SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
Rencontre d'autres joueuses, évolue dans ta carrière et drague les personnages de ton choix !

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    Annie remerçia à peine Nathaniel et goba le bonbon, oubliant un instant sa paranoïa. L'expression d'Hanna ne lui échappa pas.
    - Nathaniel, je crois qu'une certaine Sasha vous demande par là bas.
    En effet, Sasha semblait chercher partout une certaine personne. Ce n'était surement pas Nathaniel, mais qu'importe, le but était simplement d'éloigner le garçon. Tout autour d'eux, les gens commençaient à s'installer. De plus en plus de monde se mettait à bouger vers la grande tablée.
    - Mademoiselle Hanna, tu la fille du Maire non? Tu as la chance d'éviter d'être mariée à n'importe lequel de ces petits coqs avec un seul mot. Je suis presque sûre que même monsieur le Maire n'arriverait pas à te tenir tête.

    Bientôt il ne restait plus qu'un mince groupe de retardataires dont Hanna et Annie faisaient partie. La Mère Supérieure arrriva à ce moment là. Elle alla s'installer à sa place habituelle, aux côtés du Maire. Elle jeta un malaise pesant sur ses voisins.
    à 08:31 le 22/01/2019
    [C'est pas grave, ne t'inquiète pas !]

    Hanna avait seulement secouée la tête, un nouveau sourire apparaissant :

    - Non... Non, je ne crois pas, j'aimerai juste... Ne pas avoir à penser à mon avenir.

    Elle se pinça les lèvres, par ce qu'elle pensait déjà en avoir trop dit.
    Contrairement à Annie, l'idée qu'elle puisse ne pas se rendre compte de ce que pensait les autres et de ce qu'ils lui demandait sans cesse, à savoir être parfaitement belle, lui passa par l'esprit, mais pour toute réponse elle s'était contenté de regarder son père, Monsieur le Maire, qui discutait avec de nombreux jeunes hommes.
    Pendant un instant, elle senti sa gorge se serrer, alors qu'elle accrochait ses doigts contre sa robe : C'était à son père qu'ils faisaient tous la Cour, pas à elle.
    Elle, elle était seulement la fille du Maire. Destinée à s'effacer face à un homme qui prendrait sa place, ou finir seule parmi les Soeurs. Quoique, même cette possibilité lui était interdite, par ce que même si elle refusait de trouver un parti, les Soeurs n'oseraient jamais la prendre dans l'Ordre et son père la garderait dans la Demeure familiale jusqu'à ce qu'un homme hérite de son titre et d'elle par la même occasion.
    Lorsqu'elle reporta son attention sur Annie, Nathaniel avait déjà passé son épaule sur elle et lui tendait une sorte de petits bonbons, qu'elle s'empressa de mettre dans sa bouche. Nathaniel était sans doute le sujet le plus éreintant pour elle, par ce que quoi qu'il fasse il regardait toutes les autres jeunes femmes, sauf elle.
    Par ce qu'il la considérait comme sa petite soeur, et qu'elle était réduite à l'aimer en silence. Ce dernier tendit un autre bonbon à Annie, alors que les adultes prenaient de plus en plus place sur la table. Bientôt, ils devraient tous la rejoindre.

    Un peu plus loin, le Maire était justement en pleine discussion avec deux Gardiens.
    Ils étaient bien placés dans la hiérarchie, et s'imaginaient sans doute pouvoir devenir le futur Maire en complimentant les années de service du Maire, ainsi que la beauté de sa fille et de sa défunte femme, qui lui ressemblait trait pour trait.
    Le Maire ne se départissait pas de son sourire, mais il restait cependant alerte aux faux semblants de ceux qui l'entourait : Il ne donnerait pas sa charge à n'importe qui, et les louanges ne seraient pas suffisant à le voir céder la main de sa fille.
    Pas un instant il ne pensa à ses sentiments. Il les écartait même, pour sa propre sécurité. Il savait pertinnemment l'amour qu'elle ressentait pour Nathaniel, mais contrairement à Glenn, ce dernier n'était pas destiné à devenir quelqu'un dans le Village. En fait, il était même persuadé qu'il finirait par traverser le Labyrinthe pour ne jamais revenir. Ce Village était trop petit pour lui. Dans un sens, il aimait Nathaniel pour son courage et sa force d'esprit. Ses parents étaient morts et c'était lui qui avait pris soin de son frère et de lui. Malheureusement, même avec les années qui passaient, Nathaniel continuait de défier les autorités qui se dressaient devant lui.
    Il soupira, avant de regarder de nouveaux les prétendants qui tentaient de le soudoyer par des mots doux. De lui, ils n'auraient qu'un sourire éphémère.
    à 23:32 le 20/01/2019
    [ouii parril. Le seul truc que je leur reproche parfois c'est que tous les épisodes sont tous identiques. Mais cette série là, comme on suit plusieurs jardins en même temps, ça passe :)

