[Hey ! Enfin je réponds au rp haha ! Je sais que je ne fais que m’excuser mais encore une fois, vraiment désolé d’avoir tardé, j’espère aussi que pour toute cette patience tu ne seras pas trop dessus du contenu de ma réponse ^^ ‘’]
Marcus était arrivé à 15h37. Un petit retard, qui pouvait être dû à plein de choses du quotidien. Joshua en fit donc abstraction, et puis de toute façon il n’était pas du genre à chercher la petite bête.
Mais il fallait avouer qu’il s’attendait à ce qu’un homme aussi ‘’parfait’’ que Marcus, soit là pile à l’heure.
Mais il était là, il était venu le chercher comme dit plutôt, et de ce fait Joshua ne put s’empêcher d’être ravi. C’était une drôle de sensation pour si peu, mais c’était la première fois qu’un ‘’père’’ venait le chercher.
Oui, ce n’était pas son père, lui-même ne le considérait pas comme tel, et idem pour Marcus qui ne le voyait absolument pas comme un fils, mais Josh, comme avec Sophie, s’essayait malgré lui à s’imaginer ce que pouvait être une mère et un père aimant.
Bon Marcus n’était pas le cobaye parfait mais c’était déjà bien suffisant aux yeux du jeune garçon.
Une fois dans la voiture, Josh comprit vite qu’il n’allait pas se taper la discute avec l’homme froid et à l’air puissant qui conduisait à côté de lui.
Très bien, Marcus ne voulait rien dire ? Eh bien lui allait parler. Sa froideur ne l’atteignait aucunement.
Pendant le trajet, Joshua racontait sa journée. Il ne parlait pas de lui en particulier. Il faisait exprès de parler de lui et de Shaun.
« -A midi c’était carottes cuites et jambon cuit, tout ce que Shaun adore haha. » raconta-il avec ironie et amusement.
« Il m’a refilé toute son assiette, un vrai gamin. » continua Josha avec un sourie amusé.
« On a aussi eu un contrôle surprise en Histoire, Shaun a plutôt bien maitrisé même s’il n’a fait que se plaindre comme quoi c’était illégal de faire ça. Remarque, il se plaint même quand les contrôles sont prévus haha. » ria-t-il amusé.
Joshua parlait sans vraiment faire de pause. Il parlait seul, certes, mais il savait que derrière son visage fermé, Marcus l’écoutait. Il était quasiment sûr que la moindre information sur Shaun, aussi futile soit-elle, faisait plaisir au père de famille.
Alors tout le long du trajet, Joshua se plaisait à lui raconter sa journée qu’il avait passé avec son meilleur ami.
…
Josh se retenait difficilement de rire. Il en avait mal au ventre, mais il ne voulait pas froisser la fierté de cet homme si… ‘’distingué’’ ?
Arrivés au supermarché, ils s’étaient dirigés vers les cadis dans l’intention d’en emprunter un, dû aux futures courses à transporter.
Marcus n’avait toujours pas ouvert la bouche depuis le lycée et Josh ne s’attendait pas à ce qu’il ouvre de toute façon.
Et pourtant…
Quand Marcus voulu prendre un cadi se fût l’une des scènes les plus mémorables pour Joshua.
Il se tenait debout, à côté du père de famille, les mains dans les poches et le regardait galérer à prendre ce pauvre cadi.
Cet homme n’avait vraiment jamais fait les courses de sa vie, ou très peu de fois en tout cas ! Joshua en était sûr désormais !
Face à la détresse de Marcus, il se proposa pour l’aider mais l’homme, déterminé (ou têtu), se justifia en disant qu’il devait sans doute y avoir un problème avec le mécanisme.
Ce qui fit accentuer l’amusement de Josh et lui fit s’échapper un petit rire.
Marcus était un homme qui ne voulait pas perdre, peu importe le contexte, se dit Josh, retenant difficilement son sourire.
Une fois l’épreuve des cadis surmonté, ils rentrèrent dans le magasin. Marcus, sorti une liste de sa poche, qu’avait dû écrire Sophie, et là, une nouvelle épreuve sembla faire face à ce grand homme.
« -Sumon Fumé à l’Espelette… Espe quoi ? »
Le regard d’incompréhension que lui lança Marcus sur le moment, relaça l’amusement de Joshua qui essaya encore une fois de retenir son sourire, peine perdu.
Mon dieu, c’était trop drôle et touchant à la fois.
Il vit Marcus lire la suite de cette liste, et vu sa tête, elle semblait contenir des mots d’une autre dimension pour lui.
Le père de famille finit par la mettre en boule et la jeter avant de partir dans les rayons, à l’instinct.
Joshua était vraiment amusé par ses réactions qu’il n’aurait jamais imaginé chez cet homme.
Il regarda Marcus de dos, partir dans l’inconnue. Il ramassa la boule de papier froissé (Vaux mieux suivre la liste de Sophie pour la survie de la famille) avant de le rejoindre en souriant, car cet homme, avait complètement attisé son amusement.
Si Joshua avait fait exprès d’être bavard dans la voiture, là il ne l’ouvrait plus du tout. Il observait Marcus dans ses moindres actions. Il regardé l’homme partir à la découvertes des différents produits que lui exposés les rayons du supermarché. D’ailleurs, Josh ne semblait plus vraiment exister à ses yeux. Surtout quand ils passèrent dans le rayon « gâteaux et confiseries ».
Honnêtement, Joshua mourrait d’envi d’immortaliser la scène avec son téléphone. Il ne s’attendait pas du tout à voit Marcus si…enfantin ?
Devant tous ses bonbons, il vit l’homme prendre deux poches de sucreries, et hésiter.
« Bonbon qui pique, ou bonbon super sucré ? » entendit-il.
Ni une, ni deux, il vit Marcus jeter les deux poches dans le chariot.
Pff…Alors comme ça le père de famille aimait les sucreries qui sortent du lot ? Haha, Joshua allait vraiment exploser de rie tellement que cette situation lui échappée.
Ils passèrent aussi dans le rayon « déguisement », où Joshua fût amusé (encore) de constater que Marcus, malgré son air froid, avait quand même un certain sens de l’humour.
L’homme adulte venait de mettre un chapeau de cow-boy sur sa tête, et s’admirer même dans un des miroirs à dispositions.
Haha sérieusement ? Joshua se demanda si Marcus n’avait pas une double personnalité tellement il semblait quelque peu différent de ce qu’il avait vu de lui… Ou bien était-ce un jumeaux qui avait pris sa place ?
Soudain, Josh eut une idée. Marcus faisait l’enfant, et n’oublions pas qu’il étant en présence d’un « enfant » aussi.
« -Monsieur Simons. » l’interpella Josh.
« Je me demande si vous êtes capable de garder votre chapeau jusqu’à la caisse… » le provoqua avec amusement le jeune garçon, un petit sourire innocent sur le visage.
Joshua avait compris que Marcus était un homme qui semblait aimer les défis et surtout les réussir. Mais honnêtement, il ne s’attendait pas à ce que Marcus relève le sien.
Quelle ne fut pas sa surprise !
Surprise qui l’acheva complètement, finissant par le faire exploser gentiment de rire.
« -Génial. » finit-il par dire tout bas, amusé.
C’est alors comme cala qu’ils poursuivirent les courses, l’un avec un chapeau de cow boy sur la tête, l’autre les joues rougis et les larmes aux yeux.
…
Au fur et à mesure, que les courses avançaient, Joshua se rendit compte que le chariot contenait de tout et n’importe quoi, sauf ce qui était inscrit sur la liste. (A force d’observer Marcus il n’avait pas fait gaffe à ce qu’il prenait).
Ils prirent alors quelques trucs qu’avait demandés Sophie pour ne pas rentrer bredouille.
Quand ils passèrent en caisse, il était 17h30.
