Celiem --
le corps robuste, et le défaillant. l’homme accompli, et le croupi. le soleil, puis la nuit. tout était là, des morceaux de vie brisé qu’on voudrait assemblé comme un puzzle à nos pieds. on voudrait emboîter les éclats comme si ça n’était que le seul objectif de ça. ça semblait évident, éclatant sous les yeux, qu’ils sont les deux pièces au centre du tableau. c’était miroitant comme le monde pouvait être brisé, du moment que leur pièce en eux s’emboitait, le puzzle semblait complet.
mais, au combien on essayait de joindre les deux bouts, les éléments les éloignaient. car, voilà ce que l’on riait. voilà ce qu’il entendait. les murmures sauvages qui le martyrisent une fois à terre.
Anthem ne voudra jamais de moi.
la porte claque. les lèvres tremblent. le silence n’est là que pour annoncer sa déchéance. tout ce temps passer à ne rien dire, comme pour se garder de s’écrouler, car Celian savait qu’il ne pouvait le supporter. son coeur altéré était éclaté sur le plancher. quand il y plongeait les yeux, quand il y noyait ses rêves. il voudrait tant les garder en lui, ses gouttes stupides qui le rendent bien trop humain pour que ça soit lui.
une seconde de trop qui perle sur le parquet, et voilà qu’il ferme les yeux à s’en sentir crever. il se contracte de partout, il a mal, c’est fou. ça fait péter les os, ça fait exploser les muscles, tout ce surplus qu’il a toujours enterrer dans ce monde qui ne lui mentais jamais. il a tout enfouis, mais ça déborde, et ça maudit. tant que les mots sont obligés de sortir, que la tête est obligé de tomber sur ce bois usé.
« mais je t’aime.. »
personne pour l’entendre. ça ne réfléchit pas même contre les murs, ça s’est fendu dans l’air, ça disparaît, hormis dans son coeur où les mots ont laissé une plaie ouverte. éclosion, démolition, ça déflore la raison. il pleure avec les foutues passions qui forment des contusions. ecchymoses formés par la force des désillusions. le coeur frappe de partout, il cherche par où sortir, ça cogne à chaque pore, laisse les maux indélébiles. puis ça trouve la trachée, ça essaye de le bloquer, mais c’est qu’il en a déchiré les lèvres de papier. et dire qu’il n’est même pas là pour l’entendre crier. et qu’il n’est pas là pour le voir empreint à tant d’humanité que ça l’en a tué. couper. couper. couper. la peau de papier. si fragile. si froisser. couper. couper. déchirer. en milles morceaux qu’on voudrait recoller. des chants oniriques catastrophiques qui lacèrent la trachée, tant agonie retenue. tout. tout a saigné. la peau. les lèvres. les yeux. le coeur. tout déborde, sauf la rancoeur.
comment pourrait-il lui en vouloir ? oh, oui, il aimerait l’accuser. il aimerait toi donner tous les péchés, qu’il soit toujours celui qui a fauté. comme il aimerait le haïr pour ce qu’il est. mais c’est trop fatiguant, trop épuisant de lui trouver des défauts.
car Celian est le déviant, le défaillant, le raté, le mauvais. car il est pourris, moisi, nocif. car il est faux, mesquin, pas jolie. détruit de partout, blessé et décousu, mal coiffé, trop cerné. car il est le vilain qui ne veut faire attention à rien. car il est le crétin qui détruit le monde en le laissant fané. car il se dérobe sous le temps, et le temps s’en est lassé. si ce n’est que lui l’erreur, alors comment pourrait il être emplit de rancoeur ? il était simplement désolé, désolé, à s’en souhaiter de mourir pour ne plus supporter le fardeau qu’il est, non pas pour lui, mais pour Anthem. car chaque seconde où il le retient lui semble les plus durs à porter. sans lui, il pourrait.. il pourrait voler.
il était perdu, nul endroit ne lui semblait confortable, pas même ce canapé sur lequel il a pourtant passer tant de temps endormi. il est déconstruit, ne sait plus comment faire pour s’arrêter un instant, il est sans cesse en train, non plus, de se détendre, mais de penser, lui aussi, au temps. il pense, pense encore, pense toujours, au passé qui lui a échappé, au présent qui le fuit, et à l’avenir pour tenter peut-être de le saisir. il y pense, il imagine, toutes les images lui passent sous les yeux, et il n’essaye pourtant pas de tendre les bras pour les vivre. il en est lassé. tout ce qu’il voudrait, c’est s’endormir contre Anthem. tout ce qu’il voudrait, c’est parfois courir et l’entraîner, pouvoir le guider, être celui dont la vie à tout insufflé pour qu’Anthem soit rassuré de venir à ses côtés. il voudrait être différent. mais si c’était le cas, alors il choisirait aussi de ne plus l’aimer. incohérent sans doute.
sans même réfléchir, il s’est levé, et quand il est tombé, il a juste enfoui sa tête dans l’oreiller. son corps l’avait mené à cet endroit où le temps avait été miraculé. de ces secondes dorés, qui lui ont malheureusement échappé, il se laisse pourtant à les imaginer. il y a encore son odeur sur le coussin, et sur le draps. alors il les dérobe, les froisse pour venir y sculpter son corps. il serre, se serre si fort. et tout ce tumulte le rends fiévreux, car bordel, bordel, comme c’est dévastateur d’être amoureux. cependant, lorsqu’il sorti la tête du coussin, il en semblait presque serein les yeux fermer, les rêvait, dessinait à cette odeur un fantôme qui lui ressemblait. lorsque qu’il est au milieu de ses parfums, il ne reste qu’une légère empreinte de peine, qui s’estompe avec les arômes de bonheur factices dont il s'enlise. et c’était ça. c’était ça qu’il avait toujours fait, c’était que ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas été satisfait par ses rêves. peut-être que si il dort, il sera amoureux d’un autre. s’il dort, peut-être qu’il le détestera de nouveau. que la douleur sera moins forte, que l’envie de le toucher se fera moins. il fallait qu’il se donne à la paresse. même si son coeur brûle, même si ses yeux piquent, même si son âme se décompose. il fallait forcer, pour une fois, il fallait insister très fort pour que le monde ne soit plus aussi vif de couleurs irradiantes.
finalement, peut-être qu’il est allergique à la vie. celle qui bat son plein, qui va vite, qui rends les gens vifs. peut-être que pour lui c’est comme des parasites, que ça envahit son cerveau d’images illicites et percute son corps de toxines. lui, il n’a pas besoin de tout ça. il a juste besoin d’un endroit confortable pour passer le portail d’un monde dont lui seul est le roi.
il ne s’était pas senti partir. mais, étrangement, son sommeil avait été léger. où ne serait que sa présence qui se rapprochait qui l’avait plus ou moins galvanisé ? le bruit de la porte, des gens qui rentrent, du monde qui bouge, de la terre qui tourne, du temps qui court. tout, tout avait tapé à ses tympans et voilà qu’il avait les yeux ouverts. il se leva même facilement, les cheveux encore plus décoiffé, la chemise un peu déboutonné qui tombait sur le côté, et le cousin entre les bras comme si il se contentait de ça pour combler le vide qu’Anthem avait laissé.
Celian passa la porte avec nonchalance, avec cet air encore endormi et ses yeux suivirent les deux personnes qui s’installèrent dans le canapé qui, en le voyant, se sont adressé à lui pour lui dire ce qu’ils allaient manger. il en restait totalement impassible. dans tous les cas, ce n’est pas comme si c’était important, il n’avait que rarement faim. et il mangeait encore moins quand Anthem ramenait du monde à l’appart. D’ailleurs, il posa les yeux sur lui. il le fixa, longuement, presque lourd, comme si il attendait quelque chose. et si on lui demandait quoi, lui-même dirait qu’il n’en sait rien. il ne sait plus ce qu’il veut de lui, si ce n’est tout. mais ça, il a bien conscience que c’est trop.
il prit place dans le fauteuil, préférant ne pas se coller dans le canapé à côté de deux mecs qui ont gros de chance chahuter. Celian n’a rien contre les gens, il ne détestait pas, n’aimait pas spécialement non plus. simplement, il aimait le calme, et ça, tout le monde ne le respecte pas forcément alors par flemme de devoir le dire, il prends des dispositions. oh, et puis bien sûr, c’était aussi pour qu’Anthem est bien sa gueule en face de la sienne et qu’il réalise à quel point Celian le boudait. car oui, il tire la tronche, à vouloir se tenir autant détaché, à avoir les yeux baissés vers des choses qui n’ont aucune utilité.
Informations
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- Andestria
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- le 21/09/2018 à 10:53
Présentation
Poids Mort
![]() |
Vous avez toujours eu un défaut. Un gros défaut. Et ça a finit par LE fâcher. Pour vous punir de vos pêchés, il vous envoie une forme de vie constituée du total contraire de votre défaut, sous une forme humanoïde. Un être horripilant pour vous montrer à quel point vous l'êtes. A vous de changer pour que cet êre change à son tour, jusqu'à disparaître, mais garre à vous si vous empirez... "Anthem, la paresse est un bien vilain défaut" Vite, vite, toujours plus vite. L'impatiente est ton défaut. "Paresse, tu rejoindras la Terre" |
RPG by Andestria, no plagiat.
Discussions
à 20:33 le 10/01/2020
Celiem ---
Rêveries prononcées, toujours de noires teintées. Car des désirs, il préfère ne pas les supporter. Déjà bien trop sur la conscience, alors il était mieux de ne rien visualiser. Simplement la douceur du pain de mie pour se reposer, à croire qu’il s’agissait là d’un meilleur oreiller. Pas même sentir un instant cette main qui pouvait bien le frôler, d’un courant d’air, à peine touché. Il ne s’était point réveillé, à peine bouger.
La chaise à ses côtés qui grince. Trop fort. Pourtant, il voulait encore dormir. Encore un peu. Encore un instant. Pourtant, il avait commencé à bouger, se redresser. Le regard encore endormis. C’était peut-être bien la première fois, qu’il avait l’air réellement fatigué en se réveillant. Le voir sourire, provocateur. Alors qui lui lance encore qu’il est une feignasse. Et lui, souriant faiblement alors qu’il continuait de se redresser pour finalement s’enfoncer dans la chaise de la cuisine.D’un marbre, le fixer. Sans ouvrir la bouche. Simplement cligner des yeux comme si à tout moment il pouvait tomber de nouveau dans le sommeil.
Il ne pensait même pas à manger. Façon, pour changer il n’avait pas faim. Il voulait juste le regarder. Encore. Avant qu’il ne parte, avant qu’il ne soit plus qu’une ombre, de nouveau. Parce qu’il craignait ne pas être capable de lui crier de rester. Alors il le dévorait des yeux, encore, de cette nuit qu’il a malgré tout passé un peu à dormir alors qu’il était si près de lui.
Celian n’arrivait plus à sortir de cette spirale. Maintenant qu’il avait l’impression de croire en quelque chose de vrai, il en voulait encore. Il ne voulait pas simplement d’un souvenir. Il ne voulait pas que ça ne soit rien de plus qu’une image qui va le hanter. Mais où est-ce qu’il est censé trouver la force de lui dire ? Il ne sait même pas si il est judicieux de parler. Peut-être qu’il devrait juste sourire en le voyant manger. Pourtant, ça filait entre ses doigts, ça part trop vite. Le temps va encore lui échapper si c’est ça. Rien que l’imaginer, il ne pouvait pas l’accepter. Il refusait qu’il court de nouveau.
Vite. Vite.
Trop vite il allait finir de manger. Trop vite il ne restait plus rien. Il le voyait déjà se lever. Il le voyait déjà partir. Il refusait. Il refusait. Mais est-ce qu’il est réellement capable de l’arrêter ? Constamment, dans sa course contre le temps ? Est-ce qu’il pouvait le sauver en lui proposant bien plus belle récompense que celle qu’il n’aura jamais ? Est-ce qu’il pouvait le toucher ailleurs que dans l’infini ?
Vite. Vite.
Il se levait déjà. Précipité. Sans équilibre. Une respiration qui n’a pas été prise et voilà qu’il se jetait sur lui, comme si il était pris de vertige. Attends. Attends qu’il voudrait lui dire. Que tout n’aille plus si vite. Que tout comme hier, ils puissent respirer encore. Il craignait de le perdre de nouveau. Se rattraper contre lui, contre ses bras. Celian qui ne sait plus quoi faire maintenant qu’il le tient. Maintenant qu’il le touche de nouveau. Son coeur qui bondit encore, son coeur trop vivant, son coeur frappant dans sa poitrine. Tout ce qui fuse chez lui, ce sont les pensées.
Ses sourcils faiblement froncés, sans oser le regarder. Simplement parcourir ses courbes, lentement, de ses mains froides. Mais un peu moins. Un peu moins maintenant qu’il pouvait le sentir. Un peu moins maintenant qu’il était là, près de lui. Quand ses mains arrivèrent jusqu’à ses joues, il se mit à le regarder dans ses yeux qui ne le regardaient jamais. Pourtant, pourtant ce n’était rien. Il pouvait bien accepter qu’il ne le regarde pas. Pour l’instant, tout ce qu’il désirait c’est qu’il reste.
« Reste avec moi. »
Ultime désir, unique requête. Un simple oui suffisait. Il n’avait besoin de rien d’autre que son corps contre le sien. Maintenant qu’il y avait goûté, il ne pouvait plus le laisser filer. Lui, il était prêt à y mettre du sien. Il en montrait déjà les efforts. Pourtant, c’était presque qu’il ne lui laissait pas le temps de répondre, car il a poser le poids de son coeur, d’un coup, sur ses lèvres bombés. Doucement, à croire que le plomb était plume. A croire que l’horreur n’était rien. Il l’a embrassé comme l’on est happé dans un songe.
Parce que tous ses rêves n’étaient pas teintés de noir. Et que parfois c’était bien les plus songeurs qui amenaient les plus douces des couleurs. Ses mains qui le décousent, qui se l'accapare, passant de son dos et ses cheveux. Il voulait le toucher, encore. Le garder, captif. Entre. Ses. Lippes.
Alors même si il retirait ses lèvres, venir les déposer sur sa mâchoire, sur sa joue, sur son nez, doucement, dans son cou, sa clavicule, le redécorer.
« Je te donnerai chaque secondes. promis. » murmurer entre deux baisers laissés sur sa peau. « je ne veux plus te voir partir. », prononcer en essayant de resserrer son étreinte.
