Kai est soulagé d'entendre enfin l'androïde dire quelque chose. Sortir les déviants d'un silence dans lequel ils se plongeaient volontairement était l'étape la plus difficile d'un interrogatoire, et nombre de policiers n'y parvenaient tout simplement pas, d'où la raison de sa création.
En vérité, interroger un déviant est toujours compliqué puisqu'il est impossible de prévoir leurs actions ou leurs pensées. Alors qu'en face d'un humain, Kai est capable de dresser une longue liste de probabilité qui s'avère dans la plus grande partie des cas correctes. Les déviants ne font qu'imiter les émotions humaines, on ne sait jamais si une petite partie de leur programme entre encore en jeu, s'ils se contrôlent ou non...
En tout cas, des quelques androïdes qu'il a interrogé c'est rare qu'on essaye de le remettre en question. D'habitude ça ne lui fait rien, mais depuis que son programme a une faille il est un peu plus touché. Même s'il sait très bien qu'il n'a rien à se reprocher.
- Je n'ai jamais blessé aucun humain et je serais incapable de le faire.
Sa voix est un peu plus posée.
- En dissimulant ce que tu sais du meurtrier, tu porte atteinte indirectement la victime. Si tu coopères, la police pourra s'arranger afin d'éviter ta destruction mais si tu reste buttée et ne veut rien révéler...
Il jette un coup d'oeil vers la vitre en soupirant.
- Ils n'auront pas le choix. Il y a des dizaines de nouveaux cas de déviance dans Detroit, nous n'allons pas perdre notre temps avec un androïde qui refuse de révéler quoi que ce soit.
Il se reconcentre, fixant Muja dans les yeux.
- Dis-moi tout ce que tu sais. Le modèle de l'androïde qui a commit le meurtre, son apparence, où elle a pu partir, son mobile... n'importe quoi !


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à 18:03 le 05/06/2020
[ Désolée pour le temps que je met à répondre >.< ]
Kai ne se laisse pas déstabiliser par le manque de réaction de l'androïde en face de lui, en vérité son programme prenait les commandes désormais donc il n'avait qu'à se laisser guider. Du moins... jusqu'à ce qu'il doive faire un choix quant au sujet des questions qu'il allait poser à la déviante. Il fallait qu'il réussisse à tirer quelque chose de cet interrogatoire.
Son champ de vision était en partie occupé par une jauge qui déterminait le niveau de stress de l'androïde, pour l'instant il était bien loin du niveau optimal et donc des aveux.
- Tu n'es pas endommagée physiquement, ce qui veut dire que tu as dû recevoir un choc émotionnel pour arriver dans cet état. Dis-moi si je me trompe.
Il fit semblant de réfléchir à voix haute pour donner l'impression qu'il lui confiait des détails importants des dossiers de la police, et donc donner une image de lui désinvolte qui pouvait faire croire qu'il incluait la déviante dans l'enquête. Cependant, la jauge descendit doucement alors il changea de ton. Les sourcils froncés, il posa une main ferme sur la table en fer.
- Tu es accusée du meurtre tant qu'on aura pas retrouvé le véritable coupable. Tu sais que tu n'as pas le droit d'agir ainsi, encore moins lorsqu'une vie humaine est en danger ! A-tu quoi que ce soit à dire pour ta défense ?
Il n'avait pas haussé le ton, mais s'était fait bien plus incisif. Ça ne suffisait pas pour faire craquer la déviante.
- Tu n'as pas l'air de comprendre la situation. Tu es complice du meurtre d'un humain. Tout ce qui t'attend si tu ne parle pas, c'est la désactivation. Ils vont te mettre en pièces ! Et... Je vais être obligé de sonder ta mémoire.
Son poing était maintenant serré sur la table. Pourvu que ses provocations aient l'effet escompté... Derrière la vitre, les quelques membres de la police qui étaient là le regardaient bien trop attentivement à son goût.
Kai ne se laisse pas déstabiliser par le manque de réaction de l'androïde en face de lui, en vérité son programme prenait les commandes désormais donc il n'avait qu'à se laisser guider. Du moins... jusqu'à ce qu'il doive faire un choix quant au sujet des questions qu'il allait poser à la déviante. Il fallait qu'il réussisse à tirer quelque chose de cet interrogatoire.