« -Merde, fait chier. » entendit Joshua.
Le semblant de bonne humeur qui s’était installé pendant ces dernières heures sembla disparaitre au moment où Marcus se rendit compte de l’heure qu’il était.
Merde, se dit-il aussi.
Shaun.
Ils n’avaient pas vu le temps passé et ça faisait maintenant une demi-heure que Shaun avait terminé ses cours.
Joshua sortis son téléphone de sa poche et vis avec horreur qu’il avait trois appels manqués et six messages non –lu de son meilleurs ami.
Il savait que Shaun s’inquiété facilement, comme sa mère.
Son ami ne cherchait pas à réfléchir à une explication s’il y avait un retard, ou pas de réponse. Enfaite, il s’imaginait de suite le pire. Ça pouvait avoir ses bons et ses mauvais cotés.
Pour exemple, un jour, ils avaient rdv pour une soirée avec des amis. Shaun et lui devaient se rejoindre directement là-bas. Malheureusement, Joshua rata son bus. Et pour dix pauvres minutes de retard, Shaun lui avait fait tout un sermon pendait toute l’heure qui avait suivi, lui criant son inquiétude et sa colère.
Mais là, ça faisait 30 minutes qu’ils devaient rejoindre Shaun et que celui-ci essayait de le joindre.
Joshua se dépêcha de chercher son ami dans ses contacts et de l’appeler en vitesse. Même si parfois c’était injustifié, Josh détesté inquiéter ses proches, et il s’en voulait souvent après ça.
La première sonnerie n’u même pas le temps de se terminer que la voix de Shaun se fit entendre à l’autre bout de l’appareil.
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INTERDIT
Musique d'ambiance
Perdu dans sa vie et dans ses sentiments, Marcus s'engage dans un chemin interdit. Comme un jeu du chat et de la souris, les deux êtres s'attirent et se rejetent, dans une spirale infernale. Inspire, Expire. L'odeur du désir. Sentiment exquis. Mais alors qu'il renoue les liens avec les êtres oubliés, la moindre erreur pourrrait le faire chuter. "Marcus, es tu prêt à tout perdre, te perdre ?" |
Personnages ![]() Marcus Simons, 37 ans. « La fainéantise est un vilain défaut, fils », c’est ce que lui répétait son père. Alors, il avait travaillé avec acharnement, pour obtenir cette parcelle de fierté dans les yeux de son paternel. Ses études réussies, il avait été pris dans une Entreprise de grande renommée, lui permettant de devenir un jeune homme parfait en tout point. Jusqu’à sa mort, cependant, il ne lui avait offert que des airs réprobateurs : sourcils froncés, lèvres fermées, son père était un grand homme d’affaire, res-pectés par ses pairs, craint par sa famille pour ses excès de colère. Pourtant, dans un sens, Marcus l’aimait. L’idéalisait. Jusqu’à suivre ses pas. Sa perte avait procuré un vide dans le cœur du jeune homme qu’il était encore, un vide qui ne se re-fermerait jamais. Alors, pour oublier, il avait travaillé encore plus dur, toujours plus dur. A son tour, il était devenu cet homme respectable, tout en s’enfermant dans ce monde impitoyable, délaissant femme et enfant. Il ne comptait plus les heures supplémentaires, les nuits blanches, les coups de téléphone le dimanche. Mais aucune passion dans ses yeux. Il était devenu terne. Bientôt, il avait fini par stagner, sans possibilité d’avancement. On le glorifiait pour la qualité de son travail, le respectait pour son pragmatisme, mais il n’entendait rien. Il était désespérément seul. Incapable de comprendre et encore moins de témoigner ses sentiments, il s’était enfermé dans cette solitude, dans cette colère sourde. Il gardait tout pour lui. Aucun excès de colère, seulement des re-gards pleins d’amertume. Cette même amertume qui le rongeait depuis toujours. Cette vie ne le suffisait pas, il en voulait toujours plus. Chercher l’approbation dans les yeux d’un mort. Hérésie. Douleur. « Chemin du passé, Refrain érodé ». Pourtant, il avait tout pour lui. Sophie, sa femme, l’aimait toujours aussi éperdument malgré ces an-nées de tourments, ses soirées seules devant le repas servis. Ses nuits seuls, en serrant les draps froids. Marcus avait rencontré sa femme très jeune, alors qu’il cherchait encore l’approbation de son paternel. Elle était belle, venait d’une bonne famille, gentille et compréhensive. Effacée. Ils avaient rapidement fondé une famille, et cet enfant qui entrait dans leur vie avait permis à Sophie, sa femme, de trouver une nouvelle voie, celle d’épouse et de mère dévouée. Mais Marcus était resté le même. Absent le jour de sa naissance, absent lors de ses premiers pas, ses premiers babillements, ses premiers mots. Son fils avait appris à l’aimer, puis rechercher éperdument son attention, pour finalement le détester. Ne restez qu’entre eux un fossé, ce même fossé que Marcus avait créé de ses propres mains. Mais comme la guillotine qui s’abat sur le condamné, la vie de Marcus avait été chamboulée en ce jour de pluie, alors que lettre de licenciement trônait entre ses doigts tremblants. Il avait atteint ses limites, on ne lui en demanderait pas plus, c’est ce qu’on lui avait dit. Une vengeance cruelle du destin, alors qu’il retournait à son domicile, plein de colère. C’était la première fois qu’il parlait de son travail, la première fois qu’il brisait le mur. La première fois qu’il pleurait. Evacuer, toute cette pression. Désormais sans emploi, Marcus se retrouve devant ce miroir, usé par le temps, pour voir son propre visage, son propre corps, lui aussi usé par les années de travail, la peur de ne pas être assez fort. De ne pas contrôler, sa propre vie. Et cette douleur sourde, qui lui martèle le cœur. L’amour docile de son épouse, l’indifférence de son fils, sa propre colère, incontrôlable. Et ce jeune homme, qu’il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de côtoyer, pourtant le seul être qui semblait faire rayonner la maison familiale. C’était avec lui que sa femme riait aux éclats, avec lui que son fils semblait s’épanouir. Avec lui que Marcus se surprenait à entrer dans un jeu du chat et de la souris. A la fois chasseur et proie, les deux êtres se jaugeaient, se cherchaient. Un jeu dangereux, auquel il aurait souhaité ne jamais participer. ![]() jjjjJoshua CLAVEL (surnommé Josh), bientôt 18 ans. Il ne connaissait pas son père. Il ne connaissait pas vraiment sa mère non plus, même s’ils vivaient tous les deux sous le même toit. Il était un accident, un « imprévu », pour être plus doux. Il avait grandis sans affection. « -Je n’ai pas le temps de m’occuper d’un gamin. », lui répétais depuis toujours sa mère. Elle ne le haïssait pas, mais ne l’aimait pas non plus, comme une mère pourrait aimer son enfant. Il avait pleuré, la première fois qu’il entendit ces mots. Il avait fuis la maison, anéantis, âgé alors de 7 ans. Il était juste…là. Un humain parmi tant d’autre. Un père inconnu, dont sa mère ne savait pas elle-même qui il était.Treize heures après sa fugue, la police le trouva dans un des parcs de la ville, recroquevillé sur lui-même, perdu et affamé. Quand ils le ramenèrent chez lui, sa mère le calcula à peine. Elle s’était simplement excusée par respect auprès des policiers pour le « dérangement ». Elle ne l’avait pas disputé, elle ne l’avait pas pleuré. Rien. Elle était tout simplement retournée à ses occupations