Elle avait été réanimer, de justesse, mais s'avérait extrêmement faible. Elle avait appris pour la présence de Jessica. À l'heure qu'il est, elle devait déjà avoir accouché. Alors, elle s'était abaissé à un point inimaginable. Elle avait demandé à lui parler. Pousser sur un fauteuil relié à plusieurs machines, que cela soit physiquement ou encore mentalement, elle était méconnaissable.

-Jessica... Je t'en supplie, avoue tout... J'arrêterai ma carrière, tu seras la seule sur le devant de la scène... Je te donnerai tout ce que tu veux... Mais sans Alexander... Je ne peux plus... Je porte son véritable enfant... Je...

Elle avait fondu en larmes. Elle n'en pouvait plus.

(xD No souci, j'espère que ça ira mieux en tout cas et profite bien de tes vacs hein ! Prends ton temps en tout cas x))

(Bon je me permets aussi de faire une petite ellipse x) )

Elle avait terminé sa rééducation. Glorianna marchait. Depuis quelques semaines déjà elle marchait mais elle n'avait été autorisée à quitter l'hôpital qu'il y a quinze jours. Et elle avait réussi à marcher sans lui. Gloria avait demandé à son médecin d'interdire les visites et avait ordonné à ce qu'on lui change son rééducateur car il était impliquait personnellement et que ça ne l'aidait guère à aller pour le mieux. Et elle avait réussi à l'éviter lorsqu'il passait à l'hôpital, du mieux qu'elle le pouvait du moins, mais rares furent les fois où elle l'avait croisé dans les couloirs.

Aujourd'hui, elle menait une soirée mondaine. C'était elle l'organisatrice de soirée. Après avoir rouvert sa galerie d'art, elle s'était immédiatement demandée si organiser des soirées ne seraient pas plus avantageux sur sa carte professionnelle ? Elle avait un carnet de contact bien fourni, des personnes sur lesquelles elle pouvait compter et sa tante était pour l'aider. Financièrement parlant, il semblerait qu'à la fois du mois, elle gagnerait beaucoup plus que ce que rentrait dans son compte bancaire et cela lui faisait énormément plaisir de voir des fêtes aussi bien réussies. Depuis sa sortie, elle n'en avait organisé que deux seulement, mais ces fêtes avaient fait le tour des magazines people et rapidement on l'avait contacté pour prendre une interview de son ascension dans ce domaine-là.

Elle s'était plongée dans son travail. N'avait pensé à rien d'autre qu'à son travail, rien d'autre. Elle rentrait vers les coups d'une heure à deux heures du matin pour finir par dormir comme un loir chez elle lorsqu'elle rentrerait. Glorianna l'avait assez pleuré durant toute sa convalescence, son médecin avait même eu peur qu'elle soit dépressive à force...Mais elle avait fait en sorte de trouver des occupations.

"Tu sais qu'Amanda l'a invité ?

Gloria haussa un sourcil interrogateur en voyant sa meilleure amie Annabelle regardait dans tous les recoins de la pièce qui commençait à se remplir.

--Qui ça ? lui demanda-t-elle en remettant correctement son oreillette.

--Jake ! Elle lui a envoyé une carte en se faisant passer pour ta tante.

--Quoi ?! s'exclama-t-elle en la regardant brusquement et se figeant sur place. Comment est-ce que tu sais ça ?

--Elle en a parlé à Tiffany qui est proche de Karina, qui elle est proche d’Eleanor, et tu sais bien qu’Eleanor ne peut rien me cacher ?

--Qu'est-ce qu'elle a fait exactement ? reprit Glorianna, le coeur battant la fixant toujours.

--La carte est au nom de ta tante qui lui prit de bien vouloir venir afin de discuter avec elle sur toi, qui, apparemment, est entrée en dépression...

--Je-...Moi ? QUOI ?!"

Glorianna fit fonctionner ses méninges et se dit qu'il ne goberait surement pas cela, elle, tombait en dépression...Bon, d'accord, elle avait failli le faire et même tout l'hôpital l'a cru durant une période, mais Jake Stone venir ce soir ?! Mon dieu...