Son champ de vision était en partie occupé par une jauge qui déterminait le niveau de stress de l'androïde, pour l'instant il était bien loin du niveau optimal et donc des aveux.
- Tu n'es pas endommagée physiquement, ce qui veut dire que tu as dû recevoir un choc émotionnel pour arriver dans cet état. Dis-moi si je me trompe.
Il fit semblant de réfléchir à voix haute pour donner l'impression qu'il lui confiait des détails importants des dossiers de la police, et donc donner une image de lui désinvolte qui pouvait faire croire qu'il incluait la déviante dans l'enquête. Cependant, la jauge descendit doucement alors il changea de ton. Les sourcils froncés, il posa une main ferme sur la table en fer.
- Tu es accusée du meurtre tant qu'on aura pas retrouvé le véritable coupable. Tu sais que tu n'as pas le droit d'agir ainsi, encore moins lorsqu'une vie humaine est en danger ! A-tu quoi que ce soit à dire pour ta défense ?
Il n'avait pas haussé le ton, mais s'était fait bien plus incisif. Ça ne suffisait pas pour faire craquer la déviante.
- Tu n'as pas l'air de comprendre la situation. Tu es complice du meurtre d'un humain. Tout ce qui t'attend si tu ne parle pas, c'est la désactivation. Ils vont te mettre en pièces ! Et... Je vais être obligé de sonder ta mémoire.
Son poing était maintenant serré sur la table. Pourvu que ses provocations aient l'effet escompté... Derrière la vitre, les quelques membres de la police qui étaient là le regardaient bien trop attentivement à son goût.
à 17:43 le 30/05/2020
C'était exactement 12 minutes après avoir été enfermée dans la cellule qu'un officier vint la chercher pour l'emmener en salle d'interrogatoire. Un lieutenant différent que le précédent s'était installé face à elle après l'avoir forcée à s'assoir. Il avait menotté son bras gauche à l'unique table par "précautions" et se mit à lui poser des tas de questions sur l'homicide.
Des questions auxquelles Muja décida de ne pas répondre. Ils savaient qu'elle était déviante. Collaborer avec la police ne la sauvera pas. Pire, si elle parlait, elle entraînerait la famille Eden dans sa chute. Même si les probabilités étaient faibles, Muja gardait l'espoir qu'Harry réussisse à la faire sortir avant qu'ils sondent sa mémoire et la détruise. Il fallait qu'elle résiste.
Silencieuse, l'androïde se contentait de fixer la table tête baissée. Le silence de Muja semblait frustrer son bourreau à un tel point que celui-ci s'était mit à taper du poing sur la table avant de quitter la pièce.
Enfin seule, la déviante se détendit un peu. Elle était parvenue à empêcher ses émotions de prendre le dessus une nouvelle fois.
Pourquoi c'était si dur ?
Pourquoi son programme s'était mit à développer des sentiments humains ?
Pourquoi était t-elle consciente d'elle même ?
Pourquoi se posait t-elle ce genre de question ?
Soudain des pas se firent entendre de l'autre côté du couloir. Par réflexe, l'androïde baissa de nouveau la tête. La personne entra calmement mais ne s'assit pas sur la chaise comme elle l'attendait.. l'inconnu s'était mit à marcher lentement autour d'elle de la manière d'un vautour autour de sa proie. S'efforçant de rester complétement statique, les yeux sur la table, Muja retenait sa simulation de respiration. Après quelques secondes qui lui avait semblé être une éternité l'inconnu s'arrêta derrière elle.
- Il y a une instabilité dans ton programme, ce qui peut créer une émotion désagréable. Comme la peur, chez les humains. Peux-tu m'en dire plus là-dessus ? En connais-tu la raison ?
Elle l'avait reconnu à la voix.. C'était le chasseur de déviant.
Prise au dépourvu, Muja s'efforça de ne rien laisser paraître.
Elle avait tenu jusque là, ce n'était pas lui qui allait la faire fléchir. Même si elle mourrait d'envie d'en apprendre plus sur ses nouveaux sentiments. Il était évident que l'androïde inspecteur en savait beaucoup sur le sujet.
Peut-être pouvait t-il la réparer pour qu'elle redevienne comme avant ?