après cela. Il prit conscience à ce moment-là, que sa mère ne serait que sa « mère», et non sa « maman ». Sa mère s’occupait quand même de lui. Elle le nourrissait, le logeait, mais c’était un peu comme un animal dont on doit s’occuper, parce-que l’abandonner, c’est mal. Pendant quelques temps, il pleurait, il se sentait horriblement seul. Il enviait ses camarades qui avaient de la famille aimante et attentionnés. Il finissait même par les jalouser. Mais au fil des années, ces sentiments de solitude, de tristesse et de jalousie se dissipèrent, enfin, se camouflèrent… Il avait fini par se dire que chacun avait sa propre vie, qu’il y avait pire que lui et qu’il fallait faire avec, même si cela était douloureux. Il grandit dans le manque d’affection, d’attention, dans la froideur et l’ignorance. Assez triste vie n’est-ce pas ? Comme il aimait se dire de temps en temps, pauvre sourire sur le visage. Oui et non enfaite. Joshua avait tout de même était une personne qui attirait les gens. Malgré qu’il ait grandi dans la froideur et l’indifférence, le jeune garçon a toujours eut son « lui profond ». C’était enfaite un garçon gentil, souriant et intelligent qui avançait malgré les obstacles, même si on sentait qu’il cachés souvent son jeu, son airs souvent malicieux ne trompait personne, mais c’est ce qui faisait son charme. Les gens l’appréciaient et parfois l’admiraient. Il possédait une forte personnalité et un fort charisme qui attirait malgré lui. Evidemment, il lui arrivait de se quereller pour des broutilles, n’oublions pas qu’il restait un ado malgré tout. Joshua était le garçon qui était le « pote » de tout le monde. Ils le connaissaient tous, discutaient tous avec lui, mais tout en restant camarade. Il n’était pas vraiment proche des autres. C’est lui qui donnait cette impression inaccessible, c’est lui, qui posait une barrière face à eux. Mais il eut tout de même, meilleur ami, le seul, qu’il rencontra au collège, durant son année de 5e. A l’époque, celui-ci était un jeune garçon, plus âgé de quelques mois à peine. Retrouvés côte à côte à la rentrée, ça avait de suite collé entre eux. «-Je m’appelle Shaun ! » lui avait alors dit le garçon avec un grand sourire aux lèvres, lui serrant frénétiquement la main comme un idiot. Joshua en resta quelque peu perplexe sur le coup, n’ayant pas l’habitude qu’on l’accoste aussi familièrement, du moins, pour un étranger et surtout à cette période de son enfance, où il était assez renfermé sur lui-même. « -Joshua… » Avait-il simplement répondu. Shaun était le fils d’un grand homme d’affaires, reconnu et respecté dans son milieu, et d’une femme de bonne famille. La famille parfaite…, avait sur le moment pensé Josh. Mais c’est un peu plus tard, qu’il apprit que ce n’était pas vraiment le cas… Leurs personnalités assez similaires, les avaient rapidement rapprochés et nouaient un lien fort. Très vite, les deux jeunes garçons devinrent inséparables. Ils étaient devenu le duo de l’école, à tel point que si on pensait Josh, on pensait Shaun, et inversement. Une grande amitié était née. Joshua trouvait agréablement le soutien et l’affection dans Shuan qu’il n’avait jamais eu. Il était pour lui, le frère qu’il n’aurait jamais, et petit à petit, il se retrouva régulièrement chez son ami, où il fit la connaissance de ses parents. Sophie, la mère de Shaun, était une très belle femme. Elle était compréhensive et gentille et abordait toujours un visage souriant face à lui. Pour Josh, elle jouait le rôle de sa mère à la place de la sienne. Un petit bout de femme qui vous réchauffait le cœur. Elle semblait tout aussi attaché à lui qu’il semblait attaché à elle. Aller chez Shaun, était comme aller chez lui, en mieux.Toujours accueilli à bras ouverts, le sourire aux lèvres par les membres de cette famille, il était un peu comme le second fils de la famille Simons. Enfin du mois, pour deux des membres. La famille Simons, bien qu’elle semblait épanouis de l’extérieur, possédait aussi ses peines. Le père de famille, Marcus, se faisait rarement présent, toujours enfermé dans son travail, négligeant sa propre femme et son propre fils. Shaun lui parlait souvent de lui comme un père raté. Pourtant, quand Joshua avait eu les rares occasions de discuter avec lui, il lui paraissait plutôt bon, froid certes, assez intimidant et dur à percer mais, bon. Enfaite, avec lui, il avait une sa sensation de similitude… Cet homme avait un foyer mais ne semblait pas y faire réellement parti. Il semblait être dans son monde. Joshua l’admiré. Il inspiré le respect et la réussite. Un homme qui semblait si…parfait ? Joshua se surpris à s’intéresser à lui. Cet homme qui semblait fermer. Inatteignable. Un peu comme…lui ? Il voulait le connaître, être témoins de ses réussites et de ses défaites. Le suivre dans ses démarches. La curiosité de son âge et son caractère malicieux le poussait à accoster cet homme qui l’attiré étrangement. Il voulait réussir à devenir proche de cet homme, comme il l’était devenu naturellement avec son ami et la mère de celui-ci. Il voulait…le connaître. ![]() gShaun Shaun, l'enfant prodige. Gentil et jovial, il se renferme en présence de son père. Il joue de différents instruments de musique et voudrait monter un groupe avec lui et...lui. Bout en train, il plaisante surt tout et n'importe quoi et ne voit que rarement le mal chez les autres, sauf chez son paternel qu'il a appris à détester autant que les épinards. Gentil ggg |
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Discussions
à 17:17 le 11/11/2018
[Haha merci ! J'espère que tu te rétabliras bien rapidement ! Bon courage :)]
à 23:37 le 25/10/2018
[Ne t'inquiète pas, je voulais seulement savoir si ça allait ah ah, enfin bien sur j'attends ta réponse mais prend ton temps je ne veux pas te presser !
En plus je viens de tomber malade alors! ^^
Du coup, bonne chance pour tes trucs à régler :) ]
En plus je viens de tomber malade alors! ^^
Du coup, bonne chance pour tes trucs à régler :) ]
à 23:32 le 25/10/2018
[Hey salut ! Oui ça va merci et toi ?
Je suis vraiment désolé de mettre tellement de temps à répondre haha >.<''. Je travaille dessus ne t'inquiète pas, mais j’avoue que pour le moment je dois régler quelques trucs et j'ai du mal à m'y consacrer complètement, même si je fait une phrase tout les deux-trois jours mdr... Je vais essayer d'accélérer mais je ne veux pas écrire n’importe quoi juste pour répondre, je veux faire honneur à tes réponses !
Sorry moi aussi j'attend avec impatience tes réponses quand j'ai fini les miennes haha ^^'
Je suis vraiment désolé de mettre tellement de temps à répondre haha >.<''. Je travaille dessus ne t'inquiète pas, mais j’avoue que pour le moment je dois régler quelques trucs et j'ai du mal à m'y consacrer complètement, même si je fait une phrase tout les deux-trois jours mdr... Je vais essayer d'accélérer mais je ne veux pas écrire n’importe quoi juste pour répondre, je veux faire honneur à tes réponses !
Sorry moi aussi j'attend avec impatience tes réponses quand j'ai fini les miennes haha ^^'
à 23:29 le 25/10/2018
[C'est pas grave pour les fautes, sincèrement j'en fais plein aussi donc bon !
