plan et ainsi se débarrasser de la menace que lui-même avait déchaîné.
Thomas quant à lui était plus sur la réserve, traiter avec une sorcière, c'était comme faire une alliance avec une sirène. C'était vendre une partie de son âme au diable, comme certains disaient. Même si le diable, et toutes ces histoires de paradis et d'enfer, il n'y croyait guère.
Nicholas quant à lui n'avait pas de meilleur plan. Alors ainsi soit-il, ils partiraient à la recherche de cette sorcière et permettrait à l'héritier légitime d'accéder au trône. Eliot était le seul souverain qu'il voulait servir. Et il le servirait même si la mort devait l'envelopper dans des draps noirs.
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Edwyn quitta le petit commerce, avec une certaine nervosité. Eliot avait sûrement analysé son manège et avait certainement compris ce qu'il avait fait. D'ailleurs ce dernier s'approcha et Edwyn se préparait déjà à se faire réprimander sévèrement. Il espérait simplement que les gardes ne seraient pas informés et encore moins son père. Il ne voulait pas décevoir, il avait pensé bien faire... Mais à la place, Eliot tapota son dos en se forçant à rire.
- Fais attention la farine t'a trahi.
Edwyn n'avait pas remarqué ce détail et jeta un coup d'œil à ses habits qui étaient effectivement tachés de cette poudre blanche servant à confectionner du pain.
La bienveillance de son aîné le touchait sincèrement et il le laissa lui faire cette accolade discrète pour surtout retirer cette poussière fine et mangeable.
Ce frère qu'il rêvait d'avoir à ses côtés était désormais présent. Et ce dernier ne le réprimandait pas pour ce vol. Il avait pourtant été dans les cuisines voler ce qui devait se retrouver dans les compostes destinés aux jardins du château... Certes son oeuvre était foncièrement bonne, mais cela restait du vol... Et de surplus, il ne savait pas si son action était bonne ou non. Il savait juste que des gens auraient de quoi se nourrir ce soir... Mais pourquoi est-ce que ce n'était pas le cas tous les jours ?
Edwyn n'aurait jamais cru vivre cette vie. Il en avait rêvé mais... jamais il ne se serait permis de rechercher son père, du vivant de sa mère. Leur histoire était trouble et il se doutait bien qu'il était le fruit du hasard et du manque de chance.
Le Roi avait néanmoins dépassé les espérances d'Edwyn qui trouvait en cet homme fier et noble, un père.
Edwyn était croyant, bien que son Dieu l'avait délaissé à maintes reprises. Ce Dieu devait sûrement être occupé ailleurs, ce même Dieu avait fait en sorte de lui faire retrouver une famille. Certes, il n'était qu'un bâtard, mais un bâtard qui essayait tant bien que mal d'être bienveillant envers les siens. Et il n'oubliait pas non plus d'où il venait initialement.
- Merci...
Un murmure sincère qui témoignait de la reconnaissance du geste de la part d'Eliott. Mais l'aîné des héritiers ne semblait pas à l'aise dans ces rues où jadis Edwyn avait passé des heures à jouer en compagnie de d'autres enfants.
- Où veux-tu aller ensuite ?
- Je l'ignore... Tu as une idée ?
Ils avaient fait ce pourquoi ils étaient venus initialement. Et si Edwyn n'était pas dérangé par l'idée de se balader, il semblerait que les gardes n'étaient pas de cet avis puisque ces derniers vinrent s'immiscer dans leur conversation.
- Il vaudrait mieux pour les dauphins de rentrer au château. Les rues ne sont pas sûres aujourd'hui.