Mais dans le fond, c’est toujours la paresse qui prend le pas.
Car c’était plus simple de le convaincre
que de lui courir après.
Rêveries prononcées, toujours de noires teintées. Car des désirs, il préfère ne pas les supporter. Déjà bien trop sur la conscience, alors il était mieux de ne rien visualiser. Simplement la douceur du pain de mie pour se reposer, à croire qu’il s’agissait là d’un meilleur oreiller. Pas même sentir un instant cette main qui pouvait bien le frôler, d’un courant d’air, à peine touché. Il ne s’était point réveillé, à peine bouger.
La chaise à ses côtés qui grince. Trop fort. Pourtant, il voulait encore dormir. Encore un peu. Encore un instant. Pourtant, il avait commencé à bouger, se redresser. Le regard encore endormis. C’était peut-être bien la première fois, qu’il avait l’air réellement fatigué en se réveillant. Le voir sourire, provocateur. Alors qui lui lance encore qu’il est une feignasse. Et lui, souriant faiblement alors qu’il continuait de se redresser pour finalement s’enfoncer dans la chaise de la cuisine.D’un marbre, le fixer. Sans ouvrir la bouche. Simplement cligner des yeux comme si à tout moment il pouvait tomber de nouveau dans le sommeil.
Il ne pensait même pas à manger. Façon, pour changer il n’avait pas faim. Il voulait juste le regarder. Encore. Avant qu’il ne parte, avant qu’il ne soit plus qu’une ombre, de nouveau. Parce qu’il craignait ne pas être capable de lui crier de rester. Alors il le dévorait des yeux, encore, de cette nuit qu’il a malgré tout passé un peu à dormir alors qu’il était si près de lui.
Celian n’arrivait plus à sortir de cette spirale. Maintenant qu’il avait l’impression de croire en quelque chose de vrai, il en voulait encore. Il ne voulait pas simplement d’un souvenir. Il ne voulait pas que ça ne soit rien de plus qu’une image qui va le hanter. Mais où est-ce qu’il est censé trouver la force de lui dire ? Il ne sait même pas si il est judicieux de parler. Peut-être qu’il devrait juste sourire en le voyant manger. Pourtant, ça filait entre ses doigts, ça part trop vite. Le temps va encore lui échapper si c’est ça. Rien que l’imaginer, il ne pouvait pas l’accepter. Il refusait qu’il court de nouveau.
Vite. Vite.
Trop vite il allait finir de manger. Trop vite il ne restait plus rien. Il le voyait déjà se lever. Il le voyait déjà partir. Il refusait. Il refusait. Mais est-ce qu’il est réellement capable de l’arrêter ? Constamment, dans sa course contre le temps ? Est-ce qu’il pouvait le sauver en lui proposant bien plus belle récompense que celle qu’il n’aura jamais ? Est-ce qu’il pouvait le toucher ailleurs que dans l’infini ?
Vite. Vite.
Il se levait déjà. Précipité. Sans équilibre. Une respiration qui n’a pas été prise et voilà qu’il se jetait sur lui, comme si il était pris de vertige. Attends. Attends qu’il voudrait lui dire. Que tout n’aille plus si vite. Que tout comme hier, ils puissent respirer encore. Il craignait de le perdre de nouveau. Se rattraper contre lui, contre ses bras. Celian qui ne sait plus quoi faire maintenant qu’il le tient. Maintenant qu’il le touche de nouveau. Son coeur qui bondit encore, son coeur trop vivant, son coeur frappant dans sa poitrine. Tout ce qui fuse chez lui, ce sont les pensées.
Ses sourcils faiblement froncés, sans oser le regarder. Simplement parcourir ses courbes, lentement, de ses mains froides. Mais un peu moins. Un peu moins maintenant qu’il pouvait le sentir. Un peu moins maintenant qu’il était là, près de lui. Quand ses mains arrivèrent jusqu’à ses joues, il se mit à le regarder dans ses yeux qui ne le regardaient jamais. Pourtant, pourtant ce n’était rien. Il pouvait bien accepter qu’il ne le regarde pas. Pour l’instant, tout ce qu’il désirait c’est qu’il reste.
« Reste avec moi. »
Ultime désir, unique requête. Un simple oui suffisait. Il n’avait besoin de rien d’autre que son corps contre le sien. Maintenant qu’il y avait goûté, il ne pouvait plus le laisser filer. Lui, il était prêt à y mettre du sien. Il en montrait déjà les efforts. Pourtant, c’était presque qu’il ne lui laissait pas le temps de répondre, car il a poser le poids de son coeur, d’un coup, sur ses lèvres bombés. Doucement, à croire que le plomb était plume. A croire que l’horreur n’était rien. Il l’a embrassé comme l’on est happé dans un songe.
Parce que tous ses rêves n’étaient pas teintés de noir. Et que parfois c’était bien les plus songeurs qui amenaient les plus douces des couleurs. Ses mains qui le décousent, qui se l'accapare, passant de son dos et ses cheveux. Il voulait le toucher, encore. Le garder, captif. Entre. Ses. Lippes.
Alors même si il retirait ses lèvres, venir les déposer sur sa mâchoire, sur sa joue, sur son nez, doucement, dans son cou, sa clavicule, le redécorer.
« Je te donnerai chaque secondes. promis. » murmurer entre deux baisers laissés sur sa peau. « je ne veux plus te voir partir. », prononcer en essayant de resserrer son étreinte.
Mais dans le fond, c’est toujours la paresse qui prend le pas.
Car c’était plus simple de le convaincre
que de lui courir après.
à 00:39 le 25/04/2019
Celiem ---
Anthem s’endormit d’une nuit sans songe, sans malheur ni peur.
Seulement la sensation d’exister, d’être présent. Ressentir le corps de Celian contre le sien, laissez son parfum emplir ses narines. S'accommoder de la gêne passagère, de son bras trop endoloris. ll sentait presque les doutes de Celian s’insinuer dans son propre esprit, venir troubler le silence, dans lequel il s’abritait. C’était comme être bercé, dans une nuit sans lune, sans étoile, sans passé ni même avenir. Seulement ce sentiment de plénitude, délivrer de tous les tourments de la mortalité. C’était donc cela, se sentir éternel -- immortel -- ? Comme si le temps s’était arrêté. Il pouvait enfin.
Se reposer. Toute une éternité.
(( Réveilles toi ))
Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, tout était confus.
La première chose qu’il pensa était naturellement -- combien de temps ? --
Combien de temps, s’était écoulé, depuis qu’il avait choisi de fermer les yeux ?
Question rapidement mise de côté, alors qu’il tournait la tête à la recherche de sa moitié. Pourtant, il ne trouva qu’une place vide, dont les draps étaient pourtant défait.
C’était donc qu’il n’avait pas rêvé, qu’il avait bien été là. A le veiller.
En se tournant un instant, il enfuit sa tête contre les oreillers, comme pour tenter de retrouver un semblant. De ce qui avait été auparavant. Passer ses doigts sur le tissu doux, se remémorer, tout ce qui était arrivé. Tout ce qui ne l’avait pas été.
Serait-il capable de continuer, à être ce qu’il n’était pas ? Etre capable de ralentir le temps, alors qu’il le redoutait tant ? Celian, aux yeux de sang. Celian l’endormi.
Pourtant pas dans le lit. Où était-il ? Une peur subite lui tira la poitrine.
Anthem se redressa avec vigueur, manquant de rater un battement de coeur.
Les secondes défilent, s’écrasent dans la route du temps.
Où était-il ?! -- il n’a pas disparu. Non. Il n'a pas disparu ! --
Il ne pouvait pas disparaître. Il avait promis. Promis de toujours être là.
Qu’importe le passé, qu’importe l’avenir, tant qu’il était là. Mais il ne l’était pas.
Ne l’était plus… S’il ne s’était pas endormis, s’il n’avait pas cédé à la paresse ...
-- La paresse est un vilain défaut, Anthem. Il te l’avait pourtant dit ! --
… Mais il était là. Et bientôt, l’inquiétude laissa place à la colère, colère impulsive, alors qu’il sentait toujours son coeur battre. Jamais il n’aurait pensé, pouvoir en arriver là.
Il s’était endormi, et il ne doutait pas que Celian était resté éveillé toute la nuit.
Mais l’ensorcellement avait pris fin, et leur temps avait repris. Repris possession de leur vie. De nouveau, les battements de coeur de Celian avaient faiblis.
De nouveau, les battements de coeur d’Anthem avaient bondis.
-- De nouveau, il n’avait plus le temps --
Pas le temps de déjeuner, il devait continuer d’avancer. Son corps était plein d’énergie, après avoir tant dormis. Pourtant, il ne s’imaginait pouvoir le faire de nouveau.
Dormir dans ses bras. Dans les bras de la paresse. Dans les bras de Celian.
Mais le monstre qu’il voulait voir, cette bête dévoreuse du temps, céda la place à cet être endormi, la tête enfui sur du pain de mie. Un rire nerveux s’échappa des lèvres d’Anthem, alors que ce dernier s’avançait prudemment. -- Depuis combien de temps ? --
Depuis combien de temps, attendait-il patiemment ? Mais il n’avait pas fait qu’attendre. Il s’était fait violence, luttant contre sa propre nature. S’en était presque terrifiant. Anthem observa les différents plats, apercevant la vaisselle de la cuisine, débordant de l’évier. Menaçant de s’écrouler. Son regard continua de parcourir les différents éléments, les oeufs pas suffisamment cuits, le pain émietté et disséminé.
Et le corps de Celian, Celian qui semblait épuisé. Qui n’avait d’ailleurs pas jugé utile de vérifier s’il était bien habillé. Ni même se coiffer.
Anthem l’observa encore un instant, profitant du temps -- ce putain de temps, qui ne lui laissait pas un instant -- Avançant sa main, il se ravisa. Ses doigts touchaient presque l'épaule de l'endormi. A trop s'approcher, il risquait de se brûler.
Alors. Il flancha mais ne céda pas. Cette fois encore, il ne fuirait pas.
A la place, il s’asseya, en prenant soin de faire grincer la chaise sur le sol, jusqu’à ce que le corps de Celian s’agite, se contorsionne et se redresse, qu’il puisse le voir sourire, de cet éternel sourire provocateur.
- Réveilles toi, sale feignasse !
Le temps qu’il se redresse, Anthem avait déjà entâmé. Son petit déjeuner.
C'est qu'il était pressé, car le temps continuait de filer.
Tic tac tic tac. Le temps est pressé.
Anthem s’endormit d’une nuit sans songe, sans malheur ni peur.
Seulement la sensation d’exister, d’être présent. Ressentir le corps de Celian contre le sien, laissez son parfum emplir ses narines. S'accommoder de la gêne passagère, de son bras trop endoloris. ll sentait presque les doutes de Celian s’insinuer dans son propre esprit, venir troubler le silence, dans lequel il s’abritait. C’était comme être bercé, dans une nuit sans lune, sans étoile, sans passé ni même avenir. Seulement ce sentiment de plénitude, délivrer de tous les tourments de la mortalité. C’était donc cela, se sentir éternel -- immortel -- ? Comme si le temps s’était arrêté. Il pouvait enfin.
Se reposer. Toute une éternité.
(( Réveilles toi ))
Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, tout était confus.
La première chose qu’il pensa était naturellement -- combien de temps ? --
Combien de temps, s’était écoulé, depuis qu’il avait choisi de fermer les yeux ?
Question rapidement mise de côté, alors qu’il tournait la tête à la recherche de sa moitié. Pourtant, il ne trouva qu’une place vide, dont les draps étaient pourtant défait.
C’était donc qu’il n’avait pas rêvé, qu’il avait bien été là. A le veiller.
En se tournant un instant, il enfuit sa tête contre les oreillers, comme pour tenter de retrouver un semblant. De ce qui avait été auparavant. Passer ses doigts sur le tissu doux, se remémorer, tout ce qui était arrivé. Tout ce qui ne l’avait pas été.
Serait-il capable de continuer, à être ce qu’il n’était pas ? Etre capable de ralentir le temps, alors qu’il le redoutait tant ? Celian, aux yeux de sang. Celian l’endormi.
Pourtant pas dans le lit. Où était-il ? Une peur subite lui tira la poitrine.
Anthem se redressa avec vigueur, manquant de rater un battement de coeur.
Les secondes défilent, s’écrasent dans la route du temps.
Où était-il ?! -- il n’a pas disparu. Non. Il n'a pas disparu ! --
Il ne pouvait pas disparaître. Il avait promis. Promis de toujours être là.
Qu’importe le passé, qu’importe l’avenir, tant qu’il était là. Mais il ne l’était pas.
Ne l’était plus… S’il ne s’était pas endormis, s’il n’avait pas cédé à la paresse ...
-- La paresse est un vilain défaut, Anthem. Il te l’avait pourtant dit ! --
… Mais il était là. Et bientôt, l’inquiétude laissa place à la colère, colère impulsive, alors qu’il sentait toujours son coeur battre. Jamais il n’aurait pensé, pouvoir en arriver là.
Il s’était endormi, et il ne doutait pas que Celian était resté éveillé toute la nuit.
Mais l’ensorcellement avait pris fin, et leur temps avait repris. Repris possession de leur vie. De nouveau, les battements de coeur de Celian avaient faiblis.
De nouveau, les battements de coeur d’Anthem avaient bondis.
-- De nouveau, il n’avait plus le temps --
Pas le temps de déjeuner, il devait continuer d’avancer. Son corps était plein d’énergie, après avoir tant dormis. Pourtant, il ne s’imaginait pouvoir le faire de nouveau.
Dormir dans ses bras. Dans les bras de la paresse. Dans les bras de Celian.
Mais le monstre qu’il voulait voir, cette bête dévoreuse du temps, céda la place à cet être endormi, la tête enfui sur du pain de mie. Un rire nerveux s’échappa des lèvres d’Anthem, alors que ce dernier s’avançait prudemment. -- Depuis combien de temps ? --
Depuis combien de temps, attendait-il patiemment ? Mais il n’avait pas fait qu’attendre. Il s’était fait violence, luttant contre sa propre nature. S’en était presque terrifiant. Anthem observa les différents plats, apercevant la vaisselle de la cuisine, débordant de l’évier. Menaçant de s’écrouler. Son regard continua de parcourir les différents éléments, les oeufs pas suffisamment cuits, le pain émietté et disséminé.