Ah ah, mais oui ça me plait :)
Désolé pour le pavé qui va suivre ;_; ]
C’était la première fois que Marcus allait faire des courses. Il avait toujours laissé sa femme tout faire, par ce que ses horaires de bureau ne lui permettaient même pas d’aller chercher une baguette de pain le matin. Elle s’était toujours occupée de tout, Sophie, même avec un travail et deux enfants (par ce que pour elle, il y en avait bien deux), et même lorsque Marcus avait arrêter de travailler et qu’il refusait de sortir de la chambre, elle avait continué de faire les courses, la cuisine, le repassage, et toutes ces choses que Marcus pensait acquises. Mais maintenant qu’il semblait sortie de cette transe qu’il pensait sans fin, il avait fait en sorte de mieux répartir les tâches, même si Sophie s’y était refusé, dans un premier temps. Pour elle, une femme parfaite se devait d’être capable de tout gérer dans le quotidien avec un teint frais et un grand sourire. Seulement, « maintenant que je ne travaille plus, tu n’as plus besoin de jouer la femme parfaite ». Le beau portrait de famille, la famille parfaite, était terni par Marcus, devenu chômeur. Il passa sa main dans sa barbe mal rasée, à quoi bon ? Sophie continuait de le couver du regard comme s’il était toujours le même homme, mais il se sentait comme un moins que rien, à peine bon à emmener les enfants à l’école. Faire les courses était la moindre des choses, alors qu’on était un minable.
« Ne soyez pas en retard » le coupa dans ses réflexions. Pour toute réponse, un froncement de sourcil, alors qu’il effectuait une marche arrière en faisant crisper les pneus. Il détestait ce gamin, et ses sourires trop exposés.
Pourtant, une fois le sentiment de colère passé, il devait bien se rendre compte du fait que sa vie était monotone, une fois les enfants partis à l’école et sa femme au travail.
Il avait épluché les propositions d’emploi sur les prospectus et sur internet, il avait même obtenu quelques entretiens pour le courant de la semaine, mais la motivation était présente. Il avait trop d’études pour les petits emplois (on le lui avait déjà dit de nombreuses fois) mais après avoir été licencié de son dernier emploi à haute fonction, il ne pouvait plus espérer être repris par une autre entreprise en tant que cadre. Dans ce cas, quel choix lui restait-il ? Il n’avait plus aucune motivation, son orgueil semblait partir en fumée alors qu’il continuait de paresser dans le lit chaque matin en espérant ne jamais ouvrir les yeux. Il avait passé tellement de temps à vouloir être comme son père voulait qu’il soit, qu’il avait fini par devenir son père lui-même. Mais son père était mort, il était mort seul dans une chambre d’hôpital, alors que sa femme était partie en voyage. Ce n’était pas un mariage d’amour, seulement d’opportunité. Sophie, elle l’aimait, mais Marcus avait commis les mêmes erreurs que son père. Il ne l’aimait pas comme elle l’aimait, il n’était plus capable d’aimer personne, d’ailleurs, ni même de comprendre son propre fils. La seule chose qui lui rendait un peu d’espoir c’était que son fils avait refusé de suivre ses traces. Il voulait devenir un artiste, Marcus avait toujours refusé, il voulait le faire de plus belle. Parfois, il se demandait si cette tension qu’il avait créé entre son fils et lui ne l’avait pas été fait exprès, comme en espérant qu’il n’essaye pas de devenir comme lui, un homme froid et incapable de fonder une famille, de s’y sentir chez lui, d’être lui-même.
Comme une coquille vide, il finit par retourner dans sa voiture, en regardant seulement le mur de son garage ; En un sens, il s’y sentait bien. Il n’avait jamais eu l’occasion d’être autant présent à la maison et il n’arrivait toujours pas à prendre sa place.
Tout le monde savait exactement où se mettre dans le canapé, à la table de la cuisine.
Lui mettait toujours plus de temps, comme s’il n’avait rien à faire ici. Même Joshua, qui n’était pourtant pas de son sang, était parfaitement en phase avec sa famille.
15h37. Bien entendu, Marcus n’avait jamais été en retard lorsqu’il était au travail.
Mais maintenant qu’il n’en avait plus, pourquoi essayer d’atteindre la perfection ?
Il avait tout donné et il avait été licencié. Assez, il en avait fait assez. Désormais, il était las. D’ailleurs, lorsque Joshua monta dans l’habitacle, il n’avait pas dit un mot.
Lorsqu’ils se retrouvèrent dans le Supermarché du coin, il avait eu l’impression d’être un enfant à qui il fallait tout apprendre. Sauf qu’il refusait qu’on lui apprenne.
Mettre une pièce dans le cadis avait été une épreuve difficile mais surmontable (en omettant qu’il avait fait attendre Joshua pendant quelques minutes en affirmant qu’il y avait un problème dans le mécanisme). Liste de course en main, il plissait les yeux pour comprendre ce que sa femme avait tenté de marquer, malgré une écriture fluide et ronde.
- « Saumon fumé à l’Espelette » … « Espe quoi ? »
Il passa son regard sur le jeune homme à ses côtés, qui semblait s’amuser à ses dépens.
Finalement, il décida de passer à un nouveau tiret « farine d’orge, par ce que Joshua n’aime pas la farine de blé » (elle avait vraiment marqué ça, avec un gros point d’exclamation). Il fît une boule avec le papier, qu’il jeta par terre sans plus de cérémonie. Marcus n’était pas parfait comme Sophie, il ne voulait pas passer plus de quelques minutes dans ce magasin étrange avec des personnes tout aussi étranges.
Il s’approcha des sucreries, prenant deux paquets entre ses mains (sa femme n’achetait jamais de friandises, alors qu’il adorait ça – elle était végétarienne et les bonbons contenait de la gélatine de porc) : « Bonbon qui pique, ou bonbon super sucré ?" Il n’attendit pas la réponse pour prendre les deux.
Même si Marcus avait toujours été renfermé, il n’était pas totalement dénué d’humour, surtout lorsqu’il venait de remettre en question toute sa vie et son avenir.
Il n’hésita pas à aller en direction du rayon déguisement pour enfiler un chapeau de Cow Boy et le garder jusqu’au bout, alors que Joshua lui avait lancé ce défi grotesque.
Marcus en était sûr, ce gamin savait parfaitement ce qu’il faisait et était au courant que Marcus ne ratait jamais une occasion de prouver qu’il pouvait faire quelque chose.
Les défis et les jeux (les jeux d’argent, surtout, comme le poker) était sa plus grande faiblesse et le jeune homme l’exploitait avec bri. En fait, on aurait dit qu’il était un tout autre homme ; Pourtant, c’était toujours lui, sans le balai dans le cul.
A la fin, le caddie était rempli de cochonnerie, avec toutefois quelques produits qui étaient dans la liste et que Joshua lui avait conseillé de prendre s’il voulait éviter que Sophie n’explose. Poireaux, navet, carotte, blablabla.
A force de tourner dans le magasin, il était déjà 17h30.
« Merde, fais chier ».
Ah ah, mais oui ça me plait :)
Désolé pour le pavé qui va suivre ;_; ]
C’était la première fois que Marcus allait faire des courses. Il avait toujours laissé sa femme tout faire, par ce que ses horaires de bureau ne lui permettaient même pas d’aller chercher une baguette de pain le matin. Elle s’était toujours occupée de tout, Sophie, même avec un travail et deux enfants (par ce que pour elle, il y en avait bien deux), et même lorsque Marcus avait arrêter de travailler et qu’il refusait de sortir de la chambre, elle avait continué de faire les courses, la cuisine, le repassage, et toutes ces choses que Marcus pensait acquises. Mais maintenant qu’il semblait sortie de cette transe qu’il pensait sans fin, il avait fait en sorte de mieux répartir les tâches, même si Sophie s’y était refusé, dans un premier temps. Pour elle, une femme parfaite se devait d’être capable de tout gérer dans le quotidien avec un teint frais et un grand sourire. Seulement, « maintenant que je ne travaille plus, tu n’as plus besoin de jouer la femme parfaite ». Le beau portrait de famille, la famille parfaite, était terni par Marcus, devenu chômeur. Il passa sa main dans sa barbe mal rasée, à quoi bon ? Sophie continuait de le couver du regard comme s’il était toujours le même homme, mais il se sentait comme un moins que rien, à peine bon à emmener les enfants à l’école. Faire les courses était la moindre des choses, alors qu’on était un minable.