à 15:09 le 07/03/2022
Ce pesant silence en disait long. Bien sûr que tout le monde douterait s'il se trouverait dans une telle situation. Même lui n'était pas à cent pour cent sûr de ce qu'il avait proposé. Est-ce une idée saugrenue ? Les sorcières étaient imprévisibles, même si John connaissait Évangéline, il ne pouvait pas prédire ce qu'elle demanderait ou ferait. Il était juste persuadé qu'elle les aiderait et qu'elle n'allait pas les dénoncer auprès du roi. Ce roi fou qui lui avait arraché ce qu'elle avait de plus précieux. Mais, le prix qu'elle demanderait en échange lui faisait peur. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas marchandé avec elle. La dernière fois qu'il l'avait fait, ils avaient dû s'aventurer dans les tréfonds des océans pour lui rapporter une amulette. Cette mission avait eu des conséquences mortelles, plusieurs de ses hommes n'avaient pas survécu face aux démons des mers. Il frissonna et il savait bien que ses hommes avaient encore en leurs mémoires ces épisodes cadavériques. Il espérait qu'ils ne devraient pas partir en mission pour elle. Si c'était le cas, la mort de Charles prendrait des mois. Il avait navigué pendant un mois et demi en mer avant de la revoir à nouveau pour payer sa dette futur. Il se pinça l'intérieur des joues, il n'était pas croyant, mais il avait presque envie de prier cet être tout puissant qui n'existait pas. Leur destin ne reposait que sur un seul et unique choix: aller passer le bonjour à la sorcière ou non. Mais avaient-ils vraiment d'autres choix ? Pour le moment, il ne voyait pas d'autres solutions miraculeuses. Même s'il voyait que cette solution n'était pas appréciée par tous. James n'avait encore rien dis, il avait simplement soupirer. John était un peu déconcerté, l'idée allait elle être approuvée ?
- Dans la forêt de l'ouest.
Dit il en regardant Stanislav qui avait pris la parole à la place de son père. Cependant, John ne ferait rien sans l'avis tranché du capitaine du deuxième plus grand navire. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère, quelqu'un pourrait y laisser son âme là-bas. Tout dépendait du prix que la sorcière demanderait pour tuer un homme, qui plus est un roi. En général, il avait toujours entendu "une vie pour une vie". C'était donc avec prudence qu'il choisirait ses hommes même si cela lui briserait le cœur si l'un d'eux devait se sacrifier pour qu'ils puissent tuer ce roi fou. Il regarda ensuite James qui n'avait encore rien dis, il était muet comme une carpe ce qui n'était pas rassurant.
- Quand penses-tu James ?
Le capitaine du Poseidon voulait avoir l'avis de son ami. Après, ils aviseraient. Rowena voyait bien que cela inquiétait tout le monde. Demander l'aide d'une sorcière n'était pas une décision facile à prendre. Mais personne n'avait une autre idée pour les sortir de là. Même Nicholas qui semblait paniqué n'avait rien proposé d'autre pour éviter de prendre cette dangereuse décision. Elle observa Stanislav qui lui semblait plutôt décider à se jeter dans la gueule du loup. Cela était terrifiant que de se jeter dans l'inconnu mais ce pirate semblait y être prêt comparé aux autres qui ne disaient rien. La décision finale reposait sur les épaules des deux capitaines.
~~~~~~~~~
Il y avait tant de choses que Eliot ne savait pas où regarder. Il n'était jamais venu dans cette boutique puisqu'il ne faisait jamais les emplettes dans les rues de Wisdam. Honnêtement, il n'avait plus l'occasion de sortir ainsi. Les gardes le pistaient et l'empêchaient de vivre en dehors du château. Autrefois, il vivait autrement, il arrivait à s'enfuir la nuit pour vivre avec ces pauvres gens. Néanmoins, à présent, il était comme prisonnier dans sa propre chambre, de son propre titre de royauté. Depuis que Charles avait découvert la supercherie, il vivait un enfer. Il ne se sentait pas chez lui, pas à l'aise, pas vivant entre les murs du château. Il se sentait vide, presque fantomatique et d'aucune utilité pour délivrer le peuple de Wisdam, son peuple. Il devait simplement resté sage, resté courtois et feindre un immense amour pour son père: ce merveilleux roi. C'était répugnant qu'il n'avait jamais pu jouer la comédie. Il ne le pourrait jamais. Charles n'était pas un père pour lui et encore moins son roi. Il soupira en voyant une statuette en son honneur. Même dans cette boutique, il le pourchassait constamment. Il prit dans ses mains cette œuvre en argile en se demandant comment certaines personnes pouvaient idolatrer cet homme. Étaient-ils tous aveugles ? Comment quelqu'un pouvait l'aimer ou encore pire croire en ses mensonges ? Il reposa cette trouvaille à sa place avant de continuer à découvrir ce que cette boutique avait à lui offrir.
