- PeineLune33 -

Nom : Myers
Prénom : Ed
Âge : 22 ans.
Spécialité : La photographie.
Caractère : Ed est sûrement la personne la plus douce et la plus gentille que l'on puisse rencontrer. Mais il est aussi très timide. Jamais vous ne le verrez s'énerver et il déteste par dessus la violence. Ed' est un amoureux de la vie. Il est plus du genre à sourire à tout le monde le matin dans le train que de jeter des regards noirs à la moindre personne qui ose poser les yeux sur lui. Vous l'aurez compris, il est la gentillesse incarnée.
Jamais il n'aura une remarque blessante envers autrui et prendra toujours soin des personnes autour de lui, quitte à s'oublier. Il ne fait aucune distinction entre les gens et pardonne très facilement. Trop facilement. Il est souvent blessé par les paroles et les actes des autres personnes mais il garde tout pour lui. Même si vous l'insultez, le frappez, ou quoi que ce soit du genre, il n'osera pas dire quoi que ce soit. Il préférera se taire et subir en silence.
Ainsi, les gens ont souvent profité de ce trait de caractère. Si on rajoute à ça la naïveté dont il fait parfois preuve, s'en est pire. Aussi le jeune homme aura beaucoup de mal à dire non. Il a sans cesse peur de blesser les autres. Il ne supporterait pas de faire du mal à quelqu'un.
Ed, c'est le genre à prendre soin de tout ceux dans le besoin. Il est inscrit dans presque toutes les associations de son quartier. Jamais il ne laissera un animal abandonné sur le bord de la route.
On peut même se demander si Ed a déjà eu de mauvaises pensées. S'est-il déjà énervé contre quelqu'un, même dans son esprit ? A-t-il déjà haït quelqu'un ? A-t-il déjà imaginé tuer quelqu'un qui l'énervait ? Oui. Lui.
C'est là une autre partie de son caractère qu'il ne dévoile jamais. Il se déteste. Il déteste son corps, son esprit, sa façon d'agir parfois. Il a déjà imaginé mettre fin à ses jours mais il ne peut s'y résoudre. Eh oui. L'être que Ed' déteste le plus sur cette planète, c'est lui-même. Si jamais il ne se montrera exigeant envers quelqu'un d'autre, il est intransigeant avec lui-même. Ce qu'il fait n'est jamais assez bien. "C'est nul", "je fais n'importe quoi" " je ne mérite rien de ce que j'ai " " tout le monde est meilleur que moi " " pourquoi suis-je encore ici, sur cette planète ? ". Il s'est répété ces phrases une centaine de fois. Il ne s'accepte pas. Et ne s'acceptera sans doute jamais, c'est en tout cas ce qu'il pense.
Car il y a autre chose que Ed cache à tout le monde. Il n'aurait jamais voulu être "il". Il hait ce corps puisqu'il n'est pas le sien. Ce corps, quand il lui appartient, le dégoûte au plus haut point. Il déteste sa voix grave ou le regard des autres sur lui.
ll n'y a qu'un moment où Ed se sent bien. Un jour, il a piqué une robe à une de ses sœurs. Elle était magnifique. lors il a voulu l'essayer. Et là, il s'est senti bien. Il se sentait stupide et honteux.. ainsi il n'en parla jamais à personne. Mais parfois, il va dans les magasins et prétend qu'il achète pour une amie ou une sœur. Il ramène ses achats chez lui et s'enferme dans sa chambre. Et il essaie. Robes, hauts, jupes, chaussures, maquillage. Il achète aussi des perruques. Ed n'arrive pas à savoir si tout ceci à un sens, si tout ceci est normal.. il sait juste qu'il ne se sent bien que dans ces moments.
Et que jamais sa famille ne l'acceptera comme il est.
Ils le traiteront sûrement de fétichiste, pervers, dégoûtant, si ils apprenaient quoi que ce soit.
Histoire : La famille de Ed n'a rien de la gentille famille qu'elle montre aux autres. Certes, ils sont catholiques, font souvent à l'Eglise, aide les personnes dans le besoin, mais chez eux, les langues se délient et les pires pensées sont prononcées. Racistes, homophobes, transphobes, sexistes.. comment Ed pourrait-il trouver sa place ici ? Et il est tellement gentil.. ou faible, comme il le dit, qu'il n'ose rien dire. Il se tait et souffre sans un mot.
Autant vous dire que lorsque le jeune homme a commencé à apprécier une apparence plus féminine, il ne l'a dit à personne, même pas à ses sœurs. Et il leur dira encore moins qu'il aime les hommes. Comment réagiraient-ils ? Il serait sûrement chassé. Mais loin. Sa famille est une grande famille. Il y en a partout. Il ne serait tranquille nul part. Alors il se tait, encore et encore.
Seule la photographie lui permet de se changer les idées. En fait, c'est la seule chose qui lui permet de rester sain d'esprit et de garder les pieds sur terre. Il aime capturer des moments spécieux avec son appareil photo. Il peut rester dans le calme, se concentrer sur une seule et unique chose. Personne ne le juge. Il est à sa place.
Mais encore une fois, il ne peut partager ça avec personne. Ses parents trouvent que l'art n'est qu'une chose superflue, qui ne lui permettra pas d'avancer dans la vie. Eux, ils le voient faire de longues études et devenir médecin ou avocat. Et se marier avec une fille qui aurait les mêmes idéaux qu'eux. Et deux enfants, un garçon et une fille. Mais Ed ne veut rien de tout ça. Il veut être libre. Vivre la vie qu'il veut, sans penser au lendemain. Il veut voyager, prendre les plus beaux paysages en photo, rencontrer des personnes et pourquoi pas enfin tomber amoureux.
Mais cette vie dont il rêve lui semble s'éloigner de plus en plus chaque jour et il commence à lâcher prise..
Autre : Il adore les sucreries et les pâtisseries.