« Ne soyez pas en retard » le coupa dans ses réflexions. Pour toute réponse, un froncement de sourcil, alors qu’il effectuait une marche arrière en faisant crisper les pneus. Il détestait ce gamin, et ses sourires trop exposés.
Pourtant, une fois le sentiment de colère passé, il devait bien se rendre compte du fait que sa vie était monotone, une fois les enfants partis à l’école et sa femme au travail.
Il avait épluché les propositions d’emploi sur les prospectus et sur internet, il avait même obtenu quelques entretiens pour le courant de la semaine, mais la motivation était présente. Il avait trop d’études pour les petits emplois (on le lui avait déjà dit de nombreuses fois) mais après avoir été licencié de son dernier emploi à haute fonction, il ne pouvait plus espérer être repris par une autre entreprise en tant que cadre. Dans ce cas, quel choix lui restait-il ? Il n’avait plus aucune motivation, son orgueil semblait partir en fumée alors qu’il continuait de paresser dans le lit chaque matin en espérant ne jamais ouvrir les yeux. Il avait passé tellement de temps à vouloir être comme son père voulait qu’il soit, qu’il avait fini par devenir son père lui-même. Mais son père était mort, il était mort seul dans une chambre d’hôpital, alors que sa femme était partie en voyage. Ce n’était pas un mariage d’amour, seulement d’opportunité. Sophie, elle l’aimait, mais Marcus avait commis les mêmes erreurs que son père. Il ne l’aimait pas comme elle l’aimait, il n’était plus capable d’aimer personne, d’ailleurs, ni même de comprendre son propre fils. La seule chose qui lui rendait un peu d’espoir c’était que son fils avait refusé de suivre ses traces. Il voulait devenir un artiste, Marcus avait toujours refusé, il voulait le faire de plus belle. Parfois, il se demandait si cette tension qu’il avait créé entre son fils et lui ne l’avait pas été fait exprès, comme en espérant qu’il n’essaye pas de devenir comme lui, un homme froid et incapable de fonder une famille, de s’y sentir chez lui, d’être lui-même.
Comme une coquille vide, il finit par retourner dans sa voiture, en regardant seulement le mur de son garage ; En un sens, il s’y sentait bien. Il n’avait jamais eu l’occasion d’être autant présent à la maison et il n’arrivait toujours pas à prendre sa place.
Tout le monde savait exactement où se mettre dans le canapé, à la table de la cuisine.
Lui mettait toujours plus de temps, comme s’il n’avait rien à faire ici. Même Joshua, qui n’était pourtant pas de son sang, était parfaitement en phase avec sa famille.
15h37. Bien entendu, Marcus n’avait jamais été en retard lorsqu’il était au travail.
Mais maintenant qu’il n’en avait plus, pourquoi essayer d’atteindre la perfection ?
Il avait tout donné et il avait été licencié. Assez, il en avait fait assez. Désormais, il était las. D’ailleurs, lorsque Joshua monta dans l’habitacle, il n’avait pas dit un mot.
Lorsqu’ils se retrouvèrent dans le Supermarché du coin, il avait eu l’impression d’être un enfant à qui il fallait tout apprendre. Sauf qu’il refusait qu’on lui apprenne.
Mettre une pièce dans le cadis avait été une épreuve difficile mais surmontable (en omettant qu’il avait fait attendre Joshua pendant quelques minutes en affirmant qu’il y avait un problème dans le mécanisme). Liste de course en main, il plissait les yeux pour comprendre ce que sa femme avait tenté de marquer, malgré une écriture fluide et ronde.
- « Saumon fumé à l’Espelette » … « Espe quoi ? »
Il passa son regard sur le jeune homme à ses côtés, qui semblait s’amuser à ses dépens.
Finalement, il décida de passer à un nouveau tiret « farine d’orge, par ce que Joshua n’aime pas la farine de blé » (elle avait vraiment marqué ça, avec un gros point d’exclamation). Il fît une boule avec le papier, qu’il jeta par terre sans plus de cérémonie. Marcus n’était pas parfait comme Sophie, il ne voulait pas passer plus de quelques minutes dans ce magasin étrange avec des personnes tout aussi étranges.
Il s’approcha des sucreries, prenant deux paquets entre ses mains (sa femme n’achetait jamais de friandises, alors qu’il adorait ça – elle était végétarienne et les bonbons contenait de la gélatine de porc) : « Bonbon qui pique, ou bonbon super sucré ?" Il n’attendit pas la réponse pour prendre les deux.
Même si Marcus avait toujours été renfermé, il n’était pas totalement dénué d’humour, surtout lorsqu’il venait de remettre en question toute sa vie et son avenir.
Il n’hésita pas à aller en direction du rayon déguisement pour enfiler un chapeau de Cow Boy et le garder jusqu’au bout, alors que Joshua lui avait lancé ce défi grotesque.
Marcus en était sûr, ce gamin savait parfaitement ce qu’il faisait et était au courant que Marcus ne ratait jamais une occasion de prouver qu’il pouvait faire quelque chose.
Les défis et les jeux (les jeux d’argent, surtout, comme le poker) était sa plus grande faiblesse et le jeune homme l’exploitait avec bri. En fait, on aurait dit qu’il était un tout autre homme ; Pourtant, c’était toujours lui, sans le balai dans le cul.
A la fin, le caddie était rempli de cochonnerie, avec toutefois quelques produits qui étaient dans la liste et que Joshua lui avait conseillé de prendre s’il voulait éviter que Sophie n’explose. Poireaux, navet, carotte, blablabla.
A force de tourner dans le magasin, il était déjà 17h30.
« Merde, fais chier ».
à 17:39 le 07/10/2018
Excuse je viens de me relire et les fautes d'orthographes sont vraiment des catastrophes haha ^^'
Sorry...
[Haha mais si ! Il faut quand même que ça ta plaise aussi ! Mais je suis contente que tu aimes quand même :D] (je rectifie au moins ça ...)
Sorry...
[Haha mais si ! Il faut quand même que ça ta plaise aussi ! Mais je suis contente que tu aimes quand même :D] (je rectifie au moins ça ...)
à 19:56 le 06/10/2018
[Haha mais si ! Il faut quand même que sa ta plaise aussi ! Mais je suis contente que sa te plaie quand même :D]
Il sourit. Quand Marcus lui répondit, indirectement soit, qu’il venait le chercher à 15h30, Joshua ne put s’empêcher de sourire, ravis.
Des courses ? Très bien, il les faisait d’habitude avec Sophie, et des fois Shaun, quand celui-ci ne pouvait pas y échapper, mais cette fois, ça sera avec le père de famille.
‘’Est-ce qu’il a déjà fait des courses au moins ?’’ se demanda Josh, ayant du mal à imaginer ce genre d’homme dans un supermarché. Ah, la naïveté de la jeunesse…
Bah, peu importe, dans les deux cas, ça promettait d’être intéressant. Il allait avoir l’occasion d’observer l’homme froid et puissant dans un moment quotidien… que celui-ci ne devait pas vraiment connaître, à son avis.
Joshua avait hâte malgré lui.
Un fois arrivé près du lycée, Marcus arrêta la voiture et les deux jeunes garçons purent descendre. En partant, Shaun n’adressa aucun mot à son père, mais Joshua lui, vint s’abaisser à la fenêtre de la porte avant, où se trouvait Marcus, avant de lui adresser un franc sourire :
« -Merci Monsieur Simons, à tout à l’heure alors. Ne soyez pas en retard. »
« -Josh ! » l’interpella Shaun l’attendant derrière lui, légèrement agacé.
Joshua fit un bref signe de la main à Marcus avant de se retourner et de partir en direction de l’établissement avec son ami, mettant au passage son sac à dos sur son épaule, tel un lycéen comme un autre.