Et le corps de Celian, Celian qui semblait épuisé. Qui n’avait d’ailleurs pas jugé utile de vérifier s’il était bien habillé. Ni même se coiffer.
Anthem l’observa encore un instant, profitant du temps -- ce putain de temps, qui ne lui laissait pas un instant -- Avançant sa main, il se ravisa. Ses doigts touchaient presque l'épaule de l'endormi. A trop s'approcher, il risquait de se brûler.
Alors. Il flancha mais ne céda pas. Cette fois encore, il ne fuirait pas.
A la place, il s’asseya, en prenant soin de faire grincer la chaise sur le sol, jusqu’à ce que le corps de Celian s’agite, se contorsionne et se redresse, qu’il puisse le voir sourire, de cet éternel sourire provocateur.
- Réveilles toi, sale feignasse !
Le temps qu’il se redresse, Anthem avait déjà entâmé. Son petit déjeuner.
C'est qu'il était pressé, car le temps continuait de filer.
Tic tac tic tac. Le temps est pressé.
à 22:55 le 24/04/2019
Celiem ---
Ce rire amer qui agite ses craintes. Et pourtant, pourtant, Celian n’avait point reculé. A croire que c’était signe, qu’il pouvait enfin l’enlacer.
Et contre lui, avoir le coeur débile. Celui qui bat un peu plus fort dans la poitrine. Celui qui frappe et chante une ode à la vie. Combien de jours vains passés à fermer les yeux sans jamais oser voir que cette réalité pouvait être aussi douce que les songes. Ces songes qu’il n’a jamais osé rêver les yeux fermés, car il ne faudrait pas trop réclamer. Et pourtant, pourtant, le coeur chantant, vouloir plus que du temps.
Car Anthem n’est pas un sablier. Car Anthem n’est pas un soleil.
Il est un être qui parfois se fragilise, dont les craintes s'amoncellent.
Anthem respire aussi, il n’est pas plus parfait qu’un autre.
Et pourtant, il ne brillait jamais plus que dans les yeux de Celian.
Car il est là tout ce qu’il admire.
Pour lui, il voulait bien affronter tout ce qui le poussait à dormir.
Pour lui, il voulait bien ne plus se reposer. Porter chacune de ses difficultés sur ses épaules du moment qu’il le laisse se décharger près de lui. Du moment qu’il peut le toucher, il voulait bien être celui qui porte chacun de ses cauchemars.
Car Celian, jamais jamais, ne les craindra.
Pour lui, il voulait bien vivre.
Il sent ses doigts dans ses cheveux et il voudrait que jamais ça ne s’arrête. Que la cette musique douce qui les protège du temps jamais ne s’éteigne. Il voudrait le garder près de lui, encore, encore, un peu plus qu’un instant, un peu plus qu’une éternité. Cette délicate impression que tout n’est pas vain. Que les sentiments ne sont pas unilatéraux. Que tout n’est pas illusions.
Ca reste pourtant toujours aussi difficile de sentir son coeur frapper sa cage thoracique. La crainte de perdre ses instants. L’incertitude du temps qui passe. Est-ce que demain, tout sera de nouveau comme avant ? C’était pourtant évident.
(( C’était pourtant évident ))
« Je suis là, Celian. Repose toi. »
Et ses bras qui sont venu le bercer. Et sa chaleur qui l'enveloppait. Toute cette pression qu’il s'était mit. La crainte qu’Anthem s’enfuit.
Et il était là.
Il pouvait entendre son coeur. Myocarde déchargé.
C’est que pour la première fois, ils semblaient bien simultané.
Il ne voulait pas que ça s’arrête. Même si demain, tout redeviendra pareil. Même si demain Anthem fuira comme toujours. Il ne voulait pas que ça s’arrête. Finalement, Celian a bien trouver la force de le serrer un peu plus dans ses bras, quand il a comprit ce qu’était cette même crainte.
Celle de voir le temps se disperser,
trop vite volatilisé.
Tout va toujours trop vite dans les bras d’Anthem.
Tic-tac
dans sa poitrine.
Tic-tac
il lève les yeux.
Tic-tac
il est déjà endormi.
Et il voulait lui dire, lui murmurer, tout ce qu’il craint encore. Il voulait lui montrer, le toucher, pour tout ce qu’il n’a pas encore eu.
Pour ce temps qui s’écrase sur son corps las.
Pour les secondes qui se serrent dans sa gorge.
(( Réveilles toi ))
Comment pouvait-il s’endormir ? Il craindrait que le rêve prenne fin, comme Cendrillon qui ne veut pas perdre une seconde du bal.
Comment, diable, pouvait-il fermer les yeux ? Il était trop heureux, trop craintif de perdre ce bonheur de le voir endormi. De l’avoir contre lui. De se sentir aimé, au moins pour aujourd’hui.
Si par tous les temps, tout recommençait comme avant.. alors tant pis. Ce soir, il ne dormira pas. Il profitera de cette présence qu’il n’a jamais tenu entre ses bras. Détailler un peu ce visage. Caresser du bout des doigts sa peau. S'imprégner de son odeur. Il ne voulait jamais oublier pour ne jamais réellement le perdre.
Jusqu’à que la fatigue l’emporte sur lui.
Que sans même le vouloir, il se soit endormi.
Le lendemain matin, dans ce lit, Celian n’était plus là. Toujours plus étrange, presque la sensation qu’il n’a jamais existé. Comme si finalement, c’était Anthem qui l’avait rêver.
Et pourtant, il ne s’était pas dissipé. Il avait simplement décidé qu’il ferait tout pour que le temps soit une juste mesure pour garder Anthem à ses côtés. Même si ça lui avait demandé de se lever avant lui.
Au final, il s’était même rendormi.
Dans la cuisine, la tête caché entre ses bras sur la table. Table où trônait ce qu’il avait préparé pour le petit déjeuner. C’était sans doute pas très glorieux puisqu’il avait fait ça à moitié endormi. Et pourtant, il l’avait fait quand même dans l’espoir de manger encore une fois avec Anthem. Comme hier.
Il s’était à peine habillé, simplement un haut enfilé à l’envers. Pas coiffé, encore moins que d’habitude.
Il n’était même pas certain de pouvoir se réveiller.
Car cette nuit, il l’avait plus passé éveillé.
Ce rire amer qui agite ses craintes. Et pourtant, pourtant, Celian n’avait point reculé. A croire que c’était signe, qu’il pouvait enfin l’enlacer.
Et contre lui, avoir le coeur débile. Celui qui bat un peu plus fort dans la poitrine. Celui qui frappe et chante une ode à la vie. Combien de jours vains passés à fermer les yeux sans jamais oser voir que cette réalité pouvait être aussi douce que les songes. Ces songes qu’il n’a jamais osé rêver les yeux fermés, car il ne faudrait pas trop réclamer. Et pourtant, pourtant, le coeur chantant, vouloir plus que du temps.
Car Anthem n’est pas un sablier. Car Anthem n’est pas un soleil.
Il est un être qui parfois se fragilise, dont les craintes s'amoncellent.
Anthem respire aussi, il n’est pas plus parfait qu’un autre.
Et pourtant, il ne brillait jamais plus que dans les yeux de Celian.
Car il est là tout ce qu’il admire.
Pour lui, il voulait bien affronter tout ce qui le poussait à dormir.
Pour lui, il voulait bien ne plus se reposer. Porter chacune de ses difficultés sur ses épaules du moment qu’il le laisse se décharger près de lui. Du moment qu’il peut le toucher, il voulait bien être celui qui porte chacun de ses cauchemars.
Car Celian, jamais jamais, ne les craindra.
Pour lui, il voulait bien vivre.
Il sent ses doigts dans ses cheveux et il voudrait que jamais ça ne s’arrête. Que la cette musique douce qui les protège du temps jamais ne s’éteigne. Il voudrait le garder près de lui, encore, encore, un peu plus qu’un instant, un peu plus qu’une éternité. Cette délicate impression que tout n’est pas vain. Que les sentiments ne sont pas unilatéraux. Que tout n’est pas illusions.
Ca reste pourtant toujours aussi difficile de sentir son coeur frapper sa cage thoracique. La crainte de perdre ses instants. L’incertitude du temps qui passe. Est-ce que demain, tout sera de nouveau comme avant ? C’était pourtant évident.
(( C’était pourtant évident ))
« Je suis là, Celian. Repose toi. »
Et ses bras qui sont venu le bercer. Et sa chaleur qui l'enveloppait. Toute cette pression qu’il s'était mit. La crainte qu’Anthem s’enfuit.
Et il était là.
Il pouvait entendre son coeur. Myocarde déchargé.
C’est que pour la première fois, ils semblaient bien simultané.
Il ne voulait pas que ça s’arrête. Même si demain, tout redeviendra pareil. Même si demain Anthem fuira comme toujours. Il ne voulait pas que ça s’arrête. Finalement, Celian a bien trouver la force de le serrer un peu plus dans ses bras, quand il a comprit ce qu’était cette même crainte.
Celle de voir le temps se disperser,
trop vite volatilisé.
Tout va toujours trop vite dans les bras d’Anthem.
Tic-tac
dans sa poitrine.
Tic-tac
il lève les yeux.
Tic-tac
il est déjà endormi.
Et il voulait lui dire, lui murmurer, tout ce qu’il craint encore. Il voulait lui montrer, le toucher, pour tout ce qu’il n’a pas encore eu.
Pour ce temps qui s’écrase sur son corps las.
Pour les secondes qui se serrent dans sa gorge.
(( Réveilles toi ))
Comment pouvait-il s’endormir ? Il craindrait que le rêve prenne fin, comme Cendrillon qui ne veut pas perdre une seconde du bal.
Comment, diable, pouvait-il fermer les yeux ? Il était trop heureux, trop craintif de perdre ce bonheur de le voir endormi. De l’avoir contre lui. De se sentir aimé, au moins pour aujourd’hui.
Si par tous les temps, tout recommençait comme avant.. alors tant pis. Ce soir, il ne dormira pas. Il profitera de cette présence qu’il n’a jamais tenu entre ses bras. Détailler un peu ce visage. Caresser du bout des doigts sa peau. S'imprégner de son odeur. Il ne voulait jamais oublier pour ne jamais réellement le perdre.
Jusqu’à que la fatigue l’emporte sur lui.
Que sans même le vouloir, il se soit endormi.
Le lendemain matin, dans ce lit, Celian n’était plus là. Toujours plus étrange, presque la sensation qu’il n’a jamais existé. Comme si finalement, c’était Anthem qui l’avait rêver.
Et pourtant, il ne s’était pas dissipé. Il avait simplement décidé qu’il ferait tout pour que le temps soit une juste mesure pour garder Anthem à ses côtés. Même si ça lui avait demandé de se lever avant lui.
Au final, il s’était même rendormi.
Dans la cuisine, la tête caché entre ses bras sur la table. Table où trônait ce qu’il avait préparé pour le petit déjeuner. C’était sans doute pas très glorieux puisqu’il avait fait ça à moitié endormi. Et pourtant, il l’avait fait quand même dans l’espoir de manger encore une fois avec Anthem. Comme hier.
Il s’était à peine habillé, simplement un haut enfilé à l’envers. Pas coiffé, encore moins que d’habitude.
Il n’était même pas certain de pouvoir se réveiller.
Car cette nuit, il l’avait plus passé éveillé.
à 15:30 le 19/04/2019
Celiem --
((Pour voir les yeux de Celian. Pour voir à quel point il vivait ce soir))
Il était prêt à se faire violence, prêt à briser les défenses.
… Mais c’est toujours la peur qui le domine …
C’est par ses phrases, qu’il assassine.
-- Garde ses distances.
Il n’a pas le temps. Il ne devrait pas avoir le temps --
Mais toujours, ses yeux dévient. Vers celui qui prend vie.
-- Que faire -- Que dire --
Tout ce qu’il a toujours fait, s’était continuer d’avancer.
Le distancer. Le traîner. L’écraser.
Pourtant… Alors que la course ralentis…
Celian et Anthem. Semble en harmonie.
Harmonie fugace, qui ne pourrait durer qu’un instant.
Parce qu’Anthem est incapable de donner. Parce qu’il prend toujours tout.
C’est trop difficile d’essayer. De changer. D’accorder. Toujours plus.
Il n’était pas courageux, pas autant que pouvait l’être Celian.
Celian était pris dans le temps, mais continuait d’avancer, quitte à ramper.
Anthem était pris dans le temps, mais continuait de fuir. Fuir l’éternité.
Pourtant, les dés étaient déjà joués. Il avait déjà perdu la bataille.
Tout ce qu’il pouvait faire, s’était juste se retourner. Pouvoir apprécier.
Pouvoir l’observer. Sans qu’il n’ait besoin de se cacher.
Mais rien à faire. Tout son corps refuse de bouger. Enraciner.
Il observe seulement Celian faire face aux doutes.
Ses mêmes doutes, qui habitaient Anthem.
Ce n’était pas la première, qu’ils dormaient ensemble.
Mais c’était peut être la première fois qu’ils allaient ((vraiment)) dormir ensemble.
Deux corps, deux âmes, Anthem et Celian.
L’être doré, semble soudain fatigué. Exténué. C’est que la roue a fini par tourner.
A force de tout prendre, il fallait bien donner.
D’abord le bas de son corps, qui se pose sur le matelas. Sur les draps.
Contact sur ses doigts. Le tissu est semblable à de la soie.
Chaque parcelle le fait flancher. Et bientôt c’est son corps en entier.
Qui fini par s’écraser… Juste… S’allonger. Oublier. La peur qui tenaille.
Peur que le temps le dévore.
...Combien de nuits. D’insomnies...
Mais lorsqu’il dormait, ses cauchemars le tourmentaient.
Toujours rester éveillé, en mouvement. Pas perdre de temps.
-- La paresse est un vilain défaut Anthem --
Mais à force de courir, il en oublie de vivre.
Et les secondes qui défilent, qui défilent toujours, quoiqu’il fasse.
C’est une course effrénée. Course de la peur. Parce que oui, putain, il a peur.
Et il voudrait lui dire -- lui crier -- Que cette course contre le temps.
Il voudrait l’arrêter.
Mais il sait bien. Il sait bien que dès demain. Tout aura repris.
Mais juste pour cette nuit. Juste pour cette nuit. Il voulait être comme lui.
Apprécier. Etre apaisé. Pouvoir l’observer, le toucher, sans peur d’être brisé.
Et les secondes défilent. Deux corps dans ce lit. Partageant un même esprit.