- Mariyah -

Kucherova Ilysa, 27 ans : Pianiste

« Sa vie est sans couleurs. »

Il n’y a qu’une chose qui la tient en vie : la douleur.
Elle erre telle une ombre à travers la lumière, se dissimule dès les premières noirceurs des ténèbres qui l’engouffrent. La routine l’emprisonne et le temps précipite sa mort.
La musique est son jardin, sa maison est son cercueil.

Lorsque ses paupières s’ouvrent, elle n’y découvre qu’une blancheur terne dont les silhouettes ne sont illuminées que par une trop grande imagination.
Les voix qu’elle entend la nuit la rongent. Les murmures qu’elle perçoit à travers leurs souffles…Elle sait qu’elle ne devrait pas les écouter, qu’ils ne sont que le fruit de son imagination, qu’ils ne présentent qu’un réel danger pour sa santé mental.

« Sauve-moi. »

Oui, toi qui la voit dans la rue, la croise et la regarde de haut en bas en découvrant que ses yeux couverts et sa canne ne présente que son handicape…Sauve-là. Car elle n’y arrivera pas seule. La solitude la fait doucement suffoquer, la nuit, lentement périr dans ses cauchemars les plus profonds.

Seule, elle se sent tellement seule…
Orpheline, et élevée dans la piété. Une femme qui n’a pas réussi à trouver refuge auprès de son seigneur et qui cherche désespérément une âme qui pourrait l’aider. Fière, elle ne veut pas la charité. Indomptable, Ilysa ne se soumet pas. Sa perspicacité en désarçonne plus d’un.

Une aveugle n’est pas simple d’esprit, ce que tendent à croire certaines personnes.

« S’il te plait, aide-moi. »

Jamais elle ne s’entendrait dire ça. Jamais. Et pourtant, c’est ce qu’elle pense lorsqu’elle se mélange à la populace. Chaque pas est agrémenté d’un hurlement, d’un cri de douleurs, d’une peine, de larmes et de lèvres scellées.

Comment vivre sans couleurs ? Comment espérer exister, en étant invisible ? Comment se rappeler quand aucuns souvenirs ne logent dans son esprit ? Par la musique...? Est-ce réellement un moyen d'exister ainsi ?