Avait vraiment t-elle envie de revenir comme avant inconsciente de sa personne ?
Non.
Gardant la tête baissée Muja serra les poings. Il ne fallait pas qu'elle craque.
Des questions auxquelles Muja décida de ne pas répondre. Ils savaient qu'elle était déviante. Collaborer avec la police ne la sauvera pas. Pire, si elle parlait, elle entraînerait la famille Eden dans sa chute. Même si les probabilités étaient faibles, Muja gardait l'espoir qu'Harry réussisse à la faire sortir avant qu'ils sondent sa mémoire et la détruise. Il fallait qu'elle résiste.
Silencieuse, l'androïde se contentait de fixer la table tête baissée. Le silence de Muja semblait frustrer son bourreau à un tel point que celui-ci s'était mit à taper du poing sur la table avant de quitter la pièce.
Enfin seule, la déviante se détendit un peu. Elle était parvenue à empêcher ses émotions de prendre le dessus une nouvelle fois.
Pourquoi c'était si dur ?
Pourquoi son programme s'était mit à développer des sentiments humains ?
Pourquoi était t-elle consciente d'elle même ?
Pourquoi se posait t-elle ce genre de question ?
Soudain des pas se firent entendre de l'autre côté du couloir. Par réflexe, l'androïde baissa de nouveau la tête. La personne entra calmement mais ne s'assit pas sur la chaise comme elle l'attendait.. l'inconnu s'était mit à marcher lentement autour d'elle de la manière d'un vautour autour de sa proie. S'efforçant de rester complétement statique, les yeux sur la table, Muja retenait sa simulation de respiration. Après quelques secondes qui lui avait semblé être une éternité l'inconnu s'arrêta derrière elle.
- Il y a une instabilité dans ton programme, ce qui peut créer une émotion désagréable. Comme la peur, chez les humains. Peux-tu m'en dire plus là-dessus ? En connais-tu la raison ?
Elle l'avait reconnu à la voix.. C'était le chasseur de déviant.
Prise au dépourvu, Muja s'efforça de ne rien laisser paraître.
Elle avait tenu jusque là, ce n'était pas lui qui allait la faire fléchir. Même si elle mourrait d'envie d'en apprendre plus sur ses nouveaux sentiments. Il était évident que l'androïde inspecteur en savait beaucoup sur le sujet.
Peut-être pouvait t-il la réparer pour qu'elle redevienne comme avant ?
Avait vraiment t-elle envie de revenir comme avant inconsciente de sa personne ?
Non.
Gardant la tête baissée Muja serra les poings. Il ne fallait pas qu'elle craque.
à 21:28 le 24/05/2020
Kai était à l'aise avec Frank, sûrement parce que ce dernier n'avait pas l'habitude d'être au contact des dernières technologies. Et comme il ne savait pas très bien comment fonctionnait le programme d'un androïde, ce n'était pas grave s'il s'égarait parfois en sa présence. C'est un peu comme s'il pouvait se relâcher, être lui-même quelques minutes. Même s'il ne savait pas vraiment ce qu'être "lui-même" signifiait.
- D'accord, je vais commencer l'interrogatoire.
Ça ne le réjouissait pas en réalité mais que pouvait-il dire ? C'était son boulot et il allait le faire.
- Bonne nuit, inspecteur.
L'aube pointait à l'horizon mais lui ne dormait jamais de toute façon.
En se dirigeant vers la salle d'interrogatoire, il se rendit compte qu'un autre homme était déjà dans la salle. Il s'agissait sûrement d'une autre branche de la police qui souhaitait interroger l'androïde. En tout cas, le lieutenant qui était posté en face de Muja ne semblait rien tirer d'elle.
- Pourquoi t'as caché le corps ? Il s'est passé quoi dans cette chambre ?
Elle restait inlassablement silencieuse, l'ambiance dans la salle était pesante. Kai s'était mis en retrait et regardait la scène attentivement dans la pièce attenante alors que l'interrogateur multipliait les questions, regardait vers la vitre qui les séparait d'un air las sans obtenir une seule réaction de l'androïde.
- Fais chier, on perd notre temps.
Fit l'interrogateur en sortant de la pièce, et en se tournant vers ses collègues.