Les grains de sable s’écrasent sur les draps, sur la peau.
S’amoncellent. Eternels. Anthem, lui aussi, observe le plafond.
C’est qu’il s’est blottis dans ses pensées.
Parce que la première fois, oui, la première fois, qu’il prend le temps.
Temps d’apprécier. Apprécier ses putains de draps. Apprécier ce plafond trop blanc.
Mais surtout. Oui. Surtout. Apprécier la présence de Celian.
Sentir qu’il est vivant. Présent. Presque entendre son coeur battant.
C’était tellement plus facile de l’imaginer comme un objet.
Quelque chose que l’on traîne, que l’on malmène. Qui n’a jamais réellement exister.
Mais Celian existe, il le sent. Il sent son poids sur le matelas. Il sent le tissu qui s’étire.
Il entend sa respiration. Mais encore une fois, il ne voit pas.
Dernière étape. Trop difficile de franchir le pas.
Sa respiration oscille, puis devient saccadée.
Bientôt, il sent son coeur battre plus fort.
Contrairement à Celian, Anthem savait exactement ce qu’il voulait faire.
Ce qu’il voulait dire. Ce qu’il voulait voir. Mais toujours cette peur, meurtrière, assassine, qui le fait ployer. Le laisse prostré. Incapable de bouger.
« Anthem.. ». Murmure douloureux. Par ce que même sans savoir, c’était Celian qui brisait les interdits. Mettait son âme au défi. Et ça le brûle, le brûle tellement.
La gorge sèche, Anthem continue d’observer le plafond. Fait face à ses démons.
C’est qu’il voudrait rester imperturbable, face aux suppliques de Celian.
Mais plus que jamais il ressent le besoin d’être près de lui. Juste le temps d’un instant.
« j’y arrive pas… ». C’est que ça le fait sourire. C’est qu’il fini par rire.
Un rire étouffé, voilé. Crispé. C’est qu’il le sent bouger. Il sait ce qu’il va arriver.
Et il ne peut pas s’empêcher, tout comme il ne peut pas l’empêcher, de le laisser approcher. Est ce que c’est mal ?
Anthem, dans ses souvenirs, a toujours été son pire défaut.
C’est toujours ce qu’il se répète, c’est ce qui le pousse à avancer, ne pas se retourner.
L’abandonner. Mais lorsqu’il l’avait vu dans ce lit d’hôpital, il aurait même été près à sacrifier sa vie pour la sienne. Sacrifier sa vie.
Putain de vie, qu’il cherchait pourtant à tout prix.
Lorsque ses mains entre contact avec sa peau, ses yeux se plissent. Son corps se crispe. Il résiste. Observe toujours ce plafond. Mais ne le repousse pas.
Anthem le laisse s’approcher, laisse le froid le dévorer. Dévorer sa chaleur.
Remplacé par une certaine tiédeur. Pendant un instant, il s’était imaginé le pire.
Il se l’imaginait toujours. Sous ces traits d’innocents, il était certain.
Que Celian était le pire.
Par ce que plus que son pire défaut, il était sa pire faiblesse.
Toutes ses failles, il ne pouvait les montrer qu’à lui.
Parce qu’il était le seul, à pouvoir faire ralentir le temps. Son temps.
L’instant d’après, Anthem est toujours en vie. Au final, tout ce que Celian a pris.
C’est seulement plus de la moitié du lit. La chaleur revient, elle irradie.
Ses yeux se dépose sur l’endormi. Endormi éveillé. Ses cheveux sombres, ondulés, se déposent contre sa nuque. Une seule inspiration suffit, pour s'imprégner de son odeur.
Se redresser, pour mieux se concentrer. Sur autre chose. N’importe quoi.
“Anthem”. Merde. C’est difficile. De réfléchir.
Tellement qu’il sent sa main, se déposer sur les mèches sombres de Celian.
Caresser, du bout de doigts. Pourtant, dans ces caresses aucune promesse.
Parce que tout vas si vite. Dans les bras d’Anthem.
Mais le temps semble suspendu. Peut être pas pour longtemps.
.... Pourtant à cet instant, Anthem voudrait l’arrêter. Le temps…
- Je suis là, Celian. Repose toi.
Et bientôt, c’est lui qui le sert, qui le sert plus fort. S’il n’avait pas la force, il la trouverait pour lui. Même si cela ne durera qu’une nuit. Parce que toutes les belles histoires ont une fin. Parce qu’il sait qu’il y aura toujours un “demain”.
Mais maintenant. Oui. Maintenant. Dans ce présent. Ils étaient tous les deux.
Il n’y avait plus le temps, plus ce temps effrayant. Juste le poids réconfortant.
De Celian. Sur sa poitrine.
Lorsque Celian avait relevé les yeux. Ceux d'Anthem s'était déjà fermé.
Au final, il ne lui avait pas tout accordé. Il ne l'avait pas encore regardé.
Mais qui aurait prédit. Que ce serait lui. Le premier endormis ?
((Pour voir les yeux de Celian. Pour voir à quel point il vivait ce soir))
Il était prêt à se faire violence, prêt à briser les défenses.
… Mais c’est toujours la peur qui le domine …
C’est par ses phrases, qu’il assassine.
-- Garde ses distances.
Il n’a pas le temps. Il ne devrait pas avoir le temps --
Mais toujours, ses yeux dévient. Vers celui qui prend vie.
-- Que faire -- Que dire --
Tout ce qu’il a toujours fait, s’était continuer d’avancer.
Le distancer. Le traîner. L’écraser.
Pourtant… Alors que la course ralentis…
Celian et Anthem. Semble en harmonie.
Harmonie fugace, qui ne pourrait durer qu’un instant.
Parce qu’Anthem est incapable de donner. Parce qu’il prend toujours tout.
C’est trop difficile d’essayer. De changer. D’accorder. Toujours plus.
Il n’était pas courageux, pas autant que pouvait l’être Celian.
Celian était pris dans le temps, mais continuait d’avancer, quitte à ramper.
Anthem était pris dans le temps, mais continuait de fuir. Fuir l’éternité.
Pourtant, les dés étaient déjà joués. Il avait déjà perdu la bataille.
Tout ce qu’il pouvait faire, s’était juste se retourner. Pouvoir apprécier.
Pouvoir l’observer. Sans qu’il n’ait besoin de se cacher.
Mais rien à faire. Tout son corps refuse de bouger. Enraciner.
Il observe seulement Celian faire face aux doutes.
Ses mêmes doutes, qui habitaient Anthem.
Ce n’était pas la première, qu’ils dormaient ensemble.
Mais c’était peut être la première fois qu’ils allaient ((vraiment)) dormir ensemble.
Deux corps, deux âmes, Anthem et Celian.
L’être doré, semble soudain fatigué. Exténué. C’est que la roue a fini par tourner.
A force de tout prendre, il fallait bien donner.
D’abord le bas de son corps, qui se pose sur le matelas. Sur les draps.
Contact sur ses doigts. Le tissu est semblable à de la soie.
Chaque parcelle le fait flancher. Et bientôt c’est son corps en entier.
Qui fini par s’écraser… Juste… S’allonger. Oublier. La peur qui tenaille.
Peur que le temps le dévore.
...Combien de nuits. D’insomnies...
Mais lorsqu’il dormait, ses cauchemars le tourmentaient.
Toujours rester éveillé, en mouvement. Pas perdre de temps.
-- La paresse est un vilain défaut Anthem --
Mais à force de courir, il en oublie de vivre.
Et les secondes qui défilent, qui défilent toujours, quoiqu’il fasse.
C’est une course effrénée. Course de la peur. Parce que oui, putain, il a peur.
Et il voudrait lui dire -- lui crier -- Que cette course contre le temps.
Il voudrait l’arrêter.
Mais il sait bien. Il sait bien que dès demain. Tout aura repris.
Mais juste pour cette nuit. Juste pour cette nuit. Il voulait être comme lui.
Apprécier. Etre apaisé. Pouvoir l’observer, le toucher, sans peur d’être brisé.
Et les secondes défilent. Deux corps dans ce lit. Partageant un même esprit.
Les grains de sable s’écrasent sur les draps, sur la peau.
S’amoncellent. Eternels. Anthem, lui aussi, observe le plafond.
C’est qu’il s’est blottis dans ses pensées.
Parce que la première fois, oui, la première fois, qu’il prend le temps.
Temps d’apprécier. Apprécier ses putains de draps. Apprécier ce plafond trop blanc.
Mais surtout. Oui. Surtout. Apprécier la présence de Celian.
Sentir qu’il est vivant. Présent. Presque entendre son coeur battant.
C’était tellement plus facile de l’imaginer comme un objet.
Quelque chose que l’on traîne, que l’on malmène. Qui n’a jamais réellement exister.
Mais Celian existe, il le sent. Il sent son poids sur le matelas. Il sent le tissu qui s’étire.
Il entend sa respiration. Mais encore une fois, il ne voit pas.
Dernière étape. Trop difficile de franchir le pas.
Sa respiration oscille, puis devient saccadée.
Bientôt, il sent son coeur battre plus fort.
Contrairement à Celian, Anthem savait exactement ce qu’il voulait faire.
Ce qu’il voulait dire. Ce qu’il voulait voir. Mais toujours cette peur, meurtrière, assassine, qui le fait ployer. Le laisse prostré. Incapable de bouger.
« Anthem.. ». Murmure douloureux. Par ce que même sans savoir, c’était Celian qui brisait les interdits. Mettait son âme au défi. Et ça le brûle, le brûle tellement.
La gorge sèche, Anthem continue d’observer le plafond. Fait face à ses démons.
C’est qu’il voudrait rester imperturbable, face aux suppliques de Celian.
Mais plus que jamais il ressent le besoin d’être près de lui. Juste le temps d’un instant.
« j’y arrive pas… ». C’est que ça le fait sourire. C’est qu’il fini par rire.
Un rire étouffé, voilé. Crispé. C’est qu’il le sent bouger. Il sait ce qu’il va arriver.
Et il ne peut pas s’empêcher, tout comme il ne peut pas l’empêcher, de le laisser approcher. Est ce que c’est mal ?
Anthem, dans ses souvenirs, a toujours été son pire défaut.
C’est toujours ce qu’il se répète, c’est ce qui le pousse à avancer, ne pas se retourner.
L’abandonner. Mais lorsqu’il l’avait vu dans ce lit d’hôpital, il aurait même été près à sacrifier sa vie pour la sienne. Sacrifier sa vie.
Putain de vie, qu’il cherchait pourtant à tout prix.
Lorsque ses mains entre contact avec sa peau, ses yeux se plissent. Son corps se crispe. Il résiste. Observe toujours ce plafond. Mais ne le repousse pas.
Anthem le laisse s’approcher, laisse le froid le dévorer. Dévorer sa chaleur.
Remplacé par une certaine tiédeur. Pendant un instant, il s’était imaginé le pire.
Il se l’imaginait toujours. Sous ces traits d’innocents, il était certain.
Que Celian était le pire.
Par ce que plus que son pire défaut, il était sa pire faiblesse.
Toutes ses failles, il ne pouvait les montrer qu’à lui.
Parce qu’il était le seul, à pouvoir faire ralentir le temps. Son temps.
L’instant d’après, Anthem est toujours en vie. Au final, tout ce que Celian a pris.
C’est seulement plus de la moitié du lit. La chaleur revient, elle irradie.
Ses yeux se dépose sur l’endormi. Endormi éveillé. Ses cheveux sombres, ondulés, se déposent contre sa nuque. Une seule inspiration suffit, pour s'imprégner de son odeur.
Se redresser, pour mieux se concentrer. Sur autre chose. N’importe quoi.
“Anthem”. Merde. C’est difficile. De réfléchir.
Tellement qu’il sent sa main, se déposer sur les mèches sombres de Celian.
Caresser, du bout de doigts. Pourtant, dans ces caresses aucune promesse.
Parce que tout vas si vite. Dans les bras d’Anthem.
Mais le temps semble suspendu. Peut être pas pour longtemps.
.... Pourtant à cet instant, Anthem voudrait l’arrêter. Le temps…
- Je suis là, Celian. Repose toi.
Et bientôt, c’est lui qui le sert, qui le sert plus fort. S’il n’avait pas la force, il la trouverait pour lui. Même si cela ne durera qu’une nuit. Parce que toutes les belles histoires ont une fin. Parce qu’il sait qu’il y aura toujours un “demain”.
Mais maintenant. Oui. Maintenant. Dans ce présent. Ils étaient tous les deux.
Il n’y avait plus le temps, plus ce temps effrayant. Juste le poids réconfortant.
De Celian. Sur sa poitrine.
Lorsque Celian avait relevé les yeux. Ceux d'Anthem s'était déjà fermé.
Au final, il ne lui avait pas tout accordé. Il ne l'avait pas encore regardé.
Mais qui aurait prédit. Que ce serait lui. Le premier endormis ?
à 03:02 le 19/04/2019
Celiem ---
C’était faux. C’était tellement faux… Celian n’ignorait pas le temps qui passait. Si il souriait à s’en foutre, c’est parce qu’il ne pouvait montrer qu’il comptait bien un peu, ce temps. Ce temps passé à ne pas lui courir après. Ce temps, ce temps qui toujours s’évaporait entre ses doigts. Et les secondes sont des perles. Et les secondes sont en or. Les secondes passés à savoir simplement qu’il est là. Là. Simplement là, même s’il grogne, même s’il menace. Si il est foudre, alors tant pis, qu’il le foudroie. Celian n’en demandait pas moins, qu’on le transperce de milles et une lames et éclair, et tonnerre. De ses yeux électriques qui jamais ne le regardent quand il le regarde. De ses yeux ambrés qui brillent comme les secondes.
Tues moi.
Frappes moi.
Va s’y Anthem, j’attends que toi.
Puis le regard qui s’écarquille. Le coeur qui s'allège. « C’est.. C’est bon. » Son coeur qui s’arrête, et.. et quoi ? « Prends le, ton foutu temps. ». Ce frisson qui le saisit d’un coup, comme si quelque chose autre que la peine le touchait enfin. Ce frisson qui l’aime de trop, qui lui brûle la peau quand ça lui réchauffe aussi le coeur. Et.. et quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Il n’y croyait pas. Et.. et quoi ? C’était tout ce dont il avait toujours rêvé.
