Informations
- Présidente :
- Andestria
- Activité :
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- 3 membres
- 73 messages postés
- Date de création :
- le 20/01/2019 à 18:54
Présentation
Vous êtes protégé depuis votre naissance par des grillages entourant votre village, seul rampart contre les damnés peuplant la forêt des Mains et de Dents. Le danger est partout, et la mort n'est jamais loin.
De jour, comme de nuit, vous les entendez, ils grognent, ils grincent.
Ils veulent vous dévorer.
Chaque jour, les religieuses (Soeurs) vous donnent des ordres, pour maintenir l'ordre. Vous ne pouvez que vous soumettre, elles sont les seules à savoir, les seules à comprendre, les seules capable de vous sauver. Et si vous n'obéissez pas, alors vous ne revenez jamais.
Elles se terrent à l'intérieur du dernier vestige d'avant le Retour :
une Eglise, usée par les années, mais qui renferme tout leurs secrets.
Chaque jour, les Gardiens maintiennent les grillages en place, les réparent, en ajoutent, en détruisent. C'est un travail harassant, et surtout dangereux : Les damnés ne sont jamais loin, à l'affut du moindre morceau de viande qui dépasserait le grillage. Ils essayent de franchir la séparation, appuient contre les grillages qui menacent chaque jour de s'affaisser, et libérer un flot de mangeurs d'Hommes sur le village.
Les Gardiens sont près à combattre, toujours.
Les plus aventureux, les plus fous, franchissent le Portail, menant vers des endroits inconnus. Le village était autrefois reliés par un réseau de grilages à d'autres îlots de civilisation, mais aujourd'hui il n'y a plus rien.
Les soeurs l'ont dit : ce village est le dernier bastion de l'humanité, tout les autres ont succombés. Mais est-ce la vérité ?
Face à vous, se tiens la forêt de Mains et de Dents, et le Portail.
L'unique passage vers la vérité, vers la liberté, vers l'espoir.
Face à vous, un réseau de grillages tordus et usés, mais surtout le hasard : on ne sait jamais si le grillage tiendra, ou bien même s'il n'a pas déjà été détruit. C'est un labyrinthe, ou l'on peut facilement se perdre.
Vous pourriez être pris au piège, dévoré par les Damnés, ou alors...
Trouver de nouveaux survivants, loin de l'opression des Soeurs, et de leur religion absurde et douloureuse ?
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Tracy, 18 years old, l’intrépide sœur
« C'est une erreur de ne pas croire et une faute de tout croire. » (Fernando de Rojas)
Vivre sans folies, sans pensées propres et sans personnalité avaient été des points fondamentaux pour cette vie monotone qu’avait toujours menée Tracy. Qui était-elle ? D’où venait-elle vraiment ? Depuis sa naissance, son futur avait été déjà tout tracé. Une planification sans failles qui était destinée à la contrôler elle et ses semblables. Un quotidien étouffant dans lequel elle devait survivre, où elle se sentait parfois se noyer. Des commandements qu’elle avait appris par cœur, des règles qu’elle ne devait surtout pas enfreindre, des coutumes qu’elle devait toujours garder au goût du jour et pratiquer avec assiduité. Une vie sans rebondissements, sans peur, sans doute, elle devait simplement vouer une confiance inébranlable à ses sœurs, à ces anciennes femmes qui gardaient d’immenses secrets. Des secrets qu’elle avait eu la chance d’entendre et d’apprendre mais c’étaient des non-dits bien trop lourds pour une sœur qui ne pouvait vivre comme un automate toute sa vie.
Aucune famille, ni de parents, ni de frères juste des sœurs par défaut dont elle n’avait jamais osé rêver. Que cela signifiait rêver ? Tracy était une femme en quête de réponses mais elle n’avait même pas le droit que de se poser des questions, de vivre et de penser comme ces gardiens ou ces survivants. Alors de quelles réponses pouvait-elle bien rêver ? C’était un mode de vie drastique que de ne pas pouvoir penser et agir à sa guise. Toujours bloquer par ces traditions et ces monstres aux sourires figés. Mais qui pouvait l’entendre hurler silencieusement ? Tracy était une sœur très pensive, très téméraire et elle agissait parfois dans l’ombre. Tant d’interdictions avaient fait naître chez elle un dangereux trait de caractère qu’était la curiosité. Une sœur devait être insensible, elle devait toujours suivre ce fil rouge que ceux d’en haut avaient tissé pour elles. Néanmoins, ce fil, notre jeune femme voudrait le couper par tous les moyens. Jusqu’où irait-elle pour se délivrer de cette pression que les autres ne pouvaient connaître ?