- Je pourrais essayer de l'interroger ?
Des têtes se tournèrent vers lui tandis que d'autres préférèrent ricaner.
- Les androïdes ont tendance à s'autodétruire en lorsqu'on leur met la pression, mais si je parviens à obtenir un niveau de stress optimal je pourrais peut-être en tirer quelque chose.
- Bah, qu'est-ce qu'on a à perdre ?
Kai entra alors dans la pièce et s'assit calmement. D'après ce qu'il voyait, rien dans son apparence n'avait changé mais son attitude butée trahissait sa déviance. Il ne fallait pas qu'il se laisse impressionner, c'était une chance de prouver qu'il était utile. Il se mit à tourner autour de Muja silencieusement pendant plusieurs longues secondes avant de se décider à ouvrir la bouche.
- Il y a une instabilité dans ton programme, ce qui peut créer une émotion désagréable. Comme la peur, chez les humains. Peux-tu m'en dire plus là-dessus ? En connais-tu la raison ?
- D'accord, je vais commencer l'interrogatoire.
Ça ne le réjouissait pas en réalité mais que pouvait-il dire ? C'était son boulot et il allait le faire.
- Bonne nuit, inspecteur.
L'aube pointait à l'horizon mais lui ne dormait jamais de toute façon.
En se dirigeant vers la salle d'interrogatoire, il se rendit compte qu'un autre homme était déjà dans la salle. Il s'agissait sûrement d'une autre branche de la police qui souhaitait interroger l'androïde. En tout cas, le lieutenant qui était posté en face de Muja ne semblait rien tirer d'elle.
- Pourquoi t'as caché le corps ? Il s'est passé quoi dans cette chambre ?
Elle restait inlassablement silencieuse, l'ambiance dans la salle était pesante. Kai s'était mis en retrait et regardait la scène attentivement dans la pièce attenante alors que l'interrogateur multipliait les questions, regardait vers la vitre qui les séparait d'un air las sans obtenir une seule réaction de l'androïde.
- Fais chier, on perd notre temps.
Fit l'interrogateur en sortant de la pièce, et en se tournant vers ses collègues.
- Je pourrais essayer de l'interroger ?
Des têtes se tournèrent vers lui tandis que d'autres préférèrent ricaner.
- Les androïdes ont tendance à s'autodétruire en lorsqu'on leur met la pression, mais si je parviens à obtenir un niveau de stress optimal je pourrais peut-être en tirer quelque chose.
- Bah, qu'est-ce qu'on a à perdre ?
Kai entra alors dans la pièce et s'assit calmement. D'après ce qu'il voyait, rien dans son apparence n'avait changé mais son attitude butée trahissait sa déviance. Il ne fallait pas qu'il se laisse impressionner, c'était une chance de prouver qu'il était utile. Il se mit à tourner autour de Muja silencieusement pendant plusieurs longues secondes avant de se décider à ouvrir la bouche.
- Il y a une instabilité dans ton programme, ce qui peut créer une émotion désagréable. Comme la peur, chez les humains. Peux-tu m'en dire plus là-dessus ? En connais-tu la raison ?
à 17:16 le 24/05/2020
Muja s'était contentée d'obéir aux dernières brides de son programme face aux officiers. Parfois, elle se devait de simuler certaines actions quand celui-ci ne répondait plus. Son programme avait arrêté les erreurs et se faisait discret. Il semblait disparaître peu à peu, laissant place à ses propres décisions et agissements.
Escortée par deux agents hors du club Muja se rendit compte qu'Harry attendait ici depuis tout ce temps. Immédiatement, elle se mit à éviter de regarder dans sa direction. Elle n'avait pas envie de voir son habituelle expression de haine et d'agressivité qu'elle avait supporté toutes ces années. Pendant tout le trajet en fourgon Muja restait silencieuse face à Harry. Étonnement celui-ci ne lui avait rien dit et attendait patiemment, présentant tout de même une certaine gêne vis à vis de ses menottes. La durée du trajet fut assez courte et Muja fut emmenée dans une prison dotée d'une vitre en verre donnant directement sur la salle de contrôle du commissariat. Le sol était en béton mais relativement propre pour une cellule de garde à vue. L'androïde se tourna vers l'officier qui refermait la porte derrière elle.