Il n’a plus sourit. Et pendant un instant, il n’a jamais semblé aussi sérieux. Aussi doux. Aussi peu lui en fait. Mais la réalité était qu’il devenait quelqu’un. Quand Anthem prenait son temps, Celian lui en donnait. Un peu plus. A chaque secondes. Du fond de son coeur. A chaque respiration être un peu plus vivant. Effrayé. Effrayé de sentir la chaleur se loger. Effrayé de ne plus vouloir pendant trop de temps vouloir crever, juste apprécier. Juste contempler. Et il se demandait, réellement, si Anthem aussi avait aussi peur de tout ce qui pouvait s'apparenter à du changement.
Au final, Celian a continué de manger. Il a prit son temps. Et a juste laissé deux-trois bouts de viande dans son assiette, juste pour que ce moment ne prennent fin qu’à la fermeture.
---
C’est que son l’éclat de la lune, il était rayonnant. D’une beauté glaciale. Et son corps contre celui d’Anthem. Ses jambes, ses bras, mollement accrochés à lui. Encore, comme toujours, il le traitait de paresseux. Il posa sa tête proche de celle d’Anthem, au point où il était certains qu’Anthem pouvait l’entendre respirer si il se concentrait dessus. Et il le serra un peu plus; non pas qu’il craignait de tomber, mais c’est que c’était la première qu’il le saisissait de tout son être. Cette soirée était presque étrange. Douce. Comme si elle n’était pas réellement là. Hors du temps. Des moments comme il en a toujours voulu mais qu’il n’aurait jamais cru avoir.
« oui.. c’est vrai.. je suis un paresseux. » murmurer à son oreille, presque comme si il s’endormait tellement c’était doux. Mais il ne dormait pas, il n’oserait pas. Pas maintenant. Plus jamais. Tant qu’Anthem ralentissait sa course, alors il voulait bien ne plus fermer les yeux. Du moins, jusqu’à qu’il soit réellement fatigué.
Il n’arrivait pas à se dire qu'il avait gagné pour cette soirée. Non, il n’avait pas gagné. Perdu ? Non. C’était différent voilà tout. Et cette non rivalité était tout aussi plaisante pour lui qui aime en avoir le moins sur les épaules. Sans qu’il ne s’en rende réellement compte, ils étaient déjà arrivé. Le temps était passé si vite, à croire qu’il ne supporte pas voir les gens heureux. Le temps avait filé, il ne lui avait presque pas laissé ses moments où il était simplement déchargé des poids de l’humanité. Ceux qui sont des boulets à ses pieds. Il tombait sur ce lit, sans force, sans gravité. Il était si léger, il était si las. Et pourtant, pourtant, il regardait Anthem. Il regardait Anthem, de ses yeux qui ne le regardent jamais dans les yeux. Il devait. Il devait, cette fois, au moins cette fois, pour voir. Pour voir les yeux de Celian. Pour voir à quel point il vivait ce soir. A quel point son coeur bombait sous sa poitrine. A quel point ses joues étaient belles quand elles étaient poudreuses, pour voir à quel point ses lèvres étaient désireuses. Il devait. Il devait le regarder. Il savait bien Celian qu’il le devait. Pour qu’il voit tout ce que son corps suggère. Car des iris, la vérité transperce.
Il commence à se déshabiller. C’est étrange. Pas comme d’habitude. Ses doigts brûlent contre les boutons de sa chemise, et sa respiration ne veut plus sortir de lui. Il a presque peur. Parce que c’est différent. Parce qu’il ne connaît pas. Et que pourtant, il a toujours voulu connaître. Quand il se déshabille, que son torse se retrouve nu, il n’a pas plus froid, non, en fait, il croit même que le regard d’Anthem le réchauffe. Et il se demande, encore, si ça lui fait aussi.
« Tire toi de ton côté, c’est ma place ici. »
Une seconde sans savoir quoi faire, encore un peu qui s’écoule, le doute, l’appréhension. Anthem allait reposer à côté de lui cette nuit ? Pourquoi ? Oui, non, il ne sait plus si il le veut. Il a peur. Peur de la douleur en son sein, celle de son coeur qui s’arrache à ses mots, chacune des syllabes qui repassent en boucle dans son crâne. Il se pousse, finalement, sans même ajouter quoique ce soit, attendant bien qu’Anthem vienne s’installer à côté de lui. Il ne l’a même pas vu se déshabiller, sans doute qu’il craignait qu’il le bouffe des yeux. Non, c’était presque Celian qui avait fait le timide, qui n’avait plus oser le regarder, d’un coup.
Parce qu’il sait que c’est impossible.
Et quand ils se retrouvent à deux dans ce même lit, il n’arrive même plus à fermer les yeux. Il n’ose pas le regarder, il croit qu’il n’a jamais autant admirer le plafond comme un handicapé. Est-ce qu’il devait parler ? Est-ce qu’il devait s’approcher ? Est-ce qu’Anthem attendait quelque chose ? Il n’en sait rien ! Il ne sait plus. Lui qui en avait longtemps voulu plus, voilà qu’il l’avait près de lui, et pourtant, il ne sait plus quoi faire.
« Anthem.. » murmuré comme un interdit, brûlant même entre ses lèvres. doucement, il s’est tourné vers lui dans le lit. « j’y arrive pas… »
Le silence. Ses mains qui s’approchent de lui, doucement. Au début, il doute. Il se demande si il fait bien parce qu’Anthem ne semble jamais l’aimer, et pourtant, pourtant il lui avait donné tout le temps qu’il pouvait. Il lui avait laissé les secondes, les minutes et les heures. Alors, tant pis. Tant pis, il essayait. Il glissa ses mains autours de lui, doucement, ses gestes toujours semblaient tellement faible qu’il en devenait érotique. Et pourtant, il s’était simplement blotti contre lui, fermant si fort les yeux. Si fort. Pour ne pas voir. Comme un enfant. Qui craint. Qu’on lui dise non.
« Anthem. » toujours murmuré, comme si ce simple prénom prononcé faisait mal là où il n’était jamais censé ressentir. Et il est désolé, désolé de ne pas pouvoir le serrer plus fort, de ne pas avoir la force, il est désolé que malgré tout les feus en lui n’empêche pas son corps d’être froid. Il est désolé, désolé de ne pas se sentir capable de dormir ailleurs que contre son être.
C’était faux. C’était tellement faux… Celian n’ignorait pas le temps qui passait. Si il souriait à s’en foutre, c’est parce qu’il ne pouvait montrer qu’il comptait bien un peu, ce temps. Ce temps passé à ne pas lui courir après. Ce temps, ce temps qui toujours s’évaporait entre ses doigts. Et les secondes sont des perles. Et les secondes sont en or. Les secondes passés à savoir simplement qu’il est là. Là. Simplement là, même s’il grogne, même s’il menace. Si il est foudre, alors tant pis, qu’il le foudroie. Celian n’en demandait pas moins, qu’on le transperce de milles et une lames et éclair, et tonnerre. De ses yeux électriques qui jamais ne le regardent quand il le regarde. De ses yeux ambrés qui brillent comme les secondes.
Tues moi.
Frappes moi.
Va s’y Anthem, j’attends que toi.
Puis le regard qui s’écarquille. Le coeur qui s'allège. « C’est.. C’est bon. » Son coeur qui s’arrête, et.. et quoi ? « Prends le, ton foutu temps. ». Ce frisson qui le saisit d’un coup, comme si quelque chose autre que la peine le touchait enfin. Ce frisson qui l’aime de trop, qui lui brûle la peau quand ça lui réchauffe aussi le coeur. Et.. et quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Il n’y croyait pas. Et.. et quoi ? C’était tout ce dont il avait toujours rêvé.
Il n’a plus sourit. Et pendant un instant, il n’a jamais semblé aussi sérieux. Aussi doux. Aussi peu lui en fait. Mais la réalité était qu’il devenait quelqu’un. Quand Anthem prenait son temps, Celian lui en donnait. Un peu plus. A chaque secondes. Du fond de son coeur. A chaque respiration être un peu plus vivant. Effrayé. Effrayé de sentir la chaleur se loger. Effrayé de ne plus vouloir pendant trop de temps vouloir crever, juste apprécier. Juste contempler. Et il se demandait, réellement, si Anthem aussi avait aussi peur de tout ce qui pouvait s'apparenter à du changement.
Au final, Celian a continué de manger. Il a prit son temps. Et a juste laissé deux-trois bouts de viande dans son assiette, juste pour que ce moment ne prennent fin qu’à la fermeture.
---
C’est que son l’éclat de la lune, il était rayonnant. D’une beauté glaciale. Et son corps contre celui d’Anthem. Ses jambes, ses bras, mollement accrochés à lui. Encore, comme toujours, il le traitait de paresseux. Il posa sa tête proche de celle d’Anthem, au point où il était certains qu’Anthem pouvait l’entendre respirer si il se concentrait dessus. Et il le serra un peu plus; non pas qu’il craignait de tomber, mais c’est que c’était la première qu’il le saisissait de tout son être. Cette soirée était presque étrange. Douce. Comme si elle n’était pas réellement là. Hors du temps. Des moments comme il en a toujours voulu mais qu’il n’aurait jamais cru avoir.
« oui.. c’est vrai.. je suis un paresseux. » murmurer à son oreille, presque comme si il s’endormait tellement c’était doux. Mais il ne dormait pas, il n’oserait pas. Pas maintenant. Plus jamais. Tant qu’Anthem ralentissait sa course, alors il voulait bien ne plus fermer les yeux. Du moins, jusqu’à qu’il soit réellement fatigué.
Il n’arrivait pas à se dire qu'il avait gagné pour cette soirée. Non, il n’avait pas gagné. Perdu ? Non. C’était différent voilà tout. Et cette non rivalité était tout aussi plaisante pour lui qui aime en avoir le moins sur les épaules. Sans qu’il ne s’en rende réellement compte, ils étaient déjà arrivé. Le temps était passé si vite, à croire qu’il ne supporte pas voir les gens heureux. Le temps avait filé, il ne lui avait presque pas laissé ses moments où il était simplement déchargé des poids de l’humanité. Ceux qui sont des boulets à ses pieds. Il tombait sur ce lit, sans force, sans gravité. Il était si léger, il était si las. Et pourtant, pourtant, il regardait Anthem. Il regardait Anthem, de ses yeux qui ne le regardent jamais dans les yeux. Il devait. Il devait, cette fois, au moins cette fois, pour voir. Pour voir les yeux de Celian. Pour voir à quel point il vivait ce soir. A quel point son coeur bombait sous sa poitrine. A quel point ses joues étaient belles quand elles étaient poudreuses, pour voir à quel point ses lèvres étaient désireuses. Il devait. Il devait le regarder. Il savait bien Celian qu’il le devait. Pour qu’il voit tout ce que son corps suggère. Car des iris, la vérité transperce.
Il commence à se déshabiller. C’est étrange. Pas comme d’habitude. Ses doigts brûlent contre les boutons de sa chemise, et sa respiration ne veut plus sortir de lui. Il a presque peur. Parce que c’est différent. Parce qu’il ne connaît pas. Et que pourtant, il a toujours voulu connaître. Quand il se déshabille, que son torse se retrouve nu, il n’a pas plus froid, non, en fait, il croit même que le regard d’Anthem le réchauffe. Et il se demande, encore, si ça lui fait aussi.
« Tire toi de ton côté, c’est ma place ici. »
Une seconde sans savoir quoi faire, encore un peu qui s’écoule, le doute, l’appréhension. Anthem allait reposer à côté de lui cette nuit ? Pourquoi ? Oui, non, il ne sait plus si il le veut. Il a peur. Peur de la douleur en son sein, celle de son coeur qui s’arrache à ses mots, chacune des syllabes qui repassent en boucle dans son crâne. Il se pousse, finalement, sans même ajouter quoique ce soit, attendant bien qu’Anthem vienne s’installer à côté de lui. Il ne l’a même pas vu se déshabiller, sans doute qu’il craignait qu’il le bouffe des yeux. Non, c’était presque Celian qui avait fait le timide, qui n’avait plus oser le regarder, d’un coup.
Parce qu’il sait que c’est impossible.
Et quand ils se retrouvent à deux dans ce même lit, il n’arrive même plus à fermer les yeux. Il n’ose pas le regarder, il croit qu’il n’a jamais autant admirer le plafond comme un handicapé. Est-ce qu’il devait parler ? Est-ce qu’il devait s’approcher ? Est-ce qu’Anthem attendait quelque chose ? Il n’en sait rien ! Il ne sait plus. Lui qui en avait longtemps voulu plus, voilà qu’il l’avait près de lui, et pourtant, il ne sait plus quoi faire.
« Anthem.. » murmuré comme un interdit, brûlant même entre ses lèvres. doucement, il s’est tourné vers lui dans le lit. « j’y arrive pas… »
Le silence. Ses mains qui s’approchent de lui, doucement. Au début, il doute. Il se demande si il fait bien parce qu’Anthem ne semble jamais l’aimer, et pourtant, pourtant il lui avait donné tout le temps qu’il pouvait. Il lui avait laissé les secondes, les minutes et les heures. Alors, tant pis. Tant pis, il essayait. Il glissa ses mains autours de lui, doucement, ses gestes toujours semblaient tellement faible qu’il en devenait érotique. Et pourtant, il s’était simplement blotti contre lui, fermant si fort les yeux. Si fort. Pour ne pas voir. Comme un enfant. Qui craint. Qu’on lui dise non.
« Anthem. » toujours murmuré, comme si ce simple prénom prononcé faisait mal là où il n’était jamais censé ressentir. Et il est désolé, désolé de ne pas pouvoir le serrer plus fort, de ne pas avoir la force, il est désolé que malgré tout les feus en lui n’empêche pas son corps d’être froid. Il est désolé, désolé de ne pas se sentir capable de dormir ailleurs que contre son être.
à 03:34 le 18/04/2019
Celiem ---
Satisfait. Anthem avait été. Satifait. Qu’il garde le silence, qu’il continu d’astiquer. Ingurgiter. “Bouffe la ta putain de viande” qu’il se disait.
Mais lorsqu’il s’était redressé, ce petit enfoiré, Anthem n’avait pas tardé à comprendre, qu’il s’était lui même piégé. A trop vouloir s’imposer. Il finissait par en oublier. Que Celian était bel et bien son reflet. Combat de deux alphas.
L’un avait l’atout de l’impulsivité, la rapidité. L’autre jouait avec le temps, l’étendait à l’infini, le tordait. S’en moquait. Pour Celian, le temps était aussi important que ce foutu morceau de viande qu’il mastiquait. Oh, oui, du temps, il en avait.