…
Leur journée se passa normalement. Des cours plus ou moins ennuyeux à leurs yeux, d’autres un peu plus intéressants.
Cette année, ils avaient encore eut la chance d’être dans la même classe. Mais malheureusement, pas dans le même groupe. C’est pour cela qu’ils ne finissaient pas toujours à la même heure.
Josh n’aimait aucune matière en particulière. Il n’en détestait aucune non plus. Enfin…sauf deux! L’Anglais et l’E.P.S. Enfaite, pour l’Anglais, ce n’est pas qu’il détestait cette langue ou cette matière, mais depuis toujours il avait un mal fou à apprendre et à comprendre une langue étrangère, mais alors là, c’était encore pire avec sa prof de cette année.
Pour l’E.P.S, c’était une autre histoire… Joshua n’aimait tout simplement pas faire d’efforts ‘‘inutilement’’, comme il le disait si bien. Il n’était déjà pas très sportif, n’aimait pas se fatiguer à agiter son corps, et les courbatures avec les points de côtés, c’était très peu pour lui.
Le simple fait de trottiner, doucement, à vitesse réduite, le vidait de son énergie. Shaun le charriait beaucoup avec ça.
Joshua avait tellement peu de force dans ses muscles, qu’une fois, en se battant, gentiment, avec Shaun, il fût projetait en arrière par le simple fait d’avoir reçu un oreiller dans la tronche, et tapa le mûr derrière lui dans un grand fracas. Il eut quand même un léger bleu sur l’épaule, montrant à qu’elle point, la force et lui, ça faisait deux.
‘’Personne n’est parfait’’, s’amusait-il à dire pour justifier ses mauvaises notes à son ami et la mère de celui-ci. (Ce n’est pas sa propre mère qui allait y prêter attention)
Si Shaun et lui s’amusaient de leurs mauvaises notes, quand ils en avaient, ce n’était pas le cas de Sophie, qui les réprimandait, avec douceur, qu’il ne fallait pas rire sur ça.
Elle lui disait souvent qu’il ne fallait pas négliger l’Anglais, que c’était une matière importante, que le sport l’aiderait à renforcer son corps en pleine croissance.
Josh appréciait l’attention que lui portait la mère de famille, mais elle avait beau l’encourager, il n’y arrivait toujours pas. Il parlait une langue et arrivait à soulever son sac à dos, c’était déjà très bien à son goût.
Enfaite, Joshua avait plutôt de bonnes notes (hormis l’Anglais et l’E.P.S évidement). Il savait écouter en classe, respecter les profs tout en étant juste. Il savait se montrer ferme sans être méchant et se montrer gentils sans être faible.
Et puis de toute façon, il avait rarement des problèmes. En tout cas, son ami ne lui en laissait pas l’occasion.
Même si à première vue on ne le dirait pas, Shaun couvait beaucoup Joshua. S’il sentait son meilleur ami en danger, il faisait bouclier pour celui-ci. Des fois, cela exaspéré Josh, surtout quand c’était pour des broutilles.
Au lycée, on leur disait souvent avec amusement, que Shaun était la force de Joshua, et que Joshua était la sagesse de Shaun.
Deux amis complémentaires.
Quand la fin des cours pour Josh arriva, Shaun, avant de partir dans sa classe pour son prochain cours, lui avait lançait un ‘’Bon courage.’’, en raison de son père. Ce à quoi, Joshua lui répondit :
« -J’ai réussi l’exploit de te supporter pendant six longues années, je peux supporter n’importe qui désormais. »
Après quelques jurons lancés par le fils de la famille Simons, Joshua sortis de l’établissement en saluant brièvement Shaun, amusait de sa réaction. Qui aime bien châtie bien. De toute façon ils allaient se revoir dans quelques heures.
Joshu était appuyé contre un mur. Il attendait Marcus qui devait venir le chercher comme promis ce matin. Il regarda son téléphone qui indiquait ‘‘15h32’’. Il chercha une voiture noire du regard. Maintenant qu’il y pensait, il aurait dû échanger leurs numéros.
Il sourit. Quand Marcus lui répondit, indirectement soit, qu’il venait le chercher à 15h30, Joshua ne put s’empêcher de sourire, ravis.
Des courses ? Très bien, il les faisait d’habitude avec Sophie, et des fois Shaun, quand celui-ci ne pouvait pas y échapper, mais cette fois, ça sera avec le père de famille.
‘’Est-ce qu’il a déjà fait des courses au moins ?’’ se demanda Josh, ayant du mal à imaginer ce genre d’homme dans un supermarché. Ah, la naïveté de la jeunesse…
Bah, peu importe, dans les deux cas, ça promettait d’être intéressant. Il allait avoir l’occasion d’observer l’homme froid et puissant dans un moment quotidien… que celui-ci ne devait pas vraiment connaître, à son avis.
Joshua avait hâte malgré lui.
Un fois arrivé près du lycée, Marcus arrêta la voiture et les deux jeunes garçons purent descendre. En partant, Shaun n’adressa aucun mot à son père, mais Joshua lui, vint s’abaisser à la fenêtre de la porte avant, où se trouvait Marcus, avant de lui adresser un franc sourire :
« -Merci Monsieur Simons, à tout à l’heure alors. Ne soyez pas en retard. »
« -Josh ! » l’interpella Shaun l’attendant derrière lui, légèrement agacé.
Joshua fit un bref signe de la main à Marcus avant de se retourner et de partir en direction de l’établissement avec son ami, mettant au passage son sac à dos sur son épaule, tel un lycéen comme un autre.
…
Leur journée se passa normalement. Des cours plus ou moins ennuyeux à leurs yeux, d’autres un peu plus intéressants.
Cette année, ils avaient encore eut la chance d’être dans la même classe. Mais malheureusement, pas dans le même groupe. C’est pour cela qu’ils ne finissaient pas toujours à la même heure.
Josh n’aimait aucune matière en particulière. Il n’en détestait aucune non plus. Enfin…sauf deux! L’Anglais et l’E.P.S. Enfaite, pour l’Anglais, ce n’est pas qu’il détestait cette langue ou cette matière, mais depuis toujours il avait un mal fou à apprendre et à comprendre une langue étrangère, mais alors là, c’était encore pire avec sa prof de cette année.
Pour l’E.P.S, c’était une autre histoire… Joshua n’aimait tout simplement pas faire d’efforts ‘‘inutilement’’, comme il le disait si bien. Il n’était déjà pas très sportif, n’aimait pas se fatiguer à agiter son corps, et les courbatures avec les points de côtés, c’était très peu pour lui.
Le simple fait de trottiner, doucement, à vitesse réduite, le vidait de son énergie. Shaun le charriait beaucoup avec ça.
Joshua avait tellement peu de force dans ses muscles, qu’une fois, en se battant, gentiment, avec Shaun, il fût projetait en arrière par le simple fait d’avoir reçu un oreiller dans la tronche, et tapa le mûr derrière lui dans un grand fracas. Il eut quand même un léger bleu sur l’épaule, montrant à qu’elle point, la force et lui, ça faisait deux.
‘’Personne n’est parfait’’, s’amusait-il à dire pour justifier ses mauvaises notes à son ami et la mère de celui-ci. (Ce n’est pas sa propre mère qui allait y prêter attention)
Si Shaun et lui s’amusaient de leurs mauvaises notes, quand ils en avaient, ce n’était pas le cas de Sophie, qui les réprimandait, avec douceur, qu’il ne fallait pas rire sur ça.
Elle lui disait souvent qu’il ne fallait pas négliger l’Anglais, que c’était une matière importante, que le sport l’aiderait à renforcer son corps en pleine croissance.