(Déjà que j'ai un coup de blues, je crois bien que ton texte va m'achever si je cherche à y répondre, trop dépressif pour moi là ^^"
Au fait, je pars dimanche en Espagne pour trois semaines, ça sera donc difficile pour moi de répondre ^^)

Alexander glissa une main le long de sa mâchoire et commença à se la masser tout en bougeant ses lèvres faisant de grandes ouvertures avant de la refermer. Une fois cela fait, les dents serrées il regarda Marc, l'agent de Charlie mais ne dit rien. Elle avait souffert et il le savait, mais si la situation avait été différente il se serait agenouillé pour qu'elle lui pardonne son acte. Là, il ne pouvait pas. Et il commençait à en avoir marre, se tuer par pur caprice, parce qu'il n'était pas à ses côtés, alors que lui...Il n'avait plus personne et il vivait bien avec ça dans la tête, dans le coeur, dans cette noirceur qui le rongeait petit à petit. Après avoir regardé la porte fermée derrière lui, il s'en alla. Il ne pouvait pas rester en entendant dans son dos le bruit de la machine, les hurlements du médecin et des infirmières, d'ailleurs, un mot de Marc et il en viendrait à lui décrocher sa mâchoire tellement il avait ce besoin de se défouler.

D'un pas précipité, il traversa le long couloir et décida de prendre les escaliers afin de descendre rapidement et de s'isoler, de n'entendre plus rien ni personne lui faire de reproches. Il savait qu'il avait merdé bon sang, mais c'était tellement dur de revenir à ses côtés, et encore plus quand la situation le dépassait complétement. Comment est-ce qu'il ferait avec Jessica et l'enfant ? Et Charlie et SON enfant à lui ? Il ne la laisserait jamais de côté, mais tout le monde pensera qu'il l'a mise sur la touche, qu'elle était sa seconde femme, sa maîtresse, la femme qui sera brisée par les ragots, la fourberie et la méchanceté d'autres personne de la communauté dans cette industrie.

Frappant violemment son poing contre le mur des escaliers, Alexander continua de frapper, de frapper, encore plus violemment jusqu'à la mettre en sang et de la sentir se briser. Il eut un grognement sourd et tapa son dos contre celui-ci en se retournant avant de glisser lentement ci-contre afin de s'asseoir sur le sol. Et il continuait de serrer des dents. A en briser sa mâchoire, à la faire céder sous cette pression. Il ne savait plus comment gérer la situation. Et sa bonne conscience prenait tellement de places en lui...Que ça en venait à être difficile de prendre les bonnes décisions car ses principes et ses valeurs devenaient des obstacles.

Jake avait subit sa crise en silence. Il était incapable de faire quoique ce soit pour la calmer. Alors, il avait tout simplement subit.

-Je sais tout ça. Et je m'en veux tellement pour tout.

Il était alors sorti de la pièce pour quitter l'hôpital au plus vite. Il étouffait ici. Il n'en pouvait plus. Il était rentré chez lui, perdu et désorienté sans sa femme qui bougeait de partout. Elle était toujours active, il n'y avait jamais de moment de repos avec elle et là, elle trouvait cela tellement vide.

Plusieurs jours étaient passés et il n'était plus retourner la voir. De temps à autre, il allait à l'hôpital, mais il ne s'occupait que d'autre patient pour partir aussitôt après. Il était totalement ailleurs.

Charlie avait fondu en larmes. Ce mariage était la goutte de trop. Ce mariage qu'elle n'avait pu avoir, elle l'avait eu elle, avec le seul homme qu'elle n'avait jamais aimé.

-T-tu... Ce que je voulais le plus, c'est de me marier avec toi. Ce que je voulais le plus, c'était de vivre heureuse. Tu as décidé d'aider une femme qui me détruit. Tu as décidé de laisser la femme que tu aimes se tuer à petit feu. Tu as décidé de m'abandonner à mon sort. Elle n'avait pas à vivre dans la misère. Tu m'en aurais parlé, j'aurai pu faire décoller sa carrière de mannequin. Mais là, elle n'a fait que voler ma vie. Tu dis m'aimer, mais tu me vois mourir à petit feu et pourtant, tu me dis pouvoir ne pas divorcer. Je suis venue à la conclusion que mourir serait la meilleure des solutions. Je rejoindrais mes parents, ta mère aussi. Manger me répugne. Mes cachets, je ne les prends plus. Marc et Alice me force à aller à l'hôpital... Et tu me dis que tu l'as épousé ? Je pensais que tu appellerais. Qu'un jour où l'autre, tu comprendrais mes appels au secours. Que tu viendrais pour moi... Et si ce n'était pour moi pour l'enfant qui...

Les capteurs s'étaient affolés soudainement, plus rien ne rentrer dans ses poumons, elle s'avérait bien incapable de respirer. Elle fut pris de violent spasme tandis que ses yeux devenaient un maigre instant blanc pour que finalement, des hordes de médecin n'arrive dans la chambre.