Trouver un cadeau pour Line et son futur enfant ? Cela ne lui avait pas traversé l'esprit. Eliot n'était pas du genre à être hypocrite. Il n'aimait pas Line et elle ne l'aimait pas. Elle était parfois pire que son père, manipulatrice et diabolique. Il l'avait vu de nombreuses fois parler avec ces dames vêtues de noir et leur demander des faveurs pour que son enfant monte sur le trône. Il l'avait aussi vu de nombreuses fois jouer de ses charmes sur n'importe qui pour obtenir ce qu'elle voulait. C'était ce qu'elle avait fait avec Charles. Cependant, à l'heure d'aujourd'hui, c'était plutôt Charles qui savait comment obtenir ce qu'il voulait d'elle. Cette jeune femme était un pantin, elle n'avait pas vraiment de pouvoirs en tant que reine. Le roi ne l'écoutait que très peu en ce moment. Il avait d'autres chats à fouetter que Line et son futur héritier passaient à la trappe. Il ressentait parfois de la peine pour sa belle-mère qui pensait qu'elle aurait toujours les attentions de son mari. Mais le roi était passé à autre chose quand Edwyn était arrivé. Il ne savait pas comment se sentait précisément Line face à cette situation mais il savait qu'elle devait avoir peur et qu'elle devait aussi être triste de ne plus être la favorite. Il chercha donc lui aussi un cadeau pour cette femme mais surtout cet enfant qui n'avait rien demandé. Il trouva une petite broche en argent avec une petite pierre dessus puis il trouvera un jouet qui faisait un bruit sûrement infernal quand l'enfant le secouerait dans tous les sens pendant des heures. Mais, il savait que cela plairait sûrement. Si ce n'était pas le cas, c'était le geste qui était le plus important. Il espérait aussi qu'avec ce geste, son père lui laisserait du temps libre.
Quant à Edwyn, Eliot avait remarqué que ce dernier avait déjà trouvé ces cadeaux qui le feraient monter dans l'estime de la reine. Enfin, il l'espérait. Il regarda ce demi-frère qui donna plus ce qu'il n'en fallait à la vendeuse avant de se pencher vers elle pour lui souffler un secret. Instinctivement, il jeta ses yeux sur le garde. Heureusement, ce dernier était concentré sur un bijou plutôt que sur les deux royaux. Il observa ensuite les deux sacs que la dame se chargea de récupérer. Malheureusement pour Edwyn, la farine laisse des traces sur les vêtements ou même sur le sol. Il était persuadé que Edwyn avait ramené de la nourriture dans ces deux sacs. Quelque chose que Eliot n'avait jamais fait. Il était assez content que son demi-frère l'ait fait. Il se dirigea vers la vendeuse pour payer ses articles. Lui aussi donna plus d'une pièce d'or avant de sortir de cet endroit.
- Fais attention la farine t'a trahi.
Dit il en venant lui donner une tape sur l'épaule pour enlever la trace blanche. Il fit semblant de rire pour que cela passe pour une accolade bienveillante pour que le garde derrière eux ne trouve pas ça étrange.
- Où veux-tu aller ensuite ?
Demanda t'il en regardant de droite à gauche si personne n'allait essayer de venir les poignarder. Il n'était pas rassuré. Les bêtises de Charles allaient le tuer. Ce roi fou en serait bien heureux, ça il n'en doutait pas.
- Dans la forêt de l'ouest.
Dit il en regardant Stanislav qui avait pris la parole à la place de son père. Cependant, John ne ferait rien sans l'avis tranché du capitaine du deuxième plus grand navire. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère, quelqu'un pourrait y laisser son âme là-bas. Tout dépendait du prix que la sorcière demanderait pour tuer un homme, qui plus est un roi. En général, il avait toujours entendu "une vie pour une vie". C'était donc avec prudence qu'il choisirait ses hommes même si cela lui briserait le cœur si l'un d'eux devait se sacrifier pour qu'ils puissent tuer ce roi fou. Il regarda ensuite James qui n'avait encore rien dis, il était muet comme une carpe ce qui n'était pas rassurant.
- Quand penses-tu James ?
Le capitaine du Poseidon voulait avoir l'avis de son ami. Après, ils aviseraient. Rowena voyait bien que cela inquiétait tout le monde. Demander l'aide d'une sorcière n'était pas une décision facile à prendre. Mais personne n'avait une autre idée pour les sortir de là. Même Nicholas qui semblait paniqué n'avait rien proposé d'autre pour éviter de prendre cette dangereuse décision. Elle observa Stanislav qui lui semblait plutôt décider à se jeter dans la gueule du loup. Cela était terrifiant que de se jeter dans l'inconnu mais ce pirate semblait y être prêt comparé aux autres qui ne disaient rien. La décision finale reposait sur les épaules des deux capitaines.