    Woaw sacrée réponse. :') Ok d'accord.

    Désolée pour le message plus court mais j'ai pas trop trop le temps en ce moment. :/ ]

    Annie avait dévisagé Hanna quand elle lui avait permis de la tutoyer. Ça remettait en cause son éducation, mais allons. Elles étaient jeunes, et se rapprochement soudain de la fille du maire allait peut être permettre à Annie le quotidien sermont du soir. Marius approcha et répéta ces mots. Ces mots qui semblaient résonner uniquement dans la tête de la fille, mais qui était apparaissait partout durant cette saison. Les filles étaient jolies. Les petits jeux de groupe comme cet après midi étaient jolis. Les couples et futurs couples étaient jolis. Tous devaient être joli.

    _ Vous... Non, tu préfèrerais être hermétique aux sentiments, aux pensées, et aux alertes?

    Elle observa le pauvre Marius qui s'éloignait.

    - Je crois que j'aimerais me rendre compte des avis des gens. Des paroles. Par exemple, Marius n'a pas dû comprendre toutes les fois où il a été traité de simplet par les enfants. Donc ça veut dire qu'il n'a pas pu leur répondre. Cependant j'ai vu toutes les fois où mes parents ont souhaités me marier, et j'ai pu riposter. Et v-toi?

    Le "vous" sortait presque naturellement à chaque fois. Si bien que le "tu" apparaissait comme un intru, un fugitif échappé de sa prison buccale.
    à 23:10 le 20/01/2019
    [Je ne connais pas, mais c'est vrai que ça a l'air intriguant, j'aime bien les petites émissions comme ça, sans prétentions

    Concernant la consanguinité, clairement ça finira par annihiler le village, mais pour l'instant ils n'y pensent pas même si les premiers effets se ressentent (comme Marius, par exemple et le taux de mortalité de plus en plus élevés malgré les bonnes conditions). Pour nos personnages ce ne sera pas quelque chose d'important mais si on se projette dans l'avenir c'est clair que le Village va s'effondrer sur lui même, c'est peut être pour ça que les Soeurs demandent de réapprovisionner les caches qui se trouvent dans le Labyrinthe, pour pouvoir l'emprunter et chercher d'autres survivants - Par ce que même si elles affirment qu'ils sont les seuls, elles savent que c'est faux. Il y a d'autres Villages qui sont justement reliés par le labyrinthe même si elles ne savent pas combien ont réussi à tenir face aux zombies). ]

    Hanna s'était permise un rire fluet. Bien qu'elles n'avaient pas beaucoup d'amies, elle restait la fille du maire et avait donc une certaine aisance dans la société.
    Il était donc naturelle pour elle de pouvoir tutoyer la jeune fille, pourtant du même âge qu'elle, alors qu'elle la vouvoyait. Hanna observa un instant sa propre robe, de couleur crème, qui s'accordait parfaitement avec son teint pâle et ses cheveux ondulés.
    Malgré cela, elle se surprenait à jalouser une fois de plus Annie, par ce que c'était elle qui décidait si elle devait avoir ou non des amis. Hanna, elle, se voyait désespérément seule, à quelques lunes de la saison des fleurs. Elle lui sourit malgré tout.

    - "Tu peux me tutoyer, nous nous connaissons depuis l'enfan...
    Oh, Marius, regarde, n'est-elle pas jolie ?".

    Marius était venu vers les deux filles, en hochant vivement la tête.
    Il répéta le mot, inlassablement : "Jolie. Jolie. Jolie" sans qu'elles puissent savoir s'il avait ou non compris. Malheureusement pour la jeune mariée, Marius semblait s'être ennuyé de sa présence et cherchait une nouvelle distraction. Il ne fallait pas lui en vouloir, Marius était incapable de cacher ses sentiments.
    Il vivait seulement comme il le ressentait, et il ressentait l'envie de se lever et marcher au hasard.