Josh appréciait l’attention que lui portait la mère de famille, mais elle avait beau l’encourager, il n’y arrivait toujours pas. Il parlait une langue et arrivait à soulever son sac à dos, c’était déjà très bien à son goût.
Enfaite, Joshua avait plutôt de bonnes notes (hormis l’Anglais et l’E.P.S évidement). Il savait écouter en classe, respecter les profs tout en étant juste. Il savait se montrer ferme sans être méchant et se montrer gentils sans être faible.
Et puis de toute façon, il avait rarement des problèmes. En tout cas, son ami ne lui en laissait pas l’occasion.
Même si à première vue on ne le dirait pas, Shaun couvait beaucoup Joshua. S’il sentait son meilleur ami en danger, il faisait bouclier pour celui-ci. Des fois, cela exaspéré Josh, surtout quand c’était pour des broutilles.
Au lycée, on leur disait souvent avec amusement, que Shaun était la force de Joshua, et que Joshua était la sagesse de Shaun.
Deux amis complémentaires.
Quand la fin des cours pour Josh arriva, Shaun, avant de partir dans sa classe pour son prochain cours, lui avait lançait un ‘’Bon courage.’’, en raison de son père. Ce à quoi, Joshua lui répondit :
« -J’ai réussi l’exploit de te supporter pendant six longues années, je peux supporter n’importe qui désormais. »
Après quelques jurons lancés par le fils de la famille Simons, Joshua sortis de l’établissement en saluant brièvement Shaun, amusait de sa réaction. Qui aime bien châtie bien. De toute façon ils allaient se revoir dans quelques heures.
Joshu était appuyé contre un mur. Il attendait Marcus qui devait venir le chercher comme promis ce matin. Il regarda son téléphone qui indiquait ‘‘15h32’’. Il chercha une voiture noire du regard. Maintenant qu’il y pensait, il aurait dû échanger leurs numéros.
à 18:46 le 06/10/2018
[Ah ah mais t'es folle, j'aime bien comment tu écris, t'embêtes pas à trop réfléchir ! ]
Bien entendu, il aurait dû s’attendre à ce que Shaun agisse comme un enfant.
En effet, même si Marcus était presque marié à son âge, ce n’était plus la même époque, ni les mêmes mœurs. Ils étaient tous immatures, les jeunes d’aujourd’hui.
Il regarda à travers le rétroviseur intérieur, une nouvelle fois, mais Shaun refusait tout contact visuel. « C’est peine perdu » pensa—t-il.
Il freina légèrement, avant de reprendre la route comme si de rien n’était : Ce n’était pas le premier feu rouge, ni le dernier stop, qu’il loupait.
Beaucoup de PV, quelques accidents, il avait du passer un stage pour récupérer des points et il avouait être déjà passé devant le Procureur de la République pour participer à un stage de citoyenneté et de gestion de la colère après avoir explosé la face d’un homme qui l’avait un peu trop chauffé. Impulsif, effectivement.
Lorsqu’il était jeune, il ressemblait beaucoup à son fils. Etourdi et amusant.
Etrange, n’est-ce pas ? Pourtant, c’était bien réel. Et puis, il y avait eu son père, impitoyable.
Cette fois-ci, il freina, laissant échapper des lèvres de son fils un juron, alors que son fils écrasait sa tête sur le siège devant lui. « Putain, tu t’es cru dans une formule 1 ? » l’entendit-il soufflé. Mais le plus ennuyant, c’était sans doute le silence du jeune homme à ses côtés. L’indifférence, c’était sans doute ce qu’il détestait le plus. Il aimait provoquer des émotions. La peur, la joie, la peine, peu importe, pourvu qu’il perçoive quelque chose.
Pourtant, dans les yeux du jeune homme, un calme implacable.
C’était même finalement lui qui avait répondu à la place de son fils. Il le savait, il aurait dû être heureux d’une telle amitié, pour son fils, par ce qu’il avait besoin de quelqu’un comme Joshua pour s’épanouir et calmer ses agitations.
Pourtant, il percevait bien un sentiment dans les yeux du jeune homme, la pire émotion qui soit : La peine. Il avait de la peine pour lui. Il fronça les sourcils.
« Moi je termine à 15h30, vous pourrez me recherchez en premier ».
Comment osait-il même y penser ? Il n’était pas son fils, il n’avait aucun compte à lui rendre ? Il détestait, de ressentir autant d’émotions pour un gamin prébupère à peine sortie de l’enfance. Il avait dû subir les foudres d’Hommes âgés qui ne l’avaient vu que comme un moins que rien, il leur avait prouvé qu’il pouvait être aussi puissant qu’eux.
Mais maintenant qu’il n’était plus rien, il pensait pouvoir lui parler comme s’il était son foutu père ? La colère s’estompa, alors qu’il observait d’un œil incertain son fils.
Ce dernier ne le regardait pas, pas vraiment. En fait, il semblait surtout à l’écoute, jetant un œil en biais en l’étudiant. Il était curieux, de la réaction de son père.
« 15h30. Je dois aller faire des courses, on en profitera ».
Il l’avait dit. Il l’avait vraiment dit.
Sans sa barbe d’une semaine, ils auraient sûrement vu les rougeurs sur ses joues.
Son corps était en feu, il se sentait misérable. C’était tout simplement grotesque, car il agissait là tout à fait normalement. Il passa une main sur son visage, roulant plus doucement, jusqu’à arriver au lycée, sur le parking. Il s’était placé loin, par ce qu’il s’était sans doute dit que son fils aurait certainement honte que son père chômeur se mette devant le lycée.
En réalité, son fils ne lui avait jamais dit, il l’avait seulement deviné. Dans ses yeux, il voyait la déception. Pourtant, Shaun n’était pas déçu par la perte de son travail, seulement par son comportement, depuis qu’il était enfant. Cependant, c’était la première fois que son père le regardait enfin dans les yeux, faisant redoubler malgré lui sa colère.
Comment Shaun pourrait-il lui pardonner tout ce qu’il avait fait, ou plutôt n’avait pas fait, alors qu’il n’était pas mais au travail, parfois même le week end ?
Lorsque son fils sorti en trombe, suivi de son ami, Marcus s’était de nouveau frotter le visage, mal à l’aise. Il passa une main dehors, en tapotant la voiture.
- « 17h, Shaun…. » Il observa son ami, plus vraiment embarrassé « 15h30 » ;
puis, il les laissa partir.
Bien entendu, il aurait dû s’attendre à ce que Shaun agisse comme un enfant.
En effet, même si Marcus était presque marié à son âge, ce n’était plus la même époque, ni les mêmes mœurs. Ils étaient tous immatures, les jeunes d’aujourd’hui.
Il regarda à travers le rétroviseur intérieur, une nouvelle fois, mais Shaun refusait tout contact visuel. « C’est peine perdu » pensa—t-il.
Il freina légèrement, avant de reprendre la route comme si de rien n’était : Ce n’était pas le premier feu rouge, ni le dernier stop, qu’il loupait.
Beaucoup de PV, quelques accidents, il avait du passer un stage pour récupérer des points et il avouait être déjà passé devant le Procureur de la République pour participer à un stage de citoyenneté et de gestion de la colère après avoir explosé la face d’un homme qui l’avait un peu trop chauffé. Impulsif, effectivement.
Lorsqu’il était jeune, il ressemblait beaucoup à son fils. Etourdi et amusant.
Etrange, n’est-ce pas ? Pourtant, c’était bien réel. Et puis, il y avait eu son père, impitoyable.
Cette fois-ci, il freina, laissant échapper des lèvres de son fils un juron, alors que son fils écrasait sa tête sur le siège devant lui. « Putain, tu t’es cru dans une formule 1 ? » l’entendit-il soufflé. Mais le plus ennuyant, c’était sans doute le silence du jeune homme à ses côtés. L’indifférence, c’était sans doute ce qu’il détestait le plus. Il aimait provoquer des émotions. La peur, la joie, la peine, peu importe, pourvu qu’il perçoive quelque chose.