-Elle ne respire plus. Emmener un défibrillateur. À ce rythme là, on va les perdre !

Alexander avait été sorti de force tandis qu'il s'occupait de la jeune fille et que Marc, qui attendait calmement jusque là, ne colle son poing dans sa figure.

En l'entendant lui dire ses paroles, un rire nerveux sortit de sa gorge et elle lui répondit sur le seuil de la porte:

--Tu penses que vivre d'amour et d'eau fraiche c'est suffisant ? Tu penses que me dire cela suffit à ce que ma confiance pour toi revienne ? La base d'un couple tu crois que c'est simplement le fait qu'on s'aime mutuellement ? Et la confiance dans tout ça ! T'en fais quoi ? Je te faisais confiance bordel ! Confiance...Je t'aurais laissé mon âme bruler en enfer pour toi, j'aurais pris des milliers de balles pour toi...j'aurais fais n'importe quoi...N'importe-...

Quelques sanglots traversèrent ses lèvres et elle dut plaquer ses mains devant sa bouche afin de pouvoir les contrôler du mieux qu'elle le pouvait. Lorsqu'il l'installa sur son lit, elle se saisit de ses bouquins et les jeta violemment au sol.

--J'ai passé tellement de temps à me voiler la face, à te vanter auprès de ma famille et de mes amis, à t'aimer comme une folle à lier, à t'admirer...Tellement de temps...Et pour le mariage, j'ai dépensé une fortune rien que pour te plaire, pas pour faire un étalage de richesse face aux autres, mais pour toi...

Elle se saisit d'un second livre et le jeta une nouvelle fois au sol tout en pleurant et gesticulant dans tous les sens, prenant tout ce qui lui passait par la tête.

--Et ça fait tellement mal...huhh...J'ai tellement mal quand j'y pense...M'aimer ? Est-ce suffisant Jake ? Est-ce suffisant bordel ! lui avait-elle ensuite répondu en tapant l'une de ses mains à l'endroit où se trouvait son coeur pensant que cela allait l'aider à lui retirer cette douleur vive et lancinante au fond de sa poitrine.

Ses mains couvrirent la totalité de son visage. Il restait silencieux. Immobile. Serrait des dents. Essayait de se retenir de verser les quelques larmes qu'il avait eu du mal à laisser couler le jour où le cercueil de sa mère s'était enfoncé sous terre ou quand on lui avait annoncé le cancer de son grand-père. Et en la voyant dans cet état. Dans ce corps qui ne lui ressemblait et ce ventre rond devant lui, Alexander avait essayé de rester calme et de ne pas se laisser prendre par une quelconque émotion qui finirait par ronger son coeur.

--J'ai voulu anéantir Jessica. Mais si je le faisais...Comment est-ce qu'elle aurait pu nourrir et éduquer son enfant ? Dans un bordel parce qu'elle n'aura rien trouvé d'autre comme job que de vendre son corps ? Elle n'est pas toi, ai-je pensé sur le moment. Elle n'est pas débrouillarde comme toi, alors je ne l'ai pas fais.

Glissant lentement ses mains sur le lit pour se saisir de l'une de celles de Charlie, Alexander lui montra des yeux humides, comme s'il allait bientôt pleurer et pourtant aucune larmes pour l'instant ne roulait le long de ses joues.

--J'ai pensé à l'enfant que tu portes dans ton ventre. Est-ce que je pourrais faire vivre ça à un gamin, de vivre dans la misère à cause de sa mère ? Alors je ne l'ai pas fais Charlie. Parce que j'ai pensé à mon enfant, celui que tu portes.

Il mit un temps et serra sa main entre les siennes et l'approcha de ses lèvres afin de déposer un doux baiser dessus.

--Et j'ai pensé que tu avais fais une croix sur moi. Que tu ne voulais plus de moi dans ta vie Charlie, que rien ne t'importait plus que de me faire souffrir et je t'ai donné ce que tu voulais le plus Charlie...

Il relâcha doucement sa main et se leva de son siège afin de poser un autre baiser sur son front, puis son nez et enfin le coin de ses lèvres avec tellement de tendresse que cela lui fendit le coeur.

--J'ai épousé Jessica. Secrètement, mais je l'ai épousé quand même. Une femme que je méprise et qui m'utilise. Et je sais que si je décide de divorcer Charlie, elle me coincera. Tu sais que mon passé a toujours été un fardeau, lui avait-il révélé en se redressant avec lenteur et reculant de quelques pas. Et pourtant la seule femme que j'aime c'est toi, mon Ange.