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Il y avait tant de choses que Eliot ne savait pas où regarder. Il n'était jamais venu dans cette boutique puisqu'il ne faisait jamais les emplettes dans les rues de Wisdam. Honnêtement, il n'avait plus l'occasion de sortir ainsi. Les gardes le pistaient et l'empêchaient de vivre en dehors du château. Autrefois, il vivait autrement, il arrivait à s'enfuir la nuit pour vivre avec ces pauvres gens. Néanmoins, à présent, il était comme prisonnier dans sa propre chambre, de son propre titre de royauté. Depuis que Charles avait découvert la supercherie, il vivait un enfer. Il ne se sentait pas chez lui, pas à l'aise, pas vivant entre les murs du château. Il se sentait vide, presque fantomatique et d'aucune utilité pour délivrer le peuple de Wisdam, son peuple. Il devait simplement resté sage, resté courtois et feindre un immense amour pour son père: ce merveilleux roi. C'était répugnant qu'il n'avait jamais pu jouer la comédie. Il ne le pourrait jamais. Charles n'était pas un père pour lui et encore moins son roi. Il soupira en voyant une statuette en son honneur. Même dans cette boutique, il le pourchassait constamment. Il prit dans ses mains cette œuvre en argile en se demandant comment certaines personnes pouvaient idolatrer cet homme. Étaient-ils tous aveugles ? Comment quelqu'un pouvait l'aimer ou encore pire croire en ses mensonges ? Il reposa cette trouvaille à sa place avant de continuer à découvrir ce que cette boutique avait à lui offrir.
Trouver un cadeau pour Line et son futur enfant ? Cela ne lui avait pas traversé l'esprit. Eliot n'était pas du genre à être hypocrite. Il n'aimait pas Line et elle ne l'aimait pas. Elle était parfois pire que son père, manipulatrice et diabolique. Il l'avait vu de nombreuses fois parler avec ces dames vêtues de noir et leur demander des faveurs pour que son enfant monte sur le trône. Il l'avait aussi vu de nombreuses fois jouer de ses charmes sur n'importe qui pour obtenir ce qu'elle voulait. C'était ce qu'elle avait fait avec Charles. Cependant, à l'heure d'aujourd'hui, c'était plutôt Charles qui savait comment obtenir ce qu'il voulait d'elle. Cette jeune femme était un pantin, elle n'avait pas vraiment de pouvoirs en tant que reine. Le roi ne l'écoutait que très peu en ce moment. Il avait d'autres chats à fouetter que Line et son futur héritier passaient à la trappe. Il ressentait parfois de la peine pour sa belle-mère qui pensait qu'elle aurait toujours les attentions de son mari. Mais le roi était passé à autre chose quand Edwyn était arrivé. Il ne savait pas comment se sentait précisément Line face à cette situation mais il savait qu'elle devait avoir peur et qu'elle devait aussi être triste de ne plus être la favorite. Il chercha donc lui aussi un cadeau pour cette femme mais surtout cet enfant qui n'avait rien demandé. Il trouva une petite broche en argent avec une petite pierre dessus puis il trouvera un jouet qui faisait un bruit sûrement infernal quand l'enfant le secouerait dans tous les sens pendant des heures. Mais, il savait que cela plairait sûrement. Si ce n'était pas le cas, c'était le geste qui était le plus important. Il espérait aussi qu'avec ce geste, son père lui laisserait du temps libre.
Quant à Edwyn, Eliot avait remarqué que ce dernier avait déjà trouvé ces cadeaux qui le feraient monter dans l'estime de la reine. Enfin, il l'espérait. Il regarda ce demi-frère qui donna plus ce qu'il n'en fallait à la vendeuse avant de se pencher vers elle pour lui souffler un secret. Instinctivement, il jeta ses yeux sur le garde. Heureusement, ce dernier était concentré sur un bijou plutôt que sur les deux royaux. Il observa ensuite les deux sacs que la dame se chargea de récupérer. Malheureusement pour Edwyn, la farine laisse des traces sur les vêtements ou même sur le sol. Il était persuadé que Edwyn avait ramené de la nourriture dans ces deux sacs. Quelque chose que Eliot n'avait jamais fait. Il était assez content que son demi-frère l'ait fait. Il se dirigea vers la vendeuse pour payer ses articles. Lui aussi donna plus d'une pièce d'or avant de sortir de cet endroit.
