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( Chapitre 1 )

J’ouvris les yeux, complètement sonnée. J’étais dans les bois, près d’un ruisseau, il faisait complétement nuit. J’ai pris peine à me relever, mais j’ai commencé à avancer. En réalité, j’étais à une vingtaine de mètres d’une route. J’étais fatigué, trempé par la pluie, et sal. En même temps, j’étais allongée dans la boue. Je ne me rappelais pas de ce qui s’était passé hier soir, ni les trois derniers jours d’ailleurs. En marchant le long de cette route, presque désert si on ne compte pas le fait qu'une voiture doit passer par la tous les quatre-heures, je commençais à pleurer. Pourquoi pleurer ? Aucune idée, je devais surement avoir trop bu hier et je devais toujours être sous le choc de l’alcool. Je n’avais même plus ma montre pour regarder l’heure et encore moins mon téléphone pour contacter quelqu’un. Dans tout le cas, ça m’aurait servie a quoi ?

« Halo ? Tu peux venir me chercher stp ?
-Ok t’es où ?
-Heu… »

Bref, j’ai dû marcher tout droit pendant une bonne heure quand une voiture s’arrêta sur le côté. Il faisait tellement noir que je distinguais à peine si c’était un homme ou une femme. Je ne savais même pas si je devais m’approcher ou partir en courent. En même temps, je n’avais plus tellement le choix, j’étais seule, à pied, au milieu de nulle part.
Je me suis approché de la voiture, la vitre s’ouvrit :

« Bonsoir mademoiselle, vous avez besoin d’aide pour rentrer ?
-Effectivement, je suis légèrement perdu, ou sommes-nous ?
-À une bonne heure de Brooklyn, allez monter, je vous emmène »

Comment j’avais atterri aussi loin de chez-moi ?
Je suis montée à l’avant de la voiture, je ne faisais plus attention a rien, j’avais désespérément envie de dormir. Si dans l’heure, on m’aurait demandé la couleur des cheveux de ce type, je n’aurais pas su répondre. Je regardais dehors, même si on ne distinguait rien de très claire avec cette pluie.
L’homme engagea la discussion :

« Je m’appelle William, et toi ? »

Il y a eu un petit silence, je me suis tournée vers lui, il était plutôt mignon, âgé entre 20 et 30 ans, je n’avais pas osé le regarder avent, peut-être par peur d’être monté en voiture avec un vieux taré.

«Tania. »

Replongé dans mon silence, je commençais à jeter des coups d’œil dans la voiture. Ça avait toute l'ère d’une voiture de collection des années 50. Je me suis dit pourquoi ne pas papoter un peu étant donné qu’une heure de trajet nous attente. Qui sait, je suis peut-être tombée sur un jeune milliardaire.

« Dis-moi, tu aimes bien les voitures de collection ?
-Pardon ?
-Eh bien c’est vrai que c’est une question idiote vue que tu en conduis une aha !
-Celle-ci ? Tu rigoles, elle est toute récente, c’est mon oncle qui me l'a offert. »

Toute récente ? C’est vrai qu'elle a l’air neuve, mais je n’imagine pas du tout des usines fabriquer encore ce genre de modèl. Vaut mieux le laisser se vanter de son oncle, je ne préfère pas qu’il m’abandonne sur le trottoir pour l’avoir contrarié. Il prit la parole :

« Et sinon t’habite près de Brooklyn ?
-Disons que je suis venue pour les fêtes de Noel voir ma cousine, moi, je suis de Los Angeles.
-Les fêtes de noël ? Tu t’y prends un peu tôt toi »

Il esquissa un sourire sur le coin des lèvres.

« Comment ça ?
-Et bien, on est encore en septembre ma petite »

En septembre ?! Je préférais ne rien dire, il devait se foutre de moi, je ne suis quand même pas tombé dans le coma pendant 9 mois ? Pourtant dehors les feuilles orange et la pluie étaient bien là. Je ne sais pas pourquoi, mais il commençait à m’agacer.

« Tu n’aurais pas un portable à me prêter, il faut vraiment que j’appelle ma cousine ?
-Un quoi ?
-Un téléphone s’te plaît, elle risque de s’inquiéter. »

Il se mit à rire.
« T’es vraiment à la masse dit moi, on est dans une voiture.
-Quoi t’as pas de tel ?
-Et bien si, mais chez moi. Dans ma maison. Brancher à une prise. »

Dit-il avec un air un peu moqueur.

« Tu sais il y a des prototypes portables qui existes, mais il ne se vendra surement pas avent 20 ans.
-Et quoi ? Tu vas me dire qu’on est en 2000 avant J.C peut-être ?
-Ne soit pas stupide, on est en 1942.
-Aha, ne te fous pas de m… »

En prenant son permis de conduire dans les mains, j’ai vu qu'il était né en 1917.
Mon cœur s'est presque arrêté de battre, on arrivait sur Brooklyn, et la soi-disant voiture de collection, était en fait une voiture quelconque conduite par tout le monde. Bienvenu en 1942.

La suite

J'ajouterais un chapitre a 30 membre :)

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