[T'inquiètes pas, ce n'est rien :3]

[Hello, j'avais remarqué x)]

[Salut ! Comment vas tu ?]

[Je comprends, hâte de voir ta réponse :3]

Pourquoi fallait-il que son corps soit aussi respectif en sentant ces mains gelées sur sa peau ? Noah ne pouvait pas cacher ces frissons, il n'était plus le maître de son propre corps, il ne pouvait pas dicter à son organisme d'arrêter de frissonner à cause de ces caresses. Mais était-ce des frissons de dégoûts ? D'envies ? Il se rassura en se disant que cela était dû à cause du contraste chaud/froid, c'était même étrange mais les mains de cet homme étaient froides, beaucoup trop froides pour un humain. Qu'avait-il fait avant de venir ? Il s'était plongé les mains dans une glacière ? Il ne faisait pourtant pas si chaud. Cela l'intriguait, cette froideur l'intriguait, il avait comme le pressentiment que quelque chose clochait chez lui, à part que cela était inévitablement une mauvaise personne, il avait l'impression qu'il était différent. Enfin, il avait surtout l'impression qu'il allait regretter les heures suivantes. Puis, il avait cet instinct qui lui disait qu'il n'était pas normal, qu'il n'était pas humain. Qu'il était autre chose, quelque chose de plus, une chose qui dépassait son imagination.

Ses pensées furent coupées par la voix suave de son kidnappeur. Il s'était déjà fait à l'idée que ça devait être l'un des kidnappeurs ou même le cerveau de l'entreprise, mais il n'y croyait pas trop. Noah avait encore l'esprit embué, il ne savait pas vraiment qui était qui et leurs responsabilités dans ces enlèvements grotesques. Il n'arrivait pas à se mettre à la place de ces criminels, de trouver leurs motivations, leurs buts et surtout ce qu'ils pouvaient y gagner en enlevant, en torturant ou même en violant des innocents, des personnes qu'ils n'avaient jamais vu de leurs misérables vies. Cela leur apportait peut-être de la satisfaction, un bonheur malsain, horripilant de se sentir tout puissant, de posséder des âmes égarées, des âmes tourmentées et détruites. Il en frissonna de dégoût, là, il savait que ce n'était pas de l'envie que son corps traduisait, c'était bien évidement une forme de répulsion pour cet être qui s'amusait à passer sa main sous son tee-shirt. Pourquoi en avait-il douté ? Bien sûr qu'il ne ressentait aucune attirance face à cet homme terrifiant.

Il s'était apprêté à lui répondre qu'on ne choisissait pas son prénom, il ne savait pas pourquoi ce pseudonyme, il l'avait juste sortie sans pensée à sa signification. En se remémorant ce prénom, il se souvint qu'il l'avait de nombreuses fois utilisé sur les réseaux sociaux, notamment sur les jeux en ligne quant il était plus jeune. Il avait eu de nombreuses remarques et de bons délires grâce à lui disant qu'il était un peu prétentieux pour avoir choisi de se nommer ainsi. Il en avait joué, se créant ainsi un groupe d'amis virtuels. Une nouvelle fois la voix de son interlocuteur retentit lui demandant si il voulait être joueur. Il faut le comprendre, il était dans une chambre, encore bâillonné et ayant toujours cette fichue cagoule qui lui obstruait la vue. Il était toujours méfiant mais il avait envie de voir, de découvrir cet endroit et surtout cet homme qui prenait un plaisir à le voir à sa merci. La rage dissimulait sa peur mais il était toujours autant terrorisé à l'idée de savoir ce que signifiait jouer avec lui.

- Vous n'avez qu'à le retirer, je vous aurai bien aidé mais j'en suis incapable.