"-J'me retrouve à enfermer des machines, quel merdier.."
Il se mit à détailler Muja d'un regard noir comme s'il attendait que celle-ci fasse quelque chose en particulier. En vain puisque l'androïde se contentait de rester immobile ne prenant même pas la peine de s’asseoir sur l'unique banc de la petite pièce.
Escortée par deux agents hors du club Muja se rendit compte qu'Harry attendait ici depuis tout ce temps. Immédiatement, elle se mit à éviter de regarder dans sa direction. Elle n'avait pas envie de voir son habituelle expression de haine et d'agressivité qu'elle avait supporté toutes ces années. Pendant tout le trajet en fourgon Muja restait silencieuse face à Harry. Étonnement celui-ci ne lui avait rien dit et attendait patiemment, présentant tout de même une certaine gêne vis à vis de ses menottes. La durée du trajet fut assez courte et Muja fut emmenée dans une prison dotée d'une vitre en verre donnant directement sur la salle de contrôle du commissariat. Le sol était en béton mais relativement propre pour une cellule de garde à vue. L'androïde se tourna vers l'officier qui refermait la porte derrière elle.
"-J'me retrouve à enfermer des machines, quel merdier.."
Il se mit à détailler Muja d'un regard noir comme s'il attendait que celle-ci fasse quelque chose en particulier. En vain puisque l'androïde se contentait de rester immobile ne prenant même pas la peine de s’asseoir sur l'unique banc de la petite pièce.
à 15:38 le 24/05/2020
Allergique à la technologie Frank avait tenu à garder sa voiture non automatisée. Un choix qui se faisait de plus en plus rare ces temps-ci. L'inspecteur pénétra l'habitacle et attacha sa ceinture. La pluie avait cessée et les fins rayons du soleil cherchaient à traverser les nuages épais. Bien qu'encore plus épuisé Frank était satisfait de sa session de travail aujourd'hui. Ses récompenses du meilleur inspecteur remontaient à loin et il n'avait pas autant évolué sur une affaire depuis de longues années. Il tenait enfin quelque chose. Et peut-être que ce quelque chose lui donnait la motivation de persévérer.
"- L'androïde d'Eden... elle est sûrement déviante elle aussi, sinon elle n'aurait pas caché le corps."
Interpellé, Frank jeta un regard à Kai. L'androïde avait la tête baissée comme s'il venait de chuchoter pour lui-même. L'inspecteur ne se posant pas plus de question sur le fonctionnement de son programme démarra la voiture. Sur le chemin il se tourna de nouveau brièvement vers sa machine.
"-Ça te dérange si je te dépose au commissariat et que je rentre chez moi dormir un peu ? Tu pourrais commencer les interrogatoires sans moi."
En effet, cela faisait presque 24h d'affilées que Frank n'avait pas dormi. Il se sentait somnoler au volant et les réflexes engourdis. Bien que le commissariat n'était pas loin Frank s'efforçait de maintenir une conduite prudente.
"- L'androïde d'Eden... elle est sûrement déviante elle aussi, sinon elle n'aurait pas caché le corps."
Interpellé, Frank jeta un regard à Kai. L'androïde avait la tête baissée comme s'il venait de chuchoter pour lui-même. L'inspecteur ne se posant pas plus de question sur le fonctionnement de son programme démarra la voiture. Sur le chemin il se tourna de nouveau brièvement vers sa machine.
"-Ça te dérange si je te dépose au commissariat et que je rentre chez moi dormir un peu ? Tu pourrais commencer les interrogatoires sans moi."
En effet, cela faisait presque 24h d'affilées que Frank n'avait pas dormi. Il se sentait somnoler au volant et les réflexes engourdis. Bien que le commissariat n'était pas loin Frank s'efforçait de maintenir une conduite prudente.
à 13:53 le 24/05/2020
[ Lili ça te dit que Frank n'arrive rien à tirer de Muja donc il demande à Kai de l'interroger ? ]
à 23:35 le 22/05/2020
Kai voit l'inspecteur entrer dans son champ de vision et s'empresse de se diriger vers lui, ça lui fait une excuse pour s'éloigner du cadavre. Il l'informe rapidement de la situation ainsi que de sa décision d'arrêter l'androïde, il comprend également que son propriétaire est en était d'arrestation. Il a toujours eu peur des androïdes déviants parce qu'ils lui ressemblent bien plus que ce qu'il veut admettre. Il ne sait pas comment réagir si un jour l'un d'eux se met à lui parler, le stresse anéantit toutes les capacités de son programme.