    Hanna reporta son attention sur Annie, alors que Marius continuait de slalomer entre les villageois. Elle s'autorisa une confidence, presque un chuchotement :
    - " Tu sais, Annie, parfois j'aimerai être aussi détachée que Marius".
    Elle parlait de la saison des fleurs, bien sur, celle où les filles et les garçons se feraient la cour. Elle n'en avait jamais parler à personne (d'ailleurs, elle ne l'avait pas clairement dit à Annie) par ce qu'ils semblaient tous certains qu'elle n'aurait aucune difficulté à trouver quelqu'un qui lui convienne. C'était peut être justement par ce qu'il la voyait terriblement parfaite, qu'elle en devenait parfaitement seule.
    à 19:44 le 20/01/2019
    [je sais pas si tu connais mais j'ai découvert Big Dreams, Small Places. En gros c'est une série documentaire où des gens crééent leurs propres jardins avec l'aide d'un passionné des jardins. :') Je pensais pas mais c'est assez sympa finalement.]
    à 21:44 le 19/01/2019
    [J'avoue. XD

    Wouhou! :D

    Au fait je me suis posée une question. Au bout d'un moment dans le village il n'y aurait pas des problèmes de consanguinité ?? :< ]

    Annie sursauta presque à l'approche d'Hanna. Elle aussi devait supporter une conversation plus que barbante entre deux paires de parents. La venue de la fille du maire lui donna l'occasion inespéré de s'en extirper. Les premiers mots qui sortirent ne purent être que begayés. Le cerveau d'Annie devait se reprogrammer pour pouvoir parler à peu près normalement.
    - be- meg- merci mademoiselle. Ce compliment me va droit au coeur. Mais il me semble que vos habits sont bien plus remarquables que les miens.
    Sa voix fluctuait. Les intonations étaient mauvaises, comme d'habitude. Et le volume passait de plutôt faible à normal régulièrement. Pourtant chaque enfant recevait des leçons de ses parents et du maitre du village. Une éducation stricte concernant les manières du language et le vocabulaire. Cependant et pour quelques enfants, cet apprentissage se détériorait sans un pratique régulière.

    Les parents d'Annie jetèrent quelques petits coup d'œil. Avec les années, ils avaient presque perdus espoir de voir leur fille côtoyer d'autres filles de son âge sans l'y forcer. Ils discutaient avec les parents de deux garçons. L'un d'eux avait déjà passé une année sans se marier tandis que l'autre était encore trop jeune. Jules et et Tom. Jules avait passé sa première année à participer aux parades sans vraiment trouver chaussure à son pied. Cette année il n'était même pas sortit pour commencer la saison. Jules se trouvait un peu plus loin. Il discutait tranquillement avec un ami. Il n'avait même pas vu ce qui se tramait dans son dos. Et à vrai dire il s'en fichait pour le moment. La plupart des enfants ne se préoccupaient pas des affaires adultes à ce stade de l'année.
    à 22:07 le 18/01/2019
    [Mdr, je verrais bien Nathaniel et Claudia s'unir, genre pour Hanna ce serait littéralement dramatique car elle attendrait jusqu'au bout que Nathaniel lui demande sa main et au final il prend son sosie :')

    Je m'inspire du cadre et de l'histoire mais les personnes pour le coup ne sont absolument pas tirés du livre donc tu peux t'en donner à coeur joie ! ]