Être libre, pouvoir découvrir ce monde derrière les grilles, pouvoir penser librement et s’exprimer de la même manière, pouvoir enfin dire haut et fort que ce Dieu n’avait jamais demandé à ses sœurs de détruire des êtres frêles et si innocents dès qu’ils ouvraient les yeux. Tracy avait soif de libertés, de changements, elle souhaitait briser ces mœurs et enfin oser se sentir elle-même quoiqu’elles n’eussent jamais eu une réelle identité. Tout était caché, dissimulé et elles n’étaient que de simples gardiennes qui n’auraient jamais une once de reconnaissance. Après tout, comment pouvaient-elles en avoir si personne ne les connaissait vraiment ? Des silences pesants que Tracy ne pouvait supporter, des distances imposées entre elles que finalement elles ne formaient rien, elles étaient seules dans ce groupe de femmes croyantes. Mais en qui en quoi pouvaient-elles croire avec ces hommes décédés au-delà de cette barrière ? Déterminée, acharnée, courageuse mais silencieuse, Tracy voulait que ce monde soit démantelé pour en créer un avec de nouveaux principes mais pour le moment elle était une simple sœur très respectueuse de ses coutumes et aveuglée par ces mensonges.
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Will Johnson, 19 years old, le gardien à la marque
« Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. » (Nelson Mandela)
Depuis combien de temps vivons-nous dans cette misère ? Aucune date, aucune notion du temps, personne ne savait vraiment depuis combien de temps ils entretenaient ces labyrinthes, ces barrières qui étaient vouées à les protéger de cet inconnu terrifiant. Will était comme tout le monde, un ignorant qui suivait sans ronchonner les règles qu’avaient instaurées ces sœurs depuis des millénaires. Il était un simple garde qui ne cherchait pas cette vérité absolue. Il avait déjà trouvé la sienne il y a des années de cela. Quand il était plus jeune, un événement marquant s’était produit et ce fait lui avait communiqué sa vérité qu’il n’avait jamais racontée à quiconque. Qui pourrait le croire ? Il ne possédait que d’une simple cicatrice sur son bras droit qui ressemblait à une morsure qui pouvait très bien être celle d’un chien enragé. Un secret qu’il gardait pour lui et cette ressemblance lui donnait l’avantage pour garder son passé sous scellé. Un passé qu’il n’oublierait jamais lui.
Malgré cette quête infinie que certains fous menaient, lui, il les regardait juste échouer à chaque fois. Il regardait inlassablement ces survivants peu prudents disparaitre derrière ce mur de fils. Bien sûr, il n’était pas insensible face à leur dévotion et il aimerait faire la même chose. Sortir du village pour ne plus jamais y revenir. Ce village était mauvais, et ces sœurs étaient des pécheresses. Il avait toujours pensé que quelque chose de mal les gouvernait et il aimerait fuir ces femmes et ces hommes aveuglés, il aimerait vivre sa propre vie en ayant le choix de choisir comment il devait mourir. Parfois, il s’imaginait derrière ces arbres et il s’imaginait aussi découvrir une nouvelle vie plus loin, une vie plus reposante et agréable.
Will était une personne courageuse, une personne qui souhaitait vivre au-delà de ces barrières et de cette forêt. Malgré ses grandes envies d’escapade, il était un homme réfléchi et conscient qu’il pouvait se bercer d’illusions encore plus terribles que celles dans lequel il vivait quotidiennement. Des illusions qui avaient fait de lui un homme méfiant et rude il n’avait confiance en personne et il ferait tout pour survivre même jeter son seul ami dans les griffes de ces damnés pour vivre sa vie. Probablement était-il une personne sans cœur et sans âme ? Mais dans ce monde c’était chacun pour soi. Il avait bien appris que personne ne se sacrifierait pour lui alors pourquoi jouer au bon samaritain ? Pourtant, il jouait au bon petit soldat en répétant ces prières risibles et en continuant de s’acharner sur cette clôture. Combatif, il l’était pour supporter tous les jours ces mains crochues qui pouvaient le déchiqueter en un seul coup. Tout comme les douces mains des sœurs qui pouvaient l’étouffer pendant son sommeil.