Lorsque Frank lui propose de partir, il ne s'attarde pas plus sur le corps. Il a déterminé la cause de la mort et l'identité du complice de la Traci, il ne pourra rien faire de plus. Seules les fouilles et l'interrogatoire du jeune Eden ainsi que de son androïde pourront les mener quelque part.
Ils déposent ces derniers dans un fourgon de police qui attendait sagement devant l'entrée de l'Eden club puis se dirigent vers la vieille voiture de Frank. Bizarrement, Kai se sent apaisé lorsqu'il pénètre dans le petit habitacle et cette fois, il se rappelle de boucler sa ceinture.
- L'androïde d'Eden... elle est sûrement déviante elle aussi, sinon elle n'aurait pas caché le corps.
Il murmure presque plus pour lui-même que pour l'inspecteur. Encore un androïde déviant arrêté, se dit-il. En l'occurrence, celle-ci est complice d'un crime alors il ne se sent pas trop coupable. Mais il ne peut pas imaginer la peur et l'angoisse qu'elle a dû ressentir. Il n'y a aucun avenir pour les déviants à Detroit, peut-être qu'au final c'est mieux pour eux d'être désactivés pour toujours...
Lorsque Frank lui propose de partir, il ne s'attarde pas plus sur le corps. Il a déterminé la cause de la mort et l'identité du complice de la Traci, il ne pourra rien faire de plus. Seules les fouilles et l'interrogatoire du jeune Eden ainsi que de son androïde pourront les mener quelque part.
Ils déposent ces derniers dans un fourgon de police qui attendait sagement devant l'entrée de l'Eden club puis se dirigent vers la vieille voiture de Frank. Bizarrement, Kai se sent apaisé lorsqu'il pénètre dans le petit habitacle et cette fois, il se rappelle de boucler sa ceinture.
- L'androïde d'Eden... elle est sûrement déviante elle aussi, sinon elle n'aurait pas caché le corps.
Il murmure presque plus pour lui-même que pour l'inspecteur. Encore un androïde déviant arrêté, se dit-il. En l'occurrence, celle-ci est complice d'un crime alors il ne se sent pas trop coupable. Mais il ne peut pas imaginer la peur et l'angoisse qu'elle a dû ressentir. Il n'y a aucun avenir pour les déviants à Detroit, peut-être qu'au final c'est mieux pour eux d'être désactivés pour toujours...
à 23:27 le 22/05/2020
Pendant que l'accusée fixait son poignet menotté l'air pensive, le chasseur de déviant se rapprocha d'un pas prompt et déposa une main sur la table fer.
Elle avait bien comprit qu'il s'efforçait d'inspirer confiance pour la faire parler. La pensait t-elle si stupide ? Si en détresse ?
C'était donc cela les nouveaux prototypes de chasseur de déviant ?
De nouveau, un long silence envahit la pièce quelques secondes avant qu'il reprenne son monologue. Cependant, comme s'il avait prit conscience de l'état d'esprit de Muja, l'inspecteur androïde avait totalement changé de ton de voix qui se faisait plus direct et agressif.
"-Tout ce qui t'attend si tu ne parle pas, c'est la désactivation. Ils vont te mettre en pièces ! Et... Je vais être obligé de sonder ta mémoire."
Sans une seconde, l’accusée releva la tête. Elle jeta un regard noir à sa réflexion dans vitre miroir qui était destiné aux policiers tapis derrière celle-ci.
"- Ce n'est pas moi qui l'ai tué."
Lentement, l'androïde reporta son attention sur l'inspecteur. La colère l'envahissant petit à petit, son corps adoptait désormais des mimiques humaines sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle avait les sourcils froncés et tirait nerveusement sur son poignet menotté. Il voulait la faire parler en la menaçant.Très bien. Elle allait parler mais pas de la manière dont il le désirait.
"- Jamais je n'ai porté atteinte à une vie humaine. Qu'en est t-il de toi ? "