    Lorsque la cloche sonna à nouveau, les jeunes presque-adultes avaient mis plus de temps à sortir de l'eau ou simplement se réveiller de leur somnolence, coucher sur les rochers encore tièdes. La lune n'allait pas tardé à éclairer de ses reflets la terre, et le soleil se coucherait bien vite. Les torches entourant le grillage étaient déjà presque toutes allumées, les Gardiens s'en étaient assurés.
    Quelques Gardiens s'étaient également rendus dans les Tours de bois, pour surveiller le grillage et s'assurer qu'aucun mort n'entre, et qu'aucun vivant ne sorte.
    Ces Gardiens étaient appelés les Veilleurs, et étaient toujours au minimum de deux dans chaque Belveder. Ces constructions étaient élevées à plus de quatre mètres de haut, mais pas suffisamment pour voir l'étendu de sapins qui se tenaient devant eux.
    Il y avait bien le vieux Belveder de la Colline, mais ce dernier avait été abandonné il y a de cela huit ans, après que le Village soit parvenu à défricher les terres derrière le grillage, pour se les approprier en plaçant de nouveau grillage.
    Désormais inutilisé, le Belveder était désormais dévorés par l'érosion du temps, et la végétation grouillait entre le bois de la construction.
    C'était là que se rendait les trois comparses, Nathaniel, Hanna et Glenn, lorsqu'ils étaient encore enfants. Ils étaient innocents, incapables de voir le danger.
    Ils voulaient seulement voir la vue qui s'offrait à eux, une étendue de forêt qui semblait s'étendre à l'infini. Hanna avait fini par ne plus venir, par ce qu'elle aurait fini par ne plus croire en l'existence d'une Mer infinie si la Forêt des Dents et des Mains étaient sans limite. Si c'était le cas, cela signifiait que les morts étaient parvenus à contrôler le monde entier, et qu'il était définitivement seul.
    Nathaniel avait alors fini par ne plus venir à son tour.
    Ne restait que Glenn, le solitaire, l'incompris. Le tueur. Le bienfaiseur.
    Quoi qu'il soit, Glenn appréciait toujours autant de pouvoir contempler la Forêt de ce point de vu, bien que la construction menaçait de s'effondrer à chaque pas.
    Il y avait quelque chose de rassurant, étrangement, dans cette vision qui s'offrait à lui. Quoiqu'il arrive, chaque matin, le soleil se lèverait. Chaque soir, le soleil se coucherait.
    Et c'était suffisant.

    La cloche annonçait le repas du Soir. Puisque le Village était encore en saison chaude, le dîner se déroulait également à l'extérieur, bien qu'une tonnelle ait été dressée pour les protéger des insectes et du vent frais, qui pouvaient particulièrement menacer la vie des femmes enceintes. Certaines années, les naissances étaient tellement désastreuses qu'il était d'autant plus importants pour les nouvelles générations de s'unir et de fonder de nouvelles familles. Même si la génération de nos héros et héroïnes avaient connus une bonne année (les nourrissons étaient tous arrivés à termes et en bonne santé, des jumeaux étaient même nés), les années précédentes avaient été un coup dur pour le Village et il était plus que nécessaire pour eux de participer au rite d'Union pour permettre au Village de continuer à prospérer.

    Alors que les jeunes gens s’avançaient lentement jusqu'à la grande table, ces derniers s'étaient rapidement dispersés pour parler avec leurs familles ou simplement entre eux, avant que le repas ne soient dressés sur la table par les veuves (celles qui n'avaient donc personne à qui parler. C'était ainsi, les veuves d'un certain âge, incapables de procréer, devaient continuer de servir le Village en cuisinant et dressant la table du soir. Elles étaient réparties dans les différentes familles, parfois même alors qu'elles n'étaient pas liés par le sang. Le Village, en soit, était une famille).
    Glenn n'avait pas suivi le groupe immédiatement, les Veilleurs s'installaient doucement sur leur mirador et les Gardiens s'apprêtaient à traverser le Labyrinthe.
    Les villageois n'étaient pas les seuls à s'endormir, dès le soleil coucher, les Marcheurs semblaient également être affecté par le roulement des astres.
    Une fois le soleil coucher, les Marcheurs disparaissaient de l'horizon. Impossible de savoir où ils allaient. Certains restaient près des grillages, mais semblaient comme endormis, en stase. Dès lors qu'ils entendaient du bruit, ils s'éveillaient doucement, bien que leurs gestes soient plus lents. C'était le meilleur moment pour se rendre dans le Labyrinthe, réapprovisionner le sentier. Les Soeurs n'avaient jamais donné d'explications, pourquoi réapprovisionner un labyrinthe qui ne menait nul part ?
    Mais les Gardiens écoutaient les ordres et ne posaient pas de questions.
    Il irait jusqu'à l'intersection "VII", le plan étant là aussi bien gardé dans la tête de chaque Gardien. Aucune carte, sauf peut être dans l'Eglise, mais personne hormis les Soeurs n'y avaient accès. Les Gardiens n'avaient aucune idée de ce que ces signes signifiaient, les Soeurs affirmaient que c'était un moyen de pouvoir se repérer, des chiffres ou des lettres d'un temps passés.