Alors, oui, lorsqu’il l’avait vu déposer ses couverts sur sa table, Anthem n’avait pas pu s’empêcher de regarder avec un air furibond la forme qui se tenait devant lui.
- ...Celian…
C’était un avertissement. Que Celian expulsa d’un revers de la main. Façon de parler, il avait trop la flemme pour la lever, sa foutu main. Mais il avait encore assez d’énergie, pour tourner la tête. Pour ne même pas lui accorder le droit, de voir les flammes danser. Dans ses yeux ambrés. C’est qu’il s’amuse à ses dépends, le charognard.
“Très bien” qu’il dit. Mais rien n’est très bien. Rien ne va.
La veille encore, il partait avec un inconnu, ultime provocation avant que son corps ne lui rappelle. Qu’il n’était qu’un être mortel. Mortellement chiant. Bordel.
Et le voilà, qui s’enfonce dans sa chaise, comme si c’était son trône. Comme s’il s’apprêtait à régner, diligenter. S’imposer. Bordel. Il s’impose. Il l’explose.
Anthem voudrait riposter, objecter, contre attaquer. S’il le faut, le nourrir de force.
Le gaver comme une putain d’oie. Au moins, il aurait manger à sa faim, plus qu’à sa faim.
Et là, là seulement, ce serait très bien.
Mais Celian n’est pas idiot, il sait parfaitement qu’Anthem ne tombera pas sous la colère. Ou en tout cas c’est ce qu’il espère. Ce qu’ils espèrent.
Mais à trop jouer avec la colère, on finit rétamer par terre.
Anthem le laissa pourtant faire, l’observant avec attention alors qu’il continuait son petit jeu de provocation. Il prenait le temps de bien faire les choses.
“La paresse est un vilain défaut” prenait soudainement tout sens.
Par ce que Celian n’était pas qu’un bel endormi. Sous ses traits, la colère et la haine, presque viscérale. L’amour, qui était blotti, Anthem ne voulait pas la voir. Il la rejetait ardemment, tout comme il rejetait tout ce qui pouvait nuire à sa propre haine.
Celian et Anthem, Anthem et Celian. Jour et nuit. Sommeil et insomnie.
Anthem lui aussi était resté calme. Pourtant, à l’intérieur, c’est la tempête.
- Celian, tu te fous de ma gueu…
Il ferme les yeux. Cet enfoiré. Ferme. Ses putains de yeux.
Celian ne dort pas, il le sait, parce que si c’était le cas, sa respiration aurait été plus lente, plus mesurée. Ses traits se seraient figés, comme gravés dans le marbre.
C’est qu’il en avait passé du temps, à l’observer. Parce que pendant qu’Anthem s’activait, Celian continuait de paresser. Dans ce jeu des doubles opposés.
Tout ce temps qu’il avait à apprécier. Alors que Celian. Ne le saurait jamais.
Il ne pouvait tout simplement pas lui dire. Pas avouer. Tout ce qu’il pouvait ressentir.
Rien qu’en le regardant dormir. Parfois, il se surprenait à simplement s’arrêter.
Ne plus sentir le temps défiler. Juste entendre. Sa respiration apaisée.
Voir. Ses lèvres bougées. Sentir, sa peau glacée.
Des instants à deux, qu’il passait seul. Prisonnier d’un mensonge, qu’il avait lui même bâtit. Celian qui ne voyait que sa haine, alors qu’il y avait tout autre chose. Tellement de choses. Mais la paresse est un vilain défaut. C’est un interdit. Une fois pris dans ses bras, pris dans ses anneaux, on étouffe, on suffoque. On porte la main à son coeur.
On s’écrase, sur le sol. Et on crève. C’est qu’il a peur Anthem. Peur de cet amour.
Qui le ronge. Alors, il délivre la haine. Et il la récolte en retour.
C’est usant, fatiguant. Mais Anthem. N’a pas le temps.
« Alors restons ici. »
Anthem s’écrase à son tour sur sa chaise. Deux rois pour une couronne.
Il porte son verre de vin entre ses lèvres, laisse le liquide couler. Pas le temps de savourer.
« Moi j’ai tout mon temps. »
Relever ses yeux pour le voir sourire. Ne pas remonter jusqu’à ses yeux. Jamais.
S’ils venaient à se croiser, qui sait ce qu’il pourrait arriver. Il pouvait tout cacher.
Mais les yeux. Ne mentent jamais. Qui sait ce que Celian pourrait y lire.
- J’ai vraiment de te tuer !
C’est son poing, qui frappe la table, menace de tout faire s’effondrer.
C’est son impulsivité, qui parle en premier. La course du temps reprends.
Les secondes s’entrechoquent. Tic toc tic toc.
Mais le regret arrive tout aussi vite. Comme un déclic.
Et de nouveau, les minutes ralentissent.
- C’est … C’est bon. Prends le, ton foutu temps.
------------- Quelques heures plus tard, fermeture du restaurant.
Anthem porte sur son dos, un bien lourd fardeau.
C’est qu’il n’avait pas menti, lorsqu’il avait affirmé, qu’il avait tout son temps.
Anthem avait dû attendre jusqu’à la fermeture du restaurant.
Pour quelques bouchées de plus. Il replaça ses mains autour des jambes de Celian, qui se laissait mollement porter. C’est qu’il était le roi, pour cette soirée. C’est qu’il avait gagné.
- T’es qu’un foutu paresseux, Celian…
Mais il ne relâche pas sa prise. Marche dans cet environnement froid. Mal éclairé. Le bruit de ses pas, comme unique mélopée. Lorsqu’ils rejoignent l’appartement, Anthem le dépose directement dans le lit. Ou plutôt le laisse tomber. Il avait suffit de le lâcher.
Pour qu’il s’écrase sur le matelas. Après son séjour à l’hôpital, il ne pouvait décemment pas le faire dormir sur le canapé, même s’il était casse pieds.
Et lorsqu’il commence à se déshabiller. Il ne peut pas s’empêcher de l’observer. De biais. Ce n’était pas la première fois qu’ils dormaient ensemble. Mais.
Y'avait cet inconnu au tableau. Et Celian, qui en portait toujours l'odeur.
- Tire toi de ton côté, c’est ma place ici.
Satisfait. Anthem avait été. Satifait. Qu’il garde le silence, qu’il continu d’astiquer. Ingurgiter. “Bouffe la ta putain de viande” qu’il se disait.
Mais lorsqu’il s’était redressé, ce petit enfoiré, Anthem n’avait pas tardé à comprendre, qu’il s’était lui même piégé. A trop vouloir s’imposer. Il finissait par en oublier. Que Celian était bel et bien son reflet. Combat de deux alphas.
L’un avait l’atout de l’impulsivité, la rapidité. L’autre jouait avec le temps, l’étendait à l’infini, le tordait. S’en moquait. Pour Celian, le temps était aussi important que ce foutu morceau de viande qu’il mastiquait. Oh, oui, du temps, il en avait.
Alors, oui, lorsqu’il l’avait vu déposer ses couverts sur sa table, Anthem n’avait pas pu s’empêcher de regarder avec un air furibond la forme qui se tenait devant lui.
- ...Celian…
C’était un avertissement. Que Celian expulsa d’un revers de la main. Façon de parler, il avait trop la flemme pour la lever, sa foutu main. Mais il avait encore assez d’énergie, pour tourner la tête. Pour ne même pas lui accorder le droit, de voir les flammes danser. Dans ses yeux ambrés. C’est qu’il s’amuse à ses dépends, le charognard.
“Très bien” qu’il dit. Mais rien n’est très bien. Rien ne va.
La veille encore, il partait avec un inconnu, ultime provocation avant que son corps ne lui rappelle. Qu’il n’était qu’un être mortel. Mortellement chiant. Bordel.
Et le voilà, qui s’enfonce dans sa chaise, comme si c’était son trône. Comme s’il s’apprêtait à régner, diligenter. S’imposer. Bordel. Il s’impose. Il l’explose.
Anthem voudrait riposter, objecter, contre attaquer. S’il le faut, le nourrir de force.
Le gaver comme une putain d’oie. Au moins, il aurait manger à sa faim, plus qu’à sa faim.
Et là, là seulement, ce serait très bien.
Mais Celian n’est pas idiot, il sait parfaitement qu’Anthem ne tombera pas sous la colère. Ou en tout cas c’est ce qu’il espère. Ce qu’ils espèrent.
Mais à trop jouer avec la colère, on finit rétamer par terre.
Anthem le laissa pourtant faire, l’observant avec attention alors qu’il continuait son petit jeu de provocation. Il prenait le temps de bien faire les choses.
“La paresse est un vilain défaut” prenait soudainement tout sens.
Par ce que Celian n’était pas qu’un bel endormi. Sous ses traits, la colère et la haine, presque viscérale. L’amour, qui était blotti, Anthem ne voulait pas la voir. Il la rejetait ardemment, tout comme il rejetait tout ce qui pouvait nuire à sa propre haine.
Celian et Anthem, Anthem et Celian. Jour et nuit. Sommeil et insomnie.
Anthem lui aussi était resté calme. Pourtant, à l’intérieur, c’est la tempête.
- Celian, tu te fous de ma gueu…
Il ferme les yeux. Cet enfoiré. Ferme. Ses putains de yeux.
Celian ne dort pas, il le sait, parce que si c’était le cas, sa respiration aurait été plus lente, plus mesurée. Ses traits se seraient figés, comme gravés dans le marbre.
C’est qu’il en avait passé du temps, à l’observer. Parce que pendant qu’Anthem s’activait, Celian continuait de paresser. Dans ce jeu des doubles opposés.
Tout ce temps qu’il avait à apprécier. Alors que Celian. Ne le saurait jamais.
Il ne pouvait tout simplement pas lui dire. Pas avouer. Tout ce qu’il pouvait ressentir.
Rien qu’en le regardant dormir. Parfois, il se surprenait à simplement s’arrêter.
Ne plus sentir le temps défiler. Juste entendre. Sa respiration apaisée.
Voir. Ses lèvres bougées. Sentir, sa peau glacée.
Des instants à deux, qu’il passait seul. Prisonnier d’un mensonge, qu’il avait lui même bâtit. Celian qui ne voyait que sa haine, alors qu’il y avait tout autre chose. Tellement de choses. Mais la paresse est un vilain défaut. C’est un interdit. Une fois pris dans ses bras, pris dans ses anneaux, on étouffe, on suffoque. On porte la main à son coeur.
On s’écrase, sur le sol. Et on crève. C’est qu’il a peur Anthem. Peur de cet amour.
Qui le ronge. Alors, il délivre la haine. Et il la récolte en retour.
C’est usant, fatiguant. Mais Anthem. N’a pas le temps.
« Alors restons ici. »
Anthem s’écrase à son tour sur sa chaise. Deux rois pour une couronne.
Il porte son verre de vin entre ses lèvres, laisse le liquide couler. Pas le temps de savourer.
« Moi j’ai tout mon temps. »
Relever ses yeux pour le voir sourire. Ne pas remonter jusqu’à ses yeux. Jamais.
S’ils venaient à se croiser, qui sait ce qu’il pourrait arriver. Il pouvait tout cacher.
Mais les yeux. Ne mentent jamais. Qui sait ce que Celian pourrait y lire.
- J’ai vraiment de te tuer !
C’est son poing, qui frappe la table, menace de tout faire s’effondrer.
C’est son impulsivité, qui parle en premier. La course du temps reprends.
Les secondes s’entrechoquent. Tic toc tic toc.
Mais le regret arrive tout aussi vite. Comme un déclic.
Et de nouveau, les minutes ralentissent.
- C’est … C’est bon. Prends le, ton foutu temps.
------------- Quelques heures plus tard, fermeture du restaurant.
Anthem porte sur son dos, un bien lourd fardeau.
C’est qu’il n’avait pas menti, lorsqu’il avait affirmé, qu’il avait tout son temps.
Anthem avait dû attendre jusqu’à la fermeture du restaurant.
Pour quelques bouchées de plus. Il replaça ses mains autour des jambes de Celian, qui se laissait mollement porter. C’est qu’il était le roi, pour cette soirée. C’est qu’il avait gagné.
- T’es qu’un foutu paresseux, Celian…
Mais il ne relâche pas sa prise. Marche dans cet environnement froid. Mal éclairé. Le bruit de ses pas, comme unique mélopée. Lorsqu’ils rejoignent l’appartement, Anthem le dépose directement dans le lit. Ou plutôt le laisse tomber. Il avait suffit de le lâcher.
Pour qu’il s’écrase sur le matelas. Après son séjour à l’hôpital, il ne pouvait décemment pas le faire dormir sur le canapé, même s’il était casse pieds.
Et lorsqu’il commence à se déshabiller. Il ne peut pas s’empêcher de l’observer. De biais. Ce n’était pas la première fois qu’ils dormaient ensemble. Mais.
Y'avait cet inconnu au tableau. Et Celian, qui en portait toujours l'odeur.
- Tire toi de ton côté, c’est ma place ici.
à 23:30 le 14/04/2019
[ Vraiment ! Trop complémentaires mes bb, je les aime trop snif
Olala, mais omg, Celian passe à l'action direct plz quoi, jplor
<3 <3
j'lai déjà dit sur discord, mais ta rep est perf, tkt chou <3
Bon, jsuis aussi en train de m'endormir lol, mais ça me faisait chier de ne pas finir, du coup j'sais pas si c bien, j'espère lol
je crois que j'ai plus d'idée pour la suite du coup, au pire, je me rattraperais ;)) <3 ]
Celiem ---
Il ne le lâche pas du regards, le bouffe de toutes parts alors qu’Anthem semble guidé d’une autre lumière, lumière vivace qui le perd, qui s’atténue avec les mots qui lui sont sans doute brutes à entendre. Mais Celian ne cherchait pas non plus à s’allonger dans de belles phrases, il voulait marquer les points importants, resté synthétiques, ne pas avoir à trop parler, ne pas se fatiguer. Pour le peu qu’Anthem a l’habitude d’écouter de lui. Puis y’a des mots acerbes qui entre collision avec l’air, l’ambiance pèse, les secondes s’éternisent quand Celian regarde toujours Anthem qui s'engouffre, qui ne semble pas même croire à ses propres mots : « Plutôt crever que baiser avec un cadavre comme toi, Celian »
Les traits de Celian ne bouge pas, pas même son regard qui vacille. Il croit juste que ça le fatigue, que ça l’agace, que ça l’irrite. Parce que lui, il ne demandait que ça, qu’il dise oui. Il n’attendait que son feu vert à lui, pour tout ses regards jetés pour le brûler, de tous ses touchés qui voulaient dire tellement plus que l’on est ami. Il attendait que ça, Celian, que Anthem cède enfin à ce qui n’est pas moins qu’une demande prononcé comme des menaces. Il n’a rien dit, il a laissé le silence se suspendre, à croire que le temps s’était arrêté, puis le regard qui s’est de lui-même éloigné, égaré. Le serveur, les plats, la nourriture.