Pourtant, dans les yeux du jeune homme, un calme implacable.
C’était même finalement lui qui avait répondu à la place de son fils. Il le savait, il aurait dû être heureux d’une telle amitié, pour son fils, par ce qu’il avait besoin de quelqu’un comme Joshua pour s’épanouir et calmer ses agitations.
Pourtant, il percevait bien un sentiment dans les yeux du jeune homme, la pire émotion qui soit : La peine. Il avait de la peine pour lui. Il fronça les sourcils.
« Moi je termine à 15h30, vous pourrez me recherchez en premier ».
Comment osait-il même y penser ? Il n’était pas son fils, il n’avait aucun compte à lui rendre ? Il détestait, de ressentir autant d’émotions pour un gamin prébupère à peine sortie de l’enfance. Il avait dû subir les foudres d’Hommes âgés qui ne l’avaient vu que comme un moins que rien, il leur avait prouvé qu’il pouvait être aussi puissant qu’eux.
Mais maintenant qu’il n’était plus rien, il pensait pouvoir lui parler comme s’il était son foutu père ? La colère s’estompa, alors qu’il observait d’un œil incertain son fils.
Ce dernier ne le regardait pas, pas vraiment. En fait, il semblait surtout à l’écoute, jetant un œil en biais en l’étudiant. Il était curieux, de la réaction de son père.
« 15h30. Je dois aller faire des courses, on en profitera ».
Il l’avait dit. Il l’avait vraiment dit.
Sans sa barbe d’une semaine, ils auraient sûrement vu les rougeurs sur ses joues.
Son corps était en feu, il se sentait misérable. C’était tout simplement grotesque, car il agissait là tout à fait normalement. Il passa une main sur son visage, roulant plus doucement, jusqu’à arriver au lycée, sur le parking. Il s’était placé loin, par ce qu’il s’était sans doute dit que son fils aurait certainement honte que son père chômeur se mette devant le lycée.
En réalité, son fils ne lui avait jamais dit, il l’avait seulement deviné. Dans ses yeux, il voyait la déception. Pourtant, Shaun n’était pas déçu par la perte de son travail, seulement par son comportement, depuis qu’il était enfant. Cependant, c’était la première fois que son père le regardait enfin dans les yeux, faisant redoubler malgré lui sa colère.
Comment Shaun pourrait-il lui pardonner tout ce qu’il avait fait, ou plutôt n’avait pas fait, alors qu’il n’était pas mais au travail, parfois même le week end ?
Lorsque son fils sorti en trombe, suivi de son ami, Marcus s’était de nouveau frotter le visage, mal à l’aise. Il passa une main dehors, en tapotant la voiture.
- « 17h, Shaun…. » Il observa son ami, plus vraiment embarrassé « 15h30 » ;
puis, il les laissa partir.
à 16:13 le 04/10/2018
Joshua parlait beaucoup. Non. Enormément. Particulièrement pour ne rien dire.
Certes, il était jeune, mais il était certain que ce trait de caractère ne disparaîtrait pas avec le temps. Après plusieurs haussements de sourcil et lever de regards vers le ciel voilé, il avait fini par écouter un peu plus attentivement le jeune homme. Alors, comme ça, son fils n’aimait ni les carottes ni le jambon cuit ? Il se sentait un peu honteux de ne pas le savoir, mais son ancien boulot lui avait toujours pris tout son temps et lorsqu’il revenait du travail, son fils était déjà couché, lorsqu’il était enfant, ou enfermé dans sa chambre, désormais adolescent. Parfois, il se surprenait même à sourire aux paroles de ce qui était semble-t-il son meilleur ami, par ce qu’il s’imaginait son fils, rêvait de pouvoir le comprendre à son tour.
Lorsqu’il était enfant, Shaun avait demandé pour noël un petit frère, mais il avait fini par arrêter de demander après avoir compris que son père ne pourrait jamais lui offrir autre chose que des gestes évasifs et des « plus tard ». Il avait arrêté de croire aux sourires tendres de sa mère, qui pensait que de simples câlins pouvaient régler tous les problèmes, faire taire toutes les peurs et les doutes.
En ce moment, c’était pourtant Marcus qui avait perdu toute foi en l’humanité, alors qu’il observait avec attention les rayons qui se dressaient devant lui, comme des montagnes infranchissables. Il y en avait tellement. Il n’avait pas pris la peine de comprendre la liste avant de la jeter en boule sur le sol, se moquant des revendications écologistes qui lui passait à ce moment dans la tête. Etait-ce donc si difficile pour lui de faire les courses ? Il avait déjà fait plusieurs nuits blanches d’affilées sur des affaires extrêmement pointues, mais tenir un caddie lui semblait soudainement bien plus difficile. Il n’avait pas sa place, ici.
Il ne comprenait pas ce que tous les noms de ces produits signifiaient. Ni à quoi ils servaient.
En revanche, il sentait le regard espiègle du jeune homme qui se trouvait derrière lui, bien plus silencieux qu’auparavant. Il devait certainement le prendre pour un dégénéré, à ne pas comprendre un traitre mot de la liste complétée par sa femme, mais le résultat était le même : il avançait sans savoir dans les rayons, en prenant tout ce qui lui semblait intéressant. Les publicités avaient eu raison de lui, sans l’intervention de Joshua ils seraient certainement rentrés uniquement avec toutes sortes de gâteaux tous plus caloriques et peu nourritifs les uns que les autres. Des bonbons, également.
Mais peut être était-il allé trop loin en plaçant cet étrange chapeau de Cow Boy en plastique sur sa tête, alors que le jeune homme lui lançait un défi qu’il ne saurait pas refuser.
De toutes les choses qui existaient sur cette terre, les défis étaient bien la seule chose susceptibles de faire battre son cœur. Sa femme aussi. Sa famille. Même maintenant qu’il avait perdu son travail, il était incapable de voir ce qui aurait dû le rendre heureux.
Mais déjà, ses yeux cendrés se posaient sur le jeune homme, une moue dédaigneuse se peignant sur son visage d’homme mâture mais pas trop (n’oublions pas le chapeau en plastique sur sa tête). La provocation avait parfaitement fonctionnée, puisque Marcus avait gardé le chapeau jusqu’à la sortie du magasin, avant de reprendre une certaine contenance.
La caissière était certaine d’avoir vu un père et son fils. Elle aurait bien été étonnée de savoir que l’homme qui se tenait devant lui se remettait à rire après vingt années de dur labeur et que son véritable fils refusait d’entrer en contact avec lui, pourtant dans la même maison. D’ailleurs, lorsque Shaun était entré dans la voiture, il n’avait eu droit qu’à une moue colérique et des mots jeter aussi violemment que s’ils étaient projetés par un lance pierre.
- Merde, 30 minutes que j’attends comme un con ! 30 minutes ! Si j’avais su, je serai rentré en bus ! Tiens, d’ailleurs, c’est exactement ce que je vais faire demain !
Marcus aurait sans doute dû faire jouer son autorité pour lui éviter de parler aussi grossièrement. Avec sa mère, il s’était toujours permis d’être égoïste, par ce qu’elle le laissait toujours tout faire. En retour, elle avait droit à des calins et de l’attention, alors que Marcus n’avait droit qu’à un regard de mépris. Alors, peut être qu’en le laissant parler sans réagir ? En regardant dans le rétroviseur intérieur, le regard toujours aussi haineux du jeune homme lui fît comprendre. Avant qu’un regard interrogateur ne le laisse pantois.
- Papa. Pourquoi t’as un chapeau de cow boy sur la tête ?
Tiens. Il était pourtant sûr de l’avoir retirer, ce maudit chapeau.