    Hanna se trouvait près de son père, Monsieur le Maire, qui semblaient vouloir la montrer à tous comme si elle n'était qu'un trophée : "Quelle est jolie, votre petite Hanna" "La plus belle fille du village, à n'en pas doutée" "Elle ressemble tellement à sa mère". Sa mère, elle ne se rappelait plus des traits de son visage, de ses doigts fins couvrant son visage de poupon. Elle n'avait que trois ans lorsqu'elle était décédée, son petit frère avec elle. Hanna se contentait d'observer son père avec lassitude.
    C'est vrai qu'elle était belle, Hanna, avec ses lèvres charnues et son nez légèrement retroussé, ses pommettes hautes et sa chevelure ondulées. Son corps était gracieux et parfaitement proportionné, elle avait tout pour être vue comme une parfaite poule pondeuse. Mais c'était bien là ce que réclamait le Village, non ?
    Alors, pourquoi continuait-elle de toucher la dent d'or comme si c'était la dernière chose à laquelle elle pouvait se raccrocher ?
    Finalement, Hanna avait réussi à quitter la conversation interminable, pour rejoindre Nathaniel. Malheureusement, ce dernier était en pleine discussion avec son alter égo, Claudia. Bien qu'elle soit vu comme une jeune femme douce et docile, elle savait parfaitement quoi faire pour séduire les hommes, ce qui n'était pas le cas d'Hanna.
    Hanna était trop rêveuse, trop angoissée par son propre reflet.
    Elle tapota l'épaule d'Annie, qu'elle gratifia d'un sourire fin, on ne lui avait pas encore dit mais : "Tu es très jolie avec ta robe, Annie".
    à 23:59 le 17/01/2019
    [ bah comme le rp est basé sur un bouquin que j'imagine tu as lu, j'ai pas envie de massacrer completement des personnages. ^^' ]

    En effet, personne ne s'occupait des silhouettes grotesques qui les menaçait de loin. Personne n'entendait les grognements lancés à leur attention. Et personne ne sentait l'odeur pestilentielle qui s'élevait par delà les grillages. Les jeux dans l'eau, les rires, les paroles futiles, la scène bucolique recouvrait le désastre qui entourait le village. De toute façon personne ne souhaitait y penser, ni penser a l'incident survenu plus tôt dans la matinée. Pourquoi faire? Pourquoi gâcher ces moments de joie et de liberté si rarement permis. Les jeunes étaient enfin loin de l'emprise de leurs parents. Et ils en profitaient.
    Certains ressentait au fond de leur être une pression. Elle pesait par moment autant que les pierres de l'église. Même dans ces moments de liberté. Annie le ressentait elle aussi. En y réfléchissant, les adultes ne souhaitaient que le bien de leur enfant et la pérénité du village. Mais les filles et garçons etaient trop jeunes pour comprendre pleinement tout ce qu'on attendait d'eux. Tout ce que la loi et les Soeurs faisaient pour eux.