Essayer. Faire des efforts, pour un crétin qui ne voulait pas de lui. Faire des efforts pour manger. Faire des efforts pour le toucher, lui. Ses couverts comme le monde sur les épaules d’atlas; et le regards d’Anthem comme la voûte céleste qui le réchauffe même quand il n’est pas censé le voir. Il est plié, voûté, quand il essaye de couper sa viande et le morceau qu’il met dans sa bouche, qu’il déchire lentement entre ses dents. Lentement. Horriblement. La nourriture qu’il ingurgite. Tout ça, tout ça pour lui. Simplement pour qu’il voit qu’il n’est jamais le seul à faire des efforts dans cette histoire. Et ses mots balancés comme une promesse, des mots de colère qui gronde comme un cœur. Quelle erreur..
« Tu peux dire tout ce que tu veux, Celian, ou même ne rien dire. Mais je ne te laisserai plus jamais partir. En tous cas, on ne sortira pas d’ici avant que je me sois assuré que tu es suffisamment mangé »
Au début, il n’a rien dit, comme s’il n’avait rien entendu. Peut-être bien qu’il était simplement question d’appréhender les mots, saisir l’idée. Mais Celian, grand malin, le diable des diables, qui se redresse sur son trône d’épines, dépose les couverts sur la table comme si il devait en caresser la nappe. Et son regard, son regard d’un coup qui s’est mit à le chercher, comme la première fois, et pourtant comme toujours ils ne se voyaient jamais, car Celian détourna le regard, l’air détaché, et pourtant, on les voit, on les voit trop bien, les perles dans ses yeux, les lueurs qui s’amusent.
« Très bien. »
Il s’est enfoncé dans sa chaise, croisant à présent les jambes comme s’il se mettait à son aise. Le poing faiblement fermé pour venir accueillir sa joue quand son coude fut contre l’accoudoir. Simplement s’installer alors que ses yeux se ferment. Oui, là, maintenant. Mais il ne dormait pas, non, étrangement, il n’avait pas pour autant envie de dormir, mais simplement de se mettre à l’aise en allant jusqu’à même fermer les yeux. Et de la noirceur dont il s’est épris, arrivé à dessiner sa silhouette. Puis tout son être, jusqu’à même les petits détails : les rougeurs sur ses joues, les grains de beauté dans son cou, qu’il imaginait aussi dans son dos. Sa peau pêche, qui aurait sans doute un goût de miel. Et ses yeux, ses yeux qu’il fantasmait sur lui. Et hurler dans son crâne, regarde moi. Au moins une fois. De tous ses fois de trop, il existait pourtant des jamais assez. Simplement des regards jamais échangés.
« Alors restons ici. »
Mais il restait sur ses lèvres, le goût de l’interdit. Et ses yeux qui s’ouvraient de nouveau, qui se délectent de ses pupilles qui jamais ne se croisaient, et pourtant, qu’est-ce qu’elles brûlaient. Qu’elles étaient belles ses orbes de feu, ses foudre d’ors. Qu’ils étaient beaux, ses yeux.
« Moi j’ai tout mon temps. » qu’il disait en souriant. Médusant. Carnassier. Finir Anthem comme le bout de viande qu’il avait bouffé, avec pourtant bien plus d’appétit. Il était bien question de jouer à qui sera le premier à craquer. Façon, il le détestait. Il le détestait de ne pas l’aimer alors qu’il l’aimait. C’était étrange ? Hein. On le croirait pas, et pourtant c’était l’amour qu’il n’avait pas l’impression de recevoir qu’il le tuait de cette haine. Alors, tant pis, il essayait, essayait de taillader ce cœur, de le faire saigner jusqu’à qu’il n’y ai plus de rancœur.
Olala, mais omg, Celian passe à l'action direct plz quoi, jplor
<3 <3
j'lai déjà dit sur discord, mais ta rep est perf, tkt chou <3
Bon, jsuis aussi en train de m'endormir lol, mais ça me faisait chier de ne pas finir, du coup j'sais pas si c bien, j'espère lol
je crois que j'ai plus d'idée pour la suite du coup, au pire, je me rattraperais ;)) <3 ]
Celiem ---
Il ne le lâche pas du regards, le bouffe de toutes parts alors qu’Anthem semble guidé d’une autre lumière, lumière vivace qui le perd, qui s’atténue avec les mots qui lui sont sans doute brutes à entendre. Mais Celian ne cherchait pas non plus à s’allonger dans de belles phrases, il voulait marquer les points importants, resté synthétiques, ne pas avoir à trop parler, ne pas se fatiguer. Pour le peu qu’Anthem a l’habitude d’écouter de lui. Puis y’a des mots acerbes qui entre collision avec l’air, l’ambiance pèse, les secondes s’éternisent quand Celian regarde toujours Anthem qui s'engouffre, qui ne semble pas même croire à ses propres mots : « Plutôt crever que baiser avec un cadavre comme toi, Celian »
Les traits de Celian ne bouge pas, pas même son regard qui vacille. Il croit juste que ça le fatigue, que ça l’agace, que ça l’irrite. Parce que lui, il ne demandait que ça, qu’il dise oui. Il n’attendait que son feu vert à lui, pour tout ses regards jetés pour le brûler, de tous ses touchés qui voulaient dire tellement plus que l’on est ami. Il attendait que ça, Celian, que Anthem cède enfin à ce qui n’est pas moins qu’une demande prononcé comme des menaces. Il n’a rien dit, il a laissé le silence se suspendre, à croire que le temps s’était arrêté, puis le regard qui s’est de lui-même éloigné, égaré. Le serveur, les plats, la nourriture.
Essayer. Faire des efforts, pour un crétin qui ne voulait pas de lui. Faire des efforts pour manger. Faire des efforts pour le toucher, lui. Ses couverts comme le monde sur les épaules d’atlas; et le regards d’Anthem comme la voûte céleste qui le réchauffe même quand il n’est pas censé le voir. Il est plié, voûté, quand il essaye de couper sa viande et le morceau qu’il met dans sa bouche, qu’il déchire lentement entre ses dents. Lentement. Horriblement. La nourriture qu’il ingurgite. Tout ça, tout ça pour lui. Simplement pour qu’il voit qu’il n’est jamais le seul à faire des efforts dans cette histoire. Et ses mots balancés comme une promesse, des mots de colère qui gronde comme un cœur. Quelle erreur..
« Tu peux dire tout ce que tu veux, Celian, ou même ne rien dire. Mais je ne te laisserai plus jamais partir. En tous cas, on ne sortira pas d’ici avant que je me sois assuré que tu es suffisamment mangé »
Au début, il n’a rien dit, comme s’il n’avait rien entendu. Peut-être bien qu’il était simplement question d’appréhender les mots, saisir l’idée. Mais Celian, grand malin, le diable des diables, qui se redresse sur son trône d’épines, dépose les couverts sur la table comme si il devait en caresser la nappe. Et son regard, son regard d’un coup qui s’est mit à le chercher, comme la première fois, et pourtant comme toujours ils ne se voyaient jamais, car Celian détourna le regard, l’air détaché, et pourtant, on les voit, on les voit trop bien, les perles dans ses yeux, les lueurs qui s’amusent.
« Très bien. »
Il s’est enfoncé dans sa chaise, croisant à présent les jambes comme s’il se mettait à son aise. Le poing faiblement fermé pour venir accueillir sa joue quand son coude fut contre l’accoudoir. Simplement s’installer alors que ses yeux se ferment. Oui, là, maintenant. Mais il ne dormait pas, non, étrangement, il n’avait pas pour autant envie de dormir, mais simplement de se mettre à l’aise en allant jusqu’à même fermer les yeux. Et de la noirceur dont il s’est épris, arrivé à dessiner sa silhouette. Puis tout son être, jusqu’à même les petits détails : les rougeurs sur ses joues, les grains de beauté dans son cou, qu’il imaginait aussi dans son dos. Sa peau pêche, qui aurait sans doute un goût de miel. Et ses yeux, ses yeux qu’il fantasmait sur lui. Et hurler dans son crâne, regarde moi. Au moins une fois. De tous ses fois de trop, il existait pourtant des jamais assez. Simplement des regards jamais échangés.
« Alors restons ici. »
Mais il restait sur ses lèvres, le goût de l’interdit. Et ses yeux qui s’ouvraient de nouveau, qui se délectent de ses pupilles qui jamais ne se croisaient, et pourtant, qu’est-ce qu’elles brûlaient. Qu’elles étaient belles ses orbes de feu, ses foudre d’ors. Qu’ils étaient beaux, ses yeux.
« Moi j’ai tout mon temps. » qu’il disait en souriant. Médusant. Carnassier. Finir Anthem comme le bout de viande qu’il avait bouffé, avec pourtant bien plus d’appétit. Il était bien question de jouer à qui sera le premier à craquer. Façon, il le détestait. Il le détestait de ne pas l’aimer alors qu’il l’aimait. C’était étrange ? Hein. On le croirait pas, et pourtant c’était l’amour qu’il n’avait pas l’impression de recevoir qu’il le tuait de cette haine. Alors, tant pis, il essayait, essayait de taillader ce cœur, de le faire saigner jusqu’à qu’il n’y ai plus de rancœur.
à 03:25 le 13/04/2019
[Oui, tout dépend de la situation !
Mais, oui, Anthem se laissera faire. Par ce qu'au fond, toutes les actions de Celian, ce serait ce qu'Anthem n'aurait jamais osé faire. Par ce qu'il est trop fier.
Mais si c t tro bi1 tkt !
Bon par contre moi pour le coup j'ai fait des petites phases de sommeil éclaire pendant ma réponse alors j'espère que j'ai pas dit nimp .o/]
Celiem ---
Il s’agite à nouveau, trépigne, puis s’immobilise, alors que le contact des doigts froids de Celian, le fait frémir jusqu’aux orteils. Ferme ses yeux quelques secondes, puis observe à nouveau. Alors qu’il s’éloigne déjà.
Il sent toujours la pointe glacé de ses doigts sur sa peau enflammée.
Comme des empreintes, à jamais marqués. Mais maintenant que c’était lui qui posait son regard sur Celian, se dernier avait déjà détourné le regard.
C’était tellement épuisant, de ne jamais se voir. Ne jamais se comprendre.
Dans cette éternelle danse des oubliés, lorsqu’aucun de leurs pas n’étaient coordonnés.
Qui serait. Le premier. A chuté ?
« Tu veux qu’on couche ensemble ou quoi ? »
Les yeux qui s’écarquillent, les membres qui se crispent.
Lorsque les yeux de Celian parcours la silhouette d’Anthem, ce dernier regarde obstinément son verre vide, reflétant sa chemise créole. Les mots de Celian continue d’être projeté, avec vivacité. Comme du venin. Serpent aux écailles gelées. Il attendait seulement son heure, pour mieux le broyer. De ses anneaux de mort.
« [..] Ce n’est pas comme si tu m’aimais [...]. »
Il avait eu tant de colère, à le voir ainsi se pavaner, devant cet imbécile au teint nacré.
Anthem ne pouvait pas être clair avec ses sentiments. Ils étaient contradictoires, aux antipodes. Anthem aimait Celian, et Celian aimait Anthem. Anthem détestait Celian, alors que Celian lui même détestait Anthem. Perdu dans les deux mondes.
Pris dans cet engrenage sans fin qu’étaient leur vie.
Pour son défaut, Dieu l’avait puni. Même si c’était difficile à croire, c’était ainsi.
Et de cette malédiction était né son doublon, Celian, aux yeux vermeilles.
Création de l’envie, à qui l'on avait donné la vie. Mais il voulait toujours plus.
Peut être voulait-il seulement être lui, et non plus l’ombre d’un autre.
C’était sans doute pourquoi il n’avait cessé de jouer, jouer avec cet homme. Jouer avec Anthem. Bien sur, qu’il ne s’était pas retourné. Bien sur, qu’il l’avait laissé.
Et bien sûr, qu’ils avaient baisé.
- “Plutôt crever que baiser avec un cadavre comme toi, Celian”
Son ton à lui est tout aussi acerbe. Pourtant, ses yeux se perdent.
Il s’était promis de ne plus faire de mal à Celian, de le laisser avancer à son rythme.
Mais savoir...Rien qui songer… Cela ne faisait que le ronger.
Le temps continue d’avancer, ses pieds s'entrechoquent sur le planchers.
Tout ce qu’il voudrait, s’était s’excuser. Une nouvelle fois. Fois de trop.
Mais il y en avait tellement, des “fois de trop”. Parce qu’il agissait toujours par mécanisme. Impulsif, il agissait toujours avant de réfléchir.
Parce que, contrairement à Celian, rien n’était préparé, manoeuvré.
Tout ce qu’il pouvait faire, c’était simplement répondre ses envies. Ses passions.
Un silence d’un instant s’installe. Quelques secondes pour Anthem, une éternité pour Celian. C’est le serveur, qui le fait se redresser, revenir dans ce monde, où les grains de sable s'amoncèlent. Où le temps ensorcellent. Anthem, c’est le Cendrillon des temps modernes, il doit profiter avant minuit, parce qu’à la fin tout sera fini.
Anthem observe les plats s'agglutiner, face à la gêne du jeune serveur.
Il avait souhaité fêter la résurrection de son camarade, et le moins que l’on puisse dire c’est que c’était particulièrement réussi, vu la rapidité par laquelle Celian avait répondu. Mais il ne pouvait décemment pas lui en vouloir. Celian avait raison, en partie du moins, sur le fait que ce n’était pas de son ressort.
Pourtant, s’il ne l’avait pas abandonné cette soirée…
Mais inutile de l’imaginer, c’était déjà du passé.
Au contraire, il préfèra s’attarder, sur la manière dont il observait ses plats.
Le dégoût était palpable, mais il garde le silence. S'exécute.