Répondit il sur un ton monotone. Cela ne servait à rien de lui demander cette question, bien évidement que la réponse serait positive, il n'allait pas dire non, ça serait le défier ouvertement et il ne voulait pas réveiller la bête. Il se sentait vraiment faible et totalement impuissant dans cette situation, il n'aurait jamais pu imaginer une telle chose, il n'aurait jamais pu croire qu'il se serait retrouvé dans une telle position un jour ou l'autre. Peut-être qu'après avoir vu son visage, il se lasserait le trouvant pas à son goût, pas assez charismatique. Il priait que ça soit le cas, qu'il disparaisse de cette chambre avec un air écœuré d'avoir cru qu'il était une bonne pioche.

Tout était si silencieux, pour se calmer et éviter de ne paniquer. Noah imaginait cette pièce, il imaginait le lit sur lequel il était. La couleur des murs, le rendu de cette pièce si connotée. Il effleura le tissu qui était doux comme de la soie, était-il rouge ? Doré ? Blanc ? Le lit, comment était il ? Était-il baldaquin ? Simple ? Non, il était double et la décoration de la chambre devait être très élégante et luxueuse. Il ne sentait pas les rayons du soleil, peut-être qu'il y avait des rideaux tout aussi fantastiques. Il ne savait pas si il délirait, il était quand même entrain d'imaginer le lieu où il était séquestré. Il ne pouvait pas continuer comme ça, il devait trouver une solution pour enlever le truc qu'il avait sur la tête pour pouvoir découvrir de ses propres yeux cet espace. Il devait aussi trouver un moyen de se délivrer même si il devait s'écorcher la peau pour enlever ces fichus liens. Il ne reculerait pas, il voulait retrouver sa liberté et prévenir au plus vite les autorités.

Le calme fut troublé par des pas lourds et imposants. Le jeune homme ne bougea pas, appréhendant la suite, craignant de plonger dans un cauchemar effroyable. Il sentit qu'on effleura ses bras, qu'on se pencha sur lui. Que cette présence invisible était entrain de se délecter de la situation. Ce qui n'était pas son cas. Il n'avait pas peur, la rage était trop présente pour que la peur ne prenne le dessus. Qui était-il ? Pourquoi l'avoir emmené ici ? Il avait envie d'hurler de se débattre et de fuir au plus vite mais il restait immobile, étrangement calme. Il savait que les autres ne retrouveraient que des os si il se la jouait avec autant d'imprudence. Il devait rester lucide, être pragmatique et surtout analyser la situation.

Son prénom ? Il se mit à réfléchir à toute vitesse. C'était pourtant une question simple qui ne demandait pas autant de réflexions mais elle était posée par un individu inconnu, malsain. Il n'aimait pas sa façon d'être, de le sentir aussi proche, d'être aussi intrusif. Il savait maintenant à peu près ce qui se tramait ici et ça le répugnait. Il voulait sortir, il avait l'impression d'étouffer en sa présence, il avait l'impression qu'il allait s'évanouir à cause de ce parfum si envoûtant. Il ne savait même pas si il aurait la force de parler, il inspira puis il lui cracha son nom, enfin son pseudonyme. Il préférait garder l'anonymat, il ne savait pas pourquoi mais quelque chose lui criait qu'il devait se créer une protection, une carapace pour endurer ce qui allait suivre. Combien de jours allait-il rester là ? Il fallait qu'il se prépare à rester ici pendant des mois et de peu à peu perdre espoir de ne jamais retourner à sa vie d'avant. Cela faisait plusieurs mois que les disparus n'avaient pas été retrouvés.

- Elios.

Répondit il d'un ton froid, son timbre de voix avait été plus grave que d'habitude et il sentait sa mâchoire se contracter à cause de cette haine. Il se détendit, il réussissait à se contrôler, à faire taire ses pulsions, il devait être calme et oisif pour ne pas finir dans une benne à ordures dans une ruelle sombre. Alors, il fit table rase sur cette haine grandissante, il la fit taire et il garda la tête sur les épaules.
Qu'allait il faire de lui ? Il sentait toujours sa présence, il avait l'impression qu'il était toujours de plus en plus proche et son envie de déguerpir quant à lui était omniprésent.