    Après son jet de garçon, Annie alla se joindre aux groupes de filles. Elle avait encore le temps de repousser quelques prétendants en s'amusant. C'est pourquoi les plus téméraires étaient ceux à cibler. Elle se joignit au groupe posé sur la roche plate et entra dans la conversation comme elle pu. Tout ceci était idiot, et tous s'offraient avec joie à un destin potentiellement funeste. Se lier et s'attacher a quelqu'un ne ferait qu'amplifier la tristesse de sa perte. Et ces conversations étaient plus bêtes et plus futiles que jamais. Le travail manuel entretennait le corps et l'esprit. Ce petit jeu entre filles et garçons permettait à la tête de ne se concentrer que sur sa moitié. Et pour ce qui est du travail physique... Et bien Annie avait observé les vies au village. Les visages, les expressions, les gestes. Le mariage ne semblait rendre ni plus belle, ni plus fort, ni plus intelligent. Les adultes paraissaient s'enlaidir dans leur couple. Quant aux Soeurs, si le mariage n'avait pu leur faire de mal alors ce devait être la faute d'une certaine rancœur ou d'un vil autre défaut. Un manque de mari? Un vide qui les aurait consummé? Certaines femmes comme Sally dépérissait suite au mariage. Peut être que les Soeurs dépérissaient de cette abstinance. Peut être les remords rongeait leur cœur.
    Annie ne voyait que cette possibilité. Cette conclusion lui était venu plusieurs jours plus tôt. Et ces pensées lui revinrent maintenant, durant cette futile conversation sur les coiffures a porter à son mariage. Le manque pouvait apparaitre bien des années plus tard. Et ses ravages étaient bien pires que la situation d'épouse. Annie parlait, mais coupa sa phrase en son milieu. Ecarquillant ses yeux verts. Un garçon claqua des doigts comme pour la réveiller. Et elle s'excusa en reprennant sa phrase, permettant ainsi de poursuivre la conversation. Annie venait de faire un choix. Elle repousserait un dernier garçon, puis se ferait violence pour accepter la première proposition de mariage. Quitte à épouser un vielle homme ou un garçon inexpérimenté. La peur venait de ressurgir dans ses tripes. Le manque d'un homme pouvait lui faire perdre son physique, sa force, et son esprit. Et si elle avait réussi à effrayer tous les prétendants potentiels au fil des ans?
    Les discussions futiles et ce cadre idyllique avaient au moins un atout. Ils permettaient de vider son esprit. De ne voir que les robes, les parfums, les toilettes, et les futurs heureux événements.

    La belle et jeune enfant qui était sur ce même rocher plat, dévisagea Sasha. Elle se nommait Claudia, et venait de comprendre ce qui pouvait lui échapper. Un des plus beaux partis du village. Et seulement à cause d'un rire. La petite nouvelle voyait peu à peu les combines des filles qui l'entouraient. Des rires, des petits regards. Non, la beauté naturelle ne faisait pas tout. Claudia eut un éclair de lucidité. Plutôt que d'attendre le déclic, il fallait forcer la main du destin. Elle s'excusa, se leva, et avança près de la berge. Ses petites chaussures glissèrent de ses pieds, et sa robe fut à peine soulevée pour la laisser essayer un pas dans la rivière. Nathaniel n'allait peut être pas venir, mais il n'était le seul garçon intéressant après tout. Glen entre autre, et un ou deux autres feraient clairement l'affaire. Mais la jeune fille n'avait pas prévu la température. Elle recula vivement quand le froid de l'eau glaça ses orteils.
    Les leçons de ces parades n'étaient pas si faciles à apprendre.

    - Quand je pense que j'étais aussi beau que ça à l'époque.
    L'un des deux vieux garçons du village faisait sa promenade quotidienne. Il observait ses jeunes de loin, bien qu'il n'y voyait plus grand chose. Son grand âge lui permettait de ne plus avoir à travailler. Et ça lui convenait parfaitement. Il avait commencé comme gardien. Mais une malformation à sa jambe gauche avait dégénéré et l'avait forcé à un travail moins physique. L'entretien des bêtes, ce n'était pas grand chose. Il devait juste les nourrir. Dt puis son dos s'était mis a le faire souffrir. Alors désormais il etait autorisé à ne plus rien faire de ses journées.
    - À leur âge j'étais un vrai tombeur. Cette rivière m'en est témoin, plus d'une fille m'a offert le cadeau de son baiser. Ha, si seulement tu pouvais connaître ça toi aussi.
    Il agitait ses bras tout en marchant. Vantant les mérites de ses poésies inventées. Ça pour sûr, il savait les raconter. Il savait même les chanter ses vers imaginés sur le tas. Et pourtant, personne ne pouvait comprendre le sens de ses mots. Les adjectifs employés étaient doux à l'écoute, mais improbable dans leur utilisation.
    - Tu sais mon petit, j'aime beaucoup la jeunesse. Pleine d'entrain, d'envies et de rêves. Pleine d'espoirs pour leurs parents, et de modèles pour leurs enfants. Mais ils se compliquent tellement la vie. Mari toi et tu auras des histoires sur le dos, reste seul et on te traitera d'un coup différemment. Mais toi mon petit Marius tu as bien de la chance. Le village te voit comme un simplet, mais tu es le seul qui sache rester vrai quoi qu'il advienne. Si tu comprennais les attentes de ton esprit, tu pourrais devenir Maire. Tu dompterais ces jeux d'enfants adultes, et tu saurais garder ce village dans le droit chemin.
    Le vieil homme eut un rire, puis souffla pour reprendre son monologue avec un ton plus posé.
    - Pas que je dénigre le travail de notre bon Maire, loin de là. Il est notre lueur dans l'obscurité. Notre lien avec les Soeurs. Mais toi mon petit, tu pourrais être notre soleil. Tu pourrais être l'astre qui saurait éloigner à jamais les Damnés de nos grillages.
    Il observa un instant Marius et lui tapota l'épaule. Comme si il venait de finir une histoire pour enfant, il lâcha : "j'espère que ça t'as plu mon grand. C'était gentil de prendre le temps pour ecouter un vieux débris comme moi."
    à 23:22 le 16/01/2019
    [Ah la hainnnnnnne !
    Oh ça va, y'a pire comme prise de liberté, moi ça me va totalement ! :') ]