Pendant plusieurs minutes, il l'observa soutenir ses couverts, comme s’il s’agissait de mesures, tellement lourds à porter, que tout le dos devait se plier.
Mais sincèrement, quel empoté. Il n’arrivait même pas à découper convenablement.
Mais il voyait parfaitement, tous les efforts qu’il devait fournir, pour avaler chaque bouchée. Putain d'empoté. Qui ne sait même pas mangé.
“Pourtant il savait baisé. Non. Arrête d’y penser”.
- “Tu peux dire tout ce que tu veux, Celian, ou même ne rien dire. Mais je ne te laisserai plus jamais partir. En tous cas, on ne sortira pas d’ici avant que je me sois assuré que tu es suffisamment mangé”.
Tous ces mots, alors que trois seuls auraient suffit. “Je t’aime” c’était tout ce qu’il réclamait. C’était tout ce qu’il pensait. Mais ainsi allaient leurs vies.
Même incapable de se regarder, comment pourraient-ils définitivement se parler ?
Comme des enfants qui refusaient de grandir, piégés dans tous les temps, égoïstes et indécents, Anthem et Celian, et le reste du monde.
Et c’est avec une infini précaution, qu’il observait Celian manger. Picorer, plutôt.
Mais le plus dur était passé, Celian avait été libéré, de cet établissement au parfum de mort. De ces couloirs blancs, terrifiants. Parce qu’à chaque pas qu’il avait fait, c’était comme avoir appréhendé. La possibilité. Qu’il ne le retrouve jamais.
Mais, oui, Anthem se laissera faire. Par ce qu'au fond, toutes les actions de Celian, ce serait ce qu'Anthem n'aurait jamais osé faire. Par ce qu'il est trop fier.
Mais si c t tro bi1 tkt !
Bon par contre moi pour le coup j'ai fait des petites phases de sommeil éclaire pendant ma réponse alors j'espère que j'ai pas dit nimp .o/]
Celiem ---
Il s’agite à nouveau, trépigne, puis s’immobilise, alors que le contact des doigts froids de Celian, le fait frémir jusqu’aux orteils. Ferme ses yeux quelques secondes, puis observe à nouveau. Alors qu’il s’éloigne déjà.
Il sent toujours la pointe glacé de ses doigts sur sa peau enflammée.
Comme des empreintes, à jamais marqués. Mais maintenant que c’était lui qui posait son regard sur Celian, se dernier avait déjà détourné le regard.
C’était tellement épuisant, de ne jamais se voir. Ne jamais se comprendre.
Dans cette éternelle danse des oubliés, lorsqu’aucun de leurs pas n’étaient coordonnés.
Qui serait. Le premier. A chuté ?
« Tu veux qu’on couche ensemble ou quoi ? »
Les yeux qui s’écarquillent, les membres qui se crispent.
Lorsque les yeux de Celian parcours la silhouette d’Anthem, ce dernier regarde obstinément son verre vide, reflétant sa chemise créole. Les mots de Celian continue d’être projeté, avec vivacité. Comme du venin. Serpent aux écailles gelées. Il attendait seulement son heure, pour mieux le broyer. De ses anneaux de mort.
« [..] Ce n’est pas comme si tu m’aimais [...]. »
Il avait eu tant de colère, à le voir ainsi se pavaner, devant cet imbécile au teint nacré.
Anthem ne pouvait pas être clair avec ses sentiments. Ils étaient contradictoires, aux antipodes. Anthem aimait Celian, et Celian aimait Anthem. Anthem détestait Celian, alors que Celian lui même détestait Anthem. Perdu dans les deux mondes.
Pris dans cet engrenage sans fin qu’étaient leur vie.
Pour son défaut, Dieu l’avait puni. Même si c’était difficile à croire, c’était ainsi.
Et de cette malédiction était né son doublon, Celian, aux yeux vermeilles.
Création de l’envie, à qui l'on avait donné la vie. Mais il voulait toujours plus.
Peut être voulait-il seulement être lui, et non plus l’ombre d’un autre.
C’était sans doute pourquoi il n’avait cessé de jouer, jouer avec cet homme. Jouer avec Anthem. Bien sur, qu’il ne s’était pas retourné. Bien sur, qu’il l’avait laissé.
Et bien sûr, qu’ils avaient baisé.
- “Plutôt crever que baiser avec un cadavre comme toi, Celian”
Son ton à lui est tout aussi acerbe. Pourtant, ses yeux se perdent.
Il s’était promis de ne plus faire de mal à Celian, de le laisser avancer à son rythme.
Mais savoir...Rien qui songer… Cela ne faisait que le ronger.
Le temps continue d’avancer, ses pieds s'entrechoquent sur le planchers.
Tout ce qu’il voudrait, s’était s’excuser. Une nouvelle fois. Fois de trop.
Mais il y en avait tellement, des “fois de trop”. Parce qu’il agissait toujours par mécanisme. Impulsif, il agissait toujours avant de réfléchir.
Parce que, contrairement à Celian, rien n’était préparé, manoeuvré.
Tout ce qu’il pouvait faire, c’était simplement répondre ses envies. Ses passions.
Un silence d’un instant s’installe. Quelques secondes pour Anthem, une éternité pour Celian. C’est le serveur, qui le fait se redresser, revenir dans ce monde, où les grains de sable s'amoncèlent. Où le temps ensorcellent. Anthem, c’est le Cendrillon des temps modernes, il doit profiter avant minuit, parce qu’à la fin tout sera fini.
Anthem observe les plats s'agglutiner, face à la gêne du jeune serveur.
Il avait souhaité fêter la résurrection de son camarade, et le moins que l’on puisse dire c’est que c’était particulièrement réussi, vu la rapidité par laquelle Celian avait répondu. Mais il ne pouvait décemment pas lui en vouloir. Celian avait raison, en partie du moins, sur le fait que ce n’était pas de son ressort.
Pourtant, s’il ne l’avait pas abandonné cette soirée…
Mais inutile de l’imaginer, c’était déjà du passé.
Au contraire, il préfèra s’attarder, sur la manière dont il observait ses plats.
Le dégoût était palpable, mais il garde le silence. S'exécute.
Pendant plusieurs minutes, il l'observa soutenir ses couverts, comme s’il s’agissait de mesures, tellement lourds à porter, que tout le dos devait se plier.
Mais sincèrement, quel empoté. Il n’arrivait même pas à découper convenablement.
Mais il voyait parfaitement, tous les efforts qu’il devait fournir, pour avaler chaque bouchée. Putain d'empoté. Qui ne sait même pas mangé.
“Pourtant il savait baisé. Non. Arrête d’y penser”.
- “Tu peux dire tout ce que tu veux, Celian, ou même ne rien dire. Mais je ne te laisserai plus jamais partir. En tous cas, on ne sortira pas d’ici avant que je me sois assuré que tu es suffisamment mangé”.
Tous ces mots, alors que trois seuls auraient suffit. “Je t’aime” c’était tout ce qu’il réclamait. C’était tout ce qu’il pensait. Mais ainsi allaient leurs vies.
Même incapable de se regarder, comment pourraient-ils définitivement se parler ?
Comme des enfants qui refusaient de grandir, piégés dans tous les temps, égoïstes et indécents, Anthem et Celian, et le reste du monde.
Et c’est avec une infini précaution, qu’il observait Celian manger. Picorer, plutôt.
Mais le plus dur était passé, Celian avait été libéré, de cet établissement au parfum de mort. De ces couloirs blancs, terrifiants. Parce qu’à chaque pas qu’il avait fait, c’était comme avoir appréhendé. La possibilité. Qu’il ne le retrouve jamais.
à 01:33 le 13/04/2019
Chaque pas qu’il faisait, lui permettait de s’éloigner.
Depuis un moment, il avait cesser de respirer.
Lorsqu’il tourne maladroitement la poignet, qu’il s’effondre presque sur le pavé, il ne peut pas s’empêcher de hurler. Désespoir, emporter par le vent.
Parce qu’il était toujours ratrapper par le temps. Foutu temps, qui continue de la lacérer. Tellement, qu’il touche nerveusement le dos de ses mains, comme pour s’assurer, que le temps n’avait pa emporter. Sa jeunesse. Jeunesse éternelle, il l’espérait. Pas question d’être comme lui. D’attendre. Que la mort vienne le chercher.
Alors, il continue de fuir, ne sait plus où courir.
-- Quelques minutes auparavant --
Anthem observe l’astre dormant, s’éveiller au firmament.
Ses traits sont tirés, ses cheveux décoiffés. Il ressemble presque à un foutu canidé, qu’on souhaiterait abandonné. Mais il a toujours cette aura, qui tournois. Autour de lui.
Celian. Pourquoi, de tout les défauts, avait-il fallu que tu représentes le pire ?
Celui qu’il ne fallait pas toucher, pas même prononcer. Pourtant, il avait dormi à ses côtés.
(( Rester vigilant ))
Parce qu’il s’était approché. Anthem avait posé son café. Comme s’il l’avait senti arriver.
C’est que l’on échappait jamais au temps. Encore moins après lui avoir accordé, l’espace d’un instant, l’espoir de pouvoir tout lui donner. Mais maintenant qu’il était si près, sa détermination tombait comme un couperet. A trop vouloir donner… Ils étaient devenus prisonniers. Prisonniers de sentiments. Sentiments déchirants.
Parce qu’il ne pouvait les accepter. Par ce qu’il valait mieux le détester.
Lorsque ses mains se posèrent sur ses joues, il sentit presque son poult.
Coeur battant, pas hésitant. Le sien était à l’agonie, pris d’une terrible folie.
C’est qu’il battait si lentement, presque à rater des battements.
Et son souffle court face à ses yeux qui le parcourent…
Les siens sont voilés, impossible de le regarder. Il dévie le regard, un peu hagard.
« Reste avec moi. »
Anthem se pince les lèvres, goutte l’odeur du sang, bien vite se reprend.
Il tente de le faire reculer, mais pas assez. Trop lentement. Tellement lentement.
C’est presque comme s’il répondait à ses suppliques.
Peine perdu, il ne s’était même pas défendu, lorsque Celian l’avait maintenu.
Pas non plus, lorsque ses lèvres s’étaient jointes aux siennes, désireuses de ce qu’il aurait voulu, de ce qu’il n’aurait plus. Du moins, c’est ce qu’il s’était juré, dès l’instant où il s’était levé. Parce qu’il y avait trop à jouer. Trop à perdre.
(( Rester concentré ))
-- Je n’ai pas de temps à perdre --
Pourtant, oui, il devait l’avouer. Pendant un autre instant, il s’était laissé aller.
C’est qu’il avait étonné. Que Celian soit capable de se lever. Non. Se jeter. Sur lui.
Vorace, comme un rapace. Et il l’avait embrasser, peut être en attendant qu’il trépace.
Qu’il se rejoignent, dans l’éternité. Mais même si son souffle avait manqué, même s’il se serait presque senti étouffé. Tout ce qu’il voulait s’était continuer.
Y’avait qu’à voir sa main se serrer, là, tout près de son café.
Et l’autre qui s’était écrasé, sur ses cheveux décoiffés.
Il aurait tellement voulu le rejeter, mais il était juste profondément attiré.
Dans les profondeurs du temps. Peut être qu’il devrait juste...Abandonner...Sa course vers l’avant. C’est que parfois, il devait se l’avouer, il était épuisé.
(( Rester avec lui ? ))
Et il ne peut pas s’empêcher de repenser, à cette nuit qu’ils ont passé.
Tout ce qu’ils ne sont pas dit, tout ce qu’ils n’ont pas fait.
Comment diable faisait-il pour toujours s’empêcher de le toucher ?
De juste montrer...Combien il pouvait le détester ?
-- Parce que s’il lui montrait combien il pouvait l’aimer … --
-- Rien ne pourrait l’arrêter --
(( Rester … avec la paresse ? ))
Lorsqu’il le laisse de nouveau respirer, c’est pour mieux continuer de le torturer.
S’il pouvait, il l’aurait supplier. D’arrêter.
Mais il peut juste contempler, voir les secondes défiler.
Sentir le temps le dévorer. Par petites bouchées.
Lorsqu’il parvient enfin à ouvrir les yeux, dieu que c’était douloureux, c’était pour mieux. Mettre fin. Au commencement.
(( Toujours aller de l’avant ))
Il se lève et le pousse, le malmène. Pour mieux cacher sa peine.
Penserait-il qu’il aurait pris du plaisir, à le voir ainsi souffrir ?
Par ce qu’à chaque fois qu’il le rejetait, s’ajoutait une nouvelle plaie.
- … Ne refais plus jamais ça Celian !
-- Ne m’embrasse plus, ne me touche, ne me demande plus. De t’accorder du temps. --
Pourquoi avait-il fallu, qu’il le laisse ainsi s’approcher ? Les deux finissaient blessés.
A lui aussi, il aurait voulu lui accorder du temps. Lui aussi, il aurait préféré ne pas fuir.
Pourtant, il était désormais dehors, observant l’appartement avec un regard mort.
Devrait-il y retourner ? Non. Trop tard pour regretter.
Celian était certainement déjà retourner. Dans le canapé. Pour une petite éternité.
Alors… Anthem avait continué d’avancer. Et ce, pour toute la journée.
Pas le temps de profiter, il avait juste marché. Tellement qu’il en avait mal aux pieds.
Lorsqu’il était revenu, il se sentait plus léger. Plus aussi dépassé. Il pouvait se contrôler. Il pouvait le contrôler. Fallait juste… Avancer. Sans l’abandonner.
Premier jour, mission déjà annulée. Il l’avait complètement oublié.
Du moins, pas dans son esprit, mais le fait est qu’il avait été tout seul, toute la journée.
Encore une fois, fallait tout recommencer. Mais pour ça, fallait d’abord le forcer à se lever. Certainement qu’il devait être couché.
Certainement, qu’il allait encore être tenté. De le posséder, tout entier.
Ou alors, il allait juste le détester. C'est p'têtre pour ça qu'il avait pris des boucliers.
Enfin, de toute façon, ils s'étaient imposés. Par ce que lorsqu’il ouvre la porte, y’a deux de ses potes, qui s’étaient écrasés sur le canapé.
“ Yo Celian, t’as vu ce qu’on t’as ramené ?!”
“Ce soir, c’est du thaïlandais !”
['Me suis dit que ça pourrait être pas mal d'ajouter deux invités, histoire que Celian boude pas trop Anthem muehehe ]