- Fais attention la farine t'a trahi.
Dit il en venant lui donner une tape sur l'épaule pour enlever la trace blanche. Il fit semblant de rire pour que cela passe pour une accolade bienveillante pour que le garde derrière eux ne trouve pas ça étrange.
- Où veux-tu aller ensuite ?
Demanda t'il en regardant de droite à gauche si personne n'allait essayer de venir les poignarder. Il n'était pas rassuré. Les bêtises de Charles allaient le tuer. Ce roi fou en serait bien heureux, ça il n'en doutait pas.
à 23:41 le 06/03/2022
L'agitation qui régnait sur le bâteau finirait par s'estomper progressivement après le départ des maîtres de l'opération. Il fallait profiter de la cohue pour s'évader. Il ne leur restait plus beaucoup de temps avant que tout bascule inévitablement. Une demi-heure tout au plus et Chronos les trahirait sans remords.
Stanislav tourna un regard amusé vers la jeune femme. C'était que la demoiselle oubliait désormais les formalités et allait droit au but ? Diable, si elle avait agit ainsi vers d'autres matelots, ou vers d'autres hommes, elle aurait certainement été grondé. Mais Stanislav, lui, s'en fichait. Au contraire, il était du même avis concernant ce qu'ils devaient oublier.
- Ils se rejoignent au pont ouest avant la tombée de la nuit. Ils comptent se rendre dans la forêt de l'ouest pour demander à une sorcière de les aider.
Stanislav n'en savait pas plus sur ce qui avait été décidé. Mais c'était déjà suffisant, ils avaient une destination et à la moitié d'un plan. Ils ignoraient cependant les dangers que ce plan apportait. Cette route, elle ne serait pas sûr, surtout pour deux novices étrangers. Ils ignoraient dans quoi ils allaient mettre les pieds. Il aurait mieux fallait accepter que ces derniers viennent dans l'équipe qui voyagerait. Ainsi livré à eux-mêmes, désobéissant aux ordres et à leurs aînés, ils allaient tout droit courir vers une destinée où les dieux risquaient fort de les abandonner.
Si le moindre malheur survenait, qu'adviendrait-il des deux pères que le chagrin emporterait ? Les deux explorateurs avaient finalement regagné l'autre pont, veillant à ce que personne ne les surprenne durant cette brève expédition.
- On doit rejoindre le port et ensuite la forêt.
C'était là l'objectif qu'ils s'étaient donc fixés.
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Le Roi était venu les rejoindre. Leur père s'empressa de rassurer le cadet. Mais Edwyn ne se sentait pas digne de ce réconfort tant accordait. Comment aurait-il pu l'être, lui qui s'était laissé emporté par Deimos ? La peur lui avait dicté de fuir sagement. Mais... Des hommes étaient morts et plutôt que de chercher coûte que coûte à défendre leur titre et leur nom, ils avaient fuit rapidement.
Était-ce glorieux pour des dauphins ? Il n'en avait pas l'impression.
Et la seule personne rescapé, avec lui, de ce funeste destin, ne semblait pas avoir le droit de recevoir ces gestes et ces réconforts. Pourquoi fallait-il toujours que naisse une injustice ? Sans Eliot, ils auraient peut-être pu perdre la vie.
Eliot s'était engagé à prendre les rennes de la situation et c'était lui qui avait répondu aux quelques questions. Edwyn en était incapable. Il avait à peine écouter d'ailleurs ce qu'on lui demandait. Dans sa tête, c'était la scène du sang qui gicle, l'odeur métallique et les gargouillis affreux des soldats perdant la vie, qui se rejouait sans cesse.
Edwyn fut ainsi emmené par son père jusqu'à la grande salle de réception. Après avoir repris ses esprits et s'être remis un tant soit peu de ses émotions, il bredouilla quelques mots qui avaient été nécessaire de prononcer.
- Eliot nous a sauvé, père. Sans lui, nous serions restés là-bas...
- Dieu le bénisse, alors !
La tante s'était immiscée dans la conversation. Cette tante qui trouvait son compte dans ce royaume empestait l'hypocrisie. Et Edwyn aurait presque préféré que pour une fois, elle ne soit pas dans la même pièce, il n'aimait pas savoir qu'elle assistait à ces demi-confessions sur ce qui s'était passé en ville.