    Nathaniel avait été surpris par la réaction d'Annie, mais n'était qu'encore plus intrigué par la jeune femme, si bien qu'il s'était exclaffé. Là où il se trouvait, un creux avait été formé par l'eau qui lui remontait alors jusqu'au bassin. En s'approchant d'Hanna, qu'il avait toujours vu comme une petite soeur adorable bien que trop réservée, il s'était exclamée avec réjouissance : "Je crois avoir repéré une truite, je vais tenter de la pêcher". Cependant, lorsqu'il s'était approché, Hanna avait secoué la tête et s'était éloigné du rebord de l'eau, peu désireuse d'entrer dans cette eau froide et plus généralement de participer à ce genre d'activité. Qui plus est, le fait qu'il la considère comme une truite, même si ce n'était que drôle pour lui, la blessait.
    En fait, c'était surtout son incapacité à comprendre ses sentiments qui la rendait nerveuse. S'ils acceptaient de parler du monde en dehors de la Forêt des mains et des dents avec elle, c'était seulement pour qu'il parle d'aventures. Il n'avait jamais pris la peine de l'écouter, elle, lorsqu'elle tentait de lui faire comprendre que ce qui l'attirait, c'était l'idée qu'une Mer infini puisse recouvrir une partie du monde.
    L'idée qu'autrefois, des Hommes habitaient dans des maisons touchant le ciel !
    Nathaniel n'était tourné que vers l'avenir, son avenir.
    Elle recula en fronçant les sourcils : "Je ne plaisante pas, Nathaniel !"
    Finalement, s'était Glenn, toujours Glenn, qui était intervenu pour empêcher son frère de s'approcher plus. Ce dernier fini par secouer la main : "J'ai compris" avant de se déplacer vers Sasha, une petite brunette qui ne cessait de rire depuis quil faisait le pitre, sans doute dans l'intention d'attirer son attention.
    Il se courba avec déférence, avant de lui prendre la main : "Sasha, veut-tu être ma truite ?" cette dernière avait hochée la tête, rougissante, avant qu'il ne la prenne dans ses bras et ne revienne à son point initiale. "Nathaniel, ne me lâche pas d'accord ?".
    Après avoir hoché la tête, il avait lâché la jeune femme dans l'eau, avant de sourire à pleine dent. Lorsque cette dernière émergea de nouveau de l'eau, elle ria à gorge déployée en sentant ses vêtements lui coller à la peau. Si les adultes les voyaient ainsi, que penseraient-ils ? Ils seraient certainement puni, mais ils étaient trop jeunes pour le comprendre. Glenn s'autorisa tout de même à tendre la main vers la jeune femme en lui prêtant sa veste en lin qu'elle pris pour se couvrir les épaules.
    Glenn n'avait jamais l'air de s'amuser, il ne souriait pas et ne riait pas, il se tenait juste là, en observant silencieusement les vivants et les morts. Il semblait en effet être le seul à se préoccuper, à cet instant, des formes collées aux grillages.
    à 21:12 le 16/01/2019
    [de toute façon je comptais pas le développer plus que ça. :')

    Par contre grosse déception pour le passage avec la Mère Supérieure. J'avais écris un super paragraphe dès le debut, j'ai fais ctrl+X le temps d'écrire le reste de ma réponse. Eeeeet j'ai copier/Coller le nom du poisson (le Goujon) sans réfléchir. =.='
    Il y a des jours comme ça...]
    à 16:30 